La question, plusieurs la posent. Et maintenant, on va où? On fait quoi avec cette reprise inespérée et inattendue de la parole citoyenne née de la plus longue grève étudiante de notre histoire?
S’il est trop tôt pour le dire, un indice important se dessine. On le trouve dans cette «rue» prise pendant des semaines, toutes générations confondues, par des centaines de milliers de Québécois pourtant désengagés de la chose publique depuis des années.
La hausse des droits de scolarité en fut le déclencheur. Le catalyseur fut l’ensemble de l’œuvre du gouvernement Charest et sa loi 78, le point de bascule final.
En restreignant les libertés d’expression, d’association et de manifestation, Jean Charest a montré jusqu’où il était prêt à aller pour faire taire des citoyens de plus en plus en colère. En retour, ils lui ont montré de quelle résistance ils étaient capables.
Les casseroles ont parlé haut et fort. Couverte jusque dans la presse internationale, la désobéissance fut spontanée, large et pacifique. Un véritable coup de poing sur la table d’élites trop sûres d’elles-mêmes.
Depuis le début de la grève, des centaines de manifs ont eu lieu – un phénomène sans précédent sur le continent depuis les grandes luttes sociales des années 60.
Quant au problème de fond, je persiste et signe. À savoir que cette reprise de parole est surtout l’expression d’une colère montante contre la dilapidation du bien commun au nom d’une vision essentiellement néolibérale et affairiste.
Cette vision, elle participe de cette droite qui, un peu partout, n’en finit plus depuis les Reagan et Thatcher, de démanteler, pièce par pièce, les États providence nés de l’après-guerre. Face à l’accélération de cette tendance dans les années 2000, les valeurs identifiées à la gauche refont surface. Qu’on les dise social-démocrates ou progressistes, elles s’opposent à la gloutonnerie des marchés financiers, la complicité de la classe politique, la corruption qui en a découlé et son réflexe parfois autoritaire.
Ces valeurs reposent sur une plus grande équité entre les membres d’une société, en partie, par des services publics fournis à tous sans égard à la capacité de payer de chacun. L’éducation et les soins de santé gratuits et universels étant ses principaux piliers.
Or, dans les faits, ce débat gauche-droite – décliné sous les multiples variantes de chacune – , structure l’univers politique depuis des lustres. Encore aujourd’hui, il est partout en Occident.
Ici, la bougie d’allumage fut une grève étudiante venue réveiller un peuple qu’on croyait endormi pour longtemps. Finalement, le seul vrai dégel qu’aura provoqué Jean Charest dans les derniers mois est celui de la parole citoyenne et des valeurs progressistes.
Le quotidien britannique The Guardian le résumait avec brio: ces étudiants sont devenus le symbole de la plus puissante remise en question du néolibéralisme sur le continent. Point.
Alors, le jour où la grève prendrait fin, on va où? On va, je crois, vers une prise de parole plus étendue encore. Même les intellectuels sont sortis de leurs terres. On va, c’est à espérer, vers une redécouverte de la social-démocratie. On va vers l’arrivée éventuelle en politique d’une génération capable d’éthique et d’équité.
Ça bouge même à Ottawa. Pendant que la grève étudiante commande ici toute l’attention, Thomas Mulcair travaille à faire du NPD une force politique majeure. Hors Québec, on commence même à parler d’une renaissance des forces progressistes au Canada. Dans plusieurs villes canadiennes-anglaises, on tient aussi des soirées «casseroles» pour manifester contre la hausse des frais de scolarité, la loi 78 et le gouvernement Harper! Et pour cause.
À Québec, les ressources naturelles partent aux plus offrants. On marchandise la santé et l’éducation. On multiplie les hausses de tarifs, mais on allège la fiscalité des entreprises. On vend le «droit» à l’école anglaise. Des fonds publics ont été détournés par corruption, collusion et copinage. Les libertés fondamentales écopent. Etc.
À Ottawa, les conservateurs majoritaires accélèrent leur virage à droite. L’offensive est lancée contre l’assurance-emploi, le droit d’association et de grève, les services publics, les transferts en santé et les subventions aux groupes communautaires.
M. Harper jure ne pas vouloir ouvrir le débat sur l’avortement, mais il laisse ses députés faire le sale boulot pour conforter la frange la plus rétrograde de son parti. On sabre dans l’imposition des entreprises. On façonne un nouveau patriotisme militariste et monarchiste. Etc.
Et maintenant, on va où? Bien malin qui le sait avec précision. À part cette forte intuition d’une parole citoyenne appelée à percoler et essaimer pour un temps encore avant qu’elle ne puisse donner sa pleine mesure politique.
Bref, on commence par se refaire la fibre progressiste. N’est-ce pas là, la principale leçon servie par la grève étudiante?
Le couplage entre les affaires, la politique, le conservatisme et le néolibéralisme on le trouve ici en images : c’est une séquence vidéo de la fête de Jackie, l’épouse de Paul Desmarais, l’événement se tenait le 30 août 2006 au domaine de Sagard
DVD Gouverne(mental) « Anonymous Quebec »
http://www.youtube.com/watch?v=6cZeJWemM8Y&feature=related
Entre autres on peut y voir :
Lucien Bouchard à 0:13:56
Bush père à 0:14:30
Jean Chrétien à 0:15:05
Brian Mulroney à 0:15:30
Entrée officielle de Paul Desmarais et son épouse à 0:16:30
Jean Charest à 0:18:06
Le chanteur Robert Charlebois à 0:19:22
Luc Plamondon à 0:43:36
Je ressens le besoin de mettre certains points en perspective ici.
Des gens ayant travaillé toute leur vie souvent très fort, par la force de leur travail, de leur créativité, de leurs réseaux, arrivant à créer d’immenses richesses peut être certes admirable et remarquable. Avoir une fortune de plus de 4 milliards de dollars c’est aussi une chose, dont bien des gens voudraient. Dans le cas des Desmarais, ils auront mis près de 40 ans pour y parvenir, mais cela parait bien peu en comparaison des profits hors taxes que les banques canadiennes ont accumulés seulement en 2011, soit tout près de 25 milliards de dollars. Mis à part la crise 2008, ça fait plus de 15 ans que les banques d’affaires accumulent des profits records, on devrait trouver une manière de récupérer des taxes dans les systèmes financiers, car c’est une question essentielle de redistribution de la richesse vers la base de la société. De toutes évidences, le retour vers la base ne se fait pas assez.
Les paradis fiscaux dont bénéficient trop de sociétés, dont les banques, devraient êtres abolis.
L’argent ne manque pas, c’est la volonté politique qui manque de vision ou qui a simplement fermé l’oeil. De nos jours on dirait presque que les affaires sont la politique, tellement les rapprochements entre le privé et la gouvernance sont serrés. Les partenariats publics privés se sont multipliés à tel que nous avons l’impression que nos gouvernements sont devenus l’État providences des grandes entreprises, et ce, certainement au détriment des politiques sociales.
Un expert se prononce ici sur les PPP qu’il juge antidémocratiques :
http://blog.mondediplo.net/2007-09-08-Les-Partenariats-Public-Prive-PPP-sont-nuisibles
Certains empires financiers ont d’énormes pouvoirs. Ils monopolisent les médias, dans lesquels ils font passer une pensée unique : le fondamentalisme du libre marché néolibéral s’autorégulant. Tout devient marchandise, l’éducation, la santé et les travailleurs. Ils sont appuyés par des organismes servant à renforcer leurs positions stratégiques et idéologiques, dont l’institut économique de Montréal, le Conseil du patronat du Québec, des groupes de lobbyistes, etc. Leurs stratégies sont payantes, car on trouve au sein des gouvernements des gens acceptant les dégrèvements fiscaux : le non-interventionnisme de l’État.
Où doit se situer l’équilibre entre le libre marché et l’interventionnisme de l’État?
En 2012, les politiques semblent tellement à droite qu’un retour vers des politiques sociales plus au centre serait malhonnêtement qualifié de communisme par les médias de droite et leurs associés, c’est une question de proportion et de perspective. Les gens sont éduqués au Québec, ils savent décoder les supercheries.
Le conflit étudiant sur la hausse des droits de scolarité aura servi de catalyseur pour l’ensemble d’une population fatiguée de constater les dérives de la politique toujours un peu plus à droite, probablement beaucoup trop à droite. Bien des gens sont soucieux du bien commun, ils ne pensent pas en termes de compétitivité exacerbée par l’idée d’un libre marché où le plus fort la poche l’emporte sur son prochain.
Certains financiers, en raison de leurs succès d’affaires, se croient permis de transposer leurs recettes au niveau de la politique, et c’est ici que ça vient frapper le plus durement nos valeurs d’équité et de justice sociale. Le milieux des affaires est orienté vers le profit, vers le privé, alors que la politique, normalement, du moins d’un point de vue social, devrait se préoccuper de justice et d’équité sociale, s’assurer que les plus pauvres aient l’essentiel pour vivre, c’est ce que soutient l’économiste Josephe E. Stiglitz dans son livre « le triomphe de la cupidité ».
Entre 1992 et 1994, c’est au nom d’une crise économique annoncée par la Banque du Canada que le gouvernement Chrétien a coupé 44 milliards de dollars dans la caisse d’assurance-emploi des travailleurs canadiens. Pourtant, les maisons de notation de crédit affirmaient que le Canada se portait bien, c’est à la demande de la Banque du Canada que les maisons de notation ont abaissé la cote du Canada. C’est ce que relève Naomi Klein dans son livre « la stratégie du choc ».
Plus récemment en 2012, l’histoire se répète avec les conservateurs sous Harper, on coupe dans la fonction publique, alors que les maisons de notation précisent qu’il n’est pas nécessaire de la faire. C’est comme si les élèves avaient dépassé le maître!
On doit aussi questionner le sens démocratique des fiducies des très riches familles : http://tvanouvelles.ca/lcn/economie/archives/2011/09/20110927-180219.html
Si je ne m’abuse, dans les années 1990, la famille Bronfman protégée par une Loi avait pu soustraire 500 millions de dollars des recettes fiscales du gouvernement! Sous quel gouvernement déjà?
Depuis 30 ans, on a demandé à la population de faire toujours plus avec moins, alors que d’autres protégés par les politiques s’en sont bien tirés en ayant toujours plus avec plus, sans avoir à véritablement se préoccuper de justice et d’équité sociale.
Plusieurs se rappellent bien les quelques exemples donnés ici dans les précédents paragraphes. Ils sont dégoûtés et avec raison. À mon sens, il y a longtemps déjà que s’est opérée une rupture du contrat social entre la politique et la population, les bas taux de participations aux bureaux de scrutin lors des élections en témoignent largement.
Si on veut que les choses changent, un climat de confiance devra s’installer, il faudra que les politiciens soient imputables, qu’ils soient intègres et libres de toute influence purement affairiste. Une régulation des systèmes financiers, ainsi qu’une révision en profondeur des modes de taxations seront les clés essentielles pour le rétablissement de la démocratie.
Je trouve honteux, que le niveau politique évacue plusieurs aspects mentionnés ici, que les politiciens fassent porter le fardeau fiscal sur le dos des étudiants, des citoyens en devenir qui ne sont pas encore des travailleurs à proprement parler, alors qu’il y aurait tant à récupérer ailleurs.
Données sur les plus grandes fortunes québécoises datant de 2006 : http://argent.canoe.ca/lca/infos/quebec/archives/2006/12/20061207-110330.html
Je ressens le besoin de mettre certains points en perspective ici.
Des gens ayant travaillé toute leur vie souvent très fort, par la force de leur travail, de leur créativité, de leurs réseaux, arrivant à créer d’immenses richesses peut être certes admirable et remarquable. Avoir une fortune de plus de 4 milliards de dollars c’est aussi une chose, dont bien des gens voudraient. Dans le cas des Desmarais, ils auront mis près de 40 ans pour y parvenir, mais cela parait bien peu en comparaison des profits hors taxes que les banques canadiennes ont accumulés seulement en 2011, soit tout près de 25 milliards de dollars. Je ne défends pas nécessairement les Desmarais ici, car il y aurait beaucoup à révéler, à ce sujet, je recommande les articles de Richard Le Hir sur vigile.net. Mis à part la crise 2008, ça fait plus de 15 ans que les banques d’affaires accumulent des profits records, on devrait trouver une manière de récupérer des taxes dans les systèmes financiers, car c’est une question essentielle de redistribution de la richesse vers la base de la société. De toutes évidences, le retour vers la base ne se fait pas assez.
Les paradis fiscaux dont bénéficient trop de sociétés, dont les banques, devraient êtres abolis.
L’argent ne manque pas, c’est la volonté politique qui manque de vision ou qui a simplement fermé l’oeil. De nos jours on dirait presque que les affaires sont la politique, tellement les rapprochements entre le privé et la gouvernance sont serrés. Les partenariats publics privés se sont multipliés à tel que nous avons l’impression que nos gouvernements sont devenus l’État providences des grandes entreprises, et ce, certainement au détriment des politiques sociales.
Un expert se prononce ici sur les PPP qu’il juge antidémocratiques :
http://blog.mondediplo.net/2007-09-08-Les-Partenariats-Public-Prive-PPP-sont-nuisibles
Certains empires financiers ont d’énormes pouvoirs. Ils monopolisent les médias, dans lesquels ils font passer une pensée unique : le fondamentalisme du libre marché néolibéral s’autorégulant. Tout devient marchandise, l’éducation, la santé et les travailleurs. Ils sont appuyés par des organismes servant à renforcer leurs positions stratégiques et idéologiques, dont l’institut économique de Montréal, le Conseil du patronat du Québec, des groupes de lobbyistes, etc. Leurs stratégies sont payantes, car on trouve au sein des gouvernements des gens acceptant les dégrèvements fiscaux : le non-interventionnisme de l’État.
Où doit se situer l’équilibre entre le libre marché et l’interventionnisme de l’État?
En 2012, les politiques semblent tellement à droite qu’un retour vers des politiques sociales plus au centre serait malhonnêtement qualifié de communisme par les médias de droite et leurs associés, c’est une question de proportion et de perspective. Les gens sont éduqués au Québec, ils savent décoder les supercheries.
Le conflit étudiant sur la hausse des droits de scolarité aura servi de catalyseur pour l’ensemble d’une population fatiguée de constater les dérives de la politique toujours un peu plus à droite, probablement beaucoup trop à droite. Bien des gens sont soucieux du bien commun, ils ne pensent pas en termes de compétitivité exacerbée par l’idée d’un libre marché où le plus fort la poche l’emporte sur son prochain.
Certains financiers, en raison de leurs succès d’affaires, se croient permis de transposer leurs recettes au niveau de la politique, et c’est ici que ça vient frapper le plus durement nos valeurs d’équité et de justice sociale. Le milieux des affaires est orienté vers le profit, vers le privé, alors que la politique, normalement, du moins d’un point de vue social, devrait se préoccuper de justice et d’équité sociale, s’assurer que les plus pauvres aient l’essentiel pour vivre, c’est ce que soutient l’économiste Josephe E. Stiglitz dans son livre « le triomphe de la cupidité ».
Entre 1992 et 1994, c’est au nom d’une crise économique annoncée par la Banque du Canada que le gouvernement Chrétien a coupé 44 milliards de dollars dans la caisse d’assurance-emploi des travailleurs canadiens. Pourtant, les maisons de notation de crédit affirmaient que le Canada se portait bien, c’est à la demande de la Banque du Canada que les maisons de notation ont abaissé la cote du Canada. C’est ce que relève Naomi Klein dans son livre « la stratégie du choc ».
Plus récemment en 2012, l’histoire se répète avec les conservateurs sous Harper, on coupe dans la fonction publique, alors que les maisons de notation précisent qu’il n’est pas nécessaire de la faire. C’est comme si les élèves avaient dépassé le maître!
On doit aussi questionner le sens démocratique des fiducies des très riches familles : http://tvanouvelles.ca/lcn/economie/archives/2011/09/20110927-180219.html
Si je ne m’abuse, dans les années 1990, la famille Bronfman protégée par une Loi avait pu soustraire 500 millions de dollars des recettes fiscales du gouvernement! Sous quel gouvernement déjà?
Depuis 30 ans, on a demandé à la population de faire toujours plus avec moins, alors que d’autres protégés par les politiques s’en sont bien tirés en ayant toujours plus avec plus, sans avoir à véritablement se préoccuper de justice et d’équité sociale.
Plusieurs se rappellent bien les quelques exemples donnés ici dans les précédents paragraphes. Ils sont dégoûtés et avec raison. À mon sens, il y a longtemps déjà que s’est opérée une rupture du contrat social entre la politique et la population, les bas taux de participations aux bureaux de scrutin lors des élections en témoignent largement.
Si on veut que les choses changent, un climat de confiance devra s’installer, il faudra que les politiciens soient imputables, qu’ils soient intègres et libres de toute influence purement affairiste. Une régulation des systèmes financiers, ainsi qu’une révision en profondeur des modes de taxations seront les clés essentielles pour le rétablissement de la démocratie.
Je trouve honteux, que le niveau politique évacue plusieurs aspects mentionnés ici, que les politiciens fassent porter le fardeau fiscal sur le dos des étudiants, des citoyens en devenir qui ne sont pas encore des travailleurs à proprement parler, alors qu’il y aurait tant à récupérer ailleurs.
Données sur les plus grandes fortunes québécoises datant de 2006 : http://argent.canoe.ca/lca/infos/quebec/archives/2006/12/20061207-110330.html
On dirait Le temps des bouffons#2 de Pierre Falardeau.
http://www.youtube.com/watch?v=0STEvvYZtY0
À chaque 5 secondes un enfant meure de faim…
C’est ce que je me disais, Monsieur Goyette. Le Temps des bouffons, prise 2.
Scandaleusement opulent.
Et ce sont là les gens qui demandent aux étudiants de « faire leur juste part »!
Voir aussi ici:
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/351236/anonymous
Ironiquement, vous remarquerez que Paul Desmarais porte un grand carré rouge sur sa chemise blanche héhé!!
Le lien fourni par vous Madame Legault vers l’article dans Le Devoir indique le 30 août 2008 pour la grande fête à Sagard.
Il y avait de la confusion de ma part, il s’agit effectivement du 30 août 2008 et non 2006.
Le couac mentionne uniquement le 30 août ici, mais le site web Le couac date de 2006.
http://www.lecouac.org/spip.php?article227
Toujours très important d’être précis! Merci! :)
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Plus précisément au sujet des Desmarais!
Des gens ayant travaillé toute leur vie souvent très fort, par la force de leur travail, de leur créativité, de leurs réseaux, arrivant à créer d’immenses richesses peut être certes, pour certains du moins, admirable et remarquable. Cependant, attention de ne pas mal m’interpréter ici, car je ne défends aucunement les positions de la famille Desmarais.* Avoir une fortune de plus de 4 milliards de dollars c’est aussi une chose, dont bien des gens voudraient. Dans le cas des Desmarais, ils auront mis près de 40 ans pour y parvenir, mais cela parait bien peu en comparaison des profits hors taxes que les banques canadiennes ont accumulés seulement en 2011, soit tout près de 25 milliards de dollars. Mis à part la crise 2008, ça fait plus de 15 ans que les banques d’affaires accumulent des profits records, on devrait trouver une manière de récupérer des taxes dans les systèmes financiers, car c’est une question essentielle de redistribution de la richesse vers la base de la société. De toutes évidences, le retour vers la base ne se fait pas assez.
Les paradis fiscaux dont bénéficient trop de sociétés, dont les banques, devraient êtres abolis.
L’argent ne manque pas, c’est la volonté politique qui manque de vision ou qui a simplement fermé l’oeil. De nos jours on dirait presque que les affaires sont la politique, tellement les rapprochements entre le privé et la gouvernance sont serrés. Les partenariats publics privés se sont multipliés à tel point que nous avons l’impression que nos gouvernements sont devenus l’État providences des grandes entreprises, et ce, certainement au détriment des politiques sociales.
Un expert se prononce ici sur les PPP qu’il juge antidémocratiques :
http://blog.mondediplo.net/2007-09-08-Les-Partenariats-Public-Prive-PPP-sont-nuisibles
Certains empires financiers ont d’énormes pouvoirs. Ils monopolisent les médias, dans lesquels ils font passer une pensée unique : le fondamentalisme du libre marché néolibéral s’autorégulant. Tout devient marchandise, l’éducation, la santé et les travailleurs. Ils sont appuyés par des organismes servant à renforcer leurs positions stratégiques et idéologiques, dont l’institut économique de Montréal, le Conseil du patronat du Québec, des groupes de lobbyistes, etc. Leurs stratégies sont payantes, car on trouve au sein des gouvernements des gens acceptant les dégrèvements fiscaux : le non-interventionnisme de l’État.
Où doit se situer l’équilibre entre le libre marché et l’interventionnisme de l’État?
En 2012, les politiques semblent tellement à droite qu’un retour vers des politiques sociales plus au centre serait malhonnêtement qualifié de communisme par les médias de droite et leurs associés, c’est une question de proportion et de perspective. Les gens sont éduqués au Québec, ils savent décoder les supercheries.
Le conflit étudiant sur la hausse des droits de scolarité aura servi de catalyseur pour l’ensemble d’une population fatiguée de constater les dérives de la politique toujours un peu plus à droite, probablement beaucoup trop à droite. Bien des gens sont soucieux du bien commun, ils ne pensent pas en termes de compétitivité exacerbée par l’idée d’un libre marché où le plus fort la poche l’emporte sur son prochain.
Certains financiers, en raison de leurs succès d’affaires, se croient permis de transposer leurs recettes au niveau de la politique, et c’est ici que ça vient frapper le plus durement nos valeurs d’équité et de justice sociale. Le milieux des affaires est orienté vers le profit, vers le privé, alors que la politique, normalement, du moins d’un point de vue social, devrait se préoccuper de justice et d’équité sociale, s’assurer que les plus pauvres aient l’essentiel pour vivre, c’est ce que soutient l’économiste Josephe E. Stiglitz dans son livre « le triomphe de la cupidité ».
Entre 1992 et 1994, c’est au nom d’une crise économique annoncée par la Banque du Canada que le gouvernement Chrétien a coupé 44 milliards de dollars dans la caisse d’assurance-emploi des travailleurs canadiens. Pourtant, les maisons de notation de crédit affirmaient que le Canada se portait bien, c’est à la demande de la Banque du Canada que les maisons de notation ont abaissé la cote du Canada. C’est ce que relève Naomi Klein dans son livre « la stratégie du choc ».
Plus récemment en 2012, l’histoire se répète avec les conservateurs sous Harper, on coupe dans la fonction publique, alors que les maisons de notation précisent qu’il n’est pas nécessaire de la faire. C’est comme si les élèves avaient dépassé le maître!
Que dire des 40 milliards de dollars perdus à la Caisse de dépôt et placement du Québec? Henri-Paul Rousseau a été récupéré par la suite par Power Corporation chez les Desmarais.
http://www.powercorporation.com/en/governance/senior-management/
Nul doute qu’avec les Desmarais, nous avons devant nous un empire très puissant, possiblement trop puissant et nuisible pour la démocratie québécoise.
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En plus de cette séquence vidéo Anonymous publiée sur le web, on retrouve aussi à peu de choses près les mêmes personnages ici lors d’un tournoi de golf pour une bonne cause, mais le rassemblement est extrêmement révélateur pour qui suit de très près l’actualité québécoise depuis quelques années, je vous laisse tirer vos conclusions :
http://www.canada.com/story_print.html?id=aabb9460-c268-4ae1-99b9-c1848346626d&sponsor=
Je pense que le mot oligarchie prend tout son sens ici!
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On doit aussi questionner le sens démocratique des fiducies des très riches familles : http://tvanouvelles.ca/lcn/economie/archives/2011/09/20110927-180219.html
Si je ne m’abuse, dans les années 1990, la famille Bronfman protégée par une Loi avait pu soustraire 500 millions de dollars des recettes fiscales du gouvernement! Sous quel gouvernement déjà?
Depuis 30 ans, on a demandé à la population de faire toujours plus avec moins, alors que d’autres protégés par les politiques s’en sont bien tirés en ayant toujours plus avec plus, sans avoir à véritablement se préoccuper de justice et d’équité sociale.
Plusieurs se rappellent bien les quelques exemples donnés ici dans les précédents paragraphes. Ils sont dégoûtés et avec raison. À mon sens, il y a longtemps déjà que s’est opérée une rupture du contrat social entre la politique et la population, les bas taux de participations aux bureaux de scrutin lors des élections en témoignent largement.
Si on veut que les choses changent, un climat de confiance devra s’installer, il faudra que les politiciens soient imputables, qu’ils soient intègres et libres de toute influence purement affairiste. Une régulation des systèmes financiers, ainsi qu’une révision en profondeur des modes de taxations seront les clés essentielles pour le rétablissement de la démocratie.
Je trouve honteux, mais on peut le comprendre facilement dans le contexte présent, que le niveau politique évacue plusieurs aspects mentionnés ici, que les politiciens fassent porter le fardeau fiscal sur le dos des étudiants, des citoyens en devenir qui ne sont pas encore des travailleurs à proprement parler, alors qu’il y aurait tant à récupérer ailleurs.
Données sur les plus grandes fortunes québécoises datant de 2006 : http://argent.canoe.ca/lca/infos/quebec/archives/2006/12/20061207-110330.html
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* Il y aurait beaucoup plus à révéler au sujet des Desmarais, je recommande très fortement les articles de Richard Le Hir sur vigile.net.
http://www.vigile.net/_Le-Hir-Richard,2138_
Aussi, suivant la publication de ce même texte sur Facebook, j’ai eu les réponses suivantes, dont je partage entièrement le fond :
1 – Pascale Cormier sur Facebook nuance avec raison mes propos :
« Brillante analyse, cher Pierre, comme toujours. Néanmoins, je ne vois rien d’admirable à créer des fortunes personnelles qui se chiffrent en milliards de dollars. Une telle fortune ne peut se constituer uniquement à force de travail et de créativité; il faut aussi être prêt à écraser bien des gens sur son passage. Je n’aurais pas de problèmes à vivre dans un monde où les plus grandes fortunes se chiffrent en dizaines de millions de dollars; mais quand certains individus deviennent plus riches que des pays entiers, quand ils font manger toute la classe politique dans leur main, on peut s’interroger sur la légitimité d’un tel pouvoir. À mon sens, ces nouveaux monarques — car c’est bien de cela qu’il s’agit, même le cérémonial qui les entoure est d’inspiration monarchiste — usurpent et détournent à leur profit un pouvoir qui, en démocratie, devrait en principe appartenir à la majorité. (Je sais, je sais : je suis idéaliste! Mais s’il n’y avait pas eu d’idéalistes chez les Grecs, ils n’auraient pas inventé la démocratie…)
2 – Josée Tremblay sur Facebook ajoute :
« Desmarais a fait sa fortune non pas à la sueur de son front, mais avec son cerveau et ses contacts pour réussir à fourrer le peuple. …………………………………………………………………………………………………………………………………………..
L’histoire est simple et on peut en trouver le détail dans les archives publiques et les journaux
• La Canada Steamship Lines achète le domaine de Sagard, le 8 janvier 1974 en échange de « considérations ».
• La Canada Steamship Lines cède à son tour la propriété à Power Corporation le 10 novembre 1976 au coût de 1 $. – évidemment la CSL appartient alors à Power Corporation depuis 1966 et son président est Paul Martin (un invité !) depuis 1974 .
• Puis, le 18 juillet 1988, Power Corporation en cède la propriété à Paul Desmarais au coût, encore une fois, de 1 $.
• Mais, en 1990, Paul Desmarais vend à son tour la propriété à une obscure société, Polprim Inc., cette fois au coût de 1 028 000 $. Les membres du conseil d’administration ne sont nuls autres que Paul Desmarais (président), André Desmarais (trésorier), Paul Desmarais Jr. (secrétaire) et Jacqueline Desmarais (administratrice).
En somme, un territoire de 21 000 acres qui n’aura rien coûté.
Les habitants de Montréal se plaignent de la hausse des taxes municipales avec le nouveau rôle d’évaluation. Faites comme Paul Desmarais, achetez pour un 1 $ un domaine de 21 000 acres érigé sur un territoire non organisé (TNO), exempt de toutes les taxes municipales. En 1998, avant les « rénovations », la valeur de la propriété était estimée à 7 746 000$. Aujourd’hui on parle de près de 40 millions de dollars. Des revenus de taxes non perçus et que la MRC de Charlevoix-Est ne cherche même pas à percevoir qui seraient bienvenus au petit village limitrophe de Saint Siméon où le taux de chômage en période hivernale atteint 40%. Bravo pour l’égalité et l’équité ! Et le maire de Saint Siméon est tout heureux de la situation ! »
—————————
C’est grâce à des gens comme vous, madame Legault, grâce à votre travail soutenu pour nous garder éveillés politiquement et collectivement que nous comprenons mieux que jamais les enjeux. Le Devoir, vigile.net, mondialisation.ca, et une multitude d’autres intervenants ici et ailleurs sur les réseaux sociaux font aussi toute la différence. Ces gens sont éduqués, et proviennent de tous les horizons, ils constituent une menace pour le pouvoir établi, et ce n’est pas le fruit du hasard si le Conseil du patronat du Québec publiait un article dans le Devoir où on soutenait sans surprise dans le même titre que, et mis entre crochets ici « L'[État] et les [entreprises] sont victimes des médias sociaux ». Victimes! Pourtant, ça fait au moins trois décennies que plusieurs sociétés partout dans le monde sont victimes de la montée incessante d’une pensée unique rattachée au fondamentalisme du marché néolibéral dérégulé, un marché sur mesure pour les affairistes et arrivistes. Une forte critique de cette pensée unique n’est qu’un juste retour des choses!
Cela dit, les dérives idéologiques et les abus de pouvoir ne sont pas l’exclusivité du néolibéralisme ou du capitalisme sauvage, on les trouve aussi dans le communisme et le socialisme, car après tout, la cupidité n’est pas le propre d’un système politique en particulier. D’où la nécessité que diverses voix puissent se faire entendre en tout temps pour s’opposer aux monopoles tous azimuts. L’équilibre des rapports sociaux sera toujours fragile.
http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/348294/l-etat-et-les-entreprises-sont-victimes-des-medias-sociaux
Nous traversons une période forte au Québec. Nous devons saisir cet instant pour reprendre le contrôle de nos institutions démocratiques.
L’influence des Desmarais en France :
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2010/08/20100825-060200.html
Voici le vrai danger qui nous guette aux prochaines élections :
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/351313/l-oeuf-de-colomb
La CAQ, c’est le plan B après les libéraux. Même si les libéraux sont minoritaires, lors des votes au Parlement de Québec, elle pourra s’associer aux libéraux et maintenir le cap sur les orientations de droite. Cauchemar!
Sur la CAQ comme relève du PLQ, oui, M. Bellefeuille, en effet.
C’est une analyse que je faisais d’ailleurs moi-même dès février 2011…
http://voir.ca/chroniques/voix-publique/2011/02/23/deux-hommes-ambitieux/
http://blogues.journaldemontreal.com/lauzon/actualites/apres-qui-mene-qui-mene-vraiment-le-tandem-etudiants-syndicats-ou-plus-celui-pharmaceutiques-politiciens/
« Un article de journal du 8 juin 2010 mentionnait que c’est au Québec que la facture des médicaments est la plus élevée au Canada, et aussi parmi les pays occidentaux à part les États-Unis. Pas question de toucher à cette vache sacrée consentie par nos élus aux transnationales pharmaceutiques. Ramener le prix des médicaments du Québec au même niveau que l’Ontario permettrait d’économiser des centaines de millions de dollars, ce qui assurerait alors la gratuité des études universitaires. Bien plus, aligner le prix des médicaments sur celui de la Nouvelle-Zélande (qui était, il y a quelques années, le modèle chéri des ultra libéraux d’ici) déboucherait sur des milliards d’économie et permettrait à Québec de financer adéquatement beaucoup d’autres services publics… »
On l’avait oublié ça!
Nous avons ici dans ce lien un excellent texte écrit par des professeurs de philosophie et de littérature, on y trouve tout l’argumentaire faisant en sorte que l’impasse soit nourrie par une classe de gens au pouvoir dans le dossier de la crise étudiante :
http://www.vigile.net/Les-medias-au-service-de-l-ordre#forum72675
Eille, vous avez oublié Mitsou, à 5:37!
Le mouvement étudiant doit se transformer en votes aux prochaines élections pour qu’il ait vraiment un impact. Si non cet épisode aura peu de conséquences sociales. Quel parti proposera des idées s’opposant au néolibéralisme? Est-ce que les jeunes iront voter? Est-ce que des citoyens ordinaires décideront de faire de la politique autrement en misant sur l’intégrité et la transparence afin de contrer le désabusement général?
Et maintenant, on s’en va en élection en juillet ou en septembre…probablement.
Faudrait bien voter, dans chaque comté, pour les meilleurs candidats, capables de déloger ceux du PLQ, pourri par M. Charest depuis 2003 avec son gang de téteux d’avantages de toutes sortes en retour de généreuses contributions à sa caisse électorale et autres enveloppes « ni vues ni connues que je t’embrouille ».
On va où? Je suis de Sherbrooke. Je vais où? Je vais au coin Wellington et King ce soir à huit heures. J’y vais parfois avec ma casserole, parfois avec ma pancarte. Je vous décrit celle- ci: j’ai « parodié » le sigle et les couleurs de Juste pour Rire, avec un petit cornu frisé dans le haut. On lit en blanc sur vert Festival Justice, Dignité, Liberté. Si l’avenir, c’est un jour après l’autre, y aura-t-il casseroles jeudi? Y aura-t-il casseroles vendredi?……Mme Legault, vous avez brossé un beau tableau de la situation. On se sent comme dans un vacuum avant qu’une tempête reprenne. Il y a de si belles et nettoyantes tempêtes…
Mme Legault l’éditorial de la dernière édition du Monde Diplomatique donne un son de cloche rejoignant très bien le vôtre. Le raz-de-sons des casseroles emportera John James et toute sa con frérie dans l’abîme d’un océan déchaîné contre la dilapidation du bien commun québécois.
Voici le lien sur l’éditorial du Monde Diplomatique de juin:
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/06/HALIMI/47847
Madame Legault, ça me fait de la peine de vous le dire, mais vous vous leurrez royalement avec votre parole citoyenne. C’est quand même beau de vous voir rêver au grand jour citoyen… comme monsieur Parizeau d’ailleurs!
Notre « bon » peuple québécois a été capable de se débarrasser sans égard du Bloc à Ottawa. Surveillons bien maintenant ce qu’il sera capable de faire aux prochaines élections provinciales. S’il se débarrasse du PLQ, ce qui serait une bonne chose, verrons-nous Amir et Françoise prendre sa place? N’oubliez pas qu’il n’y a pas que des casseroles de Montréal qui vont prendre la parole citoyenne!
On va où maintenant, demandez-vous madame Legault?
Certainement pas où on était parti pour aller!!
Les jeunes (la relève) vont prendre un nouveau chemin que nous les séniors n’auraient jamais voulu prendre.
Les Gabriel, Martine et Léo ont fait apparaître la FIERTÉ, pas dans les élites– non non…. Chez le peuple, chez les casseur-olles.
La fierté va faire en sorte que dorénavant je ne baisserai plus la tête—c’est fini ça.
La bataille du 99% contre le 1% est commencée.
Pour débuter, il faut sortir charest– le peuple doit sortir charest comme la France a sorti Sarkosy (c’est un autre ami des Desmarais) .
Un coup charest parti, nous devrons évaluer les dégâts via un gouvernement honnête et se positionner de nouveau. Il faut que nous soyons habiles, pragmatiques et surtout solidaires.
Les jeunes nous ont montré que la solidarité peut triompher de Westmount, Outemont et la Grande Allée.
Malheureusement…directement dans un mur! Comme le dit Albert Jacquard: « on se bat pour loger dans le meilleur wagon alors que le train fonce à toute allure sur un mur de béton ». La machine de l’économie néolibérale s’est emballée… on en a totalement perdu le contrôle…
Belle réflexion. Il ne faut surtout pas désespérer ni baisser les bras. Le « après » dépend de nous tous citoyens.
Bonjour Mne Legault
Avez-vous lu la chronique de Jean-Simon Gagné du Soleil aujourd’hui, Le PLQ, un parti de somnambules?
Quel soulagement de constater que chez l’adversaire il y en a quelques-uns qui décident de rompre avec l’ordre établi et le conformrisme stagnant imposés aux québécois depuis une décennie?
»
(Québec) Après des mois de crise étudiante, il y a plus de fissures apparentes sur le barrage de Manic-V que dans le Parti libéral du Québec.
Je vous défie de trouver une organisation plus disciplinée. À part une obscure secte de fanatiques de la Grande Pastèque universelle, peut-être?
À côté du Parti libéral, même l’état-major de l’armée passerait pour un repaire de bavards, d’insolents et de rebelles aux tendances anarchistes.
Quel est le secret? Hier, les députés libéraux défendaient bec et ongles la hausse prévue des droits de scolarité. Aujourd’hui, il suffirait que leur chef adoré change d’idée pour qu’ils se mettent aussitôt à défendre une hausse plus modeste. Ou carrément la position inverse. Tout cela sans le moindre état d’âme…
Pour trouver plus soumis, il faut quasiment chercher dans l’univers sadomasochiste…
Ne souriez pas. Même les organisations mafieuses ne réussissent pas toujours à imposer un tel silence!
http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201205/29/01-4529859-le-plq-un-parti-de-somnambules.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B22_chroniqueurs_255095_section_POS1
On fait quoi maintenant?
On demeure alerte et vigilant car l’un de ceux que l’on voit comme un sucesseur potentiel de John James Charest a de quoi d’aussi inquiétant que son actuel chef.
Manifestation des juristes : Pierre Moreau réclame des sanctions sévères.
Le ministre des Transports, Pierre Moreau, réclame une réprimande sévère à l’égard d’un avocat de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ). Il lui reproche d’avoir manqué de jugement en organisant la manifestation des juristes à Montréal.
A RDI, 24 heures en 60 miniute, un expert-criminaliste y est aller de cette ironie au sujet de la 78,
« Le gouvernement n’est pas machiavélique au point d’avoir inscrit une clause uniquement pour permettre que Gabriel-Nadeau Dubois se retrouve en accusation d’outrage au tribunal »
Au diable vauvert peut-être ?
Il ne faut plus lâcher les casseroles jamais, nunca jamas, never ever, et ce mondialement.
Comme gérant d’estrade qui assiste depuis le début à ce bras de fer entre les étudiants et le gouvernement, ce dernier a tout intérêt à l’échec des actuelles négociations s’il veut en faire son cheval de bataille de la loi et l’ordre pour la prochaine élection.
Charest- Harper, conservateurs à la vie à la mort.
J »ai vraiment été troublé de voir cette tentative de récupération du mouvement des casseroles par le gouvernement pour la fête des voisins, le 2 juin. http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Mai2012/30/c4038.html
J’aimerais bien connaître votre point de vue là dessus.
J’espère que l’ écœurement de la population envers le gouvernement actuel ne sera pas que passager et que le « réveille « d’ une partie importante de la nation québécoise sera sérieux et permanent face aux dirigeants politique et aux petits affairistes qui forment le club sélect des exploiteurs , des manipulateur et des bandits cravatés de la petite droite économique .
Depuis sa majorité, Harper se présente sous son vrai visage et je crois que le ROC commence à prendre conscience de la nature de la bête ! Le Canada anglais n’aura jamais été autant a droite que maintenant et les canadiens ne sont pas tellement habitués a autant de « conservatisme « et de prises de positions aussi passéistes et rigoureuses , économiquement et moralement parlant . Les chômeurs qui deviennent des pestiférés et les grévistes du CP qui deviennent soudainement des virus socialistes auront peut-être comme conséquence de donnez un petit choc à la population ! Qu’avons-nous fait ? Se demanderont-ils ! …….Espérons !
Au Québec avec les John James Charest, Lucien Bouchard et autres « peddler « du privé nous sommes bien servi. Quand ont pensent que nous avons même eu la chance de recevoir au Québec des grands de ce monde un 30 août 2008 au domaine de Papy Desmarais lors de l’anniversaire de « Jacky « l’illustre épouse du Roi de Sagard. De la petite droite affairiste il y’ en avait en masse cette journée là ! John James Charest …off course ! Lulu Bouchard, Brian Mulroney, G W Bush ( il a encore des amis celui-là ? ), John Chrétien et quelques petits bouffons comme Robert Charlebois et Luc Plamondon, probablement pour donner un look de « colonisés de service « pour amuser la galerie des péteux de broue !
A la prochaine élection provinciale il faut absolument éloigner « ces gens « du pouvoir si nous ne voulons pas nous retrouver collectivement dans le même rôle de colonisés de services qnos Charlebois et Plamondon ! Soyons solidaire SVP !
Mne Courchesne se sent toujours obligé de débuter ses allocutions par: » Très honnêtement ou très sincerement » Elle tente de se convaincre elle-même… vu qu’elle sait qu’elle ment tout le temps.
En parlant d’écœurement!
Avec le gouvernement Charest l’équation E=mc2 s’applique!
Écoeurement du peuple = magouilles x corruptions au carré!
Nous sommes le 30mai et il est 22h.35 et je viens de voir aux nouvelles que les négociations entre les étudiants et le gouvernement sont en quelque sorte bloquées par la mauvaise préparation des fonctionnaires du gouvernement. Les étudiants sont en train de leurs donner une leçon d’économie en leurs prouvant qu’ils pouvaient très bien ne pas augmenter les frais de scolarité et meme d’éliminer ses memes frais. Si on ajoute à ça la mauvaise fois de Charest qui ne veut pas céder par pur orgueil, on est mal parti ou en tout cas parti pour des éléctions. J’admire énormément l’applomb ,la préparation et la force des représentants étudiants. C’est réconfortant pour l’avenir.
Et maintenant on va ou ? Question intéressante !
Et d’abord, peut-on savoir ou on va si avant ça, on n’a pas un peu répondu à »D’ou vient-on ? » et à »Qu’est-ce qu’on est ? ». Si tout le monde se la posait tout le temps, cette tri-question, il y aurait peut-être moins tout ces va et vient d’accumulations de bêtises suivies de temps de crises. Et à voir la force et la durée de cette crise-là, il a dû en laisser s’accumuler longtemps des bêtises, le monde !
Après s’être demandé ou il pouvait bien aller, un Colomb (il n’était pas de Matane) a décidé un jour: »Je vais aux Indes ». Il est arrivé en Amérique. Faut-il toujours savoir parfaitement ou on va, alors qu’on n’arrive si souvent ailleurs et que ça peut aussi bien être une bonne qu’une mauvaise affaire ? Mystère de la vie…
Peut-être qu’il faut juste venir, être et aller. C’est souvent une belle aventure, pleine de découvertes. Avec des risques et des accidents parfois, bien sûr. Mais on ne peut pas non plus toujours vivre dans les certitudes et les calculs.Il faut aussi savoir apprécier le flou.
Il n’y a qu’à voir ou nous mènent ces néo-libéraux de tout poil, avec leurs certitudes et leurs calculs: nulle part ou dans le trou. Tant pis pour ceux qui se laissent mener, d’ailleurs : ils n’avaient qu’à aller d’eux-mêmes, tout simplement, au lieu de croire à toutes ces bêtises et à tous ces mensonges.
Tu est un étudiant à la table de négociation. Tu regardes le gouvernement en face de toi et tu te dis: dans peu de temps celui -ci sera: 1) réélu majoritaire, 2) réélu minoritaire, 3) écrasé,4) défait avec gouvernement minoritaire, ……autrement dit, ce gouvernement présent n’existe plus. Faut pas se casser la tête pour tarabiscoter des ententes …tarabiscotées. Charest, Courchesne, ect. , tout ça est OUT.
ON S’EN VA OÙ? Une chose vient de me traverser l’ esprit: Par le hasard des choses, il y a des étudiants qui accèdent à l’âge du droit de vote au même moment où ils revendiquent. C’est comme un symbole où tu passes d’étudiant à citoyen. La question à se poser : est-ce que l’étudiant va se contenter des revendications étudiantes? Va-il revendiquer plus large? Va-t’il prendre un break? Moi, je pense que le Québec souffre du non-droit des peuples à l’autodétermination, entre autres ….Il y a aussi les problématiques internationales, etc.
On vas ou maintenant. Bien on fait un blitz médiatique sur les réseaux sociaux pour dire que le gouvernement a raison après tout il faut que la jeunesse libéral serves a quelque chose la propagande c’est comme ca que cela fonctionne. Après on vous inondes de sondages plus ou moins partisans et pour terminé une bonne vieille campagne de salissage a l’américaine contre l’opposition officiel et les blamés pour les problèmes en santé éducation malgré que depuis 9 ans ils sont vraiment les responsable directes de la situation actuelle de plus bien on vantes les mérites du tierce parti a n’en venir un vrai mais pas trop juste assez pour les faire passés pour de bon nationnaleux et pour terminé on donnes beaucoup de temps d’antenne au seul représentant de la faction extrême gauche.Bien sur on déclares des élections juste avant les vacances estival et on souhaites de tout coeur une abstention tel les dernières élections et voilà je suis encore prêt a vous vassalisez si vous ne prenez gare.PS:Ils ne sont pas tous pareils plusieurs on le Québec à coeur et j’en suis convaincu!!!
Conflit étudiant – Nous sommes arrivés à ce qui commence
Membres de la Commission des états généraux sur la souveraineté 30 mai 2012 Éducation
Au cœur de ce printemps de tous les mécontentements, de partout au Québec s’élèvent un désir et une volonté irrépressibles de remettre en question les conditions du vivre-ensemble.
Devant cela, rien ni la loi ne semblent pouvoir faire barrage. Le statu quo qui, hier encore, nous tenait lieu de raison commune, ne parvient plus à garantir la paix sociale. C’est une certaine idée du Québec, de son avenir, au fond, qui bat de l’aile, et c’est une part de nous-mêmes qui en souffre, blessée dans son amour-propre.
Nous revoilà dressés les uns contre les autres, en grand danger de tout perdre pour sauver ce qui va mourir. Ces heures inquiétantes, il faut les vivre, car dans le face-à-face de deux Québec se dévoile, un moment, ce qui nous unit envers et contre tout et qui est immortelle : la liberté.
C’est dans ce contexte et dans cette conscience que s’ébranlent les états généraux sur la souveraineté du Québec. Promesse, idéal, pour les uns ; rupture, déchéance, pour les autres, la souveraineté, telle qu’on l’a toujours entendue, a divisé cette société aussi sûrement qu’une lame en deux parts égales d’un même tout. Mais avant d’être un projet, la souveraineté est une réalité.
Cette réalité, c’est celle du Québec, inaliénable et constitutive. Jusqu’à ce jour, l’impossibilité de considérer les choses sous ce rapport a déterminé notre vie politique. Obsédée par le renouvellement du fédéralisme et exaspérée par l’avènement sans cesse reporté du « grand soir », la politique s’est rabattue faute de mieux sur l’économie, seule capable, ici comme ailleurs, semblait-il, de souder nos destinées.
Les conséquences de ce premier blocage, intérieur, étaient hier encore partout présentes : désabusement, cynisme, dépolitisation. Si cette fatigue cède enfin le pas à une légitime et manifeste colère, celle-ci risque fort de se changer en frustration et en amertume, sans un cadre où elle peut trouver une cohérence.
À l’heure d’une ouverture toujours plus grande des marchés, cette précarité propre à l’indétermination du Québec laisse le champ libre à toutes les dépossessions, menaçant comme jamais cette souveraineté populaire qui est son identité profonde et son pouvoir méconnu.
Ce printemps du réveil coïncide avec le rappel historique d’un autre épisode déterminant pour la vie démocratique québécoise : le rapatriement de la Constitution canadienne. Depuis 30 ans, dans un déni flagrant de cette souveraineté populaire, cette Constitution continue de régir la vie des citoyens et citoyennes du Québec, quoiqu’elle n’ait jamais été signée par aucun de ses gouvernements, quelle que fût son allégeance.
Fausse idée de nous-mêmes
La Commission nationale de ces états généraux a rassemblé dans un document succinct ce qui, dans ce cadre politique canadien, fait obstacle au plein épanouissement du Québec. Ces blocages extérieurs découlent de cette première incapacité à penser, à concevoir, à éprouver le Québec comme essentiellement libre. Ils sont les mille et une coûteuses conséquences qu’entraîne cette fausse idée de nous-mêmes, la plus éloquente d’entre toutes demeurant la loi sur la clarté référendaire, obscur déni du droit imprescriptible des peuples à l’autodétermination.
Issue de la société civile, non partisane et indépendante, trois conditions garantes de sa crédibilité, la commission itinérante des états généraux s’est donné comme mission d’aller, partout sur son territoire, à la rencontre des citoyennes et citoyens du Québec. Tous et toutes sans exception sont invités à cet exercice unique de souveraineté populaire.
L’heure est grave, le dialogue est rompu. La suppression de droits fondamentaux encourage la désobéissance civile, laquelle entraînera fatalement plus de répression. Cette logique bientôt rendue folle ne peut mener qu’au désastre.
Une page de notre histoire s’achève, un monde nouveau se lève. Les états généraux sur la souveraineté du Québec sont une occasion historique de reconnaître et de rendre opérante l’essentielle liberté qui est le passé, le présent et l’avenir du Québec.
Nous sommes arrivés à ce qui commence.
***
Ont signé ce texte les membres de la Commission nationale des états généraux sur la souveraineté du Québec : Michelle Bussières, ancienne sous-ministre des Relations internationales du Québec ; Amélie Dionne, conseillère municipale à la Ville de Rivière-du-Loup ; Tania Kontoyanni, comédienne ; Renaud Lapierre, homme d’affaires et ancien sous-ministre adjoint à l’énergie au ministère de l’Énergie et des Ressources ; Danic Parenteau, professeur au Collège militaire royal de Saint-Jean ; Sébastien Ricard, comédien et musicien, membre du groupe Loco Locass ; Alice Tavares Mascarenhas, traductrice et professeure de portugais et de traduction.
Avec le combo Harper-Charest, on est en pleine régression sociale. La liste de leurs méfaits politiques est longue. Deux guignols qui se bidonnent dans la cour de la démocratie. On leur a donné un Stradivarius, ils jouent du marteau-piqueur. Eux qui fréquentent les sommets grand G et les party privés dans des domaines multimillionnaires qui ne paient pas de taxes municipales, ils ont bien appliqué les leçons de leurs maîtres financiers. Ils ont le droit de se réunir, se concerter et de s’associer eux. Jamais d’injonctions contre eux, jamais de lois spéciales, jamais de baîllons, jamais de matraques, jamais d’armée.
En abrutis-es, les ministres PLQuistes répètent inlassablement les lignes de leurs scénarios profondément ennuyeux. Les manif casseroles défient les sondages et les dires du PLQ prétendant que la majorité silencieuse est de leur côté. Ce sont précisément ces manif qui me donnent espoir. Les mauvaises langues disent que les gens sont dans la rue, mais ne savent pas pourquoi, que c’est juste festif. C’est, a dit un expert, que nous sommes un animal social et c’est dans notre ADN de se réunir dans une atmosphère festive. Un refus entêté d’y voir le ras-la-casserole de la populaton face aux élites qui nous appauvrissent. Ce n’est pas un conflit étudiant, c’est une crise sociale M. l’expert et c’est à la grandeur de la planète. Oui nous savons très bien pourquoi on est dans la rue.
Et maintenant, on va où….puisqu’il nous reste un peu de démocratie, vers des élections… modèle britannique. Votons-nous un gouvernement socialiste malgré l’imperfection dudit modèle. Comme l’a dit M. Parizeau à l’ouverture des États généraux sur la souveraineté, à l’âge où je suis rendu, les souverainistes sont tous mes enfants, alors arrangez-vous entre frères et sœurs….
J’ajouterais que nous sommes aussi les enfants de Lise Payette. Alors prenons soin de nos ainés et facilitons leur la vie en leur démontrant que ce pour quoi ils ont travaillé toute leur vie et travaillent encore : indépendance, démocratie, justice sociale, autant pour eux, nous et les générations qui suivent, a dépassé les frontières du rêve et de l’utopie.
Bien voter selon Ghislain Arafat Tachereau :
http://www.youtube.com/watch?v=MzvCSUT4bD4
Et un truc qui va dans le sens de MG dans son commentaire du 30 mai 22h16:
ne jamais voter pour quelqu’un qui commence ses discours par » Très honnêtement », »Très sincèrement » ou qui débute et termine chaque phrase par »Franchement », comme le faisait toujours une ministre démissionnaire…
Verrons-nous une participation aux élections supérieure à 80 %?
Si plus de 80 % des électeurs se manifeste, on pourra espérer un vent de fraîcheur si on se fie aux joueurs de casseroles à travers le Québec.
Comme disait Mme Bounaparte, mère de Napoléon : » Pourvu que ça dure ! »
Il est clair que le NPD deviendra avec M. Mulcair une force politique majeure. Ce qui est une bonne nouvelle pour la gauche, mais une moins bonne nouvelle pour les souverainistes.
Imaginez; tout ce qui est de gauche, centre-gauche au Canada, tous unis derrière le député d’Outremont pour kicker Harper hors du pouvoir! Ce serait quand même pas pire. Avouez…
La lettre publiée du 30 mai des membres des états généraux sur la souveraineté. Semble être une piste concrète, bien structurée. Un exercice qui prend tout son sens dans le contexte actuel. Une des rares réponses réfléchie à la question que Mme. Legault se pose et que la plupart des québécois se pose. Vous pouvez la lire sur le Devoir.
http://www.ledevoir.com/societe/education/351176/conflit-etudiant-nous-sommes-arrives-a-ce-qui-commence
« Par définition, la démocratie impose à la minorité les décisions de la majorité.
Ce modèle est reconnu comme un moindre mal, mais il n’est en général pas appliqué au niveau des Etats. Même dans les Etats réputés » démocratiques « , la réalité est tout autre : on a généralement affaire à une oligarchie qui prend toutes les décisions importantes sans rendre aucun compte à quiconque. Parfois la population n’est même pas informée. Cette oligarchie se confond avec les dirigeants ou principaux actionnaires des grandes entreprises, multinationales souvent, et quelques hauts fonctionnaires et technocrates qui ont été ou seront souvent responsables des mêmes entreprises. Il est rare que les ministres en fassent partie. Bien souvent, ils ne peuvent que constater après coup, et prendre note de la non-application des mesures qu’ils ont décidées.
Pour imposer les décisions de la majorité, ou de l’oligarchie dans les faits, la » démocratie » dispose de l’administration et de la force armée. Il n’est donc pas possible de concilier non-violence et démocratie. Il n’est pas non plus possible de la concilier, comme on le croit souvent, avec le respect de l’individu et de ses libres-choix. C’est antinomique : ou bien on respecte la volonté du citoyen, ou bien on lui impose, dans le cas où sa volonté est contraire aux lois, censées être l’expression de la majorité, la volonté du plus grand nombre ou du pouvoir.
Pourtant, dans l’esprit de beaucoup, démocratie signifie non-violence et suppose respect des volontés individuelles. » – Frank Hatem
On fait un exercice de consultation populaire. On structure tout ça. On l’impose à nos institutions démocratiques. C’est tout.
Le site «TranslateErable» a fort aimablement traduit ma chronique de cette semaine en anglais:
http://www.quebecprotest.com/post/24128504027/and-now-where-do-we-go-voir
Et pour consulter leur site, c’est au:
http://translatingtheprintempserable.tumblr.com/
Josée Legault a écrit un magnifique papier: »Et maintenant,on va où ».En effet,l’infâme loi 78,produit des deux traitres défenseurs des intérêts des multinationales,le duo Charest-Courchesne,plonge la population du Québec,dans un rapport politique basé sur la bassesse de l’hypocrisie.En effet Mme Courchesne,qui envoie ses enfants à l’école privée,estime elle aussi qu’un peuple trop instruit,est une menace à la malversation et à la corruption de leur régime néo-libéral.La Fédération des Collèges privés,qui bénéficie des subventions de l’Etat,et qui s’oppose par conséquent à un la disparition du privé en faveur,d’un système d’éducation vraiment public et laïc.L’argent est la courroie de transmission,qu’ils utilisent par leurs méthodes,basées sur l’égoïsme et l’individualisme,pour la gloire d’une élite,face à un monde étudiant,de plus en plus pauvre,et de plus en plus endetté.Bravo Josée Legault,votre papier a résumé un livre de 200 pages.
En observant la mobilisation de ce soir. Aux alentours de 22h . Et sachant que rien n’est réglé pour les étudiants. Rien n’est réglé de la loi 78. En voyant les gens continuer de marcher, taper sur leurs casseroles, souriant en joyeux connards et crier les mêmes slogans. Hypnotisés par la rhétorique Charest et médiatique de la non-violence. Un drapeau québécois à Madison au Wisconsin!!!!! J’vais te le dire Josée où on s’en va. On se baisse les culottes, on se couche sur le ventre, on s’enduie les fesses d’une bonne couche de vaseline. Et on se laisse faire par Jean Charest pour les prochains cinq ans. C’est ça qui se passe. C’est ça la suite des choses.
When Pots & Pans are outlawed, only outlaws will own Pots & Pans.
L’hypocrisie érigée en stratégie électorale = mépris de la démocratie.
À des fins électoralistes John James s’est attaqué aux étudiants en février dernier, haussant les droits de scolarité de 75% sur cinq ans et créant de toute pièce une crise sociale. Il mettait alors en branle un combat idéologique néo-libéral tablant sur l’impact politique recherché, un conflit amenant inévitablement à une crise sociale divisant le peuple.
Trois mois plus tard avec un sourire narquois bien dissimulé il réclame une paix dans un chaos fomenté par lui-même. Maintenir le pouvoir entre les dents de John James pour un quatrième mandat consécutif ? Le sado-masochisme concoure à la réalisation de l’oeuvre d’un Niqueur Machiavel, aura-t-il gain de cause ?
Il faut les revoirs ces séquences, même si ça lève le cœur. Tout ça, c’est la faute de Charest et ses associés. Un peu plus loin dans la séquence on voit et on entend une étudiante pacifique prise en souricière, ne demandant pas mieux que partir, mais on la retient et on la frappe. Elle demande on fait quoi? On la brutalise gratuitement. Des scènes comme celles-là se sont répétées à de multiples reprises depuis trois mois. C’est à pleurer!
http://www.youtube.com/watch?v=mhhO_RLIWPg
Le néolibéralisme sauvage est immonde!
Et le gouvernement poursuit de plus belle, il fait porter tout l’odieux sur le dos des étudiants, alors qu’il y aurait facilement des solutions ailleurs. Jean Charest n’a jamais condamné la violence policière. Avec ses délires de parfait rhétoricien, maitrisant la langue comme peu de gens, maitrisant le débit verbal et ayant plus de mal parfois à ne pas laisser passer quelques émotions de mépris, il instrumentalise la crise jusqu’au bout, sans réserve, pour la seule gloire du pouvoir. Le néolibéralisme sauvage s’étant infiltré dans son cœur a fait de lui une monstruosité. Je sais, c’est très dur!
Face aux manipulations répétées, au déni de la démocratie, à la malhonnêteté érigée en système, aussi face au sadisme, à la cruauté et la perversité du faux humour de Jean Charest au Salon du Plan Nord, on doit mettre une image forte sur le personnage ayant perdu la raison. Je doute de l’équilibre mental de Jean Charest. Très sérieusement. Le pouvoir a la possibilité de rendre fou, c’est ce que disait Lise Payette il y a quelques semaines dans Le Devoir : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/348559/un-climat-pourri
On fait quoi maintenant? Charest, dégage!
C’est toute la société québécoise qui est perdante ici!
Je persiste à croire que John James joue la carte électoraliste depuis qu’il a annoncé la hausse de 75% des droits de scolarité. Polariser l’opinion publique sur cet enjeu social en laissant un conflit perdurer jusqu’à provoquer une grave crise perturbant la paix et l’ordre social créant ainsi de toute pièce un prétexte pour asséner un coup de matraque (Loi 78) à la liberté d’expression, au droit d’association et à celui de manifester jusqu’à la limite légale de son mandat gouvernemental en novembre 2013.
Le mouvement des casseroles s’arrêtera seulement lors du déclenchement d’une élection générale par John James.
Où l’on va ? Ici :
Où sont les idées?
Nausée, une partie de mon peuple me donne la nausée… C’est vrai qu’il ne faut pas chercher à se réconcilier avec la « sagesse populaire » sur un blogue partisan. L’expression sagesse-populaire est un oxymore. Voilà bien deux mots qui ne peuvent être placés l’un contre l’autre sans provoquer la nausée. Le peuple n’est pas sage, le peuple est démagogue, crédule, veule, xénophobe, dépendant, inculte, barbare… Vous connaissez la tragédie d’Hamlet? Peu importe qu’elle ait été écrite en anglais du XVIIe siècle par celui qui avait la volonté (Will I Am) d’une lance qui vibre (Shake Spear), cette oeuvre résonne encore aujourd’hui dans toutes les langues et toutes les cultures. Le prince du Danemark revenu au pays après avoir complété des études dans les meilleures écoles d’Europe se rend compte que son peuple est resté figé dans la barbarie du Moyen-Âge. Il doit choisir entre » être ou ne pas être » l’un de ces barbares violents. Doit-il venger son père assassiné en plantant son épée dans la masse de chair la plus proche, comme c’est toujours la coutume chez les siens? Doit-il s’exiler à jamais ou se suicider pour ne pas avoir à nier ses convictions? Voilà ce que le bon peuple propose aux intellectuels aujourd’hui encore: « tu simplifies tes idées pour que le plus cancre d’entre-nous te comprenne », si tu n’y parviens pas, on te traite de pédant braillard (Amir Khadir), si tu y parviens, on te fait porter le bonnet d’âne (Mario Du (p’tit) monde)… Entre les deux il y a le roi, celui qui veut garder le pouvoir qu’il a obtenu en trichant… Dans le Danemark de la tragédie de Shakespeare il s’agit d’un mononcle « méchant » qui a assassiné son propre frère (le père d’Hamlet qui était probablement aussi « méchant ») et qui a pris sa place sur le trône et dans le lit de la reine veuve. Outre le fait qu’on imagine mal Chastret dans le lit de qui que ce soit (sans être pris encore une fois de nausée), il faut avouer que les similitudes sont troublantes. Le roi regarde de haut le bon peuple s’entredéchirer… Le Moyen-Âge hérouvillain lui plaît. Pendant qu’on se chamaille à ses pieds puants, personne ne remarque l’odeur pestilentielle qui s’en dégage. Il y a quelque chose de pourri au royaume des humoristes… Le KebeK est devenu une grosse farce… Comment ça se termine, encore, la tragédie d’Hamlet ?
Où l’on va ? Ici :
(Version pûrement anar-tistique d’un autre manifeste. Celle-ci fut publiée la veille de l’élection de 2007 qui devait reporter Chastret au pouvoir…)
FLK, manifeste
Le Front de Libation du Kebek n’est pas le Messie, stie, ni un Robin des bois des temps modernes, balivernes.
C’est un regroupement de buveurs de KebeK qui sont décidés à tout mettre en œuvre.
Le Front de Libation du KebeK veut l’intempérance totale des Kebekwas(es), réunis dans une société lucide et purgée à jamais de sa clique clac de requins-cultes voracistes, les « big boss » poltronneux et leurs deux de piques qui ont fait du KebeK leur chiasse gradée du «cheap labor» et de l’expropriation sans scrupules.
Le Front de libation du KebeK n’est pas un mouvement de régression (comme l’ADQ), mais la réponse à une pression, celle organisée par la haute finance par l’entremise des marionnettes des gourre-nements fédéreux et pro-fédéreux (le love-in de ’95, le rappatriment unifolial de la contrichetussion, LE SCANDALE, l’ingérence harpienne, pow-power corporation, LaPresse,les cliniques prichevées, les gras de la pulpe et paye peu Co…).
Le Front de libation du KebeK s’autoélectrise d’impôts sur le parvenu prélevés à même les entreprises d’exploitation des ouvriers (RBC, TD, Scotia, HSBC, etc.).
« Les puissances d’argent du statu quo, la plupart des tuteurs traditionnels de notre peuple, ont obtenu la réaction qu’ils espéraient, le recul plutôt qu’un changement pour lequel nous avons travaillé comme jamais ; pour lequel on va continuer à travailler. »
René Lévesque, 29 avril 1970.
Nous avons cru un moment qu’il valait la peine de canaliser nos énergies créatrices, nos impatiences comme le disait si bien René Lévesque, dans le Parti québécois, mais la victoire conservato-libérale de 2003 et celle qui s’annonce déjà pour mars 2007 montre bien que ce qu’on appelle démocratie au Québec n’est en fait et depuis toujours que la « democracy » des riches. La victoire du Parti libéral en ce sens n’est en fait que la victoire des faiseurs d’élections… Le peuple ne vote plus, il subit. Le moins apte à gouverner se retrouve à la tête de l’État.
En conséquence, le parlementarisme britannique, c’est bien fini et le Front de libation du KebeK ne se laissera jamais distraire par les miettes électorales que les capitalistes anglo-saxophons lancent dans la basse-cour du KebeK à tous les quatre ans. Nombre de Kebekwas(es) ont compris et ils vont agir. Chastret dans l’année qui vient va prendre de la morosité : 6 000 000 de travailleurs du chapeau révolutionnaires, organisés et alarmés !
Oui il y en a des raisons à la victoire libérale. Oui il y en a des raisons à la pauvreté, au chômage, aux taudis, au fait que vous M. Rwigira de Parc Extension et aussi vous M. Ben Khalm de Ville Lasalle qui gagnez 18 000 dollars par année, vous ne vous sentiez pas libres en notre pays le KebeK.
Oui il y en a des raisons, et les gars et les filles d’Olymel les connaissent, les pêcheurs de la Gaspésie, les travailleurs de la Côte Nord, les mineurs de Murdochville, de l’Abitibi et d’Asbestos les connaissent eux aussi ces raisons. Et les braves travailleurs de l’industrie aéronautique que l’on tente de fourrer une fois de plus en savent des tas de raisons.
Oui il y en a des raisons pour que vous, M. Nguyen de la rue Panet et vous, M. Cloutier qui travaillez dans la construction à St-Jérôme, vous ne puissiez vous payer des escapades à Paris avec votre chauffeur et tout le fling flang comme le font tous les petits-gros et Steff Dee Onn de ce monde, celui qui se préoccupe tellement d’environnement que même son chien, qui est en fait un rongeur baptisé Kiki-auto, chie vert.
Oui il y en a des raison pour que vous Madame Lemay de St-Hyacinthe vous ne puissiez vous payer des petits voyages en Floride comme le font avec notre argent tous les sales juges et députés.
Les braves travailleurs-yeuses de l’industrie du textile et ceux et celles de l’industrie du bois d’œuvre les savent ces raisons. Les gens de Murdochville la connaissent la justice et ils en connaissent des tas de raisons.
Oui il y en a des raisons pour que vous, M. Lachance de la rue Ste-Marguerite, vous alliez noyer votre désespoir, votre rancœur et votre rage dans la bière du chien à Molson où dans celle des japonais de Chambly. Et toi, Lachance fils avec tes joints de mari (entre 2 joints il faudrait faire kekchose)… Oui il y en a des raisons pour que nous, les assistés sociaux, on nous tienne de génération en génération sur le béesse. Il y en a des raisons pour que nos références culturelles soient celles que nous débitent les humoristes qui s’assurent que nous restions morts de rire.
Les travailleurs D’Erre Canada en savent eux aussi, même si souvent ils ne peuvent les donner qu’en anglais (ainsi assimilés, ils vont grossir le nombre des immigrants, Néo-Québécois, enfants déchus de la loi 101).
Et les policiers de Montréal devraient les comprendre ces raisons, eux qui sont les bras du système ; ils devraient s’apercevoir que nous vivons dans une société terrorisée parce que sans leur force, sans leur violence, plus rien ne fonctionnera le 26 mars!
Nous en avons soupé du fédéralisme canadien qui pénalise les producteurs d’idées du Québec pour satisfaire aux besoins anglo-saxophons du Commonwealfare (monstrialisation)…
Le fédéralisme qui maintient les braves idéateurs et rêveurs du KebeK dans un état de demi-esclavage en leurs faisant croire qu’ils gagnent du pouvoir en s’auto-représentant à l’UNESCO ou en se faisant reconnaître comme « nation » à la chambre des communes? On ne tient pas à être reconnus par l’ennemi, on tient à faire savoir à l’ennemi qu’on s’anarchise de son pouvoir, qu’on inverse les rôles, que tu es notre vassal, Oh Stephy Boy, qu’on ne se laisse pas acheter par notre propre argent, man. Kon veille au grain même si ke kon a l’air de dormir. Ce gouvernement Féodal qui pratique une politique insensée des importations en jetant un à un dans la rue les petits salariés des Textiles et de la Chaussure, les plus bafoués au KebeK, au profit d’une poignée de maudits « money-makers » roulant cadillac ; qui classe les Kebekwas et Kebekwases au rang des minorités ethniques du Canada.
Nous en avons soupé, comme tous nos frères et soeurs, d’un gouvernement de mitaines qui fait mille et une acrobaties pour charmer les millionnaires américains en les suppliant de venir investir au KebeK, où des milliers de kilomètres carrés de forêts remplies de gibier et de lacs poissonneux sont la propriété exclusive de ces même Seigneurs tout-puissants du XXIe siècle ; d’un hypocrite à la Chastret qui veut vendre nos montagnes à l’ombre desquelles nos plus grands poètes ont écrit des pans de notre Histoire, qui veut privatiser le système de santé et abolir les services aux plus démunis qui veut qu’on regarde le bilan des 4 dernières années de son gouvernement en pensant qu’on ne se rend pas compte que les seuls points positifs sont ceux que la population en colère a imposés à coups de protestations et de levées de boucliers. Nous n’oublions pas que Chastret est le petit copain de Harper qui est lui-même le petit copain de Bush qui n’a presque plus de petits-copains (thank God); Il livre, le sous-fifre, le KebeK en pâture au Kanada, qu’il souhaite un jour diriger (le KebeK, pour lui, ce n’est qu’un tremplin) en échange de promesses de travail et de prospérité, alors que nous serons toujours les serviteurs assidus et les lèche-bottes des big-shot, tant qu’il y aura des Westmount, des Town of Mount-Royal, des Hampstead, des Outremont, tous ces véritables châteaux forts de la haute finance de la rue St-Jacques et de la Bay Street, tant que nous tous, du KebeK, n’aurons pas chassé par tous les moyens, y compris la dynamique des Malarmés, ces big-boss de l’économie et de la politique, prêts à toutes les bassesses pour mieux nous fourrer.
Nous vivons dans une société d’esclaves terrorisés, terrorisés par les grands patrons, Bronfman, Nesbitt-Burns, Desmarais, Stronach: des gens qui gagnent, juste à se décrotter le nez, plus que ne gagneront jamais les braves travailleurs du quotidien.
Terrorisés par les Verts demain pèlerins, et les extrémistes de toutes les espèces par les paiements à rembourser à la RBC, par la publicité des grands maîtres de la consommation, General Motors, Rogers, Bell, WallMart… ; Nous sommes de plus en plus nombreux à connaître et à subir cette société terroriste et le jour s’en vient où tous les Westmount du KebeK seront phagocytés.
Travailleurs de la production, des mines et des forêts ; travailleurs des services, enseignants et étudiants, chômeurs, prenez ce qui vous appartient, votre travail, votre détermination et votre liberté.
Et vous, les travailleurs de la General Electric, c’est vous qui faites fonctionner vos usines ; vous seuls êtes capables de produire ; sans vous, General Electric n’est rien !
Travailleurs du chapeau du KebeK, commencez dès aujourd’hui à reprendre ce qui vous appartient ; prenez vous-mêmes ce qui est à vous. Vous seuls connaissez vos chapeaux, vos usines, vos machines, vos hôtels, vos universités, vos syndicats ; n’attendez pas d’organisation miracle.
Faites vous-mêmes votre révolution dans vos quartiers, dans vos milieux de travail. Et si vous ne le faites pas vous-mêmes, d’autres usurpateurs technocrates ou autres remplaceront la poignée de fumeurs de cigares que nous connaissons maintenant et tout sera à refaire. Vous seuls êtes capables de bâtir uns société libre.
Il nous faut lutter, non plus un à un, mais en s’unissant jusqu’à la victoire, avec tous les moyens que l’on possède comme l’ont fait les Patriotes de 1837-1838 (ceux que Notre sainte Église s’est empressée d’excommunier pour mieux se vendre aux intérêts britanniques).
Qu’aux quatre coins du KebeK, ceux qu’on a osé traiter avec dédain de lousy (lazy?) French et d’alcooliques entreprennent vigoureusement le combat contre les matraqueurs de la liberté et de la justice et mettent hors d’état de nuire tous ces professionnels du hold-up et de l’escroquerie : banquiers, businessmen, juges et politicailleurs vendus !!!
Nous sommes des travailleurs du chapeau du KebeK et nous irons jusqu’au bout. Nous voulons remplacer avec toute la population cette société d’esclaves par une société libre, fonctionnant d’elle-même et pour elle-même, une société ouverte sur le monde.
Notre lutte ne peut être que victorieuse. On ne tient pas longtemps dans la misère et le mépris un peuple qui fait semblant d’être mort de rire.
Vive le KebeK libre !
Vive les Kamarades pionniers politiques !
Vive la révolution tremblante !
Vive le Front de Libation du KebeK !
On s’en va où….quelques réponses données ici dans cette vidéo d’une trentaine de minutes:
http://www.youtube.com/watch?v=dBQVgc5oqjg&sns=tw
Je suis en tout temps depuis un sacré bout de temps d’accord avec toute vos analyses. Vous et monsieur Barbe devriez rejoindre QS, faire le saut! Monsieur est ouvertement membre de QS, maintenant il ne reste qu’à se présenter. Madame David et monsieur Kadhir ont besoin de support, la rue est là… il faut des gens pour en être les porte-paroles!
Vivement plus de Godin et d’Amir à l’Ass Nat!
Où peut-on aller ?
Deux constations personnelles : le néolibéralisme, à terme, est destructeur à TOUS les niveaux et ensuite, le Canada dans son ensemble semble bien lui aussi pris dans ses rets.
En corollaire, j’estime que nous devons nous battre pour mieux faire comprendre que le néolibéralisme ne peut pas être la solution durable pour l’évolution de l’humanité et que de fait cette idéologie nous conduit directement vers des conflits, vers une guerre des classes : le 1% des hyper-possédants et le reste des citoyens.
Plus nous serons capables de démontrer cette réalité qui se concrétise lentement mais sûrement, le plus nous avons des chances qu’une mutation pacifique de la société planétaire se fasse. Malheureusement le contraire est également vrai.
Autre corollaire, la fédération canadienne n’apparait pas aujourd’hui le meilleur instrument pour faire le changement vers une société plus progressiste. Aussi la souveraineté du Québec devient sans doute un outil privilégié pour endiguer le cancer du néolibéralisme. De fait de plus en plus la contestation des carrés rouges englobe cette dimension et le concert des casseroles en est un indice très sûr.
Conséquemment, le combat pour la souveraineté du Québec se trouve donc enrichi d’une autre motivation en nette progression : se donner un pays avec une vision sociale différente du ROC extrêmement inféodé aux valeurs sociales néolibérales des USA.
Je la vois donc plutôt nettement cette route que j’aimerais que le Québec suive pour les prochaines années. Ce qu’on voit donc dans les rues de Montréal ces jours-ci me donne bon espoir que ma vision n’est pas si utopique qu’on pouvait encore le penser hier.
Il y a l’utopie , il y a le rêve. Sans le rêve, il n’y a pas de vie . L’Histoire montrera peut-être que c’est sous le règne de Charest et de la mollassonne Mme St.-Pierre que le Québec a atteint un degré d’ anglicisation in-contrable. Faut régler au plus sacrant la question du Québec , Après, on se chicanera gauche-droite, mais entre nous…
M. Paulhus
Je reconnais évidemment les vertus de l’utopie. Mais j’ai bien peur que nous devrons marcher et mâcher de la gomme en même temps.
Il me semble de plus en plus évident que tout est lié, pour le meilleur comme pour le pire.
M. Drouin, tout est lié. Il faut aussi se dire qu’ il y a des techniciens d’élection de talent qui ont en main leurs calculatrices : PLQ = X. PQ =Y. QS= Z … Si je fais A, j’ai le résultat M, si je fais B, j’ai le résultat. P…..
Chere Mme Legault, je suis un »fan ».
Vous etes une aide essentielle a la population québécoise éveillée, informée et qui s’exprime et agit. Je ne connais aucun(e) autre chroniqueur ou chroniqueuse politique qui a votre richesse d’information, votre justesse d’analyse et votre pertinence. Un chaleureux MERCI au nom du Québec au complet.
POUR EN FINIR AVEC LA CRISE : RESPONSABILITÉ DU PQ
Je suis plus que jamais désolé de voir à quel point les fédéralistes sont prêts à cautionner l’escroquerie libérale et l’incompétence viscérale de Charest et de son gouvernement juste pour ne pas permettre à un autre parti politique qui a un objectif souverainiste d’accéder aux commandes de l’État québécois. En ce sens, ils ont une lourde responsabilité dans la persistance de l’actuel climat au Québec. Je pourrais, personnellement y voir là une des raisons qui fait que je suis souverainiste.
Soyons clairs, dans la situation sociale que vit aujourd’hui le Québec, si des élections se faisaient demain, personne de sérieux ne pourrait prétendre que si le PQ était porté au pouvoir ce serait un mandat pour faire la souveraineté. Il faudrait être pas mal tordu pour le prétendre sérieusement. Tous reconnaitraient que si le PQ prenait le pouvoir demain matin, ce serait avant tout l’effet d’un vote de protestation contre Charest et son PLQ.
Y a-t-il juste des fédéralistes d’assez stupides pour penser autrement ? Ça prend des fédéralistes aveuglés et complètement déboussolés pour accorder leur appui à un parti corrompu et incompétent juste pour ne pas voir le PQ aux commandes. On dit que le passé est garant de l’avenir. Les années de pouvoir du PQ n’ont pas fait vraiment avancer la souveraineté. Pour quoi en serait-il autrement demain. Le PQ, tous en conviendront, n’a pas changé à ce point tout même.
Sérieusement, et sans vouloir porter préjudice aux autres partis de l’opposition, seul le PQ est en position de déloger le PLQ du pouvoir. Le faire serait indubitablement travailler au plus grand bien du Québec et ce nonobstant toutes les options constitutionnelles présentes.
Devant l’état actuel des choses au Québec, de la moralité politique et des politiciens très sérieusement entachée, de la duplicité et l’incompétence du PM dans sa gestion du conflit étudiant, devant l’absence incompréhensible de représentations et d’opposition du gouvernement québécois devant l’agression inadmissible de Harper avec son projet de loi C-38 dont plusieurs chapitres nuisibles directement aux intérêts québécois, devant toutes funestes constatations, si le PQ veut démontrer sa profonde volonté de sortir le Québec des griffes de Charest et du PLQ, la chef du PQ DOIT déclarer que si des élections étaient déclenchées demain, voter pour le PQ serait avant tout un vote pour rétablir la santé sociale et politique au Québec.
Si après deux ou trois ans de ménage il apparaissait que le climat social s’est assaini, je ne serais pas contre le déclenchement d’élections générales hâtives portant cette fois-ci sur les options constitutionnelles des partis présents sur la scène politique québécoise. Là nous pourrions discuter des vertus et des défauts du fédéralisme canadien et de l’option souverainiste.
Le Québec est confronté à un danger sans précédent dans toute son histoire récente : un gouvernement aux prises avec de très nombreuses et de très graves allégations de collusion et de corruption ; un premier incompétent, incapable d’établir des rapports appropriés avec les étudiants et qui profite de l’émergence d’un conflit pour imposer ses vues idéologiques et même pour assurer une vengeance personnelle contre ces derniers (N’oublions pas que la crise avec les étudiants est encore très loin d’être réglée donc que l’automne risque d’être encore très chaud).
Il est donc capital que TOUTE la classe politique de l’opposition trouve le moyen de s’assurer de se débarrasser du présent gouvernement. Étant donné la réalité politique québécoise, objectivement et réalistement, le PQ est le parti politique qui doit prendre le leadership. C’est une question de «salut national», rien de moins. Le Québec ne pourra pas supporter un autre cycle avec un gouvernement pourri et incompétent : celui de Charest et du PLQ.
Eh ben dis donc…
Vous vous sentez mieux maintenant M. Drouin?
C’est pas un blog politique ici,
C’est le mur des lamentations!
Etes-vous toujours Benoit Carré?
Voter PQ hein, M. Drouin?
Donc, pour nous sortir de la merde, vous suggérez une différente sorte de merde?
Eh ben…
Chère Madame Legault,
je viens de lire votre excellent papier dans sa version papier…
Vous placez le conflit dans sa véritable perspective, i.e. globale, qui est devenue apparente dès que le gouvernement capitalo-mafieux (pardon pour le pléonasme) de Jean Charest a montré la profondeur de sa bêtise.
Bêtise mur à mur qui pouvait s’étaler, dans sa suffisance, et que la population laissait faire, en attendant les élections, à ce qu’on disait.
Il a manipulé tant et tant pour dresser la population contre les étudiants et s’attirer des votes. Aura-t-il réussi? On espère bien que non… mais on ne sait jamais, tant la population semblait jusqu’à la loi 78, pencher en faveur de la paix, de la tranquillité, de la sécurité. Le vieillissement a de ces exigences…
Maintenant en effet, on reprend espoir, mais y a-t-il un parti vraiment porteur de changement acceptable pour la population? Qui pourrait servir de locomotive?… La réaction, quand on est vieux… La réaction risque bien de gagner la population.
Il nous faudrait, comment dire, un genre de PLQ, celui qui a fait la révolution tranquille. Et dans lequel la population se reconnaît pour aller de l’avant.
Les semaines qui suivent sont cruciales. Pouvons-nous aller jusqu’en automne?
Mais on reprend espoir, comme vous dites.
Petite suite à mon commentaire.
J’ai beaucoup évolué tout au long de cette grève. Mais j’ai toujours été du côté des étudiants. J’ai fini par m’exprimer, beaucoup même, dans des commentaires sur le site de l’Iris et dans Le Devoir. Je me suis réveillé en somme.
Et j’ai aussi commencé à lire Voir… avant tout votre chronique!
On pense toujours que les réaction ne sont pas lues, on écrit en fait pour soi, pour satisfaire un besoin d’exprimer, et souvent de comprendre mieux en l’écrivant.
On ne sait jamais, des lecteurs pourraient trouver quelque argument pour justifier la gratuité scolaire dans mon texte:
http://wikistat.polymtl.ca/tiki-download_file.php?fileId=270
Le blogue de l’Iris est particulièrement riche aussi, beaucoup d’échanges intéressants. On reste surpris par la qualité de ce blogue, la puissance des interactions:
http://www.iris-recherche.qc.ca/blogue/
Ça sent vraiment pas bon…
Ça sent pas bon…
Je crois que vous avez tord Mme Legault sur toute la ligne.
Selon moi ce printemps érable est plutôt une chance inespérée d’éduquer la gauche extrémiste du Québec. Partout ils se font remettre à leur place. Ils découvrent que comme pour la fondation du communisme il leur faut de la violence car ils sont minoritaires.
Mes parents et amis parlent désormais de saine gestion des finances, de notre dette colossale, font la différence de plus en plus entre la gauche et la droite. La droite sort grandi et les sondages le démontrent. Je ne comprends donc pas du tout comment vous pouvez tirer des conclusions inverses.
Il ne faut pas prendre ses rêves pour la réalité. Quand vous voyez des dizaines de milliers de personnes dans les rues dites vous qu’ils sont tout de même minoritaires. Et cette minorité a atteint tout l’inverse de ce qu’elle désire: désormais Charest est plus populaire et son parti aussi car la corruption de quelques centaines de millions n’est rien comparé à une gestion tout à gauche.
Je dirais que le modèle de la Grèce a le même effet sur votre printemps érable que la chute de l’ex URSS sur le communisme dans le monde.
Une chronique rationnelle devrait probablement tirer de pareilles conclusions.
Des dizaines de milliers de personnes qui se mobilisent et descendent dans la rue c’est énorme si l’on considère que la majorité des gens préfèrent rester devant leur télé ou leur radio à écouter des gérants d’estrades sans avoir assez de convictions pour entreprendre la moindre action.
Pour voir la gauche extrémiste à l’œuvre, faut vraiment être ignorant! Pour voir une dette colossale, aussi!
Que de naiseries!
Selon moi, si Mme Legault a tord sur toute la ligne, c’est que quelqu’un l’a tordue.
Josée Legault était le seul lien que j’avais avec ‘VOIR’. Je ne vous verrai plus maintenant…
Je trouve très triste que se termine la collaboration de Josée Legault avec Voir.
J’écris régulièrement des articles et ils ne sont que très rarement publiés. La voix de Josée Legault était un peu la mienne. J’habite en région et je demandais à des amis montréalais de me réserver le journal. Très peu de journalistes osent se prononcer comme elles le fait; j’imagine que c’est plus confortable pour la sécurité et le portefeuille.
Louise Archambault
Je crains que seule la nationalisation des actifs du 1% ne puisse nous liberer reellement de leur emprise.