De toutes les opinions émises à propos du financement de Radio-Canada, une en particulier repose sur un raisonnement fallacieux avec lequel se gargarisent quelques commentateurs populistes sauce gros bon sens. Selon leurs prétentions, comme toutes les entreprises, le diffuseur public ne peut être à l’abri des grandes vagues de compressions. Si tous les médias doivent affronter les ressacs de la crise économique de 2008 et composer avec une décroissance qui ne semble pouvoir se résorber à court terme, ce devrait être aussi le cas de la société d’État et, surtout, en suivant les mêmes voies.
Comprenons-nous bien. Tous les médias, pour gérer cette décroissance fulgurante, tentent de maintenir leurs parts de marché en tentant par divers moyens de séduire un auditoire de moins en moins assidu. Au chapitre des revenus publicitaires, chacun fait les pirouettes qu’il peut pour se maintenir en équilibre. Il est terminé le temps où tenter de vendre 30 secondes de temps d’antenne, un quart de page ou une bannière en rotation sur un site web suffisait pour boucler un budget. Nous devons être en constante relation avec les agences publicitaires et les chargés de marketing pour imaginer de nouvelles solutions – lire de nouveaux contenus – qui mettent à rude épreuve la liberté éditoriale. Le coût des opérations doit constamment être revu, le plus souvent à la baisse, pour éviter les pertes.
Reprenons donc le raisonnement voulant que si tous les médias doivent désormais trancher dans le gras pour garantir leur survie, Radio-Canada doive faire de même, et les artisans qui œuvrent dans la grande tour devraient cesser de pleurnicher. Qu’on coupe leur budget et qu’ils fassent les mêmes acrobaties que tout le monde pour ravir des parts de marché à leurs concurrents pour trouver de nouveaux revenus publicitaires.
En somme, le marché, là aussi, comme partout ailleurs, devrait décider.
Réfléchir ainsi, c’est tout simplement ne pas saisir la mission d’un diffuseur public. C’est se dire que, finalement, la société d’État est une entreprise comme toutes les autres et qu’elle devrait tout bonnement subir les mêmes pressions économiques que ses concurrents.
Et c’est peut-être cette mission qui mériterait d’être rappelée, bien avant d’entreprendre une discussion sur l’économie des médias qui aurait, dit-on, raison de tout. D’ailleurs, c’est un peu triste de devoir le dire, mais les dirigeants de Radio-Canada semblent eux-mêmes croire qu’ils dirigent une entreprise comme toutes les autres.
Je l’ai déjà dit, je vais le redire: Radio-Canada ne peut pas et ne doit pas être un concurrent. Un média public doit remplir une mission reposant sur des valeurs à l’abri des règles du marché. Essentiellement, il faudrait se demander ce qui, médiatiquement, peut être considéré comme un bien public qu’il faut protéger.
Mentionnons au moins quelques idées.
[1] La diffusion culturelle. C’est un service qui me semble essentiel et particulièrement négligé. Radio-Canada doit être le diffuseur des créateurs et un laboratoire de création. Diffuser des spectacles, des pièces de théâtre, des films, des documentaires, la parole des auteurs.
[2] La science. Les recherches des universitaires, des intellectuels et des chercheurs. Tout ceci relève indéniablement du bien public et nous payons déjà, notamment par le biais des universités et des centres de recherche, ces contenus trop peu diffusés.
[3] L’enquête journalistique. Le modèle public est le seul qui peut garantir des enquêtes sur la politique et les entreprises privées. Aucun modèle médiatique privé ne peut garantir une impartialité totale dans ce domaine.
[4] L’information régionale partout au pays. C’est aussi un bien public d’être informé de l’actualité qui concerne nos concitoyens. Est-il normal que, de Montréal ou de Québec, nous n’en sachions pas plus non seulement sur les régions du Québec, mais aussi sur la vie politique des autres provinces? Quand avez-vous entendu parler de l’actualité du Nouveau-Brunswick ou du Manitoba dans les médias récemment? À moins d’un scandale ou d’un cataclysme majeur, c’est le silence.
[5] L’information internationale. Tous les aspects de nos sociétés occidentales dépendent d’enjeux internationaux. C’est vrai pour la culture, les affaires, la politique et tant de choses encore. On peut bien se dire «ouverts sur le monde» pour faire chic, mais ce n’est qu’une prétention cosmétique si nous n’avons pas accès à une large couverture de ce qui se trame aux quatre coins de la planète. Ce regard sur le monde est aussi un service essentiel et d’un bien public.
Cette liste n’a pas la prétention d’être exhaustive. Elle recoupe à tout le moins plusieurs idées fortes soutenues par ceux qui ont pris la parole pour défendre l’importance du diffuseur public, notamment Jean-François Lépine et Alain Saulnier.
Avec les technologies dont nous disposons, avec des moyens agiles, souvent peu coûteux, et la volonté politique de chérir un tel média de référence, rien ne s’oppose à la préservation de ces aspects inhérents à un diffuseur public. Un seul obstacle se dresse: les cotes d’écoute, justement. Si on considère que, comme pour toutes les entreprises, un diffuseur public doit survivre grâce aux lois du marché publicitaire, il y a fort à miser que ces services essentiels ne puissent être maintenus ou développés.
Peut-on couper dans le budget? Devons-nous revoir certaines règles dans la gestion des ressources humaines et optimiser des processus? Sans doute. Mais se lancer, scie à chaîne à la main, dans une telle aventure sous prétexte que toutes les entreprises doivent passer sous le rouleau compresseur, c’est se tromper d’objectif et se méprendre sur la valeur d’une institution dont la mission première n’est pas de générer des revenus, mais bien de préserver un bien public.
C’est un excellent article de M. Jodoin.
Même si je trouve l’ensemble de Radio-Canada assez biaisé à gauche (et je suis moi-même de gauche ! ), je pense que son existence doit absolument être préservée. Je trouve le commentaire de l’auteur sur l’actualité dans d’autres régions du Québec et d’autres provinces canadiennes tout à fait à point.
Tout en reconnaissant que la couverture de la métropole et sa région, de ses références et des ses acteurs y est beaucoup trop présente, je serais prêt à l’expliquer par le manque de ressources pour couvrir les autres régions. Des coupures dans cette société d’État rendraient ce balancement encore plus prononcé selon moi. Radio-Canada donne de l’information très sûre, sérieuse et intelligente la plupart du temps. Mes seuls commentaires négatifs sont à propos du biais trop apparent à gauche, de sa montréalisation à outrance et de certains de ses animateurs, de radio comme de nouvelles, qui amplifient, voire personnifient ces penchants. J’aimerais y entendre un peu plus les gens des milieux culturels régionaux, les gens d’affaires, de droite, des fédéralistes, des anarchistes, des jeunes et même des gens des communautés religieuses beaucoup plus souvent.
À gauche de quoi, de qui ?
De mon point de vue, Radio-Canada c’est pas mal straight et conformiste.
Il y a bien eu quelques émissions exceptionnelles, mais elles ont été retirées de l’antenne. Toujours est-il qu’en général, je pense que les gens qui considèrent Radio-Canada à gauche n’ont pas la moindre idée de ce que ça veut dire « être à gauche » de nos jours.
Serge Grenier
Gérald Filion ou Bazzo, par exemple, sont au centre, selon vous ? Je ne parle pas seulement de lors opinions, qu’il peuvent à l’occasion modérer, voire cacher. Il n’en demeure pas moins que leurs travaux sont teintés de leur penchant idéologique. L’acharnement de la SRC sur le gouvernement Harper et celui de Couillard est, je crois, assez identifiable pour moi qui ne suis ni libéral et encore moins conservateur.
Il me serait trop facile de vous retourner votre intervention. Ils sont « straight et conformistes » ? Pour qui ?
Certes, on peut entendre à l’occasion des gens un peu plus à droite, et c’est tant mieux. Prétendre que les émissions « exceptionnelles » trop penchées à gauche ont été retirées, me confirme que vous n’écoutez pas la Première chaîne ni ne regarde assez souvent les nouvelles à RC. Si ce n’est pas le cas, vous avez peut-être un cadre différent pour votre spectre politique, très à gauche.
Je vous rassure, je sais très bien ce qu’est « être à gauche ». Peut-être que vous y entendez toujours des opinions qui vous font plaisir, vous mettant du fait de petites œillères idéologiques.
Excellent billet. Une chose est sure c’est que Radio Canada est bourré de séparatistes gauchistes, qui nous faisait rager, pensons Jean Pierre Charbonneau du Club des Ex qui faisait de la promotion vitam éternman pour son projet du Pays des Merveilles. Esperons qu’il y en aura moins de ces journalistes rêveurs après les coupures.
Les fédéralistes ne ressentent aucune sympathie envers Radio Canada qui ne se gêne jamais d’interviewer plein de leaders séparatistes incluant tout les ex leaders ad nauseam qui sèment la discorde et les faussetés, ces derniers n’éduquent guerre les citoyens sur la réalité de l’économie du Québec .
Très rare les gens qui sont au courant de la dette du Québec et SURTOUT la plupart sont complètement dans l’Ignorance que le Québec reçoit des Milliards de la Fédération. Les séparatistes come Drainville, PKP et compagnie s’empressent de dire que le Quebec est riche et peut devenir indépendant. Les naifs suivent le Pied Piper. Les médias impriment les faussetés et nous avons des Québecois totally mixed up, grâce à Radio Canada et ces jurnalistes séparatistes qui gardent le Québec dans l’ignorance et l’immobilisme.
Ça fait 40 ans que ça dure et le Québec demeure dans la pauvreté car en plus du manque d’info, le Québec a toujours dépensé l’argent qu’il n’avait pas en plus. Je serais pour la privatisation de la SRC.
Sérieusement, Voir laisse le paquet de menteries contradictoires de Mme Houde être affiché sur son fil de commentaires? Ça sent la fausse identité à plein nez, on jurerait que quelqu’un a été payé pour écrire ces niaiseries.
Non, ce n’est pas un troll payé par quiconque. Cette dame sévit régulièrement dans la section « commentaires » de multiples blogs où elle nous sert ad nauseam sa propagande anti-PQ, anti-souveraineté, anti-gauche, rempli de certitudes absolues (pléonasme, je le sais), sans beaucoup de réflexion et fermée aux débats. Sa stratégie pour mettre fin à toute tentative de débat est de dire que tout séparatiste et/ou gauchiste utilise l’insulte parce qu’on manifeste (parfois pas de manière tendre) notre désaccord avec elle.
Ça commence par
« Excellent billet »
pour finir avec
« Je serais pour la privatisation de la SRC »
La finale est cohérente avec le contenu, mais je ne comprends pas pourquoi alors il s’agit d’un « excellent billet ». Est-ce que j’ai manqué quelque chose?
Quand on se mêle d’utiliser des locutions latine autant le faire correctement ad vitam aeternam
Parfaitement d’accord avec vous.
Combien d’anciens journaleux et/ou anciens technocrates de Rad.-Cacanne sont associés de près ou de loin au Parti Québécor? Et c’est sans parler de ceux qui, une fois leur grasse retraite assurée, utilisent les ondes publiques de leur ex-employeur pour faire du Canada bashing.
En on n’a pas encore attaqué les émissions publiques style TLMEP qui est devenu un amplificateur du courant de pensée gauchiste et séparatiste.
Il vaudrait la peine de faire subir l’éditorial de RC à la vision de Platon pour examiner sur les infos qui y en sort sont de l’ordre des « murmures » et des « ombres » qu’il illustre dans son allégorie. Il reste que je serais prêt à parier qu’au moins 50% du contenu de RC est plausible et tangible (découverte, Infoman…) tandis que les nouvelles sont aussi biaisées que les autres fournisseurs sur d’autres réseaux
L’article de M Jodoin est assez pertinent, il n’en reste pas moins que l’on a été trop loin à laisser faire les « lois de marché » (j’ai toujours cru que les lois étaient promulguées et votées démocratiquement par les parlementaires, donc je me demande comment les » marchés » peuvent se substituer aux élus), mais en se basant sur les dix points de manipulations de masses énoncées par Noam Chomski ( que l’on peut facilement trouver sur internet), on se rendra compte que la désinformation, qui en fait partie, se passe également par l’érosion des diffuseurs publics sous des prétextes fallacieux. On ne parlera plus de « guéguerres » intestines mais bien d’un projet global de nivellement par le bas et donc d’abêtissement du citoyen. En le privant par ce biais de faire preuve d’esprit critique, faute d’information, on manipulera encore plus facilement et les moutons de Panurge se matérialiseront dans la population. A noter que ceci ne concerne pas seulement le Québec, mais l’entièreté du monde médiatique.
Si Radio-Canada devait s’astreindre aux lois du marché et tout sacrifier à la sacro sainte cote d’écoute, ce serait comme si les bibliothèques ne pouvaient acquérir que des best sellers.
#VoyonsVoir Je propose Simon Jodoin comme nouveau PDG de CBC/Radio-Canada! #frcb #frcan
C’est la même démagogie « visionnaire » qui nous est servie par le gouvernement Couillon pour la santé et l’éducation; ces services NE SONT PAS NÉGOCIABLES pour toutes les raisons de Jodoin en plus de toute la richesse historique qu’elle contient qui est notre identité en tant que peuple québécois francophone.
Voilà!
Rad.-Cacanne est un nid de séparatistes et de gauchistes qui doit être nettoyé.
Il est fini le temps où ça prenait 6 techniciens de plateau pour bouger 6 chaises.
Ça fait du bien au commun des mortels de voir ces dinosaures sclérosés paniquer devant la possibilité de perdre leur job dans les 6 chiffres et leurs innombrables privilèges.
Ils veulent absolument sauver Rad.-Cacanne? Qu’ils acceptent une DIMINUTION de leurs conditions et/ou qu’ils démissionnent pour laisser la place aux jeunes comme l’a fait Marie-Claude Lavallée.
Je me demande bien d’où vous avez entendu qu’il y avait 6 techniciens pour déplacer des chaises et qur les employés qui craignaient les coupures faisaient dans les 6 chiffres! Ce n’est pas du tout la réalité de l’ensembled es employés.pour ce qui air des conditions de travail, elles sont intéressantes, c’est vrai. Qui a dit qu’il fallait que la vie soit dure et qu’on souffre pour mériter notre pain? Il me semble qu’on devrait tous aspirer à de bonnes conditions et arrêter de prendre le disciurs de l’oppresseur. Les citoyens se sont battus pour arriver à se développer et à avoir des droits, que ceux qui s’en tire mieux soient cités en exemple plutôt que jalousement. J’y ai déjà travaillé et mes réalisateurs étaient très à droite mais par professionalisme et neutralité journalistique ça ne se ressentait jamais en ondes. Chose certaine, à l’heure où on songe à iliminer les techniciens pour faire faire de la technique aux réalisateurs, on ne parle plus de couper dans le gras mais dans l’os et la viande d’une grande institution.
Vous étalez bêtement votre ignorance complète et vos préjugés.
@ Albert G:
6 techniciens pour bouger 6 chaises est une figure de style. Les gens qui fréquentent les plateaux de Rad.-Cananne et les autres plateaux (du privé) ont amplement commenté sur le nombre de personnes requises pour faire des émissions comparables et croyez-moi, les radiocanadiens sont très…très nombreux et choyés. Et les nouvelles techniques permettent de faire les mêmes choses qu’autrefois avec la moitié du personnel. De plus, les gens migrent vers d’autres plate-formes pour leurs loisirs ainsi que pour s’informer.
Rad.-Cananne a gâté, j’écris bien gâté, ses employés (comme Steinberg le faisait à une certaine époque maintenant révolue!) mais ça ne peut durer éternellement et la société publique doit s’adapter ou périr. Quand entre autres, Electrolux a fermé, qui est allé au bat pour les « sauver »? Pourquoi en serait-il autrement pour une société de radiodiffusion?
Je le répète, vous voulez « sauver » Rad.-Cananne? Modifiez vos conditions de travail et vos salaires faramineux (un CEGEP québécois a même récemment accepté de DONNER 2 journées de travail, au grand dam de son syndicat, pour aider l’institution face aux compressions) et/ou démissionnez et laissez la place aux jeunes. On ne va pas très loin dans une société basée sur…l’ancienneté!
Vous avez la moindre source crédible pour étayer vos affirmations grossières ?
Autre que vos arguments à « tout le monde le sait ». Le genre d’affirmations constamment colportées et jamais examinées parce que « tout le monde le sait » et qui ne se révèlent, quand on les vérifie sérieusement, qu’un amas de préjugés sans fondements.
(Par exemple, à travers la planète, « tout le monde » sait que les Nord-américains (incluant vous et moi), nagent dans l’abondance avec nos « trois BMW, qu’on change chaque année; les repas de luxe qu’on s’offre 3 fois par jour; le manoir qu’on habite; nos multiples écrans plasma de l’année; etc.; le tout, bien sûr, en ne travaillant que quelques heures par semaines », le rêve américain quoi!)
Ensuite, R-C est un service public. Comme tel, il ne devrait pas être assujettis aux lois du marché. Parce que son but n’est pas de faire de profits et de concurrencer les entreprises privés dans ce domaine en devenant leur clone et en leur disputant les revenus de publicités.
Pas plus que votre budget de nourriture ou vos enfants ne devraient être considérés sur l’angle de la « rentabilité » financière directe.
Il faut être capable de comprendre que les services publics ont des retombées économiques et des retombées qu’aucune entreprise privées n’est prêtes à générer, parce que « non rentables pour elles ».
(autrement dit, les entreprises privées ont tendance à « externaliser » les dépenses qu’elles génèrent (c’est leur terme officiel) alors que les services publics externalisent leurs retombées économiques).
Finalement, l’exemple du CEGEP où les employés ont sacrifié deux jours de salaire pour sauver les services aux élèves est un très mauvais exemple (qui démontrent d’ailleurs l’absurdité de vos répliques depuis des années sur l’égoïsme intrinsèques des « syndiqués »).
D’une part, c’est services ont été menacés directement par les coupures imposés par le gouvernement.
D’autre part, ils créent le dangereux précédents qui consistent à demander aux travailleurs consciencieux à être prêts à faire du bénévolat pour compenser la mauvaise gestion des dirigeants et les détournements de fonds publics au profit d’une poignée de lobbyistes.
Finalement, le montant sauvé ne correspond qu’à une somme ridicule quand elle est divisée sur l’ensemble des contribuables. J’espère que vous vous rendez-compte que vous louer des travailleurs qui font beaucoup pour le développement du Québec de demain parce qu’ils sacrifient 2 jours de leur paie pour vous sauver quelque chose comme 1 seconde de votre salaire. Bel exemple que vous, vous donnez !
@ P. Lagassé 24 novembre 2014 · 15h28:
Ben oui…les travailleurs qui financent à 100% l’auguste société Rad,-Cacanne DOIVENT, EUX, se plier aux règles du marché (i.e.: ils doivent performer adéquatement et même souvent se surpasser pour répondre aux exigences de leurs clients) mais de l’autre côté, il ne faudrait surtout pas que nos précieuses ridicules de la même société radio-canadienne soient, elles (ô horreur!), soumises à quelque logique économique et libérale que ce soit…
Les exemples pullulent où les travailleurs qui, pourtant, portent sur leurs frêles épaules les sangsues de Rad.-Cacanne, ont dû revoir leurs pratiques, leurs salaires, leurs fonds de pension, leurs conditions de travail (ils ont souvent même perdu leurs emplois!!!) et vous trouvez cela tout à fait normal qu’un petit groupe de privilégiés continuent de les exploiter jusqu’à plus soif?
Moi pas.
Plusieurs autres compagnies dans le monde des communications sont passées par une refonte de leurs pratiques POUR MIEUX RÉPONDRE À LEURS CLIENTS et il est temps que la « patente à gosse » du boulevard René-Lévesque s’y mette également et mette également à contribution ses employés permanents syndiqués, surprotégés et immunisés contre toute logique.
Je pense que vous ne comprenez pas le sens de « se plier aux lois du marché ».
1) Les travailleurs doivent faire preuve de compétence. Rien à voir avec les « lois du marché ». Et je n’ai rien qui me permette de croire que les employés de R-C ne font pas preuve de compétence, au contraire. Si vous avez des preuves du contraire, je vous invite à nous les communiquer.
2) R-C n’a pas à se plier aux lois du marché et à viser la « rentabilité » financière. Ses retombées économiques et sociales justifient amplement son existence. Et un financement adéquat éviterait justement qu’elle interfère avec les « lois du marché » en concurrençant les chines privées à la recherche d’annonceurs. pour se financer.
Ensuite, sabrez ans les dépenses, fermez le costumier, supprimer 4 recherchistes à l’émission Enquête, etc. ce n’est pas faire une « refonte des pratiques ». C’est du charcutage.
Quand la Presse a développé la Presse+, elle a INVESTIT 60 millions. Pas couper pendant des années une part notable de son budget.
P.S. Si vous pensez que les chaînes privées ne coûtent rien aux contribuables, vous êtes mal informé.
Les gens qui consomment assidûment Radio-Canada sont sans doute les mêmes qui peinent encore à faire une recherche internet.
Nous vivons une époque où tout le savoir humain est accessible en un clic et on pleurniche pourtant sur la disparition d’un médium dépassé et hors de prix.
En ce qui me concerne, je ne regretterai pas cette radio complaisante où tout le monde se pâme devant le dernier élu du conseil des arts. Ne parlons même pas de la télé qui de toute façon est vouée à disparaître.
Il faut simplement être de son temps.
Bonjour,
Pourquoi toutes ces coupures partout de la part de nos gouvernements? Dans les pays du G 20, pourquoi les gouvernements sont-ils tous aussi endettés? La dette des gouvernements, c’est le nerf de la guerre. La cause de cet endettement généralisé est pourtant un sujet peu discuté, peu compris. Ce n’est même pas un sujet abordé dans les cours d’économie des universités. Peu de gens connaissent les véritables rouages du système monétaire et de la création de l’argent. La population pense à tort que l’argent est mis en circulation par les gouvernements alors que ce sont des banques privées qui contrôlent l’émission de l’argent et qui le prête aux gouvernements moyennant intérêts. Plus les gouvernements empruntent, plus les intérêts s’accumulent et moins ces derniers ont la capacité de rembourser le capital dû. Le fardeau de la dette des gouvernements finit par gruger une part toujours plus importante du budget de chaque pays, province et municipalité. Plus la dette augmente, plus on doit rembourser d’intérêts et moins il reste d’argent pour les services (santé, éducation, etc…). Quand le fardeau de la dette atteint un seuil critique, le gouvernement n’a pas d’autre choix que d’augmenter les impôts et diminuer les services à la population. Présentement, nos gouvernements ne savent plus où donner de la tête. Les contribuables sont déjà surtaxés et les services grugés jusqu’à l’os. Dans un tel contexte, la population doit s’attendre à payer toujours plus de taxes tout en bénéficiant de moins en moins de services tout en voyant son filet social rapetisser tel une peau de chagrin. Ce qui se passe en Grèce, en Espagne, au Portugal et même aux USA ne vous met-il pas la puce à l’oreille?