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Bilan musical 2014

Comme à chaque période où le Québec distribue ses prix au Gamiq ou encore au Gala de l’ADISQ, vient le temps pour le voisin de proposer son bilan annuel.

Rappelez-vous toutefois que ce que j’appelle «les vendanges tardives», c’est-à-dire les parutions d’automne, peuvent faire partie d’un bilan tardif. Ce sera sans doute le cas pour les deux Cohen, celui de Leonard comme celui du fils Adam. Je devrai me les approprier avant d’en parler…

Voici donc ce qui est paru cette année au Québec qui risque de tourner dans mes oreilles encore longtemps.

1-Half Moon Run, Dark eyes

C’était une vendange tardive de l’an passé pour moi. Quand j’ai découvert ce groupe qui sera sans doute consacré cette année, j’en suis pas r’venu de leur maturité musicale. De la beauté de leurs harmonies vocales. De leur petit côté Crosby, Stills and Nash su’l bord d’un feu de camp combiné à cette capacité orchestrale de type Radiohead! Le coup de cœur de l’année qui donne encore plus (si c’est possible et nécessaire) de Hype à Montréal.

2- Arcade Fire, The Reflektor

Reflektor est un autre exploit pour ce band montréalais. Se renouveler et nous faire passer sans remords le stade atteint par The Suburbs. Un album qui se court très bien. Plus riche lorsque joué dans des écouteurs.

3- Jimmy Hunt, La maladie d’amour

Un grand disque pour ce fils longiligne de la nouvelle chanson francophone. Un son très rétro parfois, des tounes fortes, toujours chantées avec cet air nonchalent à l’attitude rock de Jimmy Hunt. Des phrases et des mélodies qui restent mais dont on ne veut pas se départir.

4- The Franklin Electric, This is how I let you down

Ouais! Un vrai album feel good mais relaxe. Vive Montréal et sa scène musicale.

5- Philippe B., Ornithologie la nuit

Ce gars-là est un vrai poète. Et ce nouvel album nous le fait découvrir plus au piano. Je le croyais au départ moins fort que le précédent, l’excellent et éternel «Variations fantômes», mais ce 4e album mérite d’être réécouté. Il s’imprègne plus subtilement dans nos oreilles et notre tête.

6-The Barr Brothers, Sleeping operator

Wow! Je n’avais pas tant aimé le premier album des Barr Brothers. J’ai découvert ce groupe en show. Là j’ai vu un band qui sait orchestrer et arranger ses chansons comme pas un. Et ça transparaît dans cet album que je qualifierais en employant le mot «finesse». C’est fin et subtil. Mais c’est pas fade!

7- Salomé Leclerc, 27 fois l’aurore

Un son rétro, plein de synthés, mais une voix qu’on aime, des paroles qui coulent, une atmosphère mi-phantômatique mi introspection bienfaisante.

8- David Marin, Le choix de l’embarras

De la vraie chanson qui s’inscrit tout-à-fait honorablement dans le paysage musical actuel. C’est pas l’album de l’année, mais quand ça joue, c’est pas skipé! Dommage que David Marin soit pas aussi joué dans nos radios. J’vois vraiment pas ce qu’il peut envier à n’importe qui qu’on joue sans cesse…

9- Jordan Officer, I’m Free

Écoutez ne serait-ce que la première toune de cet album et vous comprendrez à la fois tout le talent et le plaisir qu’a dû prendre Jordan Officer pour faire cet album. Et j’espère pour vous que vous sentirez la contagion. Moi je la ressens encore.

10- Sam Roberts, Lo Fantasy

J’aime Sam Roberts. J’aime son pop rock assumé. À chaque fois, il m’a. Désolé. J’assume. Vous devriez aussi.

 

Mentions spéciales:

– Michel Rivard, Roi de rien

Michel Rivard est toujours pertinent. Il a toujours le phrasé simple et juste. J’aime.

 Serge Fiori, pour le retour plus qu’honorable de ce pilier à la voie fragile mais à la douze cordes assurée. J’ai eu l’impression de reprendre contact avec mon sous-sol de jeunesse.