Complexe G
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Complexe G

Marco G ne sera plus jamais seulement le roi du Dagobert. Manifestement encore sous le charme de sa première escapade d’un soir au renommé club Glazz de Cancun, ponctuée d’un gros drapeau canadien sur les écrans géants en ouverture, le gaillard nie totalement la rumeur voulant qu’il ne puisse plus honorer ses engagements hebdomadaires au Dag parce que trop reluqué par les discothèques étrangères. Version officielle: "J’ai refusé au patron là-bas une résidence mensuelle trop exigeante, mais nous nous sommes entendus sur l’idée de quelques visites dans les mois à venir…" Acte réfléchi, car il pourra se farcir la France en 14 jours en janvier, tel que souhaité par son agent, pour une série de cinq concerts, dont un au Queen de Paris, avec en prime une collabo avec Radio FG, la radio qui "clubbe" grave dans l’Hexagone.

Jeudi, 21 h 22. Petite entrevue intime à sa console du Dag un peu avant l’ouverture, où Marco Grenier enfile "tranquillos" les nouveautés et les raisons qui font de lui un homme heureux en cet automne "de merde" sur la Grande Allée, pour paraphraser le principal intéressé. "Preach et moi avons fait un remix pour une face B sur l’étiquette Exwired du Tchèque Dave Fish. En plus, je spinne avec Sharam de Deep Dish au Aria pour la Saint-Sylvestre, et on peut lire dans le dernier DJ Mag que Phil Babin (Preach) et moi étions les boys à surveiller dans l’année à venir selon Misstress Barbara." On sent bien que le vent tourne pour le DJ en total épanouissement artistique et que la grande voile des 29 ans est hissée pour une belle poussée.

Après cinq ans derrière les moniteurs à "puissance salle" au Dag, des problèmes d’acouphène? "Non, aucun problème entre les oreilles", rétorque celui qui ne tardera pas à s’ouvrir au moment de décrire l’état de ce qu’il nomme la scène à Québec. On déballe le disque: "Sérieux, je pense souvent à l’idée que si je meurs demain, il n’y a pas vraiment de disc-jockey à Québec qui pourrait prendre ma place, au sens de bien me remplacer… Ce que je déplore en fait, c’est qu’il n’y a pas de relève à Québec présentement! J’aimerais ça dire que oui, qu’il y a un petit énervant qui me pousse dans le cul pis que je l’aime ou pas, que je l’encourage ou pas… Mais y en a même pas!" Homme de concession à la vision sans limites, Marco Grenier n’en revient pas du manque de volonté de la nouvelle génération de disc-jockeys sectaires à qui répugne, par exemple, l’idée de tourner les maxis de la pop lorsqu’il est de mise de le faire.

22 h 02, les lumières s’éteignent et le son monte. La dernière question sera adressée à Denis Chrétien, technicien éclairagiste toujours à la gauche du disc-jockey les grands soirs. Voyez les statistiques: "Au total, il y a 55 000 watts de son passant par des dizaines de haut-parleurs dissimulés partout dans le club, en plus des 4000 watts dans la cabine…" Et vous mettez la son à Max des fois? "100 %, jamais! Toujours un peu au-dessus de la moitié de la puissance, sauf peut-être au jour de l’An ou les gros soirs avec les Ontariens, où l’on grimpe à 80 %…"

Ce jeudi chez Dagobert, Misstress Barbara est à Québec pour son anniversaire, avec Marco G, qui l’accompagnera aussi le lendemain pour la suite au Aria, à Montréal. 22 h.

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Peakafeller est au Sonar ce samedi en compagnie de St-Michel.