OFF-FAAQ: l’autre foire de Québec
Effervescence. Explosion de couleurs. Une pluie de confettis s’abat sur la Basse-Ville avec la Foire en art actuel de Québec et son petit frère tout neuf : l’OFF-FAAQ.
Ce n’est pas une réplique amère, le contrepoids d’une relève qui s’estime sous-représentée. Au contraire! Certains participants de l’OFF-FAAQ (Charles-Étienne Brochu et Julien Lebargy notamment) ont déjà eu leur place au soleil dans le passé et, d’ailleurs, la sculptrice Marie-Ève Fréchette participera aux deux évènements en simultané cette année.
Divisée en trois lieux, trois ateliers collectifs dont celui du très médiatisé Phelipe Soldevila, la Foire « non-officielle » s’annonce aussi festive et ouverte qu’un Canadian Bacon. Cette fois, par contre, aucun commissaire n’a été mandaté. La sélection des œuvres s’est fait sans chichi, les artistes choisissant eux-mêmes ce qu’ils allaient présenter. La liberté est totale.
Lesdites oeuvres se contaminent les une avec leurs autres, pour reprendre le verbe judicieusement choisi par Pascale LeBlanc Lavigne, une artiste hyper sympa qui m’a invitée à visiter l’expo encore en montage du Roulement à billes de l’Université Laval hier en fin d’après-midi.
Là-bas, sur la rue St-Hélène, les artistes participant à l’OFF-FAAQ sont exclusivement des étudiants de deuxième cycle d’ULAVAL. Leurs pratiques, bien qu’extrêmement variées, sont toutes résolument actuelles et esthétiquement séduisantes.
Sans l’intervention du corps professoral, de leurs directeurs(rices) de maîtrise respectifs, on sent que les créateurs se sont vraiment éclatés.
Personnellement, j’ai un gros coup de cœur pour la sculpture de Lebargy, ce petit petit gamin coiffé d’un chapeau anti-extraterrestre qui tient son chien (!) en laisse d’une main, un hippopotame en plastique magenta de l’autre.
Le corpus est très variés : sculptures, vidéos, dessins, peinture, art cinétique, installations, estampes, photos… La cohorte touche à pas mal tous les médiums et tout le monde a déjà une pratique très assumée, beaucoup de personnalité.
Forcément, et parce que c’est une foire, toutes les œuvres présentées sont à vendre. À prix doux, de surcroit, dans la plupart des cas.
L’OFF-FAAQ est présenté au 336 St-Hélène, au 570 des Voltigeurs (l’atelier d’Olivier De Serres) et chez Phelipe Soldevila à la porte #770 dans la côte d’Abraham.
Le Roulement à billes nous concocte un party de choix, un vernissage mis en musique par Funk Connection, fins antiquaires du groove, et arrosé de bière dès 20h ce jeudi 24 novembre. Leurs portes seront ensuite ouvertes de midi à 17h à tous les jours jusqu’à dimanche.
// À lire aussi: mon entrevue avec Emmanuel Galland, commissaire de la Foire d’art actuel de Québec (FAAQ)