Chronique musique: Barre et Luke Temple, découvertes de la semaine
Fréquentations auditives

Chronique musique: Barre et Luke Temple, découvertes de la semaine

Chaque semaine dans cette chronique, je vous offre mes conseils-concerts ainsi que les morceaux de musique à vous mettre dans les écouteurs immédiatement.

Qu’est-ce qu’on va voir?

Après un énième passage remarqué de Christine and the Queens à Montréal la semaine dernière, voici que sa compatriote Jain débarque à son tour en ville. Celle qui chante en anglais et qui mélange bien des sonorités world à sa pop accrocheuse sera au National ce vendredi. Ma collègue Catherine Genest lui a parlé récemment: https://voir.ca/musique/2016/10/10/jain-femme-orchestre/

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C’est en formule trio qu’Amylie fera sa grande rentrée montréalaise ce samedi au Théâtre Fairmount. Après avoir lancé en mai dernier l’excellent Les éclats, un disque frais, doux et groovy, la chanteuse est fin prête à présenter ses nouvelles pièces sur scène. On nous promet aussi des invités surprises.

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Le même soir, Plants and Animals fera également sa rentrée montréalaise. Les chansons du plus récent album du groupe rock, Waltzed in From the Rumbling, résonneront au Théâtre Corona. En première partie, le groupe a invité l’excellent projet folk de Tamara Lindeman, The Weather Station. Voilà deux bonnes raisons de sortir dans la Petite-Bourgogne ce week-end.

Qu’est-ce qu’on écoute?

Puisque le concert du groupe américain Whitney au Ritz PDB affiche complet, vous pouvez sécher vos larmes et continuer, en attendant son retour, d’écouter l’excellent album Light Upon the Lake, un petit bijou de douce pop nostalgique qui met un baume au coeur.

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Le duo basse-batterie Barre (Sylvain Martet et Thomas Pison) sortira sa première cassette au Bar Pastis à 21h ce vendredi. A Nasty Call From Beth est composée de deux pièces punk-rock, Beth et Nasty Call. Les influences darkwave s’entendent davantage sur la seconde pièce, plus concise, alors que résonne la voix de Thomas Pison, dans un registre entre Spencer Krug et Ian Curtis. L’enregistrement, moins lo-fi que le précédent EP Niagara Falls, permet à la basse d’avoir plus d’écho et rend le tout plus lourd et un peu moins garage. Ça augure très bien. On a hâte d’entendre la suite. Ça s’écoute ici: barre.bandcamp.com

Qu’est-ce qui résonne?

Le trio américain Blonde Redhead était en concert à Laval dimanche dernier. Ce fut une excellente soirée baignée dans la nostalgie puisque le groupe reprenait en entier son album phare Misery is a Butterfly (2004) avec les cinq musiciens de l’American Contemporary Music Ensemble. Toujours aussi pertinent, le rock alternatif de Blonde Redhead était accentué d’une urgence, mais aussi d’une délicatesse grâce à l’apport de l’ACME.

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Étrangement, la dernière pièce de l’album, Equus, a été laissée de côté. Peut-être n’étaient-ils pas assez prêts pour l’interpréter considérant qu’il s’agit du tout premier concert d’une courte tournée? Mystère et légère confusion en fin de concert, donc. Mais de retour sur scène pour un rappel, le trio et l’ACME ont rechargé les batteries avec les deux pièces les plus longues de son plus récent album Barragàn (2014) en finale.

Je tiens aussi à souligner l’excellente première partie, acoustique et solo, de l’Américain Luke Temple. La foule était extrêmement attentive, ce qui nous a permis d’être parfaitement absorbés dans son folk mélodique, façonné par les James Taylor, Simon & Garfunkel et autres singer-songwriters du genre des années 1970. Luke Temple sortira un album le 11 novembre chez Secretly Canadian.