5 docus pour se fâcher noir au Festival du Film Black
Cinéma

5 docus pour se fâcher noir au Festival du Film Black

5 films à voir pour vous faire sortir de vos gonds (oui oui, de vos gonds) au Festival du Film Black.

C’est le Festival du Film Black à Montréal. Bien que cet événement combinant conférences sur l’industrie et projections et projection de fictions – dont le nouveau film de Spike Lee, Da Sweet Blood of Jesus en première canadienne -, le Festival présente aussi des documentaires de qualité. C’est une excellente occasion de s’informer et également de s’indigner. Voici donc cinq suggestions de films à voir pour vous mettre en colère…

1. Fire in the blood (25 septembre, 21h, Cineplex Odeon, Quartier Latin)

C’est devenu un lieu commun: l’industrie pharmaceutique est complètement indifférente au sort collectif sur le continent africain et est davantage intéressée au respect financier et légal de ses brevets plutôt qu’à la protection et le maintien de la vie d’êtres humains affectés par le SIDA. Ce documentaire l’illustre la situation de façon documentée, rigoureuse, mais également humaine. Aussi à souligner: l’intervention de personnalités importantes (comme Joseph Stiglitz et Bill Clinton) qui pointent du doigt ces compagnies pharmaceutiques  et les accusent, tout simplement, de racisme.

2. The Land Between (27 septembre, 17h, Ancien Cinéma ONF)

Les premières images de ce documentaire troublant rappellent presque les zombies hyperactifs de World War Z, mais Brad Pitt ne fait pas du tout partie de la distribution. Tandis que l’Union Européenne a mandaté le Maroc de contrôler la frontière à Gourougou, puisque des milliers d’Africains tentent de la franchir chaque année dans l’espoir d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour les familles qu’ils ont quittées, l’armée marocaine les repousse violemment jour après jour, causant même la mort d’immigrants anonymes à la recherche d’une nouvelle vie. Les témoignages de Yacou (un fidèle religieux éloquent et solidaire) et d’Aicha (une mère de quatre enfants qui se bat tous les jours pour la dignité de ses petits) sont absolument poignants alors que les conditions de vie de ces nomades sont particulièrement déplorables.

3. The Abominable Crime (24 septembre, 17h, Ancien Cinéma ONF)

Ce film explore le côté sombre de la Jamaïque, dont l’homophobie active et extrême pousse sa population homosexuelle à fuir le pays, sous menace non seulement de violence ou intimidation, mais aussi de meurtres, tout simplement. Il s’agit d’un récit de résistance, de résilience et de résignation. Le courage de certains des intervenants fera probablement couler quelques larmes.

4. Aidependance (27 septembre, 17h, Cinéplex Odéon, Quartier Latin)

Le tremblement de terre en Haïti a créé une vague d’affichages de solidarité internationale, mais quand est venu le temps de collaborer sur le terrain pour l’amélioration des conditions de vie des Haïtiens affectés par le terrible séisme, la recherche du profit, la corruption et la désorganisation administrative a créé une cacophonie bureaucratique sans égal dans un pays devenu hôte non pas d’une aide internationale justifiée, mais d’un parasitisme organisationnel qui a fait fi des coutumes et des traditions locales pour profiter de la générosité de donateurs bienveillants et de l’état de choc d’une population démunie.

5. Little White Lie (27 septembre, 19h, Ancien Cinéma ONF)

La jeune Lacey Schwartz s’est toujours sentie quelque peu différente, au sein d’une famille juive relativement traditionnelle qui expliquait la couleur de sa peau par l’héritage d’un grand-père relativement basané. Mais au fil des années, la jeune fille, devenue jeune femme, finit inévitablement par découvrir la vérité en confrontant sa mère et en acceptant finalement une nature duelle avec laquelle elle a toujours composé sans, nécessairement, le savoir.