Robin Plamondon du Clap : Quand Québec fait son cinéma
Il est directeur général du célèbre cinéma de la pyramide de Sainte-Foy et il a, forcément, son mot à dire sur le FCVQ. Entrevue éclair avec un grand cinéphile.
Le Festival de cinéma en est à sa quatrième édition. Avez-vous noté une différence dans vos salles?
Honnêtement, pas vraiment. C’est sûr que, pour l’instant, le festival essaie de développer le côté films d’auteur. Ça va développer l’intérêt de la population à long terme, mais c’était notre créneau depuis 30 ans donc la clientèle était déjà acquise, sur ce plan-là. Le défi, c’est d’intéresser les jeunes au cinéma différent.
Au départ, le FCVQ avait ses détracteurs. Étiez-vous dans le clan des enthousiastes ou dans celui de ceux qui trouvaient ça trop risqué?
C’est sûr que la ville de Québec a besoin d’un festival et que la ville de Québec a la taille suffisante pour ça. D’ailleurs, la première édition du FCVQ s’est déroulée en grande partie au Clap. […] Mais on a encore du travail à faire et ça va être du travail à long terme.
À Québec, vous êtes les seuls à proposer du cinéma d’auteur, des films primés à Cannes et dans d’autres grands festivals. Est-ce un acte de résistance?
Il faut le faire par passion. Il faut le faire par conviction, aussi. Le marché est vraiment conçu pour faciliter la présentation de films américains commerciaux. […] Ça demande plus de travail, ça demande des efforts.
Quel film avez-vous le plus hâte de voir au festival cette année?
On a déjà eu accès à la plupart des films qui vont être présentés au festival. Mais pour la clientèle, le film le plus intéressant à voir c’est celui de l’ouverture: Mommy de Xavier Dolan. C’est certain que je serai à la première.