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Les nullités de l’année: Charest et Beauchamp

Après «la personnalité de la semaine», il convenait de nommer la nullité de l’année: arrivent ex-æquo Jean Charest, le roi de la mauvaise foi et «Grand destructeur» du Québec moderne, et sa sinistre de l’Éducation Line Beauchamp, incapable de se rendre compte qu’en exécutant les basses œuvres de  Charest, elle nuit à sa propre personne et au Québec entier.

J’essaie depuis bientôt 3 semaines de m’extirper du sujet de la grève étudiante et de l’infâme gestion de cette crise par le gouvernement du Québec, mais à chaque fois, le mépris, l’arrogance et l’irresponsabilité crasse de Charest et sa bande de bandits au pouvoir m’y ramènent.

Cette fois, c’est «Line la pas fine» qui a décidé d’exclure la CLASSE des négociations sous prétexte qu’ils ne respectaient pas «la trève» demandée. En fait, la ministre pose sans cesse des conditions pour la tenue de négociations, alors que la crise actuelle ne peut se résoudre que par un processus de négociation politique. Ce ne sont pas les injonctions qui vont apaiser la situation. Ce n’est pas la répression policière qui va diminuer la colère. Ce n’est pas le refus de dialoguer qui va sauver les sessions compromises. Ce gouvernement a choisi de laisser pourrir la crise dans l’espoir que tout bascule dans la violence. Son objectif est de briser la démocratie étudiante et d’écraser dans la violence la contestation. Des effluves de la crise d’Octobre de 1970 nous montent au nez…

Ce refus obstiné et malveillant de la part du gouvernement de négocier de bonne foi avec toutes les associations étudiantes engendre chez moi et plusieurs de mes compatriotes une colère que nous ressentons rarement: comme si une lourde chape de plomb pesait sur l’ensemble du Québec. Pourtant, le gouvernement Charest se rappelle-t-il qu’à l’été 1990, lors de la crise d’Oka, un gouvernement libéral a accepté de négocier avec des criminels masqués: les Warriors? Aujourd’hui en 2012, le gouvernement Charest refuse la négociation avec des leaders étudiants élus sous prétexte qu’ils soutiennent la violence ou ne respectent pas une trève sans détenir de preuves tangibles que ces actes de violence ou ces manifs qui dérapent (essentiellement à cause de la répression policière d’ailleurs) proviennent effectivement de la direction de la CLASSE (qui est une association pour le moins éclectique et décentralisée).

En 1990, le gouvernement libéral négocie avec des criminels avérés pour sortir de la crise. En 2012, le gouvernement libéral refuse la simple présomption d’innocence à des leaders étudiants… 1990: le gouvernement libéral négocie avec des personnes masqués. 2012: le gouvernement libéral refuse de négocier avec des élus…

Que faut-il comprendre à ce type de «gestion de crise»?