La redoute Dauphine : Capsule temporelle
Visite libre

La redoute Dauphine : Capsule temporelle

Le Parc de l’Artellerie intrigue avec ses grandes étendues gazonnées et son imposante maison blanche. On est allés faire un tour à l’intérieur.

Avec le retour d’Où tu vas quand tu dors en marchant…? 4, c’est tout un troupeau de curieux qui découvrira le secteur, cet oasis de verdure à cheval entre St-Jean-Baptiste et le Vieux-Québec. Un secret bien gardé, un lieu déjà superbe magnifié par le ciné-parc de Doyon-Rivest.

Oui, il fait bon lire au sommet des remparts avec, comme toile de fond, cette vue réellement imprenable sur le Vieux-Port et L’Îlot Fleurie. La meilleure façon de survivre à la routine, c’est encore de se submerger dans le beau, de jouer au touriste dans sa propre ville. En ce sens, la Parc de l’Artillerie s’avère être un arrêt pas mal incontournable.

Avec un petit bleu dans le portefeuille, ou 3,90$ pour plus de précision, on peut même visiter l’étrange mais attirant édifice au crépis abîmé: la redoute Dauphine.

(Crédit: Catherine Genest)

Construite il y a 300 ans par l’armée française, puis ravi par les Anglais au moment de la Conquête, la redoute Dauphine a essentiellement servi de logis pour les officiers jusqu’en 1871.

Peu de gens à Québec savent que l’ancêtre de la base militaire de Valcartier était aménagé en plein centre-ville. Imaginez: la champs de parade, qui accueille actuellement les autos et l’écran de cinéma, servait en fait de terrain d’entraînement et de formation pour les soldats.

L’équipement, à l’exception de quelques canons, a peut-être disparu, mais le décor intérieur du rez-de-chaussée est resté figé quelque part dans la décennie 1830. La cuisine, par ailleurs, plaira particulièrement aux fans de la télésérie britannique Downton Abbey.

(Crédit: Catherine Genest)

Sans parler de la salle du MESS, un club privé pour hommes seulement aux murs peints d’un vert napoléonien follement tendance à l’époque. Ici, on dégustait du porto (ça aussi c’était hip dans le temps!) et on mangeait entre frères d’armes.

(Crédit: Catherine Genest)
(Crédit: Catherine Genest)

Ouverte jusqu’en 1958, la redoute Dauphine a par la suite servi de maison au surintendant. D’ailleurs, ses appartements de l’étage supérieur ont été recréés à la mode des années 1920. Ambiance sonore du gramophone en sus.

(Crédit: Catherine Genest)

C’est Parc Canada qui veille à la préservation de ce lieu magique où des visites guidées sont organisées de mai à octobre. Leurs employés férus d’histoire vous accueillent au 2 rue d’Auteuil, dans l’ancien Arsenal Dominion – à usine à cartouches de fusils qui a beaucoup servie lors des deux guerres mondiales.

***

Le Carrefour international de théâtre bat son plein et, ce mercredi, j’irai voir Monia Chokri à la Salle Octave-Crémazie du GTQ. Elle nous offre son interprétation de Peepshow, monologue écrit et mis en scène par Marie Brassard qui sera également présenté le 2 juin.

Une rare occasion d’apprécier le talent de la muse de Dolan sur une scène à Québec.

// À lire aussi: l’entrevue de mon collègue Philippe Couture avec Monia Chokri

Ce jeudi, c’est aussi le lancement du très beau et premier EP de Floes au Pantoum. Un nouveau projet d’électro soul mené par Samuel Wagner, exceptionnel vocaliste aussi connu pour son travail au sein du groupe Harfang.

Il est accompagné par deux complices qui composent avec lui: le beatmaker Simon Tam et le guitariste Pier-Philippe Thériault. Ouverture des portes: 20h.