Au-delà de la valse des sondages qui, on dirait bien, ne prendra une brève pause qu’avec la dinde et la tourtière, il reste que du côté de la CAQ, depuis plus d’un an déjà, la tendance se maintient.
Et donc, ce matin, autant Léger Marketing que CROP placent, une fois de plus, les caquistes en première position.
Chez Léger Marketing, après répartition, la CAQ de François Legault (et de Charles Sirois) est à 37% au Québec et 42% chez les francophones. Chez CROP, il est à 39% au Québec et 44% chez les francophones.
On aimerait bien dire que la différence est dans la «marge d’erreur», mais comme ces sondages sur internet aux échantillons non probabilistes n’en ont pas…
(Sur ce sujet, voir ici et ici.)
Pour le PLQ de Jean Charest, la disette se poursuit inexorablement.
C’est donc 28% au Québec et 19% chez les francophones pour CROP, mais c’est 22% au Québec et 16% chez les francophones pour Léger Marketing.
(Si la différence dans le vote francophone est négligeable, dans le Québec entier, on note tout de même un écart important de 6 points entre les deux maisons de sondage.)
Une chose, par contre, demeure: le PLQ ne réussit toujours pas à se sortir des sables mouvants auprès de l’électorat francophone.
Quant au PQ de Pauline Marois, CROP le place à 18% au Québec et chez les francophones, à 21%.
Pour Léger Marketing, il est à 24% pour le Québec et 28% chez les francophones. Soit un écart de 7 points entre le CROP et le Léger chez les francophones.
Mais encore ici, hormis cet écart, pour le Parti québécois, ces chiffres demeurent désastreux.
(Pour fin de mémoire et à titre de référence, rappelons qu’à l’élection générale de 2007, le PQ avait eu un score catastrophique sous André Boisclair. Et ce score était de 28%…)
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Pendant ce temps, au fédéral…
Selon le même CROP, le NPD aurait perdu des plumes au Québec, mais demeurerait tout de même en première place à 36%; le Bloc à 22%; le PCC aussi à 22%, le PLC à 16%.
Or, un sondage Harris-Decima récent plaçait plutôt le NPD nez à nez avec le Bloc à 26% d’appuis respectivement… soit une chute de 16 points depuis l’élection du 2 mai. (Mais ce sondage avait une marge d’erreur de 4,4 points 19 fois sur 20).
Que ce recul soit aussi marqué ou non, les sondeurs avancent le décès de Jack Layton comme étant sa principale cause.
Sans oublier son équipe de députés québécois, pour la plupart, des néophytes.
Sans oublier une chef intérimaire qui peine à s’imposer.
Sans oublier une course à la chefferie qui retire du radar politique le populaire député d’Outremont, Thomas Mulcair – aussi un redoutable communicateur.
Et si c’était surtout parce que le NPD n’a pas encore réussi à s’établir clairement comme le porteur principal de la «voix» distincte du Québec à la Chambre des communes?
Et si c’était parce que l’impression est que Brian Topp demeure le candidat de l’establishment néodémocrate – nonobstant les forces évidentes d’un Mulcair face à un Stephen Harper?
Et si c’était parce que malgré la présence massive de ses 59 députés élus au Québec, ce parti peine à projeter l’image d’un parti où la langue française y joue un rôle important? Autant dans son fonctionnement à l’interne qu’au Parlement?
Et si cette difficulté était prévisible? Bref, comme je l’écrivais ici, le NPD étant appelé à rester coincé entre les intérêts du reste du Canada et ceux du Québec?..
Mais bon… les sondages sont ce qu’ils sont.
Et au fédéral, il reste encore plus de trois ans avant la prochaine élection générale…
Qui plus est, entre temps, il y aura eu une élection au Québec. Une élection où le sort du PQ risque fort de se jouer.
Et où, par conséquent, celui du Bloc, déjà fort amoché, avec ou sans un nouveau chef, s’y jouera également…
Le PQ n’est plus écouté du tout.
Seul le départ de Mme Marois peut permettre au PQ d’être réécouté.
La moyenne des deux sondages pour le PQ c’est 21% tout juste de quoi faire élire 3 députés pendant que les libéraux sont assurés avec Marois et Legault dans le décor au pire de remporter 27 à 30 sièges dans une moyenne de 25, 26% de voix.
Les propositions de réforme politique du PQ sont balayés du revers de la main par les médias parce qu’ils en ont que pour la CAQ et parce qu’ils ne croient pas à la solidité du leadership Marois. Pas plus qu’à la profondeur des convictions de la cheffe péquiste.
La surestime de soi de Pauline Marois envoi le PQ dans les limbes du tiers partisme sinon la mort. Orgueil et surestime de soi caractérisent P.Marois.
Personnellement depuis Pierre Marc Johnson, jamais je n’ai aimé aussi peu un chef du Parti Québécois et depuis l’automne cela a empiré.
Je crois comme des centaines de milliers de gens que seule l’ambition politique d’être premier ministre motive P.Marois. Cette intonation très subjective cherche a exprimer comment un leader peut parasiter ou handicaper sérieusement le parti qu’il dirige.
Pauline Marois n’échappera pas à un feu nourri en janvier, février.
M. Bouchard a probablement raison ici, Mme Marois devrait décoller puisqu’elle ne colle pas dans les sondages qui ne sont pas toujours exacts mais à 11 %, elle devrait, après avoir vérifié la disponibilité de M. Duceppe, remettre sa démission comme chef tout en demeurant député du beau comté de Charlevoix.
Si M. Duceppe, comme l’indiquent les sondages, gagne la prochaine élection provinciale, pour le PQ, ça voudra réellement dire que la séparation est conditionnelle au chef du PQ et s’il perd amèrement, ça voudra dire que la séparation, n’y pensez plus !
Si Mme Marois reste et que le PQ se fait laver comme le Bloc au fédéral, elle risque de se faire reprocher LA défaite de la séparation du Québec du Canada, jusqu’à la mort et dans les livres d’histoire et plus encore.
Crop ou oups! C’est à dire Gesca-Power Corp mentionne dans l’article sur le sondage qui place le PQ à 18% qu’il y a un changement de paradigme dans l’air: fin de la polarisation fédéralisme-souverainisme et clairement fin de l’option pays du Québec. Cela fait l’affaire de la direction de ce média concentrationnaire de l’information encore qu’il faut comprendre que Gesca essaie d’orienter les événements et que cela a réussi le 2 mai avec le NPD comme parti abattoir du Bloc.
Ce qui fait que le député NPD de Chicoutimi parle anglais aux communes comme à la belle époque des libéraux fédéraux 74 sur 75.
Sur la question nationale cela reste à voir si les nouvelles générations des
18-40 ans de Québécois francophones relativement tièdes actuellement envers la question Québec vont s’écraser durablement devant l’anglicisation de la métropole, la fin du bilinguisme existant dans le gouvernement fédéral et un jour sur nos boîtes de céréales. La fin possible de la souveraineté comme espoir ou plus probablement la fin des partis souverainistes établis ne RÉGLERA aucunement le problème linguistique national québécois quoi qu’en pense l’arriviste F.Legault ou l’éternel PLQ et ses fédéralistes morbides à genoux et résolument minoritaires et fiers de leur masochisme impénitent.
Changement de paradigme sans solution des problèmes on appelle cela du refoulement ou on appelle cela se voiler le visage ou encore balayer la poussière sous le tapis. C’est vrai pour les minorités nationales comme la québécoise dans le Canada comme cela est vrai différemment d’un système financier et économique qui réduit le pouvoir politique des États au bénéfice d’une minorité d’oligarques financiers qui joue au Monopoly avec les ressources et les richesses collectives des peuples plus que jamais imposant rigueur et austérité aux populations qui de la sorte ne pourront relancer l’économie par leurs dépenses utilitaires ou de consommation. Ce qui détermine que le capitalisme mord la main de la population qui le nourrit par son travail et ses achats. Contradiction du marché mondial qui en passant fait mourir les nations au profit d’un individu-roi, créature idéologique d’un roi de pacotille qui n’est rien sans tous les objets électriques hyper technos qui l’entourent.
Et les sondages sont aussi les créatures de ce monde du marché-global qui distorsionne les sentiments collectifs, l’esprit des nations au profit d’une mise en marché de tout la santé comme l’état des partis politiques, leur concurrence entre eux.
Les sondages aussi crachent sur le peu d’âme qui subsiste en nous.
À ce titre, le changement de paradigme électoral à venir de La Presse ou d’un Benoît Dutrisac du 98 fm comme voix de son maître Cogéco participent de ce retour entre bleus conservateurs tranquilles et rouges libéraux tranquilles. Le problème de Pauline Marois dans tout ça est de n’avoir pas compris plus tôt que son souverainisme tranquille ne pouvait plaire véritablement aux grands médias qui ne veulent qu’une alternance dans l’identique.
Pauline Marois, vous pourriez rejoindre F.Legault après un chemin de Damas à la Saint Paul je crois. Ce serait une manière de quitter la chefferie péquiste dignement et sérieusement vous pourriez au moins alors redevenir ministre avec un gouvernement du CAQ et permettre au PQ d’au moins rester l’opposition officielle à travers minimum un autre chef dans une élection future.
Ce n’est pas une blague. Ce scénario quoique drôle ne serait pas le pire pour le Québec.
Les sondages sur le NPD au Québec et l’état du Bloc?
Eh bien cela informe au moins que le NPD n’a pas de racines au Québec bien moins encore que le Bloc très affaibli.
Un gouvernement caquiste ou (libéral encore) à Québec, une résurgence du Parti Libéral du Canada en Ontario et en Colombie Britannique, la maintenance d’un gouvernement conservateur fédéral pourraient permettre au Bloc Québécois de renaître et ce même dans la probabilité d’un PQ devenu tiers parti.
Pourquoi? Par la volonté de compensation populaire des Québécois. Par l’hypothèse du rééquilibre des forces politiques. Le Bloc a plus de chances de survivre à Ottawa que le PQ concurrencé sur son terrain par QS et peut être demain par Option Nationale.
Il faut commencer à dire que le sort du Bloc Québécois n’est pas nécessairement absolument dépendant de celui du PQ. Car l’Option Nationale d’Aussant si elle remplace le PQ abattu après une élection pourrait avoir besoin du Bloc également à Ottawa.
Et le Bloc actuellement bénéficie déjà avec M.Paillé d’un meilleur chef que le PQ.
Reste avec la modestie de la couverture médiatique consacré au Bloc à Daniel Paillé de devoir se faire mieux connaître des Québécois.
Enterrer le Bloc véritablement à Ottawa c’est aussi faire mourir la seule voix existante du Québec que ni le NPD, ni le PC et ni le PLC ne peuvent mettent en valeur.
Quelle tristesse que le Québécois continuent à se tirer dans le pied! Je commence à me décourager après tant d’années remplies d’espoir!
Oui, le changement de la CAQ n’en sera pas un.
La démocratie démontre une fois de plus son incapacité à défendre le bien collectif contre la prédation par des ambitions individuelles. Incarnation d’un nouveau produit politique miraculeux, la pièce de lego fait rêver : si on avait tout le jeu on pourrait jouer… Malheureusement les éventuelles politiques de Legault serait plutôt un jeu de hasard ruineux apte à appauvrir encore plus la collectivité. L’ensemble de la clique politique actuelle (a l’exception d’Amir Cadiz) cache mal sous ses couleurs différentes une même volonté d’abus du bien publique. Ça me laisse pantois que les québécois choisisse le pire candidat, même si il n’y a pas de véritables options gagnantes on peut perdre plus encore.
petite prédiction: le congédiement de Jacques Martin va intéresser les Québécois beaucoup plus que le futur chef du PQ, qui qu’il ou elle soit, dommage mais c’est là qu’en est rendu le PQ.
Ceux qui blâment Gesca pour la descente aux enfers du PQ font réellement pitié, ils me font penser èa la mère qui regarde passer le régiment de son fils et qui s’exclame: mon fils est le seul à tenir le pas !
Facteur fort Gesca pas exclusif.
Curieux ce propos méprisant comme si certaines opinions émises devaient subir le sceau du dédain.
Ce message de 18.40 aurait dû mériter une remarque de Voir.
Oui, M. Beauchesne mais, la nomination d’un autre anglophone unilingue dans un poste stratégique, comme le coach su CH, risque d’aider le PQ en soulevant légèrement mais certainement,avec raison, la fibre nationaliste et/ou souverainiste chez les Québécois francophones.