Alors que le premier ministre Charest s’entête à ne pas soumettre la commission Charbonneau à la Loi sur les commissions d’enquête (1), voici un texte paru en deux parties dans les pages du Devoir.
À lire. Absolument. De la première à la dernière phrase.
Le tout, partant de la règle classique du «plus ça change»…
Ce texte est l’oeuvre de l’historien Michel Lévesque.
Et il porte sur ceci:
«Reprenant une idée lancée par Le Devoir au lendemain des révélations du scandale du gaz naturel dans ses pages en juin 1958 et concrétisant un de ses engagements électoraux, le 5 octobre 1960, le gouvernement de Jean Lesage instituait une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur deux aspects de l’administration de l’Union nationale: la vente du réseau gazier d’Hydro-Québec à une entreprise privée en 1957 et les méthodes d’achat au ministère de la Colonisation et au Service des achats du gouvernement. Élie Salvas, juge à la Cour supérieure, présidait cette commission.»
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(1) «Le chaînon manquant» – ma chronique du VOIR sur la décision du gouvernement Charest de ne pas soumettre la commission Charbonneau à la Loi sur les commissions d’enquête: https://voir.ca/chroniques/voix-publique/2011/10/26/le-chainon-manquant-2/
Première réflexion, laconique et trop brève: malgré la distance temporelle, je me rappelle très bien la commission Salvas. J’en ai oublié les détails mais je me rappelle très bien les grandes lignes de cette essentielle commission.
JSB
La commission Salvas a levé le voile sur les pratiques crapuleuses de L’Union Nationale. Arrivé au pouvoir, l’Equipe du tonnerre a du se battre ferment contre ses propres troupes qui désiraient que l’assiette au beurre leur soit servi à eux aussi.
On a réussi à faire le ménage. Mais le naturel revenant au galop, le même comportement crapuleux refit surface et les mêmes ministères furent l’objets des mêmes attentions délicates. On écrivit un livre sur le sujet et les lecteurs, dont je fus, furent édifiés. Tout ce travail pour rien. Nous étions revenus à la case départ.
Comme le suggérait Jean-Pierre Charbonneau au Club des Ex, il faut mettre en place un mécanisme qui fait systématiquement le ménage à tous les 15 ans. Ne fait-on pas le grand ménage du printemps à chaque année? Besoin pas besoin. 🙂
Un parti honnête mettrait en place ce mécanisme qui ne saurait être interrompu sous aucun prétexte.
Voyons voir si le PQ, s’il reprend le pouvoir, va se mettre à la tâche et enfin nous protéger contre ces sangsues qui nous coûtent des milliards chaque années.
J’espère, M. Baribeau, que votre séjour aux USA fut agréable.
N’est-ce pas l’époque qui a marqué la fin du parti de Maurice Duplessis et de l’Union Nationale qui ont formé le gouvernement pendant environ 20 ans ?
L’analogie entre Duplessis et Charest d’une part et le PLQ et l’UN d’autre part est tentante à faire.
L’histoire nous montrera si cette analogie est appropriée. La commission Charbonneau deviendra-t-elle le pendant de la commission Salvas ? Sera-t-il nécessaire d’en instituer une autre quand Charest aura été largué par les citoyens ? Ces questions ne sont que des détails qui seront vus comme tels quand on aura fait le ménage dans les écuries du présent gouvernement libéral.
«L’esclave n’a qu’un maître ; l’ambitieux en a autant qu’il y a de gens utiles à sa fortune.»
[Jean de La Bruyère]
J’ai lu avec intérêt les deux chroniques du Devoir. Ce que je retiens c’est d’abord le fait que la Commission Salvas a été mise sur pied par le gouvernement Lesage suite a des malversations entre petits amis du gouvernement précédent de l’Union Nationale. En plus la Commission avait reçu un mandat clair et précis et le juge Salvas aura eu les pouvoirs indispensables pour faire un bon travail.
Aujourd’hui nous faisons face à un gouvernement qui semble être lui-même un des acteurs principaux concernant les rumeurs fort crédible de collusion et de corruption. Ce gouvernement refusait depuis plus depuis trois ans la mise sur pied d’une Commission publique concernant ces rumeurs alors que la majorité des citoyens l’exigeait. Charest a cause de la pression du publique, des médias et a la veille d’un Congrès Libéral important pour sa crédibilité nous a confectionné un semblant de Commission en essayant de protéger ses arrières et probablement celui des petits amis peu recommandable qui gravitent dans son entourage depuis plusieurs années. Il nomme une juge a la réputation quasi mystique dont tout ses groupies n’en finissent plus de faire dans la flagornerie et ayant pratiquement la larme a l’œil quand il ose nommer son nom .Bizarrement cette juge acceptera dès le départ des conditions inacceptables concernant son rôle et des pouvoirs très limités et depuis ce temps là la madame reste muette et attend probablement le signal de son boss , Charest , pour finalement venir parler aux indigènes que nous sommes .
Faudra peut-être attendre que le gouvernement Charest lève les pattes pour qu’un nouveau gouvernement mettre sur pied une VRAIE Commission avec de vrais pouvoirs. Evidemment ce n’est pas avec une réélection de Charest ou même d’un Legault que la lumière sera faite sur ses malversations qui nous aurons couté des milliards.
Nous ne pouvons qu’espérer que Mme la juge Charbonneau rue dans les brancards et, soit démissionne, pour sauver son honneur, soit réclame tous les pouvoirs et en plus, pour bien rigoler, demande à M. Duchesneau de devenir son bras droit pour la seconder dans cette opération Mains propres.
Il est permis de rèver.
M.Asselin ,vous dites » Dumont déchire sa chemise,la Bazzo garoche son fiel contre duceppe et Arcand tolère tout celà » C’est bien simple à comprendre ce sont tous des fédéraslistes endurcis, comme Mongrain et Pierre bruneau à tva,et Durivage à RDI, En général le monde des médias et journalistique au québec sont anti-Duceppe, Et tous essaient de jouer la carte de l’impartialité, mais leurs jupons rouges dépassent de six pouces. Wouachez- vous , la campagne de salissage contre Duceppe vient de commencer
Désolé ,pas dans la bonne chronique
Au fait, que devient la Juge Charbonneau qui n’a, pour le moment, que les pouvoirs de blanchir John-James, comme dans le cas du Juge Bastarache, il y a 6 mois? Va-t-elle quémander les pouvoirs dont jouissent normalement tout Juge d’une Commission d’enquête? (C’est illégitime de la part de Charest d’obliger un Juge de mendier ces pouvoirs car le pouvoir juridique doit être séparé du pouvoir politique).