

Galerie photos: pancartes, déguisement et autres manifestants
Comme ce fut le cas lors des manifestations du 22 mars, du 22 avril et du 22 mai, des milliers de personnes ont déambulé dans les rues de Montréal aujourd’hui.
Étudiants, aînés, enfants, artistes et travailleurs marchaient côte-à-côte afin de supporter les étudiants en grève depuis maintenant plus de 130 jours, pour dénoncer la loi 78, et pour afficher leur mécontentement à l’égard du gouvernement Charest. Même si cette marche nous donnait parfois l’impression d’assister au préambule de la Fête nationale du Québec (le fleurdelisé faisait de l’ombre aux pancartes), le carré rouge était omniprésent et le message était toujours le même: le Québec a besoin de changement.
Tandis que les uns scandaient les désormais célèbres devises La loi 78, on s’en câlisse ou Charest, dehors, on va te trouver une job dans le nord, les autres jouaient du tambour ou de la casserole. Autre particularité de ce rassemblement du 22 juin: l’aspect familial. Nous avons même aperçu des enfants lancer des boules de papier mâché à un clown en carton ressemblant étrangement à celui que l’on surnommait autrefois Patapouf.
Vous l’aurez deviné, Voir a dépêché sur place quelques membres de son équipe qui ont pris le temps d’immortaliser ce rassemblement qui était certes moins grand que ceux des mois précédents, mais tout aussi significatif.
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Proposition de loi relative aux manifestations :
Manifester est un droit au Canada (ou était un droit avant la Loi 78)
Cependant, comme nous l’avons vu récemment, cela ne sert à rien :
– même si des centaines de milliers de personnes manifestent, il est difficile de savoir ce que pensent les autres
– l’objet de la manifestation n’est jamais très clair
– les statistiques autour de l’évènement sont manipulées par les médias
– le gouvernement ne réagit souvent pas et les négociations échouent
Pourquoi ne pas moderniser le concept ?
L’idée serait de mettre à disposition des citoyens un site web d’information des projets de lois et dossiers du gouvernement.
Les citoyens auront le droit d’encourager ou de contester ces projets.
Pour ce faire :
– il faut récolter l’appui d’un certain nombre de personnes
– si l’appui est suffisant, le sujet sera sondé sur le site web et les citoyens pourront voter POUR ou CONTRE
– les réseaux sociaux permettront de faire circuler l’information
– à l’issue du vote, le gouvernement devra suivre l’opinion majoritaire pour faire passer ou annuler le projet
C’est le concept modernisé de démocratie participative.