Danny Howells à Québec
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Danny Howells à Québec

Ce jeudi chez Dagobert: première visite du sympathique et très enjoué Danny Howells, le disc-jockey préféré des clubbers (et non pas des ravers – avis à ceux qui saisissent la nuance). Spécialisé selon sa propre expression dans le "Deepsexyfuturistictechfunkhouse", ce qui pourrait se traduire par "house avant-gardiste pour connaisseurs", le doué du disque disserte de droit divin: "C’est vrai qu’en général, je plais davantage à un public mature, et cela sans faire vraiment de compromis musicaux… Cela dit, je n’ai rien contre les autres de ma profession…"

Pour retracer les débuts de la carrière de Danny Howells, il faut retourner à une époque où les raves étaient encore des lieux de création mystérieux, soit au début des années 90. New York et la périphérie londonienne donnaient alors la mesure au reste du monde. "Évidemment, cela change, mais il ne faut pas trop avoir la nostalgie de cette époque révolue. L’avenir est plus rose que bien des gens veulent le croire! Et ce, tant pour le musicien électronique que pour le genre humain." Comme à l’habitude, grosse année pour le trentenaire britannique. Au-delà des engagements hebdomadaires partout dans le monde, il a relancé presque à lui seul cette année le label Global Underground avec la fantastique compilation double intitulée 24:7, qui cartonne à fond même chez les disquaires à grande surface.

De retour la semaine dernière d’une virée mémorable à l’événement Creamfield, un giga-rave de 40 000 personnes tenu à Liverpool qui misait aussi sur les Chemical Brothers, Paul van Dyk, Deep Dish et tant d’autres, Danny analyse: "C’est chouette, les gros rassemblements de ce genre; on peut rencontrer des amis que l’on voit trop peu souvent. Mais pour être sincère, je préfère un club de dimensions un peu plus modestes; l’ambiance y est plus cordiale."

Reconnu pour ses prestations pouvant parfois dépasser une dizaine d’heures, le platiniste, classé 12e au monde selon le concours de popularité sur Internet, a même vu cette année sa binette reproduite à des centaines d’exemplaires par le fabricant de jouets Sweatyfrog, qui fascine davantage les adultes que les enfants avec ses poupées à l’image d’Elvis Presley et de Joey Ramone. Premier de la série des figurines de disc-jockeys, il moule cette explication: "C’est un peu drôle de voir une poupée à son effigie, mais c’est en même temps très rigolo pour moi…"

Aussi à surveiller:
Ce vendredi 13 août, dans un endroit presque secret, la nuit Terrordome, où DJ Delirium, du New Jersey, se mesurera à Merku et sa bande. On pitonne le 864-2034 pour les détails.