Conservatoire de Québec: L'Empire des futures stars
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Conservatoire de Québec: L’Empire des futures stars

Le (nouveau) directeur Jacques Leblanc nous a convoqué dans son bureau – mais ce n’était pas pour nous gronder.

Comme en retrait des touristes et de leurs autocars, le tronçon Ouest de la rue Mont Carmel abrite la pépinière de talents la plus fertile de tout Québec au rayon du théâtre. Une école  qui, chaque automne, est prise d’assaut par une cohorte de douze élèves encore timides mais déjà très talentueux. Les gagnants d’une audition qu’on imagine corsée, vu la quantité d’appelés et le nombre d’élus. N’entre pas qui veut au Conservatoire.

Les apprentis acteurs finement sélectionnés perfectionneront leur jeu en compagnie d’un corps professoral lui aussi trié sur le volet. Que des figures actives sur la scène locale dont Lorraine Côté et Michel Nadeau, notamment, qui y donnaient leurs cours respectifs lors de notre passage.

C’est sans parler, bien sûr, de Jacques Leblanc qui a laissé son prestigieux emploi au Théâtre La Bordée pour y occuper le poste de directeur.

Jacques Leblanc (Crédit: C. Genest)
Jacques Leblanc (Crédit: C. Genest)

Tout le monde, littéralement, est passé par cette école: Robert Lepage, Marie-Josée Bastien, Anne-Marie Olivier, Lucien Ratio, Fabien Cloutier, Édith Patenaude, Maxime Robin… La liste est longue et les visages, reproduits sur les affiches au devant des théâtres et au dos des autobus, meublent votre quotidien en plus d’animer les « quatre salles officielles de Québec. »

Ils ont laissé leurs traces, leurs photos décorent les murs comme des trophées alors que les élèves du moment sont sur le point d’aller les rejoindre sous les projecteurs.

(Crédit: C. Genest)
Une feuille trouvée dans le bureau de M. Leblanc (Crédit: C. Genest)

Plus près de la maison, du foyer que de l’établissement scolaire régulier, l’ambiance rappelle celle de ces petites écoles secondaires privées encore dirigées par des congrégations religieuses. Ici, même les membres du personnel de soutien connaît noms et visages par cœur, tout le monde semble tissé serré.

En tout, 47 jeunes adultes qui y étudient: en mise en scène, en scénographie et, bien sûr, en interprétation.

Dans la classe de scénographie (Crédit: Catherine Genest)
Dans la classe de scénographie (Crédit: C. Genest)

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Ouvert en 1958, soit 4 ans après son grand frère de Montréal, le Conservatoire d’art dramatique de Québec a déménagé ses pénates trois décennies plus tard dans l’immense manoir de la rue Mont-Carmel, bâtiment auquel une écurie (reconvertie en salle de classe chaleureuse) est annexée.  L’immeuble, la Maison Thomas-Hunt, a été construit en 1821 et est aujourd’hui classé patrimonial pour sa valeur architecturale puisqu’il représente à merveille le courant palladien très prisé des Britanniques à l’époque.

Divisé en trois autres adresses, une salle de spectacle, une bibliothèque et un atelier, l’école de théâtre de la capitale compte aussi son propre entrepôt sur la rue Richelieu dans le quartier St-Jean-Baptiste. Une caverne d’Ali Baba pour n’importe quel féru de l’Halloween.

Le costumier du Conservatoire (Crédit: C. Genest)
Le costumier du Conservatoire (Crédit: C. Genest)
Quelques accessoires étranges du Conservatoire (Crédit: C. Genest)
Quelques accessoires étranges du Conservatoire (Crédit: C. Genest)

Vous voulez tenter votre chance et vivre le rêve? Les auditions pour 17-18 auront lieu 21, 22 et 23 mai prochains. Plus de détails via conservatoire.gouv.qc.ca