L’histoire est connue et il est inutile de la résumer. Gabriel Nadeau-Dubois a été reconnu coupable d’outrage au tribunal, perdant ainsi sa cause devant Jean-François Morasse, cet étudiant en arts plastiques qui avait porté l’affaire devant les tribunaux. Une histoire peu banale, qui se déroule sur la mince frontière entre légitimité et légalité, et sur laquelle on n’a pas fini de réfléchir. D’ailleurs, on le sait, Nadeau-Dubois ira en appel de cette décision.
Pour l’heure, cependant, il se trouve que Morasse est devenu la cible idéale de quelques saltimbanques de la révolution sur les médias sociaux, curieusement peu dénoncés par les chantres des droits de tous. Quelques-uns ont créé la page «Trophée Jean-François Morasse de la bêtise» qui sera remis «à la personne qui se sera illustrée dans l’année par son extrême bêtise et son comportement antisocial et antidémocratique». Ça semble amuser beaucoup de monde. On s’étonne d’y retrouver des gens normalement intelligents et articulés. D’autres ont même été jusqu’à publier l’adresse et le numéro de téléphone de Morasse sur Facebook par le biais de la page d’un groupe intitulé «Les Réseaux», ce qui est franchement jaune, si bien que le principal intéressé a porté plainte à la police pour intimidation.
Une belle foire d’empoigne, en somme.
Posons la question simplement: est-ce que Jean-François Morasse avait le droit de s’adresser aux tribunaux pour faire valoir ses droits? La réponse est indéniablement oui. Ça ne rend pas sa cause plus ou moins juste, ses arguments ne sont pas plus ou moins valables pour autant, mais il avait le droit. Point.
Un juge lui a donné raison. On peut ne pas être d’accord avec ce jugement. On peut aussi le contester. C’est d’ailleurs ce que fera Gabriel Nadeau-Dubois en appel et c’est tant mieux.
Un principe demeure essentiel: ces deux citoyens peuvent légitimement et légalement s’adresser aux tribunaux pour faire valoir leurs droits et se défendre.
Je préfère de loin les imperfections d’un système de justice qui reconnaît à chacun le droit de débattre en cour à la perfection absolue du monde telle qu’elle est envisagée par quelques têtes brûlées qui se gargarisent de lutter pour le bien commun tout en se confortant dans une négation pure et simple des droits de certains individus, puissent-ils être minoritaires – voire seuls! – , au nom de la démocratie.
On peut certainement regretter la judiciarisation du conflit étudiant et même la dénoncer. Sans aucun doute, ces dérives devant les tribunaux ont été causées par un manque de volonté politique. J’ai l’intime conviction que c’est d’abord et avant tout l’attitude des élus de l’époque qui est à l’origine de ces débats légaux auxquels nous nous adonnons en ce moment.
Mais devant cette très mauvaise gestion politique du conflit, peut-on reprocher à des citoyens laissés à eux-mêmes de s’adresser aux tribunaux?
La réponse est non.
Surtout quand ces citoyens sont plongés dans une situation alambiquée au possible, où la force du nombre – sinon la force tout court – l’emporte sur les libertés individuelles. Plus encore, ces libertés revendiquées par certains étudiants isolés reposent essentiellement sur les mêmes principes garantissant la liberté d’association, le droit de manifester ou encore le droit à l’éducation. On s’imagine mal que certains protagonistes puissent avancer qu’il est légitime de faire valoir un droit fondamental, mais pas un autre… Sauf, peut-être, quelques fêlés du bonnet pour qui la fin – lire la fin de l’histoire – justifie les moyens.
Ce débat apparaît encore plus complexe lorsqu’on se demande en quoi il serait juste et même bien vu de désobéir à une loi ou à une ordonnance de la cour alors qu’il serait répréhensible, voire ignoble, de ne pas vouloir se plier au vote d’une association syndicale ou étudiante.
Certes, les lois et règlements sont bien souvent imparfaits et peuvent parfois paraître injustes. Ils le sont dans bien des cas. Mais dire cela, c’est aussi admettre que les règles inhérentes aux associations souffrent sans doute des mêmes défauts. On ne peut à la fois décrier les imperfections des lois tout en revendiquant le caractère sacré et inaliénable d’une ligne de piquetage sans s’inscrire dans une sorte de dévotion idéologique qui frôle le fanatisme content.
S’il peut parfois être légitime d’avancer dans la voie de la désobéissance civile, il doit y en aller de même pour la désobéissance associative.
Partant de là, si un individu fait le choix de mettre au défi, grâce aux moyens dont il dispose, une association et ses règles qu’il juge illégitimes, fondamentalement, il n’est pas différent de Gabriel Nadeau-Dubois et les membres de la CLASSE qui ont fait exactement le même choix face à l’État au printemps dernier.
Voyez-vous, pour ma part, en extrapolant un peu, je n’ai aucune difficulté à croire qu’on puisse, au nom du bien commun et de l’intérêt collectif, refuser en toute légitimité d’obéir aux ordres d’un Rambo de la FTQ.
Nadeau-Dubois n’est pas Rambo? C’est juste. J’en conviens. Mais pour l’heure, ceux qui font de Morasse l’homme à abattre dans une lutte sans merci ne me font penser à personne d’autre.
Par contre, on ne peut pas poursuivre ceux qui désobéissent aux votes des associations pour outrage au tribunal…
Aux votes de Boycott ça?
Est-ce que je peux poursuivre ceux qui désobéissent aux votes CONTRE la grève? Il y en a beaucoup plus, Mr. Smartass.
Vous avez une analyse nuancée. Comme d’habitude, j’ai bien aimé vous lire. Votre point de vue est éclairant et nécessaire. Je suis avec vous lorsque vous défendez l’intégrité de monsieur Morasse, et que vous condamnez les « chantres des droits de tous ». Mais il y a à mon avis une déviation dans votre propos. Votre oubli est que nous sommes en présence d’un débat idéologique (la place de l’éducation dans la société) qui s’est judiciarisé par l’arrivée dans le décor d’un élément complètement extérieur : le droit individuel d’assister à ses cours!
Mettre au défi une association étudiante (comme vous dites) avec une poursuite judiciaire n’a rien d’idéologique. Cela ne fait pas avancer une cause. Elle n’est donc pas équivalente à la « désobéissance civile ». Au mieux, on démontre que la démocratie fonctionne. Mais la démocratie a ceci de fascinant, c’est qu’elle donne la voie aux anti-démocrates. Il est là l’écueil! Monsieur Morasse n’est pas un démon, certes, mais il s’immisce et il brouille les cartes. Sa cause n’est pas sociale, elle est personnelle! Alors, on a beau prendre sa défense et peser sa cause « légitimement », on reste à côté de la track!
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Il existe un point de vue que vous ne prenez pas en compte, celui où on voit Morasse comme quelqu’un qui défend le droit à l’éducation. En réalité, autant qu’on puisse dire que les carrés rouges défendaient le droit à l’éducation, le fait de promouvoir les lignes de piquetage n’a rien à voir avec l’idéologie suivie par le groupe en grève. À la limite, je dirais que dans cette situation très précise, en faisant abstraction de ce pourquoi les carrés rouges se battaient, mais en considérant les méthodes employées, on a Morasse qui défend son droit à l’éducation, Nadeau-Dubois qui défend sa liberté d’expression, et de manière externe, on a le groupe de piqueteur qui préfèrent garder le piquetage et violer le droit à l’éducation, que d’abandonner cette méthode même si ça rend le combat plus difficile.
Un carré rouge m’a dit une fois lorsque j’argumentais que ce n’est probablement pas la majorité des québécois qui sont pour cette grève ni contre la hausse, et il me disait que la démocratie, ce n’est pas juste de décider majoritairement d’une action ou une autre. Celà reviendrait à ni plus ni moins que la dictature de la majorité. La démocratie se doit aussi de protéger les minorités des actions parfois injustes de la majorité. Par exemple, si la majorité des québécois souhaitaient le retour de l’esclavage, cela ne serait pas possible à cause de la loi. C’est un exemple extrême un peu, je l’accorde, mais dans notre cas, on a une majorité d’étudiant qui prennent une décision qui brime carrément le droit à l’éducation de ceux qui sont contre cette décision. Ne faudrait-il pas considérer une alternative qui fait que leur droit ne soit pas brimé? Plusieurs étudiants disent bêtement que d’enlever les lignes de piquetage serait stupide, ça brise l’idée de manifester. Ce n’est pas vrai. Manifester, c’est d’abord informer la population, puis, c’est exercer une certaine pression en montrant que la province à tout à perdre en ne satisfaisant pas le désir des manifestants.Or, s’il y a effectivement une majorité d’étudiants qui font la grève, cette pression persiste toujours, car seulement une minorité d’étudiants vont progresser dans leurs études. Idéologiquement parlant, l’impact est donc à peu près le même. C’est même une puissance démocratique proportionnelle : plus il y a de grévistes, plus le mouvement est fort.
Plusieurs personnes raisonnés diront cependant : les grévistes un peu plus extrêmistes seront contre cette idée, car ils ont peur de ne pas réellement avoir de majorité. Considérez les taux de participation aux assemblées. Considérez également que parmis les étudiants en grève, une fraction n’agiront pas de toute façon. Vous parlez de décision démocratique? Avez-vous barré l’accès aux manifestations des étudiants pour la grève mais qui viennent une faculté qui a voté contre? Sincèrement, cessez d’être hypocrite, les carrés rouges ne sont pas plus ni moins partisans de la démocratie que Morasse et les autres du genre. Cessez également de mettre les étudiants sur des piedestals, pour avoir été aux études supérieurs, seulement une minorité d’étudiants sont réellement brillants, plusieurs sont normaux, et certains sont même stupides. Ce n’est donc pas presomptueux que de pointer du doigt les failles de procédure chez les carrés rouges, leur système de démocratie étant loin d’être parfait.
Le très respectable Monsieur Jean-François Morasse montre tout le sérieux et toute la respectabilité qui l’habitent, en refusant de se présenter à la «cage à homards» pour ne pas dire la «cage aux folles», cette folichonne galère que pilotent Lepage et Turcotte et où le Ministre des Affaires municipales s’est fait crucifier par le gai luron de service et de sévices, la semaine dernière. GND y sera accueilli en King, comme le fut le King de la corruption, la semaine avant. «Tout le monde en parle» est devenu le plateau des tout-croches qu’idéalisent les marginaux qui l’animent.
moi je trouve ça étrange qu’il ait refusé d’aller affronter gabriel nadeau-dubois à la tv.
après tout, il n’aurait eu qu’à déclamer une fois de plus le merveilleux attirail d’arguments de jean charest, parmi ceux-ci: chacun doit faire sa juste part, les étudiants sont VIOLENTS, moi moi moi moi j’ai le droit, ce n’est pas une grève c’est un boycott et l’autre fois j’ai vu un étudiant avec un iphone.
aye le nadeau-dubois aurait été bouché, lui qui ne pense qu’au bien commun, qui cite des études et qui tente de mobiliser la jeunesse québécoise contre les abus du parti libéral.
non vraiment je ne comprends pas pourquoi le morasse ne profite pas de cette occasion pour venir clouer le bec à ce blanc-bec.
p.s. peut-on vraiment être à la fois lâche et respectable gerry?!?
En voyant le comportement anarchiste des étudiants j’étais horrifiée. En écoutant GND, je demandais de quelle planète il venait.
Je voyais un Québec meurtri avec une jeune société, genre troupe de moutons braillards, n’ayant aucunes valeurs, terrorisant, intimidant, sans aucun respect pour la propriété d’autrui.
J’étais completement troublée. Je ne pouvais pas croire qu’avec les frais les plus bas au Canada, ces petits navets chamboulaient le Québec à l’envers.Je voulais même déménager comme plusieurs autres personnes.
Jean François Morasse et Laurent Prouxl m’ont tellement impressionée par leur courage de dénoncer ce qui était moralement malade et totallement illégal. J’ai alors repris mon espoir en me disant que le futur pourrait être beaucoup moins gris pour le Québec de demain avec des jeunes avec autant de courage. Ce sont des heros et des stars.
Tout les leaders devraient apparaître devant la loi. Par contre les plus sales dans cette infamme histoire à part le syndicaleux,et Khadir sont les médias de la télévision qui ont gratuitement offerent des heures et des heures de projecteurs pour que ces fainants leaders puissent faire leur publicité pour encouragé, motivé,inciter à la violence, leur troupe de moutons .
Shame on them! Bravo Jean François et Laurent!
renée! les passages suivants sont sans fondement:
« …le comportement anarchiste des étudiants… »
« …n’ayant aucunes valeurs, terrorisant, intimidant, sans aucun respect pour la propriété d’autrui… »
« …dénoncer ce qui était moralement malade et totallement illégal… »
« …ces fainants leaders… »
« …pour encouragé, motivé,inciter à la violence… »
peux-tu remédier stp?
Calinours, tu perds ton temps.
Renée ne répond jamais aux commentaires, probablement qu’elle assume qu’après son énoncé, tout a été dit.
Madame Houde, vous dites «Je voulais même déménager comme plusieurs autres personnes.». Allez-y et vite si possible. On n’a pas besoin de vous (et des autres personnes) qui diffusent de la propagande haineuse, au Québec et même au Canada. Bon voyage et prenez un aller simple…
Bonjour Madame Houde. Vous avez écrit «Je voulais même déménager comme plusieurs autres personnes.» Qu’est-ce que vous attendez ? On n’a pas besoin de personnes comme vous au Québec comme au Canada. Prenez un aller simple pour le pays le plus loin possible et cessez de diffuser votre propagande haineuse clairement à l’appui du parti de la corruption, heureusement éloigné du pouvoir provisoirement…
Madame Houde, ceux que vous qualifiez de Héros et de Stars qui « sauvent » votre avenir sont exactement les mêmes qui refuseront de payer votre pension, de vous offrir des soins de santé et des conditions de vie décentes lorsque vous serez âgée. Sous prétexte que vous n’aviez qu’à faire votre part et à amasser vos propres REERs, vous serez parquée dans une résidence pour vieux de qualité médiocre où vous prendrez un bain par semaine et mangerez en purée, au nom du sacro-saint individualisme. Bonne retraite ! Bravo à nos héros…
Le problème au Québec, c’est que les « syndicaleux » croient dur comme fer que ô grand jamais quiconque n’a le droit de traverser une ligne de piquetage, alors qu’une ligne de piquetage LÉGALE ne doit en aucun cas empêcher QUICONQUE d’entrer ou de sortir de l’endroit visé, même si la personne fait partie du syndicat ou de l’association en grève. Ils n’ont aucun droit d’empêcher les gens de faire ce qu’ils sont en droit de faire et n’ont aucun droit de forcer les gens à faire ce qu’ils sont en droit de s’abstenir de faire.
Alors, quand les grèvistes se préoccuperont d’avoir des agissements LÉGAUX, on se préoccupera peut-être de respecter leur « démocratie » parfois boiteuse, soit dit en passant…
Tu n’as rien inventé Charles-Édouard, le problème c’est toujours les autres. Jean-Sol Partre l’a dit : l’enfer c’est les autres !
Bon texte Simon
De part et d’autres, et dans le langage et dans les comportements, l’intimidation et le mépris n’ont pas leur place dans une société qui se dit civilisée.
« Sans aucun doute, ces dérives devant les tribunaux ont été causées par un manque de volonté politique. »
Le politique n’est-il pas, ou de devrait-il pas, être le reflet des valeurs d’une société? Qu’ensuite le judiciaire formate en loi.
Je pense que cette crise en est une de valeur. La question étant : qui a la primauté, l’individu ou le collectif? Les nouvelles générations remettent toujours en question les valeurs établies. À l’opposé des X, qui ont adoptés sensiblement le même modèle que les boomers, les Y refusent d’adopter l’ensemble des valeurs en cours. Et c’est très bien. C’est signe d’évolution.
Or, l’individualisme semble une position de plus en plus valorisée, non seulement chez les Y mais dans l’ensemble de la société. Pas étonnant qu’elle se heurte au collectif. Reste à voir comment cette valeur saura s’imposer dans le respect de tous. Encore beaucoup de choses à apprendre pour notre jeune humanité.
Jean François
Renée attend que les libertariens, Éric Duhaime, le Tea Party et les frères Koch aient aménagé leur île où on ne paie aucune taxe et aucun impôt. Ça serait une maudite bonne affaire, on pourrait leur fournir gratuitement TVA, Le Journal de Montréal et RadioX pour les divertir. Ah ! et j’oubliais l’agent 728.
Heille, les idolâtres de GND: Paraît qu’il a annulé sa présence à TLMEP aujourd’hui!!!
Alors…toujours aussi entichés du petit Che québécois les marxisto-bolcheviks?
Xavier Dolan et Yalda Machouf Khadir se sont portés volontaires pour le remplacer…
« Ce matin, le juge de la Cour supérieure Denis Jacques a eu une conversation téléphonique avec les avocats des deux parties. Il leur a suggéré de ne pas commenter la cause dans les médias avant qu’il ne détermine la peine. … Il avait accepté hier mais, après la conversation du juge avec son avocat, il s’est décommandé.» Ça explique bien des choses .
http://www.lapresse.ca/arts/television/201211/08/01-4591778-pas-de-tlmep-pour-nadeau-dubois-et-morasse.php
@françois
« … les marxisto-bolcheviks? »
ouin on peut dire que c’est un commentaire précisément ciblé, ça.
je doute que leur entichement ne soit altéré françois. au fait pourquoi le serait-il?!?
« Paraît qu’il a annulé sa présence à TLMEP aujourd’hui!!! »
Ça prouve quoi, ça ? …c’est vrai, TLMEP c’est la nouvelle messe québécoise. Faudrait-il excommunier GND, François ?
@ le calinours bienveillant:
Depuis quand notre Che de salon obtempère-t-il aux ordres d’une cour à la solde du monde droito-capitaliste?
quels « ordres » françois?!?
mais quoi qu’il en soit, les gens intelligents s’attendent à ce que gabriel nadeau-dubois agisse intelligemment. si ça veut dire suivre les conseils de son avocat et ne pas compromettre sa cause en allant jaser avec guy a lepage, ben ainsi soit-il.
je n’ai pas encore bien saisi ton opinion sur ce non-événement françois. en as-tu une?
chez un peuple qui refuse l’indépendance, l’innocence obligatoire des coupables devient vite un service essentiel…
M. Jodoin,
J’ai un solide parti pris pour Gabriel Nadeau-Dubois dans cette cause. Pourtant, je ne peux qu’être d’accord avec votre point de vue. Je reconnais qu’il est aussi légitime pour M. Morasse de vouloir « désobéir » à la décision d’une majorité (son association étudiante) que pour les étudiants de vouloir « désobéir » à une injonction considérée abusive. M. Nadeau-Dubois et M. Morasse méritent l’un comme l’autre le respect dans leurs démarches respectives.
Je ne prône pas la désobéissance aux lois ni le chaos (nombreux sont ceux qui confondent les termes « chaos » et « anarchie », y compris le juge dans cette affaire) mais j’ose croire que j’aurais le courage de désobéir à une éventuelle loi injuste et que mes concitoyens auraient également ce courage si une loi allait à l’encontre de leur propre conscience, comme cela a été fait dans le contexte de la loi 78.
Cependant, pour moi, là n’est pas la question… C’est pourquoi je vous renvoie à ce texte de l’avocate Mireille Beaudet, avocate, dans le Devoir du 8 novembre, qui explique très clairement pourquoi la condamnation de Gabriel Nadeau-Dubois est non fondée et inacceptable :
http://www.ledevoir.com/societe/justice/363423/une-decision-qui-doit-etre-revue
Mme Hélène,
J’ai lu ce texte dans Le Devoir d’hier, et je crois qu’au même titre que la chronique de M. Jodoin, il ne s’agit que d’un acte de diversion. Je m’explique.
Le juge a émis un verdict d’outrage au tribunal contre GND pour incitation à ne pas respecter une injonction ayant pour objet d’usurper les règles de fonctionnement (reconnue et inscrites dans les lois) des associations étudiantes. Une fois une telle injonction émise, le juge n’avait d’autre choix que de prendre les mesures pour la faire respecter, sinon il se serait retrouvé incohérent avec son geste de départ (l’injonction). Or, en palabrant sur la justesse du verdict d’outrage au tribunal, nous ne faisons qu’avaliser un geste politique de la part d’un juge, peu importe qu’on trouve ce verdict d’outrage sensé ou insensé. Par son injonction, le juge s’est immiscé dans une affaire qui relève du champ politique, et au Québec on tient à ce que le politique et le judiciaire restent indépendants l’un de l’autre. Parce que nous aimons croire que nous ne vivons pas dans une république de bananes.
D’ailleurs, il faudra bien un jour se brancher. Veut-on, au Québec, que les relations entre les étudiants et le système d’éducation soient réglées sur une base individuelle ou sur une base collective? Si on veut désormais que ce jeu se fasse sur une base individuelle, il faudrait bien songer à retirer le droit d’association aux étudiants (ou le vider de ses prérogatives), parce que ce dernier mode d’opération entre en conflit frontal avec le premier. Mais pour l’instant j’aime plutôt croire que nous optons pour la négociation collective, et que c’est le juge qui aurait dû dire à M. Morasse qu’il ne pouvait interférer dans ce système établi et officiellement reconnu, par l’émission d’une injonction. Parce que de toute façon, si on en venait à vouloir mettre fin à cette démocratie étudiante pour un mode de négociation individuel, ce ne serait pas au juge d’opérer un tel changement, mais à nos élus à l’Assemblé Nationale.
@ M. Rino St-Amand
Merci d’avoir partagé votre point de vue, cela m’a permis d’envisager la situation selon une perspective encore plus large.
Si j’ai bien compris vos propos, l’injonction elle-même n’est pas fondée au départ, d’une part puisque la question soumise au juge préalablement à l’injonction était avant tout de nature politique et, d’autre part, puisque cette injonction allait à l’encontre des règles de fonctionnement des associations reconnues par la loi. Si tel est bien le cas, en effet, tout ce qui s’ensuit est en quelque sorte secondaire et peut, que ce soit volontaire ou non, contribuer à la confusion en faisant diversion.
Je demeure toutefois extrêmement préoccupée par le fait que Gabriel Nadeau-Dubois semble avoir été condamné pour outrage au tribunal sur la base de l’expression d’une opinion politique (la sienne et/ou celle des étudiants qu’il représente). Peut-on vraiment se permettre comme citoyens de laisser passer une telle décision?
Ceci étant dit et comme vous le soulignez fort à propos, le conflit a certainement mis en lumière l’importance de clarifier certains aspects relatifs aux associations étudiantes, notamment le droit de grève. Nous avons souvent entendu au cours des derniers mois que ce droit de grève « n’existe pas », n’étant pas reconnu par la loi, alors que, d’autre part, rien ne l’interdit explicitement non plus.
En terminant, je souhaite comme vous que les relations entre étudiants et système d’éducation se poursuivent sur une base collective plutôt qu’individuelle. Je souhaite aussi que d’une vision de plus en plus utilitariste de l’éducation (former de la main d’oeuvre) nous en revenions à une conception plus large (voir l’excellent texte de Normand Baillargeon : http://voir.ca/normand-baillargeon/2012/11/05/une-incontournable-question-prealable-quest-ce-que-leducation/). Il s’agit de deux questions bien distinctes mais qui pourtant m’apparaissent étroitement liées.
Simon, votre analyse est intéressante bien que vous ne souhaitiez pas trancher. Toutefois, il faut faiure le point et se dire qu’au Québec et contrairement à la croyance populaire rien n’est gratuit car nous payons tous pour les services que nous recvons en principe, que ce soit en éducation ou dans la santé car le tout est puisé à même nos taxes et nos impôts.
Pour ce qui est de l’éducation, il faut reconnaître que les frais de scolarité n’ont pas évolués depuis les années 80 au Québec, la société ne peut continuer à tout assumer pour tous creusant ainsi un plus grand déficit cumulé à long terme et ce malgré ce qu,en disent les associations étudiantes et les syndicats.
Il est plus que temps que cesse cette folie de croire et penser que quelqu,un d’autre paiera un jour la dette ou le déficit qui s’accumule maintenant, ce n’est surtout pas aux associations étudiantes de faire la leçon ou la morale et encore moins aux syndicats qui ont été payée tout en étant en gréve! Quelle lâcheté de leur part à même nos taxes et nos impôts!!!
Quelqu’un parmi les associations étudiantes et les syndicats semblent oublier qu’ils ont pris en otage plusieurs millions de citoyens au Québec pendant près de 9 mois de moyens de pression illégaux, il est temps que la majorité silencieuse se fasse connaître et que les masques se fassent démasquer, c’est de l’imposture.
Nadeau-Dubois etc, c’est assez….. la démocratie avant tout!
« Pour ce qui est de l’éducation, il faut reconnaître que les frais de scolarité n’ont pas évolués depuis les années 80 au Québec, la société ne peut continuer à tout assumer pour tous creusant ainsi un plus grand déficit cumulé à long terme et ce malgré ce qu,en disent les associations étudiantes et les syndicats. »
plusieurs études, ainsi que des connaissances de base en logique, permettent de confirmer qu’il est rentable pour le trésor public de financer les études supérieures. en effet, celles-ci portent vers des emplois mieux rémunérés et donc, lors de sa vie de contribuable, l’universitaire remboursera plusieurs fois l’investissement de ses concitoyens. j’imagine que tu n’as pas lu ces études.
« Il est plus que temps que cesse cette folie de croire et penser que quelqu,un d’autre paiera un jour la dette ou le déficit qui s’accumule maintenant, ce n’est surtout pas aux associations étudiantes de faire la leçon ou la morale et encore moins aux syndicats… »
alors qui peut donner des leçons mark? toi? jean charest? le recteur!?!
me semble au contraire que l’opinion de ceux qui auront à payer cette fameuse dette, les étudiants, est la première à considérer.
@ Mark Milo
« la démocratie avant tout! »
Je suis bien d’accord. C’est pour cette raison que l’injonction de Jean-François Morasse devait être dénoncée, car elle niait la démocratie pratiquée par les associations étudiantes, en ne respectant pas les résultats d’un vote où la majorité avait décidé. Le vote majoritaire est l’expression par excellence de la démocratie. Après tout, c’est pour cela que nous allons en élections.
Ah, les étudiants ont voté à main levée? Bien sûr, comme à l’Assemblée nationale.
Ah, ils « ont pris en otage plusieurs millions de citoyens au Québec pendant près de 9 mois de moyens de pression illégaux »? Le droit au piquetage est tout à fait légal au Canada. De plus, je ne savais pas que les cégeps et les universités avaient autant de clientèle.
En fait, votre conception de la démocratie, ce n’est pas « cause toujours », mais « ferme ta gueule ».
«… et encore moins aux syndicats qui ont été payée (sic) tout en étant en gréve! (sic) ». Les travailleurs syndiqués sûrement, mais le syndicat c’est moins vrai. Quant aux fameux votes à main levée ( Diogène ), les associations étudiantes se sont assujetties aux directives du code civil.
351. Les décisions de l’assemblée se prennent à la majorité des voix exprimées.
Le vote des membres se fait à main levée ou, sur demande, au scrutin secret.
Aux yeux des syndicats (et de GND) l’Éducation ne possede qu’une valeur « utilitariste »
dans une lutte militante et politique.
Essayez de prouver le contraire!
(si vous voulez vous ériger en juge a la place du juge )
Les lutins existent, essayez de prouver le contraire!
(je voulais simplement attirer votre attention sur le fait que l’absence de preuve du contraire d’une affirmation ne constitue pas un argument suffisant pour prouver ladite affirmation)
Bel effet de toge maitre Ludger!
Mais l’argumentaire de la partie défenderesse (GND) est de dire que celui-ci agirait pour le bien-commun, dans une abnégation et un dévouement qui mériterait d’être salué!
C’est à lui a le prouver (c’et lui qui est incriminé)
Personnellement , je crois pas qu’un gars « patché CSN » représente le bien commun …
Alors même que les partis politiques refusent ou limitent le financement des organisations syndicales pour justement défendre le bien commun.
@jacques
il est accusé d’avoir incité à désobéir à une injonction. je crois que sa défense consiste à prétendre qu’il n’en est rien et non de « dire que celui-ci agirait pour le bien-commun ».
tu as suivi cette histoire d’un oeil distrait, non?
« C’est à lui a le prouver (c’et lui qui est incriminé) »
euh non, il n’a pas à prouver ça puisqu’il personne ne l’accuse de ne pas agir pour le bien commun.
tiens, pour t’aider: http://tinyurl.com/akcule2
« Alors même que les partis politiques refusent ou limitent le financement des organisations syndicales pour justement défendre le bien commun. »
tu inclus le parti libéral du québec dans « les partis politiques »? tu penses qu’ils défendaient le bien commun, eux!?!?
@ Diogène le cynique:
La « démocratie étudiante »…
Devriez faire carrière dans l’humour!
75% des étudiants suivaient leurs cours comme d’habitude!
Là où la « démocratie étudiante » s’est exprimée dans le sens qui semble vous émoustiller, les réunions étaient cédulées à la dernière minute et seuls les « pour le boycott » en étaient informés, les votes étaient pris à main levée (ils auraient facilement pu être pris en secret ou par internet) après des heures interminables de palabres et d’intimidation (on a vu jusqu’à 6 heures avant que le vote ne soit pris!) histoire de s’assurer que les « contre » avaient quitté la salle avant le vote, et lorsque, malgré toutes ces manoeuvres déloyales, les « contre » l’emportaient, on apportait une autre question à l’ordre du jour et on reprenait le vote.
Ces exercices furent tout sauf de la démocratie.
« 75% des étudiants suivaient leurs cours comme d’habitude! »
faux. trois cent mille étudiants en grève le vingt-deux mars, c’est plus que vingt-cinq pour cent. beaucoup plus. ton chiffre est faux.
et concernant ton compte-rendu d’une assemblée d’étudiants, il s’agit évidemment d’une anecdote. donc pour contrecarrer cet « argument », il ne faut qu’apporter un témoignage contraire. en voici un: l’autre jour je suis allé à un vote et tout s’est bien passé. voilà.
de plus permets-moi de relever la contradiction suivante: tu dénonces qu’une réunion ait été organisée à la dernière minutes et que les gens y ont passé des heures à débattre.
il te faut choisir entre les deux je crois françois. je te conseille le premier choix parce que vraiment, associer un débat à une carence démocratique, c’est vraiment faible.
@ François
Je présume que vous y étiez, à ces assemblées étudiantes, pour en esquisser des épisodes si plein de vie et de suspense? Bien sûr que non: c’est pour cela que votre propos relève de la fiction.
Ah, il y a eu de l’intimidation? C’est vrai que débattre avec des règles de procédure, ça peut être intimidant. Après tout, les moumounes des radio-poubelles – ceux qui disent « les vraies affaires » sur les BS et les étudiants, tout en étant payés grassement pour leurs propos gras – sont intimidés lorsque l’on oppose un argument raisonnable à leurs jérémiades et lorsqu’ils ne peuvent pas couper rapidement le micro à leurs opposants. Ils se rassurent d’ailleurs en retournant dans leur cabane banlieusarde en Hummer: c’est bien plus rassurant qu’une Volks Golf rouillée.
Les présidents des associations étudiantes ne coupaient pas les micros lorsque les étudiants discutaient: c’est pour cela que les « palabres » duraient si longtemps. Qu’ils furent à main levée ou par internet – car il y a eu des votes par internet -, leurs votes se sont déroulés sans enveloppes brunes ou bourrages d’urnes – nous ne sommes pas au Parti libéral, ici.
Ah oui, c’est vrai que c’est intimidant d’assumer ses choix sans se cacher derrière un ordinateur ou un micro dans un studio. Être concentré sur un sujet pendant plus que cinq minutes, c’est sans doute aussi intimidant. Si vous êtes intimidé par un débat démocratique avec un vote en bout de ligne, je peux vous faire un grand câlin pour vous rassurer, comme Passe-partout en faisait aux petits pouts.
Pour le reste de votre propos, le calinours a bien raison. Toutefois, si vous croyez encore aux fadaises de Martineau sur les assemblées, je pense que nous – le calinours et moi – perdons notre temps avec vous.
François, tu as été témoin de ça ou tu rapportes les légendes populaires.
J’étais moi-même étudiant l’hiver passé et les votes étaient prévus et annoncés une semaine à l’avance.
Pour ajouter au débat je mets ici l’opinion de Wikipédia.fr pour souligner un point:
-L’Appellation « syndicat étudiant « n’a aucune valeur légale –
« Une partie des organisations de représentation étudiante se qualifient de syndicat étudiant, ces structures se définissent ainsi par analogie avec les syndicats professionnels avec lesquels ils estiment partager un corpus de valeurs et de méthodes. CETTE APPELLATION N’A AUCUNE VALEUR LEGALE, et les prérogatives dont jouissent les syndicats professionnels ne bénéficient pas à ces organisations de représentation étudiante, qui restent aux yeux de la loi de simples ASSOCIATIONS. De ce fait, il n’y a aucune définition claire et impartiale de ce qu’est un syndicat étudiant et les organisations étudiantes se prévalant de cette qualification peuvent être très différentes. »
@Jacques Bougie
« Pour ajouter au débat je mets ici l’opinion de Wikipédia.fr pour souligner un point »
En effet, il s’agit bien d’une opinion et rien qu’une opinion. Elle vaut ce qu’elle vaut.
Regardons maintenant le texte de la loi qui régit l’accréditation des associations étudiantes (L.R.Q. chap. A-3.01)
Les articles 27, 28, 32 sont très intéressants:
« 27. Toute association d’élèves ou d’étudiants ou tout regroupement d’associations d’élèves ou d’étudiants est tenu, à l’égard des élèves ou étudiants qu’elle représente ou, selon le cas, des associations qui en sont membres en vertu de l’article 26, aux mêmes obligations que celles qu’impose la Loi sur les compagnies (chapitre C-38) à une personne morale constituée en vertu de la Partie III à l’égard de ses membres, ou que celles que lui imposent sa charte et ses règlements à l’égard de ses membres. »
« 28. L’établissement d’enseignement doit reconnaître l’association ou le regroupement d’associations d’élèves ou d’étudiants accrédité comme le représentant, selon le cas, de tous les élèves ou étudiants ou de toutes les associations d’élèves ou d’étudiants d’un groupe visé à l’article 2.1 ou de l’établissement. »
« 32. L’association ou le regroupement d’associations d’élèves ou d’étudiants accrédité peut, seul, nommer les élèves ou étudiants qui, en vertu d’une loi, d’un règlement, d’une charte ou d’une entente, sont appelés à siéger ou à participer comme représentants des élèves ou étudiants à divers conseils, commissions, comités ou autres organismes existant dans l’établissement. »
http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/A_3_01/A3_01.html
Est-ce que cela ne ressemble pas aux prérogatives d’un syndicat, sans en être un formellement au sens du Code du travail?
C’est fou comme on peut jouer avec les mots pour discréditer la position des étudiants dans toute cette crise. Si on se contentait des textes officiels, cela serait plus correct.
En droit québécois, le mot syndicat n’a de » valeur légale » que pour désigner un » syndicat professionnel » constitué par sa propre loi.
En effet, dans le code du Travail québécois, on ne retrouve nulle part le mot syndicat, sauf à la définition du terme » association de salariés « , où un » syndicat professionnel » peut constituer une association de salariés, tout comme une fraternité, union et autre.
Dans la loi sur le syndicat professionnel, on définit un syndicat professionnel comme ayant » … exclusivement pour objet l’étude, la défense et le développement des intérêts économiques, sociaux, et moraux de leurs membres. « ; qui est similaire a celle d’association de salariés : » … ayant pour buts l’étude, la sauvegarde et le développement des intérêts économiques, sociaux et éducatifs de ses membres … « ; et de celle des associations étudiantes : » … de promouvoir leurs intérêts, notamment en matière d’enseignement, de pédagogie, de services aux élèves ou étudiants et d’administration de l’établissement d’enseignement. »
De ceci on peut donc conclure, qu’une association étudiante est un véritable syndicat, comme le définit la plupart des dictionnaires : « Association qui a pour objet la défense d’intérêts communs ».
Il faut «extrapoler» exagérément pour comparer GND avec Rambo de la FTQ, comme vous dites. Ce dernier n’a aucune légitimité lorsqu’il utilise ses procédés pour discriminer des travailleurs membres de d’autres syndicat que le sien et les priver de travailler sur les chantiers de la Côte-Nord, comme des ouvriers tentent de le démontrer devant la Commission des relations du travail depuis 3 ans. GND a été élu, lui, et il a été mandaté, lui, par des assemblées au fonctionnement démocratique.
De plus, vous dites qu’il ne faut pas «reprocher à des citoyens laissés à eux-mêmes de s’adresser aux tribunaux». Il est aussi là le problème: en quoi des gens qui ont perdu un vote majoritaire rendu par une assemblée générale au fonctionnement démocratique sont-ils «laissés à eux-mêmes»? Vous semblez souhaiter la primauté d’un «droit» individuel à pouvoir contester les décisions rendues démocratiquement par la majorité. Au fond, pour «extrapoler», moi qui ai voté pour QS, je devrais peut-être m’estimer lésé par l’élection du PQ (ou du PLQ avant lui) et contester le résultat des élections devant les tribunaux?
@ le calinours bienveillant:
Ah…la manif du 22 mars et ses « 200,000 participants »… Une autre farce.
Comme la plupart des esprits un tant soit peu éveillés le savent, les organisateurs de ce genre d’événements ont tout intérêt à gonfler les chiffres, or, un spécialiste de l’évaluation de foule s’est justement penché sur ces « 200,000 » et son verdict est tombé: minimum: 90,000 personnes; maximum: 110,000 personnes. Pas plus! Un article avec sa méthode est paru dans La Presse de l’époque (je sais…je sais…le démoniaque empire Desmarais et tout le tralala…) qui n’a pas été démenti. Bref, le nombre a été scandaleusement exagéré et il ne s’est produit QU’UNE SEULE FOIS. La plupart des CEGEPs et des universités ailleurs que dans les grands centres (Montréal et Québec surtout) vaquaient à leurs activités normales et sur les 25,000 étudiants reconnus comme étant officiellement « en boycott », presque la moitié étaient CONTRE ce boycott et voulaient aller en classe (imaginez…des étudiants qui veulent ÉTUDIER! Quel scandale) mais ils subissaient des menaces et de l’intimidation de la part des autres. Le tout fut également largement documenté à l’époque.
Et on n’a pas encore abordé le dossier des étudiants-vandales-anarchistes qui, eux, étaient POUR le boycott. La plupart sont aujourd’hui devant les tribunaux. Pas vu beaucoup de « contre » devant les juges…
Pour ce qui est de ma « contradiction », plusieurs votes ont été pris dans plusieurs institutions et les tactiques des « pour » variaient selon l’humeur du moment. Certains votes se sont pris à la sauvette et certains s’éternisaient étrangement. Le tout fut encore largement documenté à l’époque. Rappelez-vous l’époque du retour en classe du CEGEP du Vieux où l’association étudiante, n’étant pas satisfaite du vote de retour en a demandé un deuxième qui fut lui également en faveur du retour. Devant ce « scandale », elle a eu le culot d’en demander un troisième qui fut finalement cancellé devant l’opprobe des étudiants qui en avaient marre de se faire manipuler par leur association. Ils ont finalement vu clair.
J’ai également lu quelque part dans votre argumentaire que les étudiants universitaires gagnaient beaucoup plus d’argent que les non-unoversitaires (selon les études, plus d’un million de $ dans leur vie active) et ceci serait, selon vous, un argument en faveur de la gratuité scolaire, or, moi, j’en vois un en faveur de la HAUSSE des droits de scolarité vu que ces étudiants auront largement les moyens de payer leurs études lorsqu’ils seront devenus professionnels.
« en faveur de la HAUSSE des droits de scolarité vu que ces étudiants auront largement les moyens de payer leurs études lorsqu’ils seront devenus professionnels. »
François, lorsqu’ils seront professionnels, ils payeront plus d’impôt et contribueront davantage sur le plan financier que les petits salariés, en plus d’offrir leurs services à la communauté.
Le système actuel favorise les banques et les riches alors que les étudiants des milieux modestes sont nettement défavorisés par les mesures actuelles. Un système que les familles riches espèrent bien continuer à entretenir puisqu’ils en profitent largement. Pas étonnant que tous les étudiants n’adhèrent pas à l’idée de la grève. Tous ne sont pas touchés de la même manière. Diviser pour régner, c’est encore vrai aujourd’hui.
@françois
« Ah…la manif du 22 mars et ses « 200,000 participants »… Une autre farce. »
c’est que je notais le nombre d’étudiants en grève le vingt-deux mars françois, pas le nombre de participants à la manifestation. je me cite: » trois cent mille étudiants en grève le vingt-deux mars ». désolé je ne réussirai pas à être plus clair. va falloir que tu te contentes de ça.
« Le tout fut également largement documenté à l’époque. »
écrit-il sans sortir une seule source! pourtant ça devrait pas être trop dur, puisque ce fut « largement » documenté. tu nous fais sans cesse la même joke plate françois. tout le monde savent, pis mon beau-frère m’a dit, ce ne sont pas appuis valides françois.
« Pas vu beaucoup de « contre » devant les juges… »
ah non? pourtant 728 devrait finir devant le juge, tout comme jean charest, line beauchamp, la courchesne, gerald tremblay, christine st-pierre, etc. la liste des « contres » qui vont se retrouver devant le juge est longue françois, très longue.
« Certains votes se sont pris à la sauvette et certains s’éternisaient étrangement. Le tout fut encore largement documenté à l’époque. »
tu l’as déjà raconté l’autre jour ton anecdote françois. crache les documents ou change l’ost&%$ d’canal.
« les étudiants universitaires gagnaient beaucoup plus d’argent que les non-unoversitaires (selon les études, plus d’un million de $ dans leur vie active) et ceci serait, selon vous, un argument en faveur de la gratuité scolaire, or, moi, j’en vois un en faveur de la HAUSSE des droits de scolarité… »
on dirait que tu ne t’es pas encore rendu compte qu’il est rentable pour notre société, à la fois financièrement et culturellement, de favoriser l’accès aux études supérieures. je ne crois pas qu’augmenter les frais et faciliter l’endettement des jeunes nous mène vers des lendemains plus riches françois.
@ Diogène le cynique:
Voir mon message à « le calinours bienveillant ». Vous êtes de la même eau.
@François
Aucune référence à des événements réels et rapportés, sauf une allusion furtive à un article de la Presse. Pas fort comme témoignage. Zéro pointé pour la preuve.
Je présume que cela relève encore une fois de votre imagination fertile. Mais nous vous aimons quand même.
@françois
« Voir mon message à « le calinours bienveillant ». Vous êtes de la même eau. »
tiens! en plus tu es paresseux. eh ben…
Cela me rappel cette page Facebook, « Gabriel Nadeau-Dubois, pu capable », où on lui reprochait sans cesse de prôner la violence… tout en souhaitant que quelqu’un lui sacre une volée!!!
@ alain a:
Donc, si je saisis bien votre pensée, le système actuel devrait être révisé exactement comme le gouvernement de Jean Charest voulait le faire (i.e.: facturer les étudiants riches et aider les étudiants pauvres…).
Dire que certaines personnes sont contre ça…
Exactement, François
Réclamer les frais liés aux études au moment où la personne est en mesure de les payer, donc au moment où elle travaille. De cette manière, on s’assure d’avoir les plus brillants dans les universités, et non pas majoritairement les plus riches.
Effectivement, dire qu’il y a des gens contre ça.
« facturer les étudiants riches et aider les étudiants pauvres. » …tout en facturant les pauvres quand même et en les obligeant à s’endetter et à payer des intérêts au moment de rembourser.
Je pense François que tu n’es pas trop au fait sur les montants de prêt et bourse, et ce que peut représenter les frais réels encourus par un étudiant pour une année scolaire.
« On s’étonne d’y retrouver des gens normalement intelligents et articulés.»
Articulés ?
L’adjectif articulé qualifie les choses qui sont construites avec des articulations (poupées, lampes, bras, autobus, etc.).
http://www.radio-canada.ca/radio/francaismicro/description.asp?id=746&cat=a
@ Diogène le cynique & @ le calinours bienveillant:
Voici et ça s’est passé pas plus tard qu’hier:
http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201211/12/01-4593028-vote-de-greve-denonce-a-luniversite-de-montreal.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS3
Autre chose?
une histoire tirée d’un fil de discussion facebook ainsi que les allégations de quelqu’un qui a perdu son vote? et c’est là-dessus que tu t’appuies pour discréditer le printemps érable?!?
haha tu es vraiment comique.
pourquoi ne pas t’asseoir deux minutes pour penser à tout ça françois? penser, là, pour de vrai. pas mettre un cinq cenne dans la machine: http://tinyurl.com/cyuzyey
@ François
Non seulement vous donnez de l’importance à des ragots Facebook, mais vous ne savez même pas lire l’article en question au complet.
Selon Jessica Bromhorst, étudiante en études internationales interrogée par le journaliste: « L’hiver passé, des personnes vérifiaient rigoureusement, à l’aide d’une liste de membres, que seuls les étudiants de l’AÉSPEIUM exercent leur droit de vote, ajoute-t-elle. » Pas d’intimidation, juste de la procédure.
En d’autres mots, le témoignage de Jessica Bromhorst vient démentir les fadaises sur la démocratie étudiante de l’hiver dernier, fadaises que vous propagez encore avec le zèle d’un converti. Il n’y a pas de danger que Jean la-la Tremblay dise de vous que vous êtes allé trop longtemps à l’école. En effet, vous ne savez pas lire.
@ Diogène le cynique:
Vous avez un témoignage solide venant d’une personne qui était présente, ELLE, à ce vote farfelu mais bien évidemment, ce témoignage bousillant toutes vos théories éthérées, il ne peut trouver grâce à vos yeux devenus trop étroits vu les oeillères dont ils sont victimes.
Le témoignage vient plutôt renforcer mes affirmations: ces votes de « grève » sont devenus une vraie farce, une anthologie des pires moments de l’humour québécois: aucune vérification, quorum douteux votes à main levée, et tutti quanti.
Ça paraît que ce sont les grosses centrales syndicales et leurs Rambo qui financent ces associations étudiantes…
De plus, vous faites du « cherry picking » dans l’article en question. Voici ce que vous auriez dû également copier/coller:
« «Aujourd’hui, il n’y avait aucune régulation. Je trouve ça fâchant, parce que ce n’est pas démocratique.»
De plus, certains votes auraient été faits sur des bouts de papier et non sur le carton distribué à l’entrée de la salle, peut-on lire dans une discussion sur la page Facebook de l’association étudiante.
Une autre étudiante, qui préfère taire son nom, a assuré avoir entendu quelqu’un dire au président de l’association qu’il n’était pas membre de l’AESPEIUM et qu’il est «venu pour que vous ayez quorum et que le vote de grève passe». «On est plusieurs à avoir vu la scène», mentionne-t-elle.
Nicolas Lavallée, président de l’AESPEIUM, a indiqué que la séance d’aujourd’hui s’est déroulée dans les règles de l’art. «On a fait comme d’habitude, en vérifiant les membres et les simples observateurs. Pour eux, l’assemblée leur a donné le droit de parole, mais pas le droit de vote.»
M. Lavallée a admis qu’une «liste officielle» des membres était utilisée au dernier trimestre pour vérifier les présences, mais que, aujourd’hui, elle n’était tout simplement pas prête. «C’est un processus bureaucratique qui est long et on ne l’a pas encore.»
En ce qui concerne la phrase qu’un étudiant lui aurait glissée à l’oreille durant les discussions, c’est tout simplement faux, promet le président.
«Inventer des faits, je trouve ça particulièrement dégueulasse. L’assemblée a duré une heure et demie et personne n’est venu me parler de ça.» »
D’ailleurs, le gouvernement actuellement en place envisage « d’encadrer » les votes des associations étudiantes… Me demande bien pourquoi.
Z’avez une petite idée là-dessus?
bravo pour la tentative de diversion françois, mais ça marche pas.
il faut que tu comprennes que s’il y a eu une faiblesse lors de ce vote particulier, tu ne peux en déduire que la démocratie étudiante est mal en point. d’ailleurs, comme le souligne diogène le cynique, ton super-témoin, là, elle confirme que les votes du printemps passé furent numéro un. lache cet os-là françois ya pas de viande après.
« …il ne peut trouver grâce à vos yeux devenus trop étroits vu les oeillères dont ils sont victimes. »
mes yeux rétrécissent? et ils sont victime d’oeillères? ayoye mon gars prend ton temps tes figures de style ont pas d’allure.
« D’ailleurs, le gouvernement actuellement en place envisage « d’encadrer » les votes des associations étudiantes… Me demande bien pourquoi. Z’avez une petite idée là-dessus? »
selon moi c’est pour couper l’herbe sous ton pied afin d’éviter, la prochaine fois, que les sophistes tels andré pratte redéfinissent certains termes tels grève, intimidation, démocratie et droits fondamentaux.
@ Francois.
Oui, j’ai une réponse. Celle-ci: http://www.gedel.org/file/download/droit_de_greve_etudiant_brunelle,_lampron,_roussel_ws68946776.pdf
Évidemment, ce sont des méchants professeurs de droit qui approuvent des méchants étudiants.
Je pourrais également vous en sortir plusieurs autres, sans doute de la même eau pour reprendre vos propos.
Votre diversion est pitoyable et, devant la vacuité de votre fanatisme aveugle, je me désintéresse maintenant de vos opinions sur ce sujet. C’est une perte de temps que de vous répondre désormais.
J’ose souhaiter que vous avez quand même une vie.
Hier, c’était Martineau… Aujourd’hui, c’est André Pratte… Y-a-t’il quelqu’un (qui ne travaille pas au Devoir!) qui trouve grâce à vos yeux?
De plus, en donnant une certaine crédibilité à UNE phrase de l’article soumis, vous avouez finalement tous les deux que la démocratie étudiante s’est nettement détériorée depuis le printemps dernier.
Pas sûr que c’est une bonne chose moi, mais…bon… on est au Québec ici. Et à la merci des gauchistes en plus. Ça peut se comprendre.
Bien hâte de voir avec quelle pétillante énergie les Péquistes accueilleront les prochaines manifs de l’ASSÉ. Trouveront-ils toujours que la démocratie étudiante est une chose merveilleuse? Iront-ils ressortir leurs carrés rouges et manifester avec eux? Et leurs casseroles résonneront-elles dans les rues de Montréal au même rythme que les vitres cassées?
J’en ai presque des frissons…
« Hier, c’était Martineau… Aujourd’hui, c’est André Pratte… Y-a-t’il quelqu’un (qui ne travaille pas au Devoir!) qui trouve grâce à vos yeux? »
oui plein.
c’est vraiment fâcheux cette tendance que tu as à extrapoler des grandes conclusions à partir de échantillons microscopiques.
« en donnant une certaine crédibilité à UNE phrase de l’article soumis, vous avouez finalement tous les deux que la démocratie étudiante s’est nettement détériorée depuis le printemps dernier. »
encore! voyons françois arrête ça tout de suite! j’aime pas répéter, alors je me cite: « s’il y a eu une faiblesse lors de ce vote particulier, tu ne peux en déduire que la démocratie étudiante est mal en point. »
c’est quoi qui est pas clair? est-ce que parce que la strap de fan de ton bazou est lousse que toutes les straps de fan de tous les bazous sont lousses?!? non.
« Pas sûr que c’est une bonne chose moi… »
de quoi tu causes françois? le c apostrophe, là, il réfère à quoi?
« on est au Québec ici »
ah ben ah ben. il n’y a pas que des fausseté dans tes commentaires après tout.
François, quand tout se retrouve à gauche c’est qu’on est à l’extrême droite. (c’est idem pour l’extrême gauche).
Alors si tu vois des gauchistes partout, c’est peut-être qu’il faut que tu reviennes au centre.
Mais encore mieux, essaie donc d’approfondir les problématiques plutôt que de tout ramener dans une logique binaire et d’apposer des étiquettes comme des décrets divins.
« Suite aux allégations qui ont circulé aujourd’hui sur les réseaux sociaux, l’AÉSPÉIUM tient à réitérer que l’assemblée générale d’aujourd’hui était tout à fait légitime en fonction de ses règlements généraux. Des procédures existent pour contester les résultats d’une assemblée générale.
À cette heure, nous n’avons toujours pas reçu de demande de révision du résultat, ce que nous ferions avec diligence advenant une contestation en bonne et due forme. »
Si ça c’est de la démocratie en détérioration, je veux être antidémocrate !
Quand une usine tombe en lock-out ou en greve… cest tout le monde qui est touché. Si les étudiants votent majoritairement greve…ca ce doit detre respecter par tout les étudiants. Ce nest pâs parce que des étudiants plus riches veulent pas faire partis des décisions des groupes étudiants, quils ont le droit a plus de prévileges que les autres, tel que daller a leur cours et avoir leur diplome avant tout les autres. Cest du favoritisme de leche bottes! Faut dire que les grandes causes humanitaires nont pas été revendiqué et gagné par des égoistes du ce genre. Ceux qui ont apporté des changements sur légalité des femmes ou des races, ont du, quelque part, faire des pressions sur les gens. Cest innacceptables de voir quun jeune homme qui défend la cause de tout les plus pauvres étudiants du quebec, se mérite de telles poursuites…. quand nous voyons les volent de largent du quebec a servi dans des commission charbonneau par exemple… et accepter de couper nos étudiants qui sont notre avenir. Tant qua moi, la petit partie détudiants égoistes auraient bien été obligé de respecter les décisions des votes, et rester tranquillement chez eux.