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[critique concert] BECK : exquise nonchalance

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Il y a 20 ans, votre scribe découvrait Beck, cet extraordinaire alterno-rappeur, avec son tube Loser, pour ensuite aller voir un an plus tard en Ontario lors de l’alors-itinérante tournée Lollapalooza, aux côtés de Sonic Youth, Cypress Hill, Blonde Redhead, The Roots, Hole et une foule d’autres. Méchant trip.

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Après l’avoir vu live à Musique Plus (1999) et au Centre Bell (en 2005), hier soir, on a eu la chance de le shooter à la Place des Arts. Et ça sonnait en ta’.

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De plus, l’éternel garçon dans le vent a commencé ce concert (qui affichait complet) en lion, nous balançant d’emblée en pleine tronche trois méga-hits, soit Devil’s Haircut, le susmentionné Loser et Black Tambourine. Bref, ça rockait en sale.

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On aurait pu penser que ce concert ― donné dans un des temples montréalais de la musique de chambre ― aurait eu une saveur aussi veloutée qu’acoustique, comme sa plus récente offrande, Morning Phase (parue plus tôt cette année, 6 ans après son dernier album, Modern Guilt), est en mode relax, tout comme ses succulents One Foot in the Grave (1994), Mutations (1998) et Sea Change (2002).

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Oh que non. Évidemment, on put entendre plusieurs titres tirés de son p’tit dernier (tel que Blue Moon), mais l’essentiel de son setlist tanguait plutôt vers une sélection de type best of. Joie.

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Qui plus est, Beck sait s’entourer de musiciens exceptionnels (ils étaient sept incluant le guitar hero de frontman), tous multi instrumentistes émérites appuyant notre homme aux chœurs comme les Beach Boys de Brian Wilson.

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La Bowie-esque I Think I’m in Love (tirée de Mutations) mixée avec l’hymne disco I feel Love de Donna Sommers en a fait sourire plusieurs. Tout comme ses on-ne-peut-plus cool pas de danse et son exquise nonchalance.

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L’éthérée Paper Tiger et le doux folk de Lost Cause (tirées de l’excellent Sea Change) nous fit planer, alors que Qué Onda Guero nous fit danser sur son beat à la Cypress Hill.

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Et que dire de cette finale, avec en bonus une reprise de Prince (1999), les classiques E-Pro et Where It’s At, qui fermait parfaitement cette boucle de près de deux heures. MERCI Beck, à bientôt, on espère.

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P.S. Bien qu’il ait ouvert le show avec son groupe alterno The Ghost of a Saber Tooth Tiger, on se serait passé de la présence de Sean Lennon, qui allait et venait sur scène (avec une cape pour Beck par ci, une cloche à vache par là…), tel un wannabe autour d’un plus populaire que lui. M’enfin.

PHOTOS : KRISTOF G.

P.S.S. Cliquez ici pour le compte rendu de la collègue Julie Ledoux.