Grosse semaine du côté de la mouvance indépendantiste. D’abord, le Conseil de la souveraineté nous a rappelé son existence en faisant part de la nomination de son nouveau président, Gilbert Paquette. Ensuite, le Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ) mené par Jocelyn Desjardins annonçait, le lendemain, la création de quelque chose de nouveau (encore!) sous la bannière Convergence nationale, avec l’appui de Bernard Landry et de Gilbert Paquette du Conseil de la souveraineté dont je vous parlais quatre lignes plus haut. Pour finir, à peu près au même moment, on nous présentait un nouveau groupe, Génération nationale, qui se propose de rassembler les souverainistes conservateurs plus à droite.
Évidemment, cette ribambelle de regroupements s’ajoute à ce qui est déjà connu, soit les trois partis souverainistes (ou qui se présentent comme tels) qui méritent d’être mentionnés sur la scène provinciale et un autre, quasiment moribond, sur la scène fédérale. D’ailleurs, Option nationale annonçait aussi cette semaine en grande pompe le conférencier vedette à son prochain congrès, nul autre que Jacques Parizeau, ancien premier ministre qui fut naguère chef du Parti québécois.
Ajoutons aussi ce que je pourrais appeler les organisations et regroupements satellitaires un peu bruyants comme le Mouvement Montréal français, la Société Saint-Jean-Baptiste, le Réseau de résistance du Québécois, les Jeunes Patriotes du Québec, Impératif français, tous très habiles pour jouer du porte-voix et du slogan sur le terrain. J’ose aussi mentionner le Parti indépendantiste. Ils me remercieront sans doute puisque personne ne parle d’eux. N’en faites pas tant, ça me fait plaisir.
Sans compter toutes les autres initiatives dont on a pu lire le nom dans les journaux depuis quelques années. On se souvient bien du regroupement Libre Marcheur, qui scandait avec enthousiasme vers 2009 que l’indépendance était en marche et que rien ne pourrait l’arrêter. Elle doit avoir les pieds usés depuis. Sans compter, aussi, le mouvement Cap sur l’indépendance apparu en 2011. C’était le même Gilbert Paquette dont je vous parlais en début de chronique qui en était le coordonnateur. Rappelons que ce même mouvement, issu des réflexions des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO) – je précise au passage que Gilbert Paquette, toujours le même, est aussi président de l’IPSO –, devait mener vers des États généraux sur la souveraineté, une idée apparue en 2007 et reprise depuis par Pauline Marois. L’an dernier, le Nouveau Mouvement pour le Québec semblait favorable à un tel projet, mais à cinq conditions. J’ai oublié lesquelles. Tout ce beau monde, ça va de soi, multiplie les manifestes, les statuts et règlements, les prises de position, les sites Web, les missions, les conférences, les sorties dans les médias et les appels à la solidarité.
Euh. Vous permettez que je vous pose une question?
Toute simple.
Êtes-vous sérieux?
Si vous me permettez, en toute humilité, un point de vue de citoyen platement téléspectateur, j’ai la vague impression que loin de proposer quoi que ce soit qui puisse être compréhensible, le mouvement souverainiste procède depuis quelques années à sa propre atomisation. Sans l’aide de personne. Inutile de se poser en adversaire. Inutile de marquer une certaine opposition. Il suffit de laisser les choses aller et hop, les éléments se désintègrent par eux-mêmes.
Je ne sais pas. C’est vrai que, contrairement à tous ces gens très intelligents, je suis un peu con, mais j’ai la vague impression que ceux qui ont le plus de difficulté à comprendre le projet indépendantiste, ce sont les… indépendantistes.
Quand vous vous comprendrez entre vous, revenez-nous. On pourra discuter. J’espère que vous n’aurez pas changé de nom d’ici là.
En attendant, j’aimerais vous proposer la réflexion suivante. Lors du dernier référendum, en 1995, nous avons constaté que «nous» étions divisés en deux. Admettons que ce soit le chiffre officiel. Je passe sur les sondages et les statistiques à la petite semaine. Retenons pour hypothèse que la moitié de la population du Québec souhaite que cette province devienne un pays souverain. Un pays, voilà une notion assez simple qui ne mérite pas un colloque ou un sommet pour que chacun puisse la comprendre. On s’entend. 50%, donc. La moitié. Ça vous va? Vous suivez toujours?
Il ne vous est jamais passé par la tête que le prochain objectif pourrait être de discuter avec l’autre moitié? Vous n’avez jamais songé qu’il pouvait être plus urgent de convaincre des indécis ou des opposants que de semer la confusion chez les convaincus? Vite de même, ça semble un bon plan pour dépasser le 50%, non? Je veux dire, si je me présente comme président de mon club de bowling qui compte 20 personnes et que 10 s’opposent à ma candidature, mon but est d’en convaincre une ou deux parmi elles. Vous saisissez?
Alors, expliquez-moi, qu’est-ce que vous faites depuis tout ce temps à discuter entre vous en changeant de nom aux trois mois pour vous faire croire que vous êtes chaque fois avec du nouveau monde?
Si les fédéralistes avaient eu à faire la promotion de leur option, leurs forces seraient fort probablement tout aussi atomisées en une multitude de stratégies et d’options. Alors qu’ils n’ont eu qu’à nous faire un gros HUG rempli de peurs et de mensonges à la vue des sondages lors du dernier référendum. Mais le conseil est bon, Simon : tenter de convaincre une partie du 50 % opposée à l’indépendance. Et pour ce, une multitude de stratégies ne peut pas nuire, pour autant qu’elle vise, effectivement, à informer la population et la conduire vers son autonomie. L’inertie implique que peu d’efforts en comparaison du changement. C’est comme décider d’arrêter de manger du gâteau. C’est pas facile…
Malheureusement pour les souverainistes, les fédéralistes n’ont pas à vendre leurs idées parce que justement, le camp souverainiste passe le plus claire de son temps à se planter des coup de couteaux dans le dos.
Joey, si tu permets, je pense que tu n’as pas compris le sens de mon commentaire. Le fédéralisme nous apparaît comme l’état normal des choses puisqu’il est en place depuis que nous sommes au monde (du moins pour la plupart d’entre nous, j’imagine…) Il n’a donc pas à être promulgué. Le changement, quant à lui, est toujours source d’insécurité et d’inconfort.
Et puis, ce n’est pas parce qu’il y a un multitude de mouvements et de points de vue, qu’il y a discorde ou fourberie. La diversité et la multiplicité est l’ordre naturelle des choses. Ce que je craindrais le plus c’est que tout le monde pense pareil.
Je vois plutôt la diversification des groupes souverainistes comme complémentaires. Elle permet au plus de gens possible de trouver une place dans le mouvement souverainiste et de montrer à quel point le mouvement touche différentes sphères de la société, renforçant l’idée que l’indépendance est un bien en soi et qu’il ne peut être accaparé pour une mouvance particulière.
J’espère que les indépendantistes boudent cette chronique car le conseil de m. Jodoin est tellement simple, qu’il risque d’être vrai. S’ils l’appliquent, on se trouvera bientôt dans un pays et ça ne me dit rien qui vaille, imaginez ça, la République Démocratique du Québec! Un pays, un parti, une ligne de pensée!
Vos propos sur les différents indépendantistes me rappellent ce que j’ai lu il y a environ un mois sur les religions, à savoir ce qu’Einstein aurait répondu à la question « Croyez-vous en Dieu ». Le savant aurait répondu : » Décrivez-moi Celui auquel vous croyez et je vous dirai si j’y crois ».
Quant à votre proposition (discuter avec l’autre moitié) elle me fait penser au « principe de raisonnement philosophique … Rasoir d’Ockham dont « Une formulation plus moderne est que « les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables ». »
Je vous accorderais, bien humblement, une très bonne note (100%) pour votre article. Sincèrment.
Non mais quel cirque.
Lorsque j’ai lu ça dans d’autres journaux, j’ai souri en coin et je me suis dit: « Bon, encore une autre patente à gosse de séparatiste » et votre article ne fait que de confirmer la justesse et la logique mon jugement.
Merci mille fois.
La réalité!
Si on fait un bref calcul démographique on se rend compte que la situation n’est guère reluisante voyons voir,je tiens a dire que le tout est simplement mathématique et non xénophobe loin de là.Bien voilà la chose en 1995 250,000 immigrants sont reçus citoyens canadiens au Québec de ses personnes disons hypothétiquement qu’ils ont 2 enfants aux dernières élections 2012 ces enfants avaient le droit de vote si on fait le calcul avec les parents on arrives à 750,000 dont la grande majorité votes libéral maintenant ajoutons les 50,000 nouveaux arrivants par année durant le régime Charest si je crois que cette politique a été mis en application en 2006 bien on ajoutes 350,000 plus les 3 premières années de 30,000 immigrants du règne libéral arrondissons à 100,000 maintenant totalisons le tout 1,200,000 votants en grande majorité libéral ne renions pas l’évidence,ajoutons les Québécois de souche qui votent à 35% libérale ce qui représentes un déclin de 5 à 7% qui ont votés pour la CAQ et bien sur 80% des anglophones l’autre 20% encore la CAQ avec ces deux derniers groupe on totalise au moins 1,000,000 d’électeurs libéraux faisons le total et la somme est de 2,200,000 plus ou moins et ajoutons les non votants 250, 500 milles bien avoir un pays me semble assez utopique et de ce fait même explique parfaitement le 48% de vote libéral au dernières élections et ce malgré le haut taux d’insatisfaction envers Charest et ses acolytes.Maintenant si on appliques cette logique la pente est presque insurmontable,défaitiste non réaliste malheureusement cette initiative aurait du être fait avant les dernières élections un autre rendez vous manqué.
P.S:Si mes chiffres sont erronés le pourcentage lui ne l’est pas.
Très juste comme observation, Monsieur Jodoin!
La «stratégie» des indépendantistes est telle que tout opposant peut tranquillement vaquer à autre chose sans inquiétude. À moins qu’il n’y ait derrière ce qui est visible en surface une véritable stratégie, comme endormir les opposants avant de soudainement bondir et arracher la victoire à la surprise générale…
Quoique… non… Très improbable.
N’empêche que les indépendantistes – même s’ils sont trop nombreux à se pencher en même temps sur leur marmite avec des recettes variées au point de gâcher leur sauce – demeurent malgré tout fidèles à un objectif fondamental: se séparer.
Quitte à se séparer entre eux, faute de mieux.
Simon; excuser mon francais; j’aurais rester en ecole apres 8ieme annee… Je vous parlerai en Frangophone, qui veux dire, bonne chance si tu me comprendre!
Comme Anglophone, je demande le meme question, pourquois les souvereignists nous ne parles pas?
L’idee de la souvereignte, ce n’est pas la plus pire pour certaines Anglophones non plus, mais ca tourne toujours sur la maudit question de langue.
Il y a beaucoup du monde comme moi, (qui parle mieux qu’ecrive) qui sont tres fier de comment nous sommes Quebecois, est ce ma fait shiet(?) que je doit defendre le Quebec quand je suis ailleurs en Canada, en disent que, dehors de les gouvernments Pequists ou Liberales, que on vivre ensemble avec nos voisins Francophones en amitie et chaleur. On remarquons, quands on sont ailleurs, que nous sommes pas le memes en tout; a une rencontre en Toronto, j’ai remarquer que dans la salon, les Ontariennes se parlait de leurs grandes salaires, le valeur de leurs maisons, est leur…score(?) de golfe; et dans la cuisine, assis sur les comptoirs son tous les Anglophones Quebecois, qui discut des nouvelles choses scientifique, la vie, une peux de philosophie, et une peux des politiques de Quebec et de la monde.
« Les Autres » vous mettres en catagoire d’education et importance economique; mais dans la cuisine, tous le monde est egal.
Les Quebecois, ils sont differents. Oui, je parle Anglais pas mal dans les banlieues Ouest de Montreal, mais je suis fier d’avoir le Francais le premiere sur mon enseigne, just comme je suis fier de le mots Anglaises qui le suivre, en la meme grandeur.
Si les souvereignists veux gagner leur causes, il faut debarquer de la bateaux de langues et de preuver qu’ils peux faire une meilleur job que la reste de la paix.
Si les Juifs etait capables de garder leur culture est leur langue vivant pour deux milles ans, sans de la protection gouvernmentales, ni pais; comment ca faites q’une Quebecois, avec six millions autres a besoins d’eliminer une autre langue pour le faire?
La langue, c’est une question de la fierte; ce n’est pas par reglements que ca vas survivre. Trop de reglement, et ca va mourir comme la latin; quand ont ne peux pas accueiller des nouvelles mots, on meurs.
Merci pour ta patience. Cliff (la tete carree) Oswald. lol
Allo Cliff, il s’adonne que mon beau-frère de 72 ans s’appelle Cliff aussi, demeure à 5 km de chez-moi, Il est retraité de l’armée de l’air (ingénieur radar) originaire d’Alberta. Il est le 3ème mari de ma soeur après un québécois et un palestinien. Nous avons beaucoup de plaisir ensemble mais il a beaucoup de difficultés avec son français et il le sait bien.On se parle d’ailleurs presque tout le temps en anglais. Anecdote: au décès de ma mère, qu’il appréciait beaucoup, il a décidé de lui-même de prononcer un petit discours en son honneur à l’église et ce, en français! Nous n’avons rien compris à ce qu’il a dit. Comme une réception se tenait chez-lui après les funérailles, nous mangions tous ensemble dont le gendre de ma soeur, gendre fort rigolo et fort apprécié de Cliff. À un moment donné, après quelques verres, on a demandé à Cliff la question qui tue : « coudon Cliff, t’es-tu compris quand tu faisais ton discours ?! ». On n’a jamais tant ri, lui aussi mais avec un petit rictus très passager car il sait bien qu’on l’aime bien. J’ai lu son roman en anglais, je suis d’ailleurs à lire son 2ème livrede 500 pages en anglais aussi. Il n’y a pas è dire posséder deux langues est une richesse inouîe et c’est pour cela que je déplore que la grande majorité des gens n’en possèdent pas deux même si ce n’est pas de leur faute. Bonne fin de journée Cliff !
Merci Pierre.
J’ai eu la même pensée y’a quelques années alors qu’on voulait empêcher des formations anglos de se produire sur scène – et donc encourager la symbolique – à la « Fête nationale » (est-ce parce que l’ancienne appellation « Saint-Jean », soit dit en passant, nous rappelle trop les colons qui raides saouls se pitchent dans le feu de camp ?) Et Parizeau n’a jamais été assez intelligent non plus pour « utiliser » le vote « ethnique ». Si ce genre de raisonnement persiste, eh ben mes chers amis on n’a pas fini de voir notre drapeau national hissé bien haut à l’antenne d’un buggy électrique que conduit, coin Ste-Catherine et Berri, ce fier Québécois à la coupe Longueuil et à la bedaine de Bleue Dry qu’il s’amuse à faire rouler…
Jean-Michel
http://www.jmbechard.com
Vous avez tout à fait raison. Les indépendantistes devraient s’attarder à convaincre ceux qui ne le sont pas. Parallèlement à cet état de fait, les indépendantistes sèment l’incertitude et la confusion en s’abstenant de faire la promotion de la création de la Banque centrale du Québec. En gardant le silence quant à ce que devrait être la monnaie nationale du Québec; quant aux bénéfices que nous conférerait le statut d’émetteur de notre propre devise, eh bien pas étonnant qu’ils mélangent un peu tout le monde.
Imaginez, non seulement René Lévesque souhait la conservation du dollar canadien, mais Jacques Parizeau penche pour celui des américains. Vive les colons !!!
Z’avez vu les « résultats » de la visite de notre Première ministre en Écosse?
Un fiasco complet et total qui frise l’humiliation nationale.
De grâce, ne la laissez plus aller seule dans le grand monde. C’est gênant et rabaissant pour la nation québécoise et surtout, ne laissez plus Lisée organiser ce genre d’évènement international. On voit qu’il est clairement dépassé et incapable pour ce genre de chose qui relève principalement du gouvernement Fédéral.
Quelque chose me dit que ça prendra plus qu’une autre patente à gosse pour la souveraineté pour attiser ce qui reste de la flamme séparatiste au Québec. D’ailleurs, en reste-t-il une flamme? Le dernier sondage démontre que même au Lac-Saint-jean, les indépendantistes sont minoritaires.
Ça commence à sentir la fin!
François, il serait intéressant que tu précises ce que, toi, tu as « vu » comme « résultats » car on ne voit tous les mêmes choses nos lorgnettes étant souvent très différentes d’approche. Des faits s’il-vous-plaît. On pourrait presque avec ton texte y changer les noms des personnes et on se trouverait devant un tout autre événement. Tout est relatif, dixit Einstein. Encore plus quand on ne sait pas de façon précise à quoi on nous réfère. Ce n’est pas pour rien que les actions en justice entre deux automobilistes victimes d’une collision ont été à toutes fins pratiques rendues impossibles: il n’y avait jamais dans ces cas deux témoins qui racontaient de la même façon ce qui s’était passé, c’était une manne pour les avocats (qui sont le reflet de leurs clients !). Alors ce sont quoi « tes » résultats?
@ Pierre Pinsonnault:
J’espère que cette chronique d’un séparatiste « hard » (Bock-Côté est tout sauf fédéraliste!) saura satisfaire à votre curiosité:
http://blogues.journaldemontreal.com/bock-cote/general/desespoir-souverainiste/
Ou encore celle-ci. moins « aristocrate » il est vrai mais dans la même veine ce qui tend à prouver l’unanimité des spécialiste en la matière:
http://blogues.journaldequebec.com/dominicmaurais/actualites/cafe-ecossais-froid-pas-de-creme-fouettee/
Ils résument tous deux ce que je pense ainsi que ce qu’une vaste majorité de Québécois pensent également du voyage catastrophique de Pauline en Écosse séparatiste; d’ailleurs, j’ai beau chercher, je ne trouve rien de positif dans nos journaux ce matin, même pas au nationaliste Devoir. C’est tout dire…
François, je comprends que vous nous référez à ce que d’autres ont écrit car vous faites vôtres leurs opinions. Vous nous donnez de l’ouvrage pas mal ! En plus vous nous référez à la pensée d’une « vaste majorité de québécois » qui ont pas mal d’autres chats à fouetter que d’analyser le voyage en Écosse d’une Première ministre qui a le courage d’aller voir de plus près les faits et les motivations d’une région aux prises avec l’idée d’indépendance qui, à ce que nous sachions tous, n’est pas d’emblée une idée du diable en personne. Pis c’est combien de personnes ça la « vaste majorité » de québécois ? Personnellement, je ne suis pas en faveur de l’indépendance du Québec pas plus que je mettrais ma chemise au feu que notre fédéralisme est le meilleur système. Mais de là à qualifier de « catastrophique » le voyage sans préciser en quoi il le fut ou il l’est, ne m’apprend absolument rien du tout. Auriez-vous voulu, vous-même avant qu’elle ne le fasse et avant que vous lisiez ce que d’autres en pensent, qu’elle ne fasse pas le voyage ou devait-elle en rapporter la toison d’or ? L’article de M. Jodoin reproche la « confusion » aux indépendantistes. Vrai. Or tous les partis politiques et universitaires entre autres ont l’habitude de nous inviter à prendre connaissance de ce qui se passe dans tel ou tel pays pour justifier leurs prises de position. En v’là une qui va aux sources. De plus elle visite une région qui ressemble pas mal plus au Québec qu’au Mali où les Touaregs et autres groupes, dont un qui veut implanter la charia, veulent l’indépendance d’une partie du Mali. Bref, un tel voyage, ce n’est pas rien même si cela peut s’avérer difficile. En tous les cas elle saura de quoi elle parle, elle, et pourra s’appuyer sur des faits que le commun des mortels n’a pas la chance de vivre. Amen ! (o: