On s’est extasié devant le tour de force «rolling stonesque» de l’équipe Gélinas, mais quels sont les autres concerts immanquables du FEQ cette année? On vous propose un survol éditorial qui inclut, au passage, le OFF et quelques-unes de ses étoiles montantes. Après tout, un festival n’accède pas vraiment aux ligues majeures sans un pendant alternatif pour lui chauffer gentiment les fesses.
Il y a les légendes (allô Mick!), des starlettes du Top 40 comme la « très fancy » Iggy Azalea, l’annuel effort de guerre franco sur la scène principale, les gâteries pour les nostalgiques… On l’oublie souvent mais le Festival d’été de Québec c’est pas mal plus de ça. Le souhait avoué des programmateurs? Faire plaisir à tout le monde. On va pas se mentir : c’est un christi de gros contrat.
Perso, j’ai poussé des Oh! et des Ah! à la conférence de presse à l’annonce de deux mots : Future Islands. Ce groupe de Baltimore-là, c’est pas mal le nec plus ultra de la pop champs gauche en ce moment. Le dernier album, Singles, porte follement bien son nom mais on ne se lasse pas des pièces chantées par l’inimitable chanteur Samuel Herring.
En première partie : l’intrigant nouveau projet de Dan Boeckner (Handsome Furs, Wolf Parade, Divine Fits) baptisé Operators qui m’a hypnotisée tout l’automne avec l’irrésistible True. Hâte de voir un set complet.
Le lundi 13 juillet dès 19h au Parc de la Francophonie dit le Pigeonnier. Le triple plateau inclut aussi une performance de Owen Pallett, un autre chouchou de la rédac du Voir. (Entrevue avec André Péloquin à lire ici.)
Histoires de filles
Oubliez Patricia, Judith, Marie-Jo, Dominique et les autres télévisuelles références semi quétaines du début des années 2000. Cette année, au FEQ, une certaine forme de « girl power » s’empare de la grille horaire notamment avec Milk & Bone, Foxtrott et Yelle qui se relaieront dans cet ordre le premier soir du festival à l’Impérial.
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Mon conseil? Arrivez au moins une heure avant, soit vers 18h30, pour éviter de faire la file en vain.
Les amateurs de voix féminines peuvent aller faire un tour juste la veille au Sacrilège à 17h30 pour découvrir en quasi primeur le nouveau son électro hip-hop de Sarahjane Johnston (Pop Léon) en solo. Une belle vitrine, pour une artiste locale qui l’est tout autant en dehors comme en dedans.
Dimanche le 12 juillet c’est Miss Azalea qui devra, en quelque sorte, chausser les escarpins de Gaga qui a brillé sur la même scène l’an passé. Mais c’est surtout la première partie qui attire mon attention, assurée par le duo suédois Icona Pop. Deux filles belles comme des princesses qui s’adonnent à avoir un don pour la composition de hits pop entêtant. Leur dernier en date? Emergency.
Toujours au rayon pop, je me promets de me rendre à l’Impérial le jeudi 16 juillet pour voir le trio disco franco Le Couleur. Un des projets les plus ludiques et audacieux du moment au Québec!
La transcendante Nadia Essadiqi alias La Bronze, qui m’a fait tripper à son dernier passage au Pantoum, sera aussi de la partie de même que et la torontoise Lights que j’avais découverte à l’âge d’or de MySpace.
Le OFF n’est pas en reste. Sophie Bernier, la pétillante directrice de la programmation, promet de nous faire danser ce vendredi 10 juillet dès 23h à la Salle Multi de Méduse avec le trio montréalais Syzzors où les filles jouent en supériorité numérique. Un projet de dream pop raffiné et accessible à la fois dont on risque de réentendre parler.
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À quoi je joue? Je joue de la guitare.
Quelle soit électrique ou acoustique, la guitare n’a rien à envier aux synthés toutefois pas mal en vogue cette décennie-ci. Mais les mélanges de genres sont permis et Galaxie en reste le meilleur exemple d’ici. Un groupe mené par Olivier Langevin qui, depuis deux albums, mise désormais sur un son dance rock avec un paquet de pédales d’effets sur scène. C’est eux qui, avec The Districts un peu plus tard, assureront la première partie des Rolling Stones le 15 juillet. À votre place, je demanderais déjà un congé pour le lendemain à votre boss.
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Dans un style plus folk, presque chanson française, Félix Dyotte se stationnera au parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste le vendredi 10 juillet à 19h. Le plus beau lieu qui soit pour communier (la pognes-tu?) avec les artistes sans flafla ni méga foules. Rien que de la musique et de la belle, de surcroit.
Son nom vous dit de quoi? C’est normal : le gars a aussi joué avec Pierre Lapointe pour la tournée Punkt et il rend pareil service à Kandle. Mais c’est vraiment avec le (regretté?) groupe Chinatown qu’il a fait entendre sa douce voix bien grave pour la première fois.
Un autre auteur-compositeur mérite votre attention, dans la langue de Shakespeare cette fois, et il s’agit d’Elliot Maginot. Une voix qu’on peine à oublier comme magnifiée par sa présence scénique joliement effacée. Le dimanche 19 juillet avant Mark Berube et Milky Chance au Parc de la francophonie.
// Aussi à mon agenda
Glenda Gould (projet du frère de Klô Pelgag), le mercredi 8 juillet à 21h au Studio d’Essai de Méduse
Claude Bégin, le jeudi 9 juillet à 18h à Place D’Youville
Oromocto Diamond, le vendredi 10 juillet à 3h du mat’ au Studio d’Essai de Méduse
Foo Fighters, le samedi 11 juillet à 21h sur les Plaines
Pierre Kwenders et DakhaBrakha, le mardi 14 juillet dès 18h à Place d’Youville
Viet Cong et Interpol, le vendredi 17 juillet dès 20h au Parc de la francophonie