Ceux qui s’imaginaient depuis quelques années que le débat constitutionnel, entraînant avec lui au Québec la question nationale et le projet de souveraineté, n’allait pas ressortir de sous le tapis où il a été balayé commencent peut-être à nourrir un certain doute. Tous les éléments d’une étincelle semblent en place pour allumer la mèche: réaménagement des politiques linguistiques, dérapages à l’OQLF, mobilisation des anglophones et, samedi et dimanche derniers, un conseil national d’un tout nouveau parti, Option nationale, mené par Jean-Martin Aussant, qui étonne par sa vigueur et sa capacité à rallier des jeunes qu’on croyait cyniques. Ajoutez à cette recette un peu de royalisme à la Harper et un Justin Trudeau qui n’hésite pas à se mettre le pied de la Loi sur la clarté dans la bouche, et soudain, le plat semble prêt à aller au four.
La question: le gâteau peut-il lever?
L’idée de fonder un État n’est pas mauvaise en soi. L’indépendance n’est pas un projet non réalisé parce qu’il est intrinsèquement injuste ou mauvais. Il demeure inachevé simplement parce qu’il a été jusqu’à maintenant impossible d’y rallier une majorité de citoyens. Tout est ici affaire de contexte et de guise historiques. Il s’agit d’une difficulté d’époque. Il en va de même avec la fédération canadienne, d’ailleurs.
C’est ce que j’appellerais le paradoxe constitutionnel. Devant une population divisée –acceptons aux fins d’hypothèse une proportion de 50% pour et 50% contre –, chaque camp devrait songer à aller chercher des appuis dans l’autre. Répéter les mêmes arguments jusqu’à la fin des temps ne donnerait pas grand-chose, sinon conforter les convaincus dans leurs convictions.
Or, convaincre l’autre, le rallier à sa cause, c’est inévitablement une affaire de compromis et de remise en question. Et c’est là que se trouve le paradoxe: sitôt que l’on tentera de diverger un tant soit peu du credo souverainiste ou fédéraliste, on sera fustigé par une base militante qui désertera aussitôt la barque politique où l’on essaie de faire monter de nouveaux passagers. Les uns vous soupçonneront de pactiser avec des envahisseurs colonialistes, et les autres, de flirter avec de méchants séparatistes. À vouloir convaincre une plus grande partie de la population de prendre part à un projet d’État, on s’aliène la base militante pour qui aucun compromis n’est possible.
Pire encore, plus on s’aliène cette base, plus elle se radicalise. Il suffit de contempler depuis quelques années l’état des troupes souverainistes, qui se désagrègent en groupuscules souvent plus bruyants que convaincants. C’est le piège dans lequel est tombé assez maladroitement le PQ. En se confortant dans l’attente des conditions gagnantes – équivalent politique d’un horoscope favorable –, l’église s’est vidée de ses croyants, si on peut dire les choses ainsi. Or, ces croyants sont désormais devenus parfois si sectaires qu’on voit mal comment le parti pourrait les récupérer, sinon en adoptant des positions carrément radicales, ce qui aurait pour effet de le condamner à la marge.
La solution en vogue depuis 15 ans au Canada a été tout bonnement de ne pas parler de ces questions. Du côté fédéraliste, on considère avec une légèreté déconcertante le problème comme étant réglé, ou à tout le moins trop peu important pour agacer les électeurs avec le non-sens d’une Constitution où il manque la signature du quart de la population. De vieilles chicanes, aiment-ils faire valoir.
Du côté souverainiste, comme je le mentionnais plus haut, on a d’abord choisi de se croiser les doigts en espérant des jours ensoleillés, pour ensuite tenter d’incarner un «bon gouvernement» afin de gagner en crédibilité. En ce sens, le PQ vit sans doute sur du temps emprunté. Il a troqué sa base militante contre une image de solution de rechange crédible aux libéraux. C’était fort mal évaluer le cynisme ambiant. À ce jeu, il risque de tout perdre, si ce n’est déjà fait.
C’est précisément ce paradoxe qu’Option nationale devra tenter de dénouer si ce jeune parti désire devenir autre chose qu’un mouvement de pression ou de contestation du PQ. Il n’y a pas à en douter, il a su rassembler des citoyens motivés par une reprise intelligente et de bonne foi de ces réflexions, mais aussi une belle brochette de zélotes sauce révolutionnaire devenus presque irrécupérables et enfoncés jusqu’au cou dans une logique de détestation de l’ennemi héréditaire colonialiste. En témoigne l’élection de Patrick Bourgeois, leader du RRQ – sorte de club voué à la «résistance» –, au conseil national du parti.
Il faudra un certain doigté à Jean-Martin Aussant pour ne pas répéter l’erreur de l’attentisme péquiste afin de se faire élire clairement pour préparer la souveraineté, tout en se plaçant dans une position de compromis lui permettant de convaincre ceux qui se confortent dans le statu quo, notamment par crainte des dérives de certains groupes jusqu’au-boutistes. À tout prendre, nous sommes assez nombreux à préférer l’inconfort momentané d’un pays inachevé à l’inimitié éternelle… Les membres d’Option nationale devraient en prendre bonne note.
Chose certaine, Option nationale a réussi jusqu’à maintenant là où le PQ a échoué en mobilisant une jeunesse sur cet enjeu de la question nationale. Reste à savoir maintenant si ce jeune parti saura se sortir de ce paradoxe qui risque de devenir le cercueil des péquistes.
On ne peut que lui souhaiter bonne chance. Il en aura besoin.
« L’idée » fédérale «n’est pas mauvaise en soi.» Le Canada « n’est pas un projet non réalisé parce qu’il est intrinsèquement injuste ou mauvais. Il demeure inachevé simplement parce qu’il a été jusqu’à maintenant impossible d’y rallier une majorité de citoyens. »
Quand donc les canadianisateurs ont-ils sollicité et obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es ? JAMAIS ! Le Canada ne passe pas au Québec, les canadianisateurs sont aux abois… Qu’ils usent de la carotte de la grand-messe de l’Amour infini ou du bâton de la corruption commanditaire rien n’y fait, ils se heurtent à un mur, à « l’inimité perpétuelle ». Ils ne doivent la survie de l’ordre légal démocratiquement illégitime qu’à la division des forces démocratiques citoyennes et politiques du peuple souverain du Québec, qu’à l’immaturité des élites soi-disant souverainistes qui ne le sont juste pas et qui ne veulent pas cesser de rêver à l’à venir, en omettant de s’occuper du présent, de l’État présent, incapable d’obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es.
Cet État de clair déni démocratique actuel nie la primauté démocratique de la souveraineté du peuple. Il n’y a d’État légitime démocratique que si et seulement si ses Actes constituants sont approuvés par le peuple. Fédéralisme !? Seulement s’il est démocratique, à défaut de Constitution validée par le peuple, qu’est-ce que le fédéralisme !? Rien d’autre qu’un faux-semblant démocratique.
En démocratie, le peuple est souverain. Il dispose des pleins droits et pouvoirs d’invalider sur son territoire national tout État qui n’a pas obtenu pour ses Actes constituant le clair OUI référendaire du peuple. Avant de fonder un État démocratique, il faut renverser l’État de clair déni démocratique. Les soi-disant souverainistes ont pensé utiles depuis 40 ans de former des gouvernements collabos d’un État qui nie la souveraineté du peuple… De Gaulle avait bien compris que la gouvernance collabo ne peut mener qu’à l’impasse… Nous y sommes. Ne reste qu’à faire comme il nous invitait à le faire en 1967 quand il s’est écrié VIVE le Québec LIBRE ! le pendant du cri qui terminait ses appels à la résistance en juin 1940 : VIVE la France LIBRE ! À savoir, faire l’indispensable union des forces démocratiques du peuple, autour d’un même programme commun d’État qui transcende les programmes de gouvernements concurrents, de l’extrême gauche communiste internationaliste à l’extrême droite affairiste nationaliste en passant par l’extrême centre socialiste.
Forme avec l’Option nationale un autre gouvernement collabo qui nie la souveraineté du peuple ne pourras jamais produire la souveraineté de l’État. C’est en rendant d’abord effective la souveraineté du peuple que peut être ensuite effective la souveraineté de l’État du peuple. On la rend effective la souveraineté du peuple en cessant de tolérer ce qui la nie… en appelant le peuple à invalider tout État qui n’a pas obtenu son clair OUI référendaire. Tous les États doivent respecter la même règle, obtenir le clair OUI du peuple. Une réciprocité radicalement démocratique.
J’ai souvent l’impression que je ne verrais jamais le Québec devenir un pays indépendant. Non pas que j’ai cessé d’y croire, au contraire,avec Harper c’est encore plus évident que si nous ne l’avions pas dans le décor, le choses ne seraient peut-etre pas plus facile mais probablement moin compliquées. Je me demande qu’est-ce que ça prendrait au peuple québécois pour qu’il réalise l’extreme contradiction qu’il vit depuis presque 50ans. Pour moi, l’indépendance est quelque chose d’évident et de naturel, nous avons encore touts les éléments pour etre un pays. Il suffit d’y croire assez fort et cesser d’avoir peur de l’etre. Je suis réconforté de voir les jeunes s’intéresser à Option National, ça me redonne de l’espoir en l’avenir de peut-etre voir le pays du Québec venir enfin au monde!
« J’ai souvent l’impression que je ne verrais jamais le Québec devenir un pays indépendant. » (sic)
Et vous avez raison. Ça ne viendra pas.
En simple, on ne se sépare pas d’un pays qui nous permet d’avoir 3 télés couleurs HD dans sa maison, 2 voitures dans son entrée de garage, 3 ordinateurs et 3 portables par ménage, etc…
C’est « platte » mais c’est comme ça. Pour les gens, le risque est trop grand.
Bien sûr, on joue les gros bras de temps à autres histoire d’émoustiller sa clientèle mais les séparatistes ont le fardeau de la preuve et jusqu’à maintenant, ils sont très loin d’avoir pu convaincre une vaste majorité de Québécois qu’ils pourraient faire mieux que ne le permet le Canada et ce n’est sûrement pas le moonwalking empreint d’amateurisme du gouvernement Marois actuel qui changera cette perception.
Vous avez parfaitement raison François 1. C’est l’ère du »Confort et de l’indifférence ».L’économie domine touts autres raisons. Les gouvernements Marois et autres n’ont pas d’autres options s’ils veulent prouver auprès des gens les plus importants (les financiers et grosses corporations)de ce monde qu’ils ont l’étoffe de bons serviteurs du système capitaliste. Le »petit peuple » n’a qu’à bien se tenir, il demeure une quantité négligeable. Il n’est bon qu’à etre flatté dans le sens du poil à chaque élection pour optenir son avale »démocratique ». Je sais très bien que ce n’est surement avec le gouvernement Marois que ça va changer. Après tout on ne peut pas servir 2 maitres à la fois. Mais comme l’espoir fait vivre et avancer, j’ose toujours garder au fond de moi l’idée de la réalisation d’un nouveau pays. Qu’est-ce que voulez, il faut rever dans la vie meme si c’est devenu presque complètement »out » et fou! On va continuer à »chialer » après Harper comme on chiale après la température. C’est notre 2e sport favori »le chialage ».!
@ François 1 et Michel Bradette – Il est fort possible qu’on ne voit pas de notre vivant « le Québec devenir un pays », sauf que le contraire est aussi vrai puisqu’il s’agit là d’une affirmation qui n’est rien d’autre qu’une prophétie qui n’a pas plus de valeur que la boule de cristal qui permet sert à prédire l’avenir. Une chose est sûre, ce n’est pas en postulant que ce peuple a été et est toujours trop idiot pour comprendre que le confort n’est pas indifférent qu’on participe à la libération d’un peuple.
Et, il faut cesser de rêver à l’à venir, il faut s’occuper du présent.
Ce n’est pas parce que le frigo est plein que ce peuple n’a pas voté en masse OUI au référendum de Charlottetown en 1992 qui rejetait la Constitution qui changeait celle de 1982 et timidement NON au référendum de 1995. C’est parce que l’État à venir est victime de menaces de représailles économiques, politiques, sociétales, culturelles et identitaire par un État de clair déni démocratique vengeur qui pense pouvoir posséder le Québec indéfiniment sans obtenir son clair OUI référendaire.
Il ne faut jamais oublier quand on observe l’HIstoire en marche de prendre un nécessaire recul. Il ne faut pas oublier que si les soi-disant souverainistes n’ont pas obtenu de clair OUI pour constituer l’État souverain du Québec, ni les fédéralistes rénovateurs, ni les autonomistes n’ont obtenu la pareille pour l’État qu’ils rêvent de voir s’implanter. Pire, les canadianisateurs n’ont jamais ni solliciter ni obtenu le clair et valide OUI référendaire des Québécois,es pour l’État qui s’applique par défaut auto-constitué par-dessus la tête du peuple.
Le Canada ne passe pas au Québec. Les canadianisateurs sont incapable d’obtenir le clair et démocratique aval des Québécois,es, ce pourquoi il n’ont jamais pris le risque de soumettre la constitution aux voix référendaire de ce peuple. Ils sont aux abois.
Ils se heurtent à un mur. Quoi qu’ils fassent, qu’ils usent de la carotte de la grand-messe de l’Amour infini ou du bâton des menaces commanditaires. Rien n’y fait, ce peuple n’a jamais consenti et ne validera jamais un État qui s’impose par-dessus sa tête. Les canadianisateurs le savent et ne doivent la survie de l’État de clair déni démocratique actuel qu’à la division des forces citoyennes et politiques de ce peuple. Qu’à l’irresponsable immaturité de ses élites soi-disant souverainistes qui forment depuis 40 ans des gouvernements collabos d’un État de clair déni démocratique autocrate.
À la Conquête, les élites militaires, politiques économiques de ce peuple ont quitté. En moins de 200 ans, chaque génération léguant à la suivante plus qu’elle n’avait reçu ce peuple a su à partir de presque rien, sécrété de nouvelles élites capables dans les années soixante de propulsé le Québec dans la modernité en se réappropriant son économie dominée par les canadianisateurs, s’est donné ce qu’il faut pour fonder un État démocratique distinct de tout autre.
Ne lui reste qu’à sécréter des élites vraiment souverainistes qui rompent avec la gouvernance collabo comme de Gaulle invitait à le faire celles qui étaient les nôtre en 1967 en s’écriant le pendant du cri qui terminait ses appels à la libération en juin 1940 : VIVE le Québec LIBRE ! De Gaulle avait compris qu’il faillait rompre avec la gouvernance collabo, parce qu’elle ne peut mener qu’à l’impasse, celle dans laquelle les soi-disant souverainistes se trouvent aujourd’hui.
On ne peut rendre effective la souveraineté de l’État quand on gouverne le peuple en vertu d’une loi qui n’est pas celle du peuple et quand on foule ainsi l’effectivité de la souveraineté démocratique du peuple.
Il n’est pas question de séparer le Québec du Canada, mais bien de donner l’occasion à ce peuple de fonder un État démocratique. Ce que n’est pas l’État du Canada. Il est question d’appeler ce peuple à user sans condition ni délai de ses pleins droits et pouvoirs démocratiques capables autant de valider les Actes constituant d’un État valide à venir, que d’invalider les Actes constituant de tout État qui s’impose sans avoir obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es.
Ce peuple n’attend que ça, des élites qui lui disent qu’il est la seule valide Autorité démocratique suprême et qui lui donnent l’occasion de le proclamer par référendum, quel que soit l’État qui s’impose ou se propose. Ce qui fait s’effondrer à la face du monde libre la prétention démocratique canadianisatrice.
Le choix ne se pose pas entre fédéralisme et souveraineté, mais bien entre autocratie et démocratie ; il n’y a de fédéralisme démocratique que fondé sur l’effectivité de la primauté de la souveraineté du peuple. L’État actuel n’est pas fédéraliste, parce qu’il n’est pas démocratique. Le problème c’est l’irresponsabilité de nos élites soi-disant souverainistes qui ne le sont pas… souverainistes, qui foulent aux pieds la primauté démocratique de la souveraineté du peuple. Ce n’est ni confortable ni indifférent de vivre aux prises avec de telles élites si irresponsables et inconséquentes.
Il faut cesser de rêver et s’occuper du présent. S’occuper de confronter nos élites à leur irresponsabilité inconséquente. Il faut cesser de blâmer le peuple et se lamenter sur lui. Il faut cesser de se trouver dans le postulat autocrate qui postule que le peuple est ignorant des affaires de l’État, trop idiot pour se gouverner lui-même et que seules des élites éclairées sont en mesure de le bien gouverner. C’est ce que nous disent les actuelles élites soi-disant souverainistes… il faut éduquer le peuple. N’importe quoi ! Il faut plutôt donner le pouvoir au peuple, pour qu’il dispose de l’État présent, pour qu’il l’invalide puisqu’il n’en veut pas… ce qui oblige tous les États à obéir à la même règle démocratiques. Tous les États doivent obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es. Tous les États doivent se conformer â la loi dite de la clarté, pas seulement les États à venir, mais aussi l’État présent.
Quand les soi-disant souverainistes décideront de s’unir en cessant de se soumettre à une légalité illégitime qui n’est pas celle du peuple, le peuple sera au rendez-vous de l’Histoire… il n’attend que ça… Serons-nous encore vivant ce jour-là ? OUI, si nous cessons de rêver et si nous cessons de blâmer ce peule ; si nous confrontons nos élites à la responsabilité et l’imputabilité démocratique.
7 provinces sur 10 ont voté contre Charlettown. Le Québec était alors en osmose avec le peuple Canadien.
Pour ce qui est du « timide » non lors du référendum de 1995, il a fallu que Lucien Bouchard vienne à la rescousse de Parizeau qui « toppait » à 40%. Ce n’est que lorsque Lulu a mis son poids dans la balance que les « oui » ont commencé à monter et encore… Il a fallu promettre de conserver le passeport Canadien, la monnaie Canadienne, les institutions Canadiennes, les frontières Canadiennes, même les fonfons Canadiens. C’en était devenu une vraie farce. À tel point qu’environ 20% des « oui » croyaient ferme que nous demeurerions toujours à l’intérieur du Canada. Malgré tout ça, le « oui » a perdu…
Je ne crois vraiment pas que les Québécois soient prêts pour une autre confrontation référendaire, même que tous les sondages récents démontrent clairement que le « oui » est en nette perte de vitesse et ce, même si le P.Q. est au pouvoir. C’est dire. Le fait que le Québec n’ait pas signé la Constitution Canadienne ne change vraiment pas grand chose dans la vie de tous les jours et peu d’entre-nous s’allument devant le mot « Constitution ».
Très franchement, même si vous mettez des tonnes de pression sur nos « élites », le peuple québécois ne vous suivra pas. Je crois que votre opinion, que je respecte soit dit en passant, est en porte-à-faux avec celle de la vaste majorité des Québécois et que vous prêchez dans un désert aride et inhospitalier.
Selon moi, la fenêtre est refermée pour longtemps.
@ François 1 – Vous n’êtes pas le seul à le croire. Après avoir analysé un grand sondage fait par le Bloc Jacques Parizeau dans son discours de clôture du Colloque des IPSO du 6 juin 2009 a bien démontré que les souverainistes doivent remettre sur le métier leur ouvrage. Mais il faut d’abord répondre à la question suivante. Pourquoi les Québécois,es qui aujourd’hui pensent non seulement possible et viable la souveraineté de l’État du Québec, mais aussi souhaitable, pensent-il,elles qu’elle ne se fera pas ?
Quant aux sondages que vous commentez, vous comparez des pommes et des oranges. La question posé dans les derniers sondage porte sur la souveraineté tout court, non pas sur la question de 1995. En 1995 la souveraineté tout court n’a jamais dépassé 30%… or aujourd’hui elle est à 40%… Elle n’a pas reculé…
Reste aussi que le Canada ne passe pas, lui aussi est incapable d’obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es. C’est l’impasse.
La fenêtre vous semble fermée dans l’immédiat et pour longtemps, parce que les élites souverainistes n’ont pas remis sur le métier leur ouvrage, n’ont pas changé de stratégie, sont divisées, et forment toujours des gouvernements collabos de la dictature autocrate canadianisatrice.
Je ne prêche pas dans le désert. L’idée coalitionnaire est de plus en plus mise de l’avant par un nombre toujours plus grand de personnes. Ce qui n’était pas le cas il n’y a pas si longtemps.
Le fatalisme ne nous sera d’aucun secours. D’accord, c’est l’impasse, mais ça ne préjuge rien de l’avenir. Certainement pas si les souverainistes parviennent à faire l’indispensable union des forces démocratiques de ce peuple autour du simple respect de la démocratie et de ce qu’elle engage. Tous les États doivent obéir à la même règle.
Étant donné que les souverainistes tolèrent ce qui nie la souveraineté du peuple, bien sûr qu’ils,elles ne sont pas en phase avec le peuple, lui qui veut vivre dans une vraie démocratie qui respecte la primauté de sa souveraineté de peuple démocratique. Les Québécois,es veulent la démocratie, une vraie démocratie. Non pas vivre dans un État de perpétuelle menaces de représailles canadianisatrice.
Et OUI, ce ne sera pas facile de faire l’union des forces démocratiques de ce peuple. Quel est le problème ?
@ Luc Archambault:
« Quel est le problème ? » (sic)
1- Au niveau des séparatistes, le problème est que le Parti québécois est un parti de coalition qui est en train d’éclater en ses multiples éléments car les membres savent très bien que le « Grand Soir » décline de plus en plus, alors pourquoi faire semblant d’être « unis et solidaires »?
Vous retrouvez de tout dans ce parti politique, de l’extrême gauche à la droite conservatrice en passant par le centre (gauche et droit). Des syndicalistes militants et fanatiques, certains membres du patronnat et tutti quanti. Le seul mortier qui liait ces briques est la séparation du Québec. Maintenant que tous savent que cette possibilité s’éloigne indéfiniement, surtout avec Pauline Marois à la barre du Parti québécois, ils ne sentent plus de raison d’être ensemble et créent ou adhèrent à des mouvements plus susceptibles de représenter vraiment leurs valeurs fondamentales (Q.S., C.A.Q., O.N., etc…).
2- Pour ce qui est des Québécois eux-mêmes, ils ne veulent tout simplement pas entrer dans la cage à homards. Ils préfèrent demeurer dans le Canada, pays somme toute très acceptable et l’un des 2 ou 3 meilleurs endroits où vivre dans le monde. Pas parfait? Je vous l’accorde mais plus qu’honorable. Le risque en se séparant de celui-ci est trop grand pour la vaste majnorité des Québécois. De plus, avec les récentes multiples crétineries que nous a fait vivre le Parti québécois, les citoyens de cette province remercient le ciel à tous les jours de savoir que le Canada nous sert toujours de garde-fou. Pauline Marois est actuellement et pour longtemps dans l’avenir le plus gros obstacle à la souveraineté.
La souveraineté n’a que très rarement connu des apogées et à chacune des fois, ce « sommet » fut atteint grâce à des circonstances exceptionnelles dont le refus de l’Accord du Lac Meech est un exemple et devoir compter sur une exception pour créer un pays est très incertain et peut devenir abominablement instable pour un nouvelle république. Les conditions gagnantes, les vraies, celle qui seront permanentes, ne sont tout simplement pas présentes et ne le seront pas pour très longtemps.
@ François 1 – Vous êtes certain d’être en faveur de la souveraineté de l’État du peuple du Québec ? J’en doute, vous parlez comme un canadianisateur. « Le Canada pays somme toute acceptable et l’un des 2 ou 3 meilleurs endroits où vivre dans le monde. Pas parfait ? Je vous l’accorde mais plus qu’honorable. Le risque en se séparant de celui-ci est trop grand… »
« Le Canada pays somme toute acceptable » !?
Vraiment !? C’est acceptable de vivre dans un État qui s’impose par-dessus la tête du peuple sans jamais avoir obtenu pour ses Actes constituants le clair OUI référendaire des Québécois,es !?
Si le Canada es si « acceptable » pourquoi s’impose-t-il sans jamais soumettre à l’aval référendaire des Québécois,es sa Constitution ? Simple… parce que ses partisans, dont vous êtes, sont incapables de l’obtenir ce OUI des Québécois,es. Le Canada ne passe pas au Québec. Les canadianisateurs sont aux abois. Qu’il usent de la carotte de la grand-messe de l’Amour infini ou du bâton des malversation commanditaires, rien n’y fait. Ils frappent un mur. Le Canada ne passe pas au Québec. Les conditions gagnantes qu’ils espèrent « ne sont tout simplement pas présentes et ne le seront » jamais parce que les Québécois,es ne veulent pas d’une Couronne auto-proclamée supérieure à l’Autorité démocratique suprême du peuple démocratique qui s’est arrogé un pouvoir de désaveux sur les lois votées par la députation du peuple réunie à l’Assemblée nationale ; ne veulent pas être subordonné,es à l’arbitraire absolutiste autocrate d’une Couronne contrôlé par le seul Parlement d’Ottawa où ce peuple n’a pas de prise et n’aura jamais de prise.
Seule la division des forces démocratiques citoyenne et politiques de ce peuple permet à la minorité activiste canadianisatrice d’espérer voir ce Canada-là s’imposer sur la majorité qui rejette la Constitution du Canada qui est incapable d’obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es, par défaut donc. Et ses mercenaires qui sévissent partout, ici-même par votre voix trompeuse, ne peuvent espérer faire durer cet État de clair déni démocratique qu’en alimentant ce qui peut assurer la pérennité de cette division, ce que vous faites admirablement de manière très ciblée…
Mais c’est peine perdue, un État ne peut pas indéfiniment s’imposer par-dessus la tête du peuple. En démocratie, le peuple est Souverain, c’est lui qui doit trôner au sommet de l’État. En démocratie, le peuple trône au sommet de l’État quand et seulement quand il a l’occasion d’approuver les Actes constituants de l’État du peuple, quand il approuve la Constitution par référendum. Comme en France depuis la Libération. Comme en Irlande depuis sa fondation hors du Royaume-Uni, comme maints États démocratiques.
Que le parti Québécois soit un parti du rassemblement national, n’est pas un problème. Le problème c’est qu’il ne le soit pas. Le problème c’est que ne naisse pas encore une vraie Coalition d’UNION démocratique nationale. Mais elle naîtra…
Nous assistons oui à un éclatement du PQ, c’est une transition qui permet de rompre avec la bipartisme britannique débilitant. Toute transition induit un flottement, des transformations. L’idée coalitionnaire est dans l’air. Les Québécois,es ont appuyé la Coalition voulue par Stéphane Dion, La CAQ a surfé sur l’idée. Une vraie Coalition multipartite naîtra bientôt pour faire l’indispensable union des forces démocratiques de ce peuple afin de renverser l’État de clair déni démocratique canadianisateur.
Il n’y a de gouvernement responsable que dans un État responsable, c’est ce qu’a compris Louis-Joseph Papineau en 1867. Ne reste qu’à disposer d’élites politiques et intellectuelles capables d’en prendre la mesure et de rompre avec la gouvernance collabo d’un État de clair déni démocratique. La collaboration avec une dictature ne peut que mener à l’impasse, comme de Gaulle l’a observé pour la France en juin 1940 et le 24 juillet 1967 quand il terminait ses appels à la libération par ces cris VIVE la France LIBRE ! VIVE le Québec LIBRE !
C’est la démocratie qui fera foi de tout. L’État du Canada n’est juste pas un État démocratique, il s’impose contre la libre et souveraine volonté du peuple du Québec. Quand ce peuple aura sécrété des élites capables de lui donner l’occasion de se poser dans l’État en tant que seule Autorité démocratique suprême, il proclamera invalide sur son sol et sous-sol national du Québec tout État qui n’a pas obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es. Ce qui fera s’effondrer à la face du monde libre la prétention démocratique fallacieuse de cet État de clair déni démocratique. Devra succédé à cet État d’occupation autocrate un État démocratique, vraiment démocratique, la République démocratique du peuple souverain du Québec. Partie libre d’une Europe d’Amérique à construire avec les Républiques du Canada, des États-Unis du Mexique et des pays des Caraïbes.
VIVE la DÉMOCRATIE ! VIVE le Québec LIBRE !
Le fatalisme débilitant n’a pas d’avenir.
@ VOIR. Il est inconcevable qu’en matière d’expression démocratique on laisse le pseudo s’exprimer en matière politique sous masque et cagoule. La démocratie impose une expression citoyenne à visage découvert et a banni le KKK cagoulé.
À défaut, c’est le n’importe quoi et son contraire démocratique.
Quand les activistes canadianisateurs en sont réduits à agir sous le masque du pseudo en tant que soi-disant souverainiste qui déclare « C’est « platte » mais c’est comme ça » c’est dire à quel point ils sont aux abois. Leur méthode est simple : encourager le découragement. Saper toute dignité démocratique. Encourager le dénigrement du peuple.
Ici, qui nous dit que François 1 n’est pas un pseudo créé par le premier intervenant ? Rien… Le pseudo contamine tout.
La règle dans le VOIR devrait en matière de forum politique bannir le pseudo, voire, s’assurer que les intervenant,es sont des citoyen,nes agissant sous leur vraie identité citoyenne.
Qui nous dit que votre vrai nom est celui sous lequel vous écrivez ici? Hein? RIEN!
J’ai vu, lu et entedu la façon dont les fanatiques (la plupart gauchistes) traitent ceux qui osent sortir ne serait-ce qu’un iota de leurs rangs et je préfère demeurer anonyme. Question de survie physique et psychologique.
Cela ne m’empêche cependant pas d’être respectueux envers mes adversaires et logique dans mes propos qui seraient exactement les mêmes si je vous révélais mon nom. Rien de mal à jouer l’avocat du diable et ne vous en déplaise, des dizaines de milliers de gens immigrent au Canada à chaque année dont plusieurs le font au risque de leur vie. Pas mal pour un pays antidémocratique, qui « s’impose », presqu’opressif et totalitaire non?
Combien de gens espérez-vous convaincre en tenant le genre de propos à la Patrick Bourgeois que vous nous lancez ici?
MA réponse? AUCUN! Même le contraire. Les Québécois et je m’inclus, n’aiment pas les extrémistes dont les idées n’ont rien à voir avec leur réalité à laquelle ils font face à tous les jours et tendent à s’éloigner d’eux.
M’enfin, je comprends entièrement votre frustration de devoir encore et encore subir l’horreur de vivre dans le Canada qui continue malgré vos dramatiques objections à nous envoyer notre généreuse portion de la péréquation.
Wow,
le Monsieur Archambault, il a pété sa coche, là…
Il y a un paquet de monde qui utilise des pseudos ici… Je trouve ça intéressant qu’il y a fallu qu’un fédéraliste vienne tirailler votre corde sensible pour dénoncer ça… Vous auriez dû le faire avant, me semble…
Et oui, le Canada est somme toute, un pays acceptable… Imparfait, bien sûr, mais acceptable.
Libre à vous de chialer pour des vétilles constitutionnelles. Moi, elles ne m’empêcheront pas de dormir.
@ Michel Bertrand – 12 mars 2013 · 14h37
Je m’attaque à l’usage généralisé du pseudo en matière de débats politiques démocratiques. La cagoule et le masque ne peut que corrompre le débat. Comme il n’est plus toléré dans les manifs, je ne vois pas pourquoi il serait toléré plus longtemps dans les forums politiques internet. Qu’il le soit dans les site de divertissements, comme le masque est admissible au théâtre ou en Carnaval, soit ! Mais qu’il le soit dans le débat politique est tout sauf respecter la démocratie.
Les Actes constituants de l’État ayant cours légal actuellement et qui déterminent ce que chacun,e doit faire et ne pas faire, qui déterminent ce qui est légal et illégal, sont tout sauf des vétilles à moins que pour vous la démocratie elle-même soit vétille. Ce qui est inadmissible à sa face même. Que vous dormiez bien la nuit ne prouver rien…
« La souveraineté n’a que très rarement connu des apogées et à chacune des fois, ce « sommet » fut atteint grâce à des circonstances exceptionnelles » a t-il été écrit ici. Il faut comprendre que de très nombreux pays sont devenus indépendants suite à des crises exceptionnelles qui n’étaient pas liées au processus indépendantiste lui-même. Par exemple: les ex-républiques soviétiques; les ex colonies portugaises nées d’une révolution à Lisbonne. L’important est de faire de l’éducation et de profiter des opportunités d’agir.
Jean-Martin Aussant est une figure moderne,pédagogue,convaincue et modérée qui peut convaincre les gens de l’importance de l’indépendance tout en étant apte à saisir les occasions de faire avancer le Québec vers la souveraineté.
Option nationale présente une version moderne et « juvénile » de l’idée du pays, très liée aux ressources naturelles et à l’écologie. Tous les ingrédients intérieurs sont présents pour que le mouvement progresse en attendant une autre crise du système canadian.
J. Binette, Montréal
Cher M. Jodoin,
« Si nous ne faisons pas partie de la solution, nous sommes alors une partie du problème » (adage britannique). Mais ne vous en faites surtout pas, je ne vous en voudrai pas de rester entre deux chaises comme tant d’autres. C’est bête, mais prendre véritablement position dans le débat national demande un certain courage. Pour n’importe qui, chroniqueurs inclus. Et puis, la posture de celui qui se tient à distance des éclaboussures est tellement plus confortable.
Loin de moi donc l’intention de rechigner sur le contenu de votre chronique. Mais permettez-moi de souligner un bref passage que j’ai dû relire 3 fois pour être sûr de bien comprendre: « À tout prendre, nous sommes assez nombreux à préférer l’inconfort momentané d’un pays inachevé à l’inimitié éternelle… » (là je me refrotte les yeux avec application)
Par « inconfort momentané d’un pays inachevé » laissez-vous vraiment entendre qu’une entente constitutionnelle serait quelque chose qui vous semble plausible dans un délai prévisible? Ou mettons juste possible dans un délai indéterminé? Pensez-vous honnêtement ça? Allons, sans rire! Même parmi les quelques fédéraliste sincères du Québec (ça existe encore), il n’y a personne qui oserais proférer quelque chose d’aussi rigolo…
Quand vous parlez d' »inimitié éternelle », permettez-moi de vous proposer la meilleure recette pour y arriver à coup sûr: que le Québec demeure dans la fédération canadienne. Là vous vous assurez de garder le Québec aigri, frustré, complexé et chialeur. Jusqu’à la fin des temps, l’attitude de l’ados rebelle qui grogne, qui bougonne, qui menace de quitter la maison, mais qui rentre dans son trou la queue entre les jambes quand vient le temps d’avoir le courage de s’assumer.
En fait, quand je veux convaincre mes amis canadiens anglais du bien fondé de notre démarche vers l’indépendance, je prends justement cet argument de l’enfermement dans une dynamique d' »inimitié éternelle ». C’est tellement aliénant!
M. Jodoin, dites-moi, avez vous des amis avec qui vous ne vous sentez pas d’égal à égal?
Fin du commentaire. Salutations.
Martin Pelletier
Vous écrivez : «Chose certaine, Option nationale a réussi jusqu’à maintenant là où le PQ a échoué en mobilisant une jeunesse sur cet enjeu de la question nationale»
Quel pourcentage de jeunes qui s’intéressent à la politique et quel pourcentage de ceux-ci s’intéressent à l’OP de M. Aussant ? 1 000 ? 5 000 ? sur combien ?
Les Québécois arborent fièrement leur drapeau, le fleur de lys, symboles de la royauté française déchue en 1793, sur une crois blanche chrétienne sur fond bleu pendant que, majoritairement, ‘ils ne pratiquent plus leur religion. Un drapeau catholique et royaliste choisi par un Conservateur, M. Duplessis en 1948.
@ francois 1
«7 provinces sur 10 ont voté contre Charlettown. Le Québec était alors en osmose avec le peuple Canadien.»
Comment une « osmose » a-t-elle pu se produire chez deux électorats, Rocanada et Québec, ayant rejeté en 1992 par référendum la Proposition constitutionnelle de Charlottetown pour des raisons diamétralement opposées ? Pas fort, pas fort des neuronnes votre constat « osmose », ou bien tenteriez-vous une fois de plus d’induire délibérément les lecteurs de VOIR en erreur ? Désinformation…vous connaissez ?
Eh ben…
Diamétralement opposées???
Qu’en savez-vous vraiment? Chanceux que vous êtes de connaître toutes les raisons profondes de chacun des votants du ROC et du Québec qui ont participé à cet exercice…
Vous devriez participer à la Loto. Vous gagneriez à coup sûr.
De mon côté, tout ce que j’ai fait est de constater les RÉSULTATS qui, eux, n’ont pas besoin d’interprétation alambiquée comme la vôtre. Ils sont CLAIRS!
Le Québec a voté exactement de la même façon que sept (7) autres provinces Canadiennes. Ils sont donc dans le même camp!