9 septembre 2012
Peu de lecture aujourd’hui, si ce n’est que quelques articles expliquant que les Québécois semblent insatisfaits du résultat des élections. Pas de quoi s’étonner. Avec, grosso modo, un électorat divisé en trois parties égales, personne n’a envie de crier de joie. Seuls les libéraux pourraient esquisser un sourire de ne pas avoir été balayés de l’opposition officielle comme l’annonçaient les sondages, mais ils se retrouvent somme toute avec un parti à reconstruire. Gageons que, sans chef et en pleine course au leadership, ils ne seront pas très chauds à l’idée de défaire le gouvernement. Pauline Marois devrait avoir quelques saisons devant elle.
Dans La Presse: http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2012/201209/08/01-4572316-elections-les-quebecois-globalement-insatisfaits.php
Dans Le Devoir: http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/358774/une-election-decevante-pour-tous
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De son côté, Josh Freed, dans The Gazette, vote pour un retour à la vie normale.
http://www.montrealgazette.com/life/vote+return+normal+life/7209759/story.html
Aussi chroniqueur à L’actualité, ce même Josh Freed semble plus tempéré que les sondages cités plus haut. Dans une lettre adressée à Pauline Marois, il écrit :
«Mais le jour des élections, les Québécois ont voté encore une fois avec une remarquable sagesse collective, trouvant un compromis raisonnable, qui satisfait tout le monde sans rendre quiconque vraiment heureux. Et même s’il laisse tous les sondeurs perplexes.»
Satisfaits, mais pas heureux… Du travail sur la planche, en somme. Le bonheur fait rarement partie des enjeux électoraux.
J’en profite au passage pour saluer l’équipe éditoriale de L’actualité pour cette excellente idée d’accueillir Josh Freed dans ses pages. Enfin, une initiative permettant de découvrir ce qui se passe dans la tête d’un anglophone. Je les jalouse un peu. Un très bon coup!
Dans le même ordre d’idée, Nathalie Collard dans La Presse passait aujourd’hui Jack Jedwab au crible de son questionnaire 10+1. Une bonne lecture.
N’étant plus branché en temps réel à lire tout ce qui me passe sous la main, j’ai un peu le temps de rêvasser. Aujourd’hui, j’imaginais des initiatives que je mijote depuis quelques temps… Des échanges entre les écoles anglophones et francophones, des clubs de correspondance, des sorties en commun. Je serais partant pour prendre personnellement part à un tel projet. J’en avais parlé dans une chronique l’an dernier.
Justement, en cherchant un peu d’autres textes sur jack Jedwab, je suis tombé sur ce billet de François Cardinal publié en avril que j’avais raté à l’époque.
« Chaque école anglaise devrait être jumelée avec une école francophone de Montréal ou ailleurs au Québec. Avec des outils technologies comme Skype, les élèves anglophones et francophones pourraient communiquer directement. »
Monsieur Jedwab, je suis votre homme! Il faut créer des blogues en commun, des médias électroniques, des web radio! Il faut inviter les étudiants anglos et francos à des sorties en commun et même impliquer les artistes. Des créateurs anglos et francos doivent présenter leur travail chez les uns et les autres. Il ne faut plus attendre des politiques, il faut agir. La politique est le résultat de la vie en commun, pas l’inverse !
Punaise! Je sens que je tiens quelque chose de concret!
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Sonia Noreau, une des correspondantes qui me tient au courant des développements sur la toile m’envoyait un lien cet après midi. Malheureusement, je ne peux lire l’article, n’étant pas abonné à ce média acadien. Mais le titre frappe… 66% des francophones du Nouveau-Brunswick auraient de la difficulté en lecture, (Je trouve tout de même curieux que pour un article d’une telle importance, ce média souhaite ne s’adresser qu’à ses abonnés.)
Encore un chiffre effarant qui donne le vertige. Semblable à ce 49% de la population du Québec que nous mettions l’an dernier en première page du Voir. Je tenterai de lire l’article dans les prochains jours.
Eh oui, la moitié du nous ne comprend pas ce que nous écrivons… De quoi nous inquiéter lorsque nous disons nous…
Au fait… Vous avez entendu parler d’alphabétisation, vous, lors de la dernière campagne électorale? Moi non plus… Mais j’ai beaucoup entendu parler de l’avenir de la langue française et des compétences linguistiques…
Eh misère! La forêt qui cache l’arbre…
Je regrette souvent que le Québec, bloqué dans son débat constitutionnel, ne veuille pas prendre part à l’immense défi de supporter et aider les francophones ailleurs au Canada. On parle tellement souvent de la spécificité du français en Amérique, de cet héritage que nous devons préserver. Pourquoi ignorons-nous à peu près tout de ces francophones et de leurs luttes? À force de vouloir être «distincts», il semble que nous ne voyons plus ce qui nous ressemble chez nos voisins…
PS. J’écris sans filet… Si d’aventure vous découvrez des coquilles, fautes et maladresses, n’hésitez pas à m’en faire part.
Les francophones hors-Québec ont, un jour, fait savoir qu’ils préféraient Ottawa pour assurer leur survivance..