Il en est plusieurs qui se demandent à quoi peut bien servir le féminisme aujourd’hui. Ne sommes-nous pas déjà égaux? L’égalité n’est-elle pas réalisée de fait? Pire, les femmes veulent-elles prendre le pouvoir, tout le pouvoir?
Une de mes professeures de littérature au secondaire nous avait donné une belle définition du féminisme ; c’était, disait-elle, exiger l’égalité entre les hommes et les femmes. Simplement. Elle disait aussi que le plus dur ce n’était pas de faire accepter cela, que le plus dur commençait à partir de cette prise de position égalitaire. Pourquoi? Parce que l’égalité était plus un combat permanent qu’un état de fait. L’égalité, on l’approchait lentement par une lutte de tous les instants, mais le jour où tu la croyais finie, que tu te reposais sur tes lauriers, tu venais déjà de reculer dans le temps. Le féminisme ce n’est pas une idéologie, c’est une lutte.
C’est exactement ce qui s’est passé en Italie, pays de luttes libertaires et féministes radicales dans les années soixante et soixante-dix, aujourd’hui devenu un idéal du sexisme libidineux. C’est Lorella Zanardo, une enseignante italienne, qui décrit l’ampleur du marasme dans Il Corpo delle donne (le corps de la femme), un documentaire effarant sur la condition des femmes à la télévision italienne.
Dans Il Corpo delle donne, elle a compilé des extraits choisi parmi 400 heures de télévision italienne publique et privée. On y voit des flopées de filles presque nues servant de décors dans des émissions ridicules où elles ne jouent qu’un seul jeu, celui de la séduction.
La télévision italienne use et abuse du corps de la femme qu’elle pense magnifier, mais qu’elle réduit à de vulgaires stéréotypes : femmes encagées, déshabillées, jeunes louves suintantes de désir. Pour les plus vieilles qui tentent de rester en onde, le destin est encore plus cruel, elles semblent avoir vu la Gorgone dans le botox, leurs faces sont figées par la peur de vieillir.
La définition de l’objectivation dans toute sa splendeur : l’autre n’est plus une fin, un être de raison, mais un moyen, celui d’obtenir un plaisir immédiat. La femme est expurgée de toute individualité, ne reste que des corps sans identité qui se prêtent docilement à des jeux érotiques dont les règles sont énoncées par des hommes. Voilà à quoi ressemble la télé dans un pays où le féminisme est inexistant.
Dans son documentaire Lorella Zanardo se demande comment les italiennes ont pu si longtemps accepter cette soumission et tolérer le travestissement si grossier de leur image? La question interpelle l’éducation, l’autodéfense intellectuelle et la production médiatique.
Rappelons qu’en Italie, la situation des femmes est catastrophique et que leur condition à la télévision reflète celle de la vie publique. Le taux d’emploi des femmes est un des plus bas d’Europe (46,4 % en 2009, l’Italie occupe la 87e place dans le classement du taux de travail des femmes dans le monde) alors que le pays occupe la peu glorieuse 74e place dans le classement sur les différences entre les sexes du Forum économique mondial. Évidemment, ces dernières sont sous-représentées au parlement et presque inexistantes dans les conseils d’administration des grandes entreprises. Le pays occupe la 121e place mondiale en ce qui concerne les égalités salariales.
Pourtant dans les années 70, le mouvement féministe italien était puissant et ses démonstrations de force rassemblaient dans les rues des dizaines de milliers de personnes. Dans un pays aussi catholique et misogyne, les féministes de la première heure ont réussi à obtenir de l’état le divorce par consentement mutuel, le droit à l’avortement et à la contraception. L’erreur du mouvement a été de s’asseoir sur ses conquêtes les croyant définitives. Comme le disait ma professeure de français, elles ne le sont jamais.
Alors quand Lorella Zanardo se demande comment les femmes ont bien pu perdre, en quelques années seulement, leur dignité, on peut esquisser une réponse en disant qu’elles ont abandonné la lutte. Le passage générationnel entre les féministes des années 60-70 et celles des années 80-90 ne s’est jamais fait. Pendant ce temps-là, un acteur majeur de la communication et des médias a construit son empire et assis sa mainmise sur la télévision italienne, imposant un style machiste et vulgaire. Son nom : Silvio Berlusconi.
C’est ce que montre Videocracy (2009), un film qui retrace la vie de l’ancien chef du gouvernement italien et son influence sur la télévision de son pays. À la fin des années 70, ce dernier alors promoteur immobilier achète un canal communautaire milanais et invente un nouveau genre de show télévisuel. Il produit en soirée un jeu érotique, sorte de call Tv où une femme se dévêtit à chaque fois qu’un auditeur répond mal à une question du présentateur. Le succès est immédiat, il va rendre l’homme riche à tel point que 20 ans plus tard, ce dernier possédera l’ensemble de la télévision italienne privée. Videocracy raconte l’histoire du Berlusconisme, une hégémonie médiatique qui place la femme-objet au centre de l’offre culturelle.
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Le modèle culturel des chaînes de Silvio Berlusconi s’est progressivement répandu aux chaînes publiques qui ne voulaient pas perdre du terrain. Résultat, en quelques années, la télévision italienne a subi un processus de dégradation accélérée s’enfonçant progressivement dans la vulgarité. Cela est d’autant plus choquant quand on sait que 60 % de l’audience télévisée italienne est de sexe féminin.
Comment en est-on arrivé là? En abandonnant la lutte et en perdant le contrôle sur les médias. Petit à petit le discours médiatique de l’empire Berlusconi a réussi à faire passer le féminisme pour une pensée ringarde et désuète, enfermant les féministes italiennes dans un monde clos dont il détenait les clefs.
Pourquoi le féminisme alors? Pour que notre télévision ne ressemble jamais à la télévision italienne. Comment le féminisme? En communiquant et en luttant, encore et toujours. Ma professeure avait raison, le féminisme ce n’est pas une idéologie, c’est une lutte.
Cela fait en effet peur. Peur pour elles et peur pour nous que ça puisse nous arriver un jour.
La fille sous la table/cage de plastique me fait particulièrement vomir.
Merci d’en parler!
Utiliser l’exemple de l’Italie puéril, qui ne fait que mastiquer sa gloire révolue. Où il n’existe que des polarités socio-politiques aberrantes. Une extrême droite s’exposant clairement comme raciste et claviste. Une gauche anarchiste à bloc. Des femmes travailleuses, fortes et des pouffiasses. On ne peut pas s’attendre à rien d’autre de l’Italie… Utiliser ce contexte pour tirer des conclusions sur le féminime ne me semble pas révélateur.
L’Italie est un cas extrême, mais la même menace plane sur l’ensemble du monde occidental. En France, l’exploitation du corps de la femme est aussi très forte.
Même ici, l’influence hollywoodienne aidant, nous avons régressé beaucoup. On ne s’en rend pas compte parce que cela est progressif. Une lente détérioration à peine perceptible.
Mais les femmes sont de plus en plus refoulées dans des rôles de séductrices ou de « nounounes » (voire les deux en même temps), ou de repoussoirs (dans le cas des « vieilles »). Et bien sûr, de consommatrices effrénées.
Faites l’expérience: reprenez les émissions, films et publicités et inverser le sexe des personnages; imaginez les hommes agir comme les femmes présentées et vice versa. Si vous avez de la difficulté à imaginer que les producteurs/concepteurs/etc. auraient pu le faire, c’est qu’il y a des questions à se poser.
Si les idées du féminisme ont su se renouveler et rester d’actualité, sa façon de se vendre, non. Il me semble que c’est essentiellement un problème de marketing.
Je suis d’accord avec toi et ta prof: le féminisme est une lutte, mais pour rester constante, elle doit mettre à jour sa manière de se vendre.
L’idée est une, se sauvegarder et se protéger des dégats du genre imposé.
Ce n’est pas le manque d’exposition ou d’expression, puisqu’il y a eu des progrès phénoménaux en quatre cinq décennies grâce à ces femmes féministes qui n’ont jamais chômé.
La technique de lutte, les types de combats entrepris qui la forment, peu importe. Luttes et combats sont multiples, diverses, sur tous les fronts car partout ça saigne.
Patience, encore un peu et elles vont s’unifier, rassemblant leurs forces.
Trés intéressant, la preuve qu’il ne faut pas lacher, ne serais-ce qu’une seconde.!
c’est dure, dure d’en prendre conscience, car une lutte incessante, fatiguante, usante.. car, on se sait pas pourquoi, pourquoi sommes-nous OBLIGEE d’obtenir par la force ce qui est, logique.?qu’est ce qui fait que les mentalités surtout masculines ne progressent pas. Pourquoi ces messieurs ne veulent pas voir leurs erreurs, et leur horreurs? Ils sont bien, c’est tout !! ils se votrent dans leur bien-etre patriarcal encestral, c’est le « bof » dans toute sa splendeur
ATTENTION . vous voyez ce qui nous attend ! AGISSEZ
OUVREZ les yeux les vrais, mesdemoiselles, nos enfants nos soeur nos fillles!! évitons leurs celàje suis tout à fait d’accord, mais, mais il faut qu’elles le comprennet et l’admettent et ça, ce n’est pas gagné !
J’aime beaucoup ce texte et les vidéos qui l’illustrent et l’accompagnent. Je pense que le mouvement féministe a profondément marqué le vingtième siècle et a amené de profonds changements qui ne peuvent que me réjouir. Le communisme a été un échec retentissant alors que le féminisme a été un mouvement «noble» et essentiel qui a permis aux femmes (et aux hommes) de changer pour le mieux.
Mais (là je vais me faire haïr) je pense que tout mouvement «progressiste» peut être critiqué sans hypocrysie. Une acceptation inconditionnelle et indiscutable du mouvement gay, du mouvement féministe, du mouvement anti-fumeurs, du mouvement écologiste et de toute une pléthore de mouvements généreux et «progressistes» est susceptible de sombrer dans la «correctitude» politique et idéologique, dans la «political correctness».
Il reste encore, et c’est déplorable, de nombreux minables qui utilisent, de manière dégueulasse, le corps de la femme.
Mais les succès et rudes combats du mouvement féministe ont aussi amené une tendance publicitaire (pour ne prendre que cet exemple) qui consiste à rabaisser, sinon à amoindrir les hommes, les mecs. Dans la pub québécoise, de nombreux mecs sont présentés comme des minables absolus, comme des «losers» sans intérêt et sans envergure, ce qui n’empêche pas le fait déplorable que l’on sent toujours que de nombreux publicitaires ont toujours la tentation d’utiliser encore et encore le corps des femmes.
Je ne suis pas un masculiniste, loin de là! Mais je suis un mec et un sociologue qui tente de conserver un sens critique fondamental vis-à-vis de tous les mouvements dont on dit qu’ils sont «progressistes» et libérateurs.
Mes meilleures salutations à toutes et à tous, même à celles et ceux qui vont trouver que mon commentaire est dégueulasse et «commis» par un «macho» chafouin.
JSB, sociologue des médias
Le communisme n’a pas été un échec retantissant.
Outre faire passer la Russie du moyen-âge à l’aire industrielle en deux générations, on peut penser à des examples tel des politiques ultra-progressives en matière de droit à l’avortement et à la première femme dans l’espace, parmis tant d’autres.
Donc, dans le contexte de cet article, bien au contraire d’un échec retantissant, le communisme a grandement aidé la cause des femmes et du féminisme puisqu’il poussait pour l’égalité des sexes.
Chacun sa perception et son analyse, Jean-Michel Sotiron.
Mais en ce qui me concerne, BIG BROTHER, appelé en URSS LE PETIT PÈRE DES PEUPLES, est un monstre tentaculaire et totalitaire qui me dégoûte en long, en large et en travers.
Lénine, Trotski et Staline ont été, entre autres, de la «race» des monstres despotiques qui ont marqué le vingtième siècle. Leur idéal n’était pas le même que celui de Hitler (il était apparemment plus généreux) mais leurs méthodes se ressemblaient, à quelques nuances près.
Mais enfin, à chacun son prisme, ses lunettes, son analyse et sa perception.
En tout respect!
JSB
Je risque de m’être mal exprimé. Je ne voulais pas dire que le communisme ou plutôt l’état soviétique a été un succès retentissant. Loin de moi d’encourager des états totalitaires et idéologiques qui prônent un nouveau manichéisme. Plutôt, je ne cherchais qu’à dire que, comme presque tout, même dans les mauvaises choses et même dans les échecs, il y a aussi du positif.
J’en profite pour ajouter qu’on peut aussi dire que la simple existence soviétique a mis de la pression sur l’état capitaliste pour qu’il donne plus d’attention aux droits et conditions des travailleurs, des simples citoyens.
De retour à ton commentaire, je ne comprends pas comment Trotski figure dans ta liste de « monstres » .
Parlant de ceux-ci, oui leurs méthodes étaient répréhensibles, mais un bref regard envers l’histoire humaine nous révèle qu’ils n’ont aucune semblance d’un monopole sur celles-ci. Le communisme n’est donc pas une variable nécessaire.
Jean-Michel Sotiron, j’espère que vous ne serez pas trop surpris lorsque je vous dirai que je suis profondément d’accord avec une bonne partie de votre analyse, tant dans votre premier texte que dans le plus récent.
En ce qui concerne Trotsky (ou Trotski), je sais que très tôt après la révolution bolchévique de 1917 Lénine lui a demandé de MILITARISER la production industrielle, ce qui peut se comprendre un peu compte étant tenu de la nécessité d’un essentiel «rattrapage» sur le plan de la production. Mais quand même!
Aussi quelques années plus tard Trotsky a dirigé le massacre des célèbres marins de la Kronstadt, lesquels avaient participé à la révolution bolchévique.
Voici quelques notations de Wikipédia sur le sujet:
*****«Trotski et Kronstad
Trotsky est fortement critiqué pour son rôle dans la répression de Kronstadt, mais s’en défend dans un article de 1938. Dans le même article, il tente de disqualifier le soulèvement de Krondstadt par le caractère réactionnaire et petit-bourgeois, selon lui, des participants anarchistes, insinuant qu’ils ont des liens avec la petite bourgeoisie paysanne et les qualifiant de « racailles » vivant de trafics et de marché noir. Selon lui, les chefs révolutionnaires de toutes tendances qui avaient mené le soulèvement de 1917, et qui avaient fait la réputation révolutionnaire de la ville, avaient été envoyés aux quatre coins de la Russie pour les besoins de la Révolution, et « les marins qui étaient restés dans le Cronstadt « en paix » jusqu’au début de 1921 sans trouver d’emploi sur aucun des fronts de la guerre civile, étaient en règle générale considérablement au-dessous du niveau moyen de l’Armée rouge, et contenaient un fort pourcentage d’éléments complètement démoralisés qui portaient d’élégants pantalons bouffants et se coiffaient comme des souteneurs. » Ces troupes démoralisées par la famine, auraient emmené la population derrière elles, calomniant le parti bolchevique afin d’abord d’exclure les bolcheviks des soviets armés puis de rétablir un état bourgeois.
Dans sa version des faits, Trotsky aurait donc choisi une bataille sanglante plutôt que de voir s’étendre « l’ennemi » ou « l’ennemi intérieur » dans le Nord du pays et risquer encore plus de dégâts. Selon lui, l’intérêt de la bourgeoisie russe était de faire entrer les armées « alliées » et blanches pour reprendre le pouvoir d’où elle avait été chassée 4 ans plus tôt par la Révolution.
Les versions des historiens anarchistes russes ou des opposants de gauche (tels qu’Ante Ciliga) sont fort différentes. Selon eux, le rôle de Trotsky était la défense du monopole du parti bolchevik, écrasant toute opposition de gauche ou anarchiste par désir d’hégémonie. L’alliance entre anarchistes et monarchistes relevant, selon leurs versions, de la « mauvaise foi » de Trotsky.»*****
Je m’arrête là puisque le présent blogue porte plus sur l’essentiel mouvement féministe (avec ses grandeurs et ses bassesses) que sur la révolution bolchévique.
Je suis ravi, Jean-Michel Sotiron, d’avoir débattu avec vous. Vous m’avez quand même forcé à réfléchir et à nuancer mes propos.
JSB
Et moi je vous remercie pour la pareille. Je dois avouer que je ne connaissais pas beaucoup au sujet de M. Trotski. Il m’en reste beaucoup à apprendre, mais un peu moins grâce à vos efforts.
Ce soir, je bois un verre au plaisir de discuter et d’apprendre!
UN commentaire !! Oui car comme il est facile à « ces messieurs » de changer LE FOND du Problème.
Nous parlions des femmes et des multiples représentations, et façons sournoise d’en « user » !! et la preuve est LA bien tangible !!
Ils en arrive à regarder ce qui les interesse (eux) le travail en Russie Trotski etc.. certes c’est vrai c’est montrueux.. les femmes ont aussi été brimé comme celà. Mais c’est bien vrai aussi que Mr Sotiron et confrére ; préfére eviter le VRAI probléme : LA représentation dans la Socièté actuelle de la femme.
De nouveau femmes malmenée, mal pensée, … revoyez vos copies, et relisez ou lisez les VRAIS articles sur les problémes quotidiens de la moitié féminine du monde.
Berlusconi à démissionné et l’Italie semble plutôt préoccupée par la politique de rigueur qu’elle va devoir mettre en place.
Le divorce entre le peuple italien et son gouvernement est en marche, à voir si les citoyens se plieront aux réformes mises en place par les pouvoirs publics?
@danyeses Votre mépris de féministe frustrée et ancrée dans la «correctitude» idéologique et politique ne vous grandit pas; au contraire il vous rapetisse.
Je pense que M. Sotiron et moi-même nous savons que les femmes ont longtemps été infériorisées. Nous savons aussi que cette infériorisation se perpétue, hélas, de mille manières.
Mais moi, je sais que certaines féministes, indignes de mériter cette désignation, détestent les hommes, probablement plus que les hommes qui, malheureusement, rabaissent les femmes.
JSB
Mr,
ni l’un ni l’autre, mais si celà peut vous arranger pourquoi pas?
Cest juste que je remettais le débat là où il avait commençé! maintenant si vous n’aimez pas que les personnes s’expriment librement ?? ..
Allez sans rancune et vive l’expression libre et sans arrière pensée » surtout «
Parfois, le féminisme est l’ennemi des femmes. L’objectivation de femmes a souvent pour origine …. le féminisme.
Dans quel magazine voyons nous le plus de femmes nues? Les magazines féminins!
Tout le monde nous montre du doigt l’utilisation du corps des femmes pour vendre des voitures aux hommes, mais le corps des femme est surtout destiné à vendre des produits minceurs, beauté ou de la lingerie aux femmes, d’ailleurs, les publicités ne s’adressent même plus aux hommes mais aux femmes pour vendre les voitures.
Enfin les mouvements féministes du type « slut walk » font réfléchir sur leur volonté d’éloigner les femmes de leur identité sexuelle par leur corps.