Rien ne ressemble plus à la pensée mythique que l’idéologie politique. – Claude Lévi-Strauss
Depuis quelques jours, Éric Duhaime mange de l’occupant. Profitant des quelques tribunes dont il bénéficie, il s’oppose à en perdre le souffle au mouvement des indignés et des occupations tel Occupons Montréal. C’est ainsi qu’on a pu le voir, mardi matin à LCN, «débattre» avec Jean Barbe afin d’en rajouter une couche sur ceux qu’il qualifie de clochards incultes et mal informés.
Ce qui est intéressant, c’est la raison fondamentale pour laquelle Éric Duhaime s’oppose à ce mouvement. Oubliez finalement les «clochards», oubliez ses sorties sur des rumeurs – qu’il n’a pas pris la peine de vérifier – d’occupants qui se nourriraient grâce aux banques alimentaires. Oubliez qu’ils sont principalement de gauche, altermondialiste et tutti quanti. Oubliez qu’ils ne se rasent pas, alors que, c’est bien connu, à droite, on est propre. Oubliez tout ça.
Non. Selon ce gentleman, ce qui est fondamental dans ce débat, et je cite, c’est de répondre à cette question: «A-t-on le droit d’envahir l’espace public au nom d’une idéologie?»
On aurait envie de se pincer.
Autrement dit, ce que nous propose Éric Duhaime – et il y a de quoi s’en étonner –, c’est de garder l’idéologie dans les limites de la simple maison. Hors de chez vous, point de croyances. Donner votre point de vue? Allons donc! Faites ça dans votre salon! Au mieux, devant votre miroir, seul avec vous-même!
Dans l’espace public, vous ne pouvez et ne devez pas croire. Telle est la manière de doctrine à laquelle nous convient Éric Duhaime et les chantres de la liberté avec un a accent circonflexe.
Or, l’idéologie, expression que je dédaigne de distinguer des croyances et des diverses conceptions du monde que l’humain a pu imaginer au gré de l’histoire, est justement corollaire de l’espace public. Il n’y a pas d’idéologie strictement privée, voire personnelle. L’idéologie naît là où les individus se rencontrent et forment une société. Elle est de bout en bout culturelle: elle est inhérente à la civilisation.
Éric Duhaime lui-même envahit autant que faire se peut l’espace public au nom d’une idéologie qu’il défend depuis belle lurette. Il se fend en six sur la place publique pour distribuer des volées de bois vert aux médias et à l’État qui, selon lui, ne prendraient pas en compte sa propre idéologie. Pour remédier à cette situation – et c’est son droit le plus strict –, il occupe les ondes hertziennes et les tribunes publiques de tout acabit pour se faire entendre. Il en profite pour se prononcer sur tout et n’importe quoi, du processus électoral jusqu’au port du voile dans les autobus en passant par le commerce de la chaussure israélienne. Tout cela au nom d’une idéologie.
Et il faudrait reprocher à ceux qui sont la plupart du temps sans voix d’utiliser un parc grand comme mon jardin pour prendre part au débat public?
Mieux encore! Il faudrait les chasser au nom de la liberté? Voire au nom du libéralisme?
Mais qu’est-ce que c’est que ces sornettes à la mords-moi-le-nœud?
Retirer aux citoyens le droit d’idéologiser dans l’espace public au nom de l’ordre établi, c’est l’envers exact du libéralisme et des valeurs démocrates. C’est tout simplement du totalitarisme.
Moins d’État et plus de police… Dans ce sondage, cochez les deux cases et rentrez chez vous.
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Le mouvement des indignés, bien que symbolisé aujourd’hui par Occupy Wall Street, s’enracine d’abord et avant tout dans le mouvement du 15 mai instauré par la jeunesse espagnole. Quel était le maître mot de cette mobilisation? Je vous le donne en mille: «sans parti ni syndicat». Ces quatre mots résument assez bien l’idéal revendiqué: nous ne pouvons plus miser sur les partis politiques et les corporations syndicales, nous n’avons que nous-mêmes. Autrement dit, au cœur même du mouvement des indignés se trouvent des individus dans le doute qui estiment n’avoir plus droit de cité et réclament d’être entendus. Mais sans les grandes instances traditionnelles que sont les partis politiques et les syndicats, comment y parvenir?
Planter une tente dans un parc est peut-être une solution.
En somme, le mouvement des indignés est formé d’individus souhaitant profiter de leur liberté individuelle, sans parti ni syndicat, pour prendre part à la sphère publique face à laquelle ils estiment n’avoir plus aucune prise.
Des individus libres qui souhaitent s’investir par leurs seuls moyens dans la sphère publique…
…Et le porte-parole d’un réseau qui s’accommode du titre cosmétique de Réseau Liberté-Québec, qui s’emploie à dénoncer à toutes les occasions l’étatisme et le corporatisme, voudrait les chasser au nom de la loi?
Mais que faut-il pour le satisfaire? Que ces braves gens se rasent? Le mouvement des indignés, loin, dans son essence, d’être un complot bolchévico-plateau-syndical, est de bout en bout motivé par un idéal de reprise, par les individus, des libertés fondamentales écrasées par la technocratie et la bureaucratie corporatiste. Ils réclament justement de remettre le citoyen au cœur de l’agora. C’est d’ailleurs ce qu’ils tentent de refaire – de manière sans doute malhabile et artisanale – en organisant des assemblées générales où tous ont droit de parole et en se réappropriant la fondation d’une société.
Et Éric Duhaime est contre ça?
Que faut-il en déduire, sinon que ce triste sire, loin de défendre un idéal démocrate fondé sur la liberté du citoyen, propose en fait, au nom de la loi, un seul parti, le sien, hors duquel les infidèles devront recevoir l’anathème?
Simplement MERCI !!!
Le défaut avec M. Duhaime est qu’il est un imbécile dangereux. En éducation, il argumente à coup d’inexactitudes et d’approximations… Je comprends qu’il réconforte certains citoyens avec ses pensées réductrices, mais il faut se questionner si on doit combattre ce personnage publique ou l’ignorer.
Je lis que monsieur Duhaime traite les indignés de « clochards ». C’est assez grotesque! N’empêche. Un malaise me saisit quand je lis aussi qu’il faudrait peut-être combattre ce « personnage ». « Combattre » ,voilà un mot plus long à épeler que « débattre ».Et moins intelligent. Mais plus efficace.
Monsieur Duhaime est aussi indigné que messieurs Malavoy-Racine et Dickner. Son grand malheur, c’est de porter son indignation à droite. Est-ce que cela nous empêcherait par ailleurs de la voir comme elle est, aussi gratuite que celle qui s’enlise au Square Victoria? En quoi l’indigné Duhaime diffère-t-il tellement des indignés purs et durs de gauche? Va-t-on ici encore se mettre à faire des catégories? Y a-t-il, dans la nature humaine, une indignation digne et une autre ,indigne?
Et qui tranche, et qui excommunie, et comment, et dans quelles sortes de prisons, et dans quels pays, et dans quelles chambres de morts au siècle dernier???
J’appuie les indignés, je comprends leur démarche. Mais votre commentaire, si bien tourné, me fait comprendre que ceux qui s’y opposent ont tout autant le droit de le faire que les indignés ont le droit de s’indigner. Merci, il est rare que les commentaires sur le sujet soient aussi lucides, même si je soupçonne que sur le fond de cette question nous serions plus ou moins d’accord. Je suis parfois très émotive sur certains sujets tels la démocratie, la liberté, le capitalisme, etc…et quand je lis certains commentaires méprisants sur la gauche cela me met hors de moi. Mais moi, est-ce que je méprise la droite? C’est la question qui m’a été posée par votre commentaire. Pour résumer: bravo pour votre façon irréprochable de vous exprimer, ça fait du bien de se senti civilisé.
Bravo et merci Simon Jooin. Monsieur Duhaime a effectivement le privilège de s’exprimer sur plusieurs tribunes. Vivement que quelqu’un d’autre élève le débat et nous sorte de ce populisme.
Merci monsieur!
Sérieusement, merci! Une chance qu’il y a encore des gens articulés qui ont une tribune.
correction: j’ai erré. C’est Simon Jodoin, et nos pas Nicholas Dickner, que j’interpelais. Quoique la littérature est depuis toujours le lieu d’occupation privilégié de tous les indignés de la terre. Mes excuses…
Bonjour Jean-Claude,
Personnellement, je ne porte pas mon indignation à gauche. J’aime croire que je me situe à l’extrême-centre. Je suis assez allergique à la pensée en kit.
C’est bien ce qui me titille, d’ailleurs, et que j’ai tenté d’exprimer dans cette chronique. Alors que le mouvement des indignés, bien que remettant en question le capitalisme sauvage, me semble néanmoins dénoncer un état éléphantesque, un système bancaire aux pouvoirs disproportionnés et des corporations syndicales boulimiques. Voilà des revendications qui devraient, selon mon humble avis, recueillir les bonnes grâces des zélotes du minarchisme.
Mais non, ils ne semblent voir que les ponchos et, pour cette raison, ne peuvent qu’être contre et ainsi dénoncer ces « clochards » altermondialistes, quitte à se contredire sur l’essentiel, soit le droit fondamental des individus d’occuper l’espace public.
Personnellement, sans être toujours d’accord avec telle ou telle revendication, je reconnais toujours le droit d’investir les lieux publics pour une cause, que ce soit une radio de Québec, le retour des nordiques ou les frais de scolarité.
Au plaisir!
S.
On me permettra, j’ose l’espérer, de présenter un texte «commis» il y 8 ou 9 jours:
***Oui à l’indignation mais que penser des «occupations» prolongées?***
Le 31 octobre 1987, la «subversive» Margaret Thatcher affirmait: «There is no such thing as society». Il ne faut pas chercher longtemps pour constater, éventuellement avec une totale indignation, que les «maîtres du monde» et leurs sbires se préoccupent peu de la société, cette entité dont l’existence, à leurs yeux, est bien aléatoire. Ce qui existe d’abord et avant tout, c’est la sphère économique (même les marxistes et les petites crapules appelées Lénine et Trotski croyaient au primat presque absolu de l’économie), ce qui engendre une vision «philosophique» que d’aucuns appellent l’économisme. L’économisme, c’est la priorité radicale accordée aux «sciences» dites économiques, au développement économique à tout prix et aux profits faramineux de toutes les Wall Street de ce monde.
Les 30 années glorieuses (1945-1973-75) ont ouvert la porte à bien des illusions. Il y avait le formidable système capitaliste qui, dans les pays gâtés, déversait plein de mirobolants objets de consommation et il y avait les monstres communistes.
Nous vivons actuellement dans une période historique qui rend plus transparentes et plus limpides les nombreuses conséquences néfastes de l’ultralibéralisme.
Ayant 68 ans cela fait longtemps qu’une certaine indignation me hante et m’habite. Je trouve encourageantes les nombreuses manifestations d’indignation qui pullulent et champignonnent. Il y a d’abord eu le magnifique mouvement consistant à «occuper» Wall Street.
Mais ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est pourquoi certains «occupants», au Québec et ailleurs, pensent que camper, éventuellement pendant tout l’hiver, dans des lieux publics, cela va être la hauteur de leur indignation. L’occupation n’est quand même pas la seule et unique manière de rendre manifeste (de manifester) son écoeurement et son indignation.
Nous verrons bien ce qui va ressortir de ce mouvement légitime et opportun qui permet à de nombreuses personnes de hurler leur tonifiante et pertinente indignation.
Jean-Serge Baribeau, sociologue
Je suis d’accord avec votre propos M.Baribeau, mais j’ai tout de même éprouvé un certain pincement de vous voir qualifier Trotski de crapule. Staline et Lénine, j’en conviens, mais Trotski…
Concernant Éric Duhaime, j’aimerais rappeler à tous la règle 14 de l’Internet: prière de ne pas nourrir les trolls. Merci.
Dans ce cas, il faudrait virer le capitalisme de l’espace publique.
Merci! Je suis content de voir comment autant dans le fond le regroupement obtient ça raison d’être, Faire réagir les gens sur le sujet!!!!
Moi je suis un Terriens sur une sphère puis quand même que je me porte à gauche ou à droite en haut ou en bas je vais revenir sur le même point de vue que nous sommes tous acceuillis sur cette Terre et avons la chance d’y vivre ensemble alors faissons le de façon Unis!
L’indignation est un mouvement de révolte de toute la personne humaine, corps et âme. Une sorte d’évacuation violente du trop plein d’idées fortes et contradictoires. Une purge, si on veut. Mais la nature même du geste exclut toute pensée articulée. La pensée vient avant, ou après.
Les indignés ont frappé juste dans l’imaginaire du citoyen en investissant le Square Victoria. Mais ils ne peuvent s’enliser plus longtemps dans la représentation répétitive du geste premier, adroitement montée en spectacle désormais par nos médias cannibales.
Refuser de partir, maintenant, c’est banaliser toute action future, c’est déjà quasiment s’interdire de recommencer plus tard, autrement, avec autant d’efficacité. C’est en définitive jouer le jeu de ceux qu’on dénonce, en haut du pouvoir socio-politique au Québec.Et les indignés du Square Victoria doivent bien comprendre que l’indignation se conjugue à droite aussi, ne leur en déplaise, qu’elle n’a aucune préférence et qu’elle n’offre aucune garantie d’avenir pour quiconque, fut-il banquier, ou « clochard ».
Il ne faut surtout pas que l’indignation se donne plus longtemps en spectacle, qu’elle devienne une sorte d’Occupation Double contre elle-même!
S’il ne s’agissait que d’un seul individu, ce monsieur Duhaime, seul contre ce mouvement, encore cela passerait-il. Le problème c’est qu’il est représentatif d’autres exaltés de même acabit qui commence à émerger, se regrouper et s’organiser en marge de cette graine semée et révélée chez nous par de « jeunes vieux » comme les Dumont et cie. Le risque, c’est la place donnée à l’autoritarisme, osons le dire, la dictature ainsi laissée en héritage par des démocrates de vitrine fatigués.
Merci! Il est extrêmement déprimant de constater que des imbéciles comme Éric Duhaime aient autant de tribunes pour s’exprimer alors que la gauche peine à se faire entendre.
Pour ceux souhaitent moins d’État, plus de privé et plus de libârtés individuelles – dont celle payer de plus en plus pour des services privés! -, la liberté d’expression qu’ils chérissent tant ne doit curieusement pas s’appliquer à ceux qui ne pensent pas comme eux. Quitte à désinformer.
Si ces gens-là pouvaient faire obéir les forces de l’ordre à leur propagande, nous serions, bien obéissants, sous un régime qui s’appelle joliment la dictature.
Originellement le mouvement Occupy Wall Street n’est ni un mouvement de droite ni un mouvement de gauche. C’est avant tout un mouvement qui s’attaque à la main-mise de Wall Street sur les politiciens. C’est un mouvement qui dénonce explicitement le laisser-faire et l’absence de réglementations dans le monde de la finance étant donné que la dérèglementation financière, amorcée en mars 1973 avec la fin des accords de Bretton Woods (taux de change flottants et donc début de la spéculation sur les monnaies) et aboutie au milieu des années 90 avec l’abrogation de la loi Glass-Steagall (décloisonnement des institutions financières impliquant la possibilité de « gambler » avec les dépôts des gens ordinaires) a mené à la crise financière et économique actuelle qui n’est pas près de s’éteindre tant qu’un président américain n’aura pas le courage de mettre la finance au pas. Puisque le président Obama a totalement failli à cette tâche ( étant entouré par les pires vautours de Wall Street comme conseillés économiques) ; les citoyens américains, sentant l’impuissance de la classe politicienne devant les bandits de Wall Street, ont décidé de sortir dans la rue pour faire bouger les choses.
En gros on souhaite voir un Roosevelt apparaître qui mettrait les bandits de la finance en prison au lieu de les avoir comme conseillers dans la maison blanche et qui, surtout, règlementerait la finance de telle sorte que la spéculation faite avec l’argent des gens ordinaires ne serait plus possible (rétablissement des la loi Glass-Steagall de Roosevelt qui sépare les banques d’affaires des banques commerciales) et qui éliminerait la grande majorité des produits dérivés en remettant un système de taux de change fixe tel que l’on avait lors des trente glorieuses (1945-1973)
D’ailleurs plusieurs économistes réputés comme Pierre Fortin au Québec et plusieurs sommités économiques américaines appuient le mouvement OWS.
Évidemment toutes sortes de mouvements s’ajoutent à OWS et mélangent la population (et les journalistes) en ce sens que certains manifestants professionnels y voient l’occasion de mousser leur propre cause, on pense en particulier au mouvement écologiste…
Mr Duhaime (car plus personne ne croit devoir le Monsieur devant un nom quand il n’est pas de son avis, c’est connu le civisme et le respect se perd en un battement de cils aujourd’hui) est un one-man-show qui fait réagir, en faite, il fait office d’agent provocateur sur toutes les plateformes de communication. Personellement, je ne crois pas qu’il ait la conviction de ce qu’il avance. Je ne le crois pas aussi dangereux que la majorité le prétend. Croire que Mr Duhaime est dangereux est une chimère. Les attaques qui fusent de toutes parts à son égard, nourissent son fort besoin d’attirer l’attention. Ne pas lui accorder toute l’attention qu’il réclame serait la moindre des choses à faire.
Bonjour, Madame Julie!
J’aurais tendance à abonder dans votre sens quant à l’inocuité de personnages tel Duhaime. Malheureusement, l’histoire récente nous enseigne qu’il ne faut pas baisser la garde car il y a toujours un auditoire pour ces âneries. Je navigue sur les blogues depuis leur invention et je ne cesse de m’étonner de tout ce qu’on peut y lire de la part d’adhérents à ces courants d’idées. Ce qui est facile à croire et à imaginer se digère trop facilement, peu importe le niveau d’éducation.
Les Allemands l’ont appris à la dure, dans les années trente… et nous avons élu un gouvernement judéo-crétin à Ottawa. Je vous fais grâce des discours des dirigeants islamistes ou des «philosophes» du Tea Party américain. Je me contente de vous signaler que la rancoeur, la peur de l’inconnu ou de l’étranger (barbu et éduqué…) fait toujours peur aux quidams et quil suffit qu’un idiot ait accès à une tribune pour causer des dommages incroyables. Prenez ces animateurs de Radio X, à Québec, et considérez les torts qu’ils ont fait, poussant de leurs concitoyens à commettre des exactions contre leurs voisins!
Alors, des «Haut-parleurs-ti-faiseurs» comme M. Duhaime ne peuvent être pris à la légère et doivent être dénoncés. De toutes manières, c’est le jeu de la démocratie : lorsqu’on se mêle d’un débat public, on risque des rebuffades publiques.La liberté d’opinion comporte sa part de risques et de responsabilités et les messagers, s’ils sont symboles, sont souvent des cibles.
…et bravo pour l’intervention qui exprime avec exactitude ma pensée! @monsieur Jean-Claude Bourbonnais.
«A-t-on le droit d’envahir l’espace public au nom d’une idéologie?»
Il faut réellement prendre le cadre actuel en tant que fatalité pour en arriver à un tel questionnement. L’espace public est justement présentement entièrement occupé par une idéologie, celle du libéralisme, du capitalisme du libéralisme, celle qui tapisse la station beri-uqam de publicité de parfum sexiste axés sur »lover dose ». L’espace publique est un concept qui comprend deux mots, l’un d’entre eux ce nomme »publique ». J’aimerais signaler à Monsieur Duhaime que le publique c’est le peuple.
De toute beauté. Il ne se fait pas clouer le bec assez souvent.
Vous avez un bon point, Monsieur Jodoin. Est-ce qu’Éric Duhaime s’est époumoné de la sorte lorsque 50 000 citoyens ont revendiqué leur « libârté » à Québec, il y a à peine quelques années? Ben non, c’était un mouvement de droite, alors…
Avec la droite dure de Duhaime et consorts, la liberté se réduit comme peau de chagrin…
Je pense que la population en est de plus en plus consciente…
Avec la droite, la démocratie et l’un de ses piliers, la liberté d’expression, sont en danger…
Hey! Mr Duhaime, wake up! Y’a plein de monde qui occupent la rue Sainte-Catherine. On peut même plus marcher, on est bousculé, y a même des carrosses avec de bébés qui bloquent le passage. Et si on veut manger, ça coûte la peu des fesses ! Au moins au Square Victoria, la bouffe était gratuite et ça circulait. Et en plus, on pouvait jaser. Pouvez-vous jaser tranquille sur la rue Sainte-Catherine? Tranquille… et gratis ? Je sais, selon vous, l’espace urbain est fait pour circuler. Misère. Pourquoi sont donc faites les places si ce n’est pour y rencontrer d’autres citoyens?
Je suis toujours abasourdi de voir comment l’occupation pacifique, presque trop pacifique du Square Victoria, a dérangé des gens qui n’y vont jamais, jamais, jamais!
Mais qu’est-ce qui vous dérange donc tellement?
Et pourquoi les média n’ont pas rouspété quand la Police les a exclus lors de l’expulsion des occupants?