KVELERTAK : jasons Nattesferd avec Maciek et Vidar [entrevue – deuxième partie]
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KVELERTAK : jasons Nattesferd avec Maciek et Vidar [entrevue – deuxième partie]

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Pour ceux qui n’ont pas lu la première partie de cette entrevue fleuve, cliquez ici. C’est fait? Parfait. On replonge dans le vif du sujet, avec deux des trois guitaristes du groupe norvégien, soit Maciek Ofstad et Vidar Landa, qui étaient rendus à nous parler de l’enregistrement de leur troisième album, Nattesferd (dans les bacs depuis le vendredi 13 mai).

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Kristof G. : En plus, c’était la première fois dans votre propre pays. C’était comment?

Maciek Ofstad : C’était vraiment cool. De pouvoir retourner à la maison, de voir ma copine… (rires). On fait tellement de tournée… et en même temps, ça a créé d’autres problème, comme le fait qu’aller se saouler au pub d’à côté, c’est trop facile. Aller voir des potes. Quand on s’en va ailleurs pour enregistrer, on est là pour ça et rien d’autre. On est plus focus sur ce qu’on a à faire. Donc, cette fois, c’était plus long avant d’avoir la prise, mais qu’on tu l’as, c’est fini, on passe à la suivante.

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Vidar Landa : J’imagine qu’on aurait pu faire ça aussi avec Kurt, il en fait souvent des enregistrements live, mais on avait besoin d’un studio plus grand, et celui qu’on a utilisé à Oslo [Amper Tone], il fonctionne depuis des années… un bon studio, avec une grande pièce, et plusieurs plus petites qu’on pouvait utiliser pour trois guitaristes. C’était parfait pour nous, très pratique. De plus, Nick Terry [mixeur] vit à Oslo. Il est d’Angleterre, il a fait le dernier album de Turbonegro, de l’electro avec Lindstrom et même du garage, comme The Libertines. Il est vraiment, vraiment bon… c’était cool de bosser avec lui.

Après John Dyer Baizley [leader de Baroness], cette fois, l’œuvre ornant votre pochette est de Arik Roper [qui a travaillé avec Sleep, High on Fire, Weedeater, Iron Maiden]. Comment procédez-vous avec les artistes visuels? 

Maciek : Normalement, on donne quelques idées, mais on laisse l’artiste libre de faire ce qu’il veut. Afin de respecter l’intégrité de l’artiste avec qui on travaille, c’est pourquoi on choisit le gars, tu sais? Car il est le mieux placé pour savoir comment faire ce qu’il fait.

Vidar : Il a entendu quelques unes des chansons, on lui a donné les paroles. Erland [Hjelvik, chanteur] lui a parlé du sujet des chansons. On voulait avoir un hibou dans le portrait, à quelque part.

Votre mascotte en quelque sorte.

Vidar : Ouais. Sinon, c’était sa vision.

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Maciek : Et le gars [sur la pochette] voyage sur différentes planètes.

Évidemment, je ne comprends pas un traitre mot de norvégien; à ce qu’on a pu savoir de précédentes entrevues, après avoir exploré les mythologies nordiques et des idées sombres ou futuristes sur les deux premiers albums, quels sont les thèmes narratifs de celui-ci?

Vidar : C’est pas mal dans les mêmes eaux cette fois-ci. Même si il n’y avait aucune référence aux mythologies nordiques sur le deuxième [Meir], comme on ne voulait pas devenir étiqueté ainsi. Donc pas mal de trucs sci-fi. De H.P. Lovecraft aux documentaires spatiaux qu’Erland a vu, des trucs comme ça.

Votre clip pour 1985, le premier simple de l’album, est réellement étrange, Lynchéen, sombre. C’est comme si Fight Club rencontrait Valhalla Rising… avec du Duct tape (rires)! D’où vient l’histoire des protagonistes dans le clip?

Vidar : C’était de Fredrik [S. Hana, réalisateur]. En fait, le récit est inspiré d’un traitement qu’il avait écrit pour un long métrage qui ne s’est jamais fait. La musique cadrait bien avec l’histoire. C’est sombre, mais en même temps, le ton est joyeux, léger… avec les gars qui trippent ensemble.

Est-ce que ça cadre avec les paroles également?

Maciek : Les paroles racontent que la société s’en va direct dans le drain.

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Un trip très nihiliste, donc.

Vidar : Ouais. C’est comme si on s’est perdu en cours de route, avec les nouvelles technologies et tout ce qui se passe… On le voit dans le vidéo. Au début, le groupe d’amis se taquine, ils déconnent… Et ça va de pire en pire… Et c’est aussi sur prendre responsabilités pour nos actes.

Maciek : Et c’est la même chose dans les paroles. On a poussé tellement loin que c’est sur le point d’exploser. Et on s’est perdu en chemin.

Y-a-t-il un lien avec 1984, le livre d’Orwell?

Maciek : Ça a plus rapport avec Van Halen.

Musicalement? Tellement (rires). C’était intentionnel?

Vidar : En fait, avec le mood de la chanson, on s’est dit que le titre fittait. Et les paroles du refrain disent « je veux retourner en 1985 ».

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Au fait, que veut dire Nattesferd

Éric Lafontaine (Warner Music): J’ai fait mes recherches sur Google. Est-ce le processus de la nuit?

Maciek : Non, c’est voyage nocturne.

Moi aussi j’ai cherché sur internet, mais je n’ai rien trouvé.

Vidar : En Allemagne, ils croyaient que c’était le cheval de nuit. Parce que Ferd en allemand signifie cheval.

Et la chanson elle-même, qu’est-ce qu’elle raconte?

Maciek : C’est l’histoire de ce gars, qui quitte la terre pendant la nuit, et voyage dans l’espace pour trouver un nouveau monde. Et il fait ses adieux à tout ce qu’il a connu dans ce monde. Et c’est aussi le gars sur la pochette.

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D’ailleurs, l’album sortira aussi en vinyle, n’est-ce pas?

Eric : Oui, la version colorée bleu et blanc.

On a hâte de voir ça!

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PHOTOS : KRISTOF G.

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