Tiga à Québec
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Tiga à Québec

Converser avec Tiga a quelque chose de magique. En ville la semaine prochaine, le petit prince montréalais de la techno frappe comme jamais l’imaginaire des gens aux quatre coins de la Terre avec une musique et une attitude qui empruntent en partie leur esthétique à la culture pop des années 80. D’abord, impossible de passer outre, c’est le sujet du jour chez les platinistes: "Tiësto aux Olympiques devant quatre milliards de téléspectateurs? Ah ouais? Vraiment?" Visiblement, Tiga ne regarde pas trop la télé entre ses escales mensuelles en Europe et la composition de tubes. D’ailleurs, il prépare actuellement un premier album de compos chantées uniquement par lui – sans titre avouable à ce jour – qui sortira en début d’année prochaine. N’empêche qu’il a son opinion sur le sujet. "C’est super pour lui, Tiësto mérite ce qui lui arrive parce qu’il travaille fort, même si je n’aime pas réellement ce qu’il fait…"

À propos de son label Turbo Recordings, il prédit l’avenir: "Les prochaines parutions seront des vinyles de Kiko, Drama Society, Martini Bros, Jordan Dare et d’autres encore." Une suite à son mythique CD double Mixed Emotions est attendue l’été prochain.

Pionnier ultime de la techno montréalaise qui revendique le premier rave en sa ville de même que l’ouverture du défunt club Sona et du disquaire DNA, le vétéran décoré nous confie: "Je ne sais pas trop quoi penser de la scène rave, je n’ai pas de contact avec celle-ci comme j’en avais par le passé. Bien sûr, je tourne à certains gros raves en Europe, mais je préfère de beaucoup les clubs à dimension réduite, plus humains, qui collent mieux à ma musique…"

En plus de Montréal et de Québec, sa proche voisine que tu visites cette semaine pour une première fois en deux ans, quelles sont tes résidences attitrées? "Eh bien, j’ai pas vraiment d’engagements récurrents, mais il y a souvent le Fabric à Londres, le Pulp à Paris avec Ivan Smagghe, le Loft à Barcelone, une ville que j’adore particulièrement…"

Tête-à-queue d’intervieweur, il paraît que Tiga est un grand amateur de bagnoles. Il posséderait même depuis un moment déjà une voiture qu’il n’utilise que l’été par beau temps. Instantanément au téléphone, on sent que son âme clignote. "Je possède un Camaro 1968. C’est une voiture formidable que j’adore, mais que j’utilise trop rarement…" Sait-on jamais, peut-être qu’il y aura une vraie muscle car de rock-star devant le Dagobert sur la Grande Allée le 26 août à 22 h.