Peak professionnel
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Peak professionnel

Sébastien Peakafeller Hamel demeure indubitablement l’une des figures dominantes de la scène électronique locale. Pour la sortie de son premier 12 pouces, le jeune homme de 24 ans a accepté de répondre à quelques questions pour la postérité. Mais que fais-tu encore à Québec, une ville ingrate pour la house, toi qui aurais tout avantage à t’expatrier? "Je ne crois pas être obligé de déménager ailleurs dans le monde pour la pratique de mon art. À notre époque, avec Internet et tout, il est facile de travailler à la maison, d’envoyer ses compositions en format numérique, de négocier les contrats à distance et de rester avec la famille et tous ceux que j’aime!"

Et pourquoi She’s a Bitch, avec en plus une fille qui nous présente son majeur sur les autocollants des deux faces de ce premier vinyle, Peakafeller? "Simplement parce qu’une femme m’a fait trop de peine à une époque de ma vie, alors j’ai écrit et composé une toune pour que cela passe…" Ton coeur est maintenant délivré? "Oui, je file le parfait bonheur avec ma nouvelle copine, avec laquelle je viens d’emménager, et je ne pense presque plus à cet épisode de ma vie…" C’est d’ailleurs la nouvelle flamme de Peak qui pose sur le disque avec son doigt le plus long.

Après une décennie à tripoter les tourne-disques, Peakafeller commence à manquer d’espace au sens littéral du terme. Confession d’un poseur de bombes: "C’est certain que j’achète moins de vinyles qu’avant, j’ai pu de place! Sérieusement, c’est pas seulement à cause de la fortune dépensée pour des tounes qui durent deux semaines, mais aussi parce que j’ai davantage de plaisir à faire mes propres compositions ou mes propres remix de trucs connus, pour ensuite les graver et les tourner dans les clubs", explique le résident du Système et du Sonar qui rêve d’un équivalent mensuel à Toronto ou Montréal, une chose qui ne devrait pas tarder tellement She’s a Bitch est en rotation partout.

La preuve, c’est qu’en seulement quelques jours, les 2000 copies avaient trouvé preneur dans la communauté des disc-jockeys via le réseau de distribution, et qu’on retourne à la presse avec la matrice pour une seconde fournée du même nombre, un exploit pas banal dans l’histoire de la house québécoise. "Il s’agit d’un premier 12 pouces d’une série de trois avec les Montréalais du label Kosmik Disk que je rêvais de faire paraître depuis l’année dernière. C’est donc une forme d’accomplissement." Le deuxième est prévu après les Fêtes et se nommera Voodoo Track alors que le troisième, prévu avant l’été si tout va bien pour Sébastien, flirtera davantage avec le flot hip-hop et mettra en vedette son copain chanteur Keith, qui possède une voix extraordinaire selon ses dires.

Plat de la semaine pour platinistes
Good Boys, la toute nouvelle chanson de Blondie, mythique groupe new-yorkais à l’origine du métissage entre le disco et le punk, est maintenant dispo en vinylite disco avec en face A une version chic du dieu-jockey Giorgo Moroder et en face B, des remix vitaminés pour les clubs de Arthur Baker et Scissor Sister. Merveilleux d’entendre de nouveau la voix de Deborah Harry optimisée pour la cause dance. On écoute les échantillons au www.blondie.net.

Aussi à surveiller:
Ce jeudi chez Dagobert, Marco G reçoit son copain Preach pour une soirée techno sans couverture à la porte.

Troisième édition de Éros ce vendredi dans un endroit secret avec Mindmover, One, Mycélium, Cosmos et Frank-E. Info: 529-8174.