Top événements technos
Difficile mandat que celui de relever les deux événements majeurs ayant marqué une année riche en musiques électroniques à Québec. Court bilan.
1- Ricardo Villalobos à la Galerie Rouje, le 24 mai
Peut-être un peu parce que la soirée était présentée dans un endroit nouveau pour la majorité des gens qui formaient l’assistance présente ce soir-là. Mais assurément aussi parce que le compositeur et disc-jockey chilien-allemand Ricardo Villalobos, flanqué pour l’occasion de son pote Dimbiman et des locaux StMichel et More, débarquait à Québec dans le cadre d’un pré-Mutek (le festival de musique numérique de Montréal qui s’impose), au moment même où la planète techno au complet (lire: la presse européenne spécialisée dans le genre) se pâmait pour les ritournelles micro-house du maître d’un genre nouveau.
Pour en connaître davantage sur Ricardo Villalobos et sa musique, il est de mise de jeter une oreille à ses deux principales parutions en 2003. D’abord, le fantastique album Alchachofa (qui veut dire "artichaut" en espagnol) sur le label Playhouse, qui regroupe une dizaine de titres issus de sa propre souris, ou encore la compilation Taka Taka sur Cocoon, qui offre un survol exhaustif du meilleur de la micro-house mixée par Ricardo lui-même. Ces deux pressages sont d’ailleurs disponibles en format CD, vous permettant de vérifier la pertinence d’un genre qui n’a de micro que le nom.
2- Implosion d’une scène
Plusieurs raves d’envergure comme Intense, Lollipop, Forever ou Take Off auraient pu apparaître ici. De même que la venue de certaines superstars chez Dagobert (Tiësto, Mauro Picotto, Sven Väth, Steve Bug, etc.), au Système (Antoine Clamaran) ou au Cube (Chris C, Chris Liberator). Mais le phénomène qui aura marqué l’année 2003 (outre les parutions de Preach, Peakafeller, Millimetrik, Galerie Stratique et Bleupulp) demeure indubitablement l’accouchement d’une bruyante scène techno hardcore à Québec. Avec en tête les phénoménaux Merku et Volkano qui combinent tous deux l’art du platinisme et la production d’événements d’un style musical maudit, il est à prévoir que d’autres rassemblements hardcore monstres seront à l’horaire en 2004. Ainsi, l’Écossais Scott Brown, leader incontesté du genre, qui n’avait pu respecter son engagement auprès des ravers extrémistes de Québec le 15 août dernier à cause de la panne majeure qui a frappé une partie de la côte est des États-Unis et certaines régions au Canada, a promis de revenir terminer le sale boulot à une date qui sera annoncée prochainement dans cette chronique.