Visite libre

Catherine Genest
J'écris depuis le satellite du Voir à Québec. Je me passionne pour le nu disco étincelant, la chanson francophone, la pop culture sucrée, la danse contemporaine, les esthétiques néo-kitsch, le théâtre actuel et les chats siamois.

Peu boisé et densément peuplé, le quartier St-Jean-Baptiste crame sous le macadam à chaque journée ensoleillée que la belle saison amène. Le Passage Olympia, tout frais, tout joli, s’impose donc comme un oasis dans une mer d’îlots de chaleur.

Depuis le 3 mars, le Musée des beaux-arts de l’Ontario (alias AGO) se fait le théâtre d’un phénomène culturel rare. Ils sont des dizaines de milliers à se cogner le nez sur les portes closes de l’exposition Infinity Mirrors, une rétrospective présentée à guichets fermés.

Une douce révolte esthétique vient secouer la Basse-Ville touristique.

Une vingtaine de finissants du bac investissent la bâtisse à Ricard, énigmatique grossistes d’articles souvenirs, pour présenter une série d’œuvres installatives.

Ce n’est pas le printemps, ni ses percées de soleil ou l’éclosion de ses bourgeons encore modestes, qui empêchera le MNBAQ de révéler sa part d’ombre.

Coup d’œil furtif au nouveau temple chorégraphique de Québec qui ouvrira (officiellement) en septembre prochain.

C’est une première, une fête sans précédent. La triennale s’accorde avec le Mois Multi pour magnifier les parcs, les centres d’artistes, les musées de Québec.

Technologies de pointe et créativité font corps au LANTISS, le laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène de l’Université Laval.

Notre petite caméra a été admise au Mess des Officiers, ce club archi sélect, et dans les ateliers de fabrication des uniformes du Royal 22e Régiment. Un privilège immense.

Eskonyen’ Wendake!

11 janvier 2017

Riche, complexe, partiellement oublié puis retrouvé. Le patrimoine de Wendake a quelque chose d’intimidant pour n’importe quelle journaliste néophyte, mais désireuse de partager son expérience sans maladresse.

Immense, bien qu’aussi discrète qu’un caméléon dans la forêt amazonienne, la Maison Chevalier se fond au décor dans le Petit Champlain.

Effervescence. Explosion de couleurs. Une pluie de confettis s’abat sur la Basse-Ville avec la Foire en art actuel de Québec et son petit frère tout neuf : l’OFF-FAAQ.

Lenteur et ravissement. La Librairie St-Jean-Baptiste paraît dix fois plus vieille qu’elle ne l’est vraiment. Un lieu sans âge, romantique, photogénique à souhait.

Catherine Baril brode des images fortes, des corps en proie à des ébats sulfureux ou des élans de tendresse.

J’ai cherché une traduction de book porn, mais je n’en ai pas trouvé. Vous allez devoir vous rabattre sur un vilain anglicisme libidineux.

Les pompes funèbres du Carré Lépine ont fait place à des ateliers d’artistes. Le Collectif 5 investit ce lieu incongru, et probablement hanté, pour une expo de groupe qui invite au cocooning.

Alain Lake est plus qu’un simple chorégraphe. Il est aussi plasticien, réalisateur, scénographe. On a infiltré l’antre de sa plus récente création.

La musique n’a pas tellement de secrets pour les religieuses de la rue Donnacona. À une certaine époque, la congrégation du Vieux Québec était même franchement avant-gardiste…

Sis au cœur du vibrant mais de plus en plus gentrifié quartier St-Roch, l’atelier d’Olivier De Serres pourrait carrément servir de lieu de tournage pour une fiction sur une bande de jeunes artistes cool. Sauf que là, c’est vrai.

Il y a les violons assemblés par des robots en Chine et il y a ceux qui (Ô surprise!) sont fabriqués par des artisans passionnés. On est allés visiter le dernier endroit où les luthiers sont encore formés au Québec.

VU PHOTO: Travail d’équipe

14 septembre 2016

Le centre d’artistes de Méduse amorce sa saison 16-17 avec une expo collective, une « dream team » modelée par la commissaire Anne-Marie Proulx.

Le (nouveau) directeur Jacques Leblanc nous a convoqué dans son bureau – mais ce n’était pas pour nous gronder.

Figurines minuscules, instruments de musique nouveau genre et petites sculptures se côtoient sur cette installation à grande échelle du Théâtre Rude Ingénierie. Un « work in progress » fascinant.

De Lepage à Hitchcock en passant par Spielberg, Québec a inspiré moult cinéastes locaux comme étrangers.