Pendant que des hordes de Québécois quittent pour le sud, le premier ministre Charest, lui, part en mission économique dans le Nord du Québec.
Il y est accompagné de son ministre des Ressources naturelles, du maire de Québec, Régis Labeaume, et de 25 entrepreneurs.
Objectif politique: en année tout probablement électorale et suite aux nombreuses critiques sur la grande braderie que semble vouloir être le fameux Plan Nord considéré par Jean Charest comme son principal héritage, cette tournée tentera de changer le «message» en le présentant comme étant aussi «profitable» pour des gens d’affaires de «chez-nous»…
Or, il faudra au premier ministre bien plus qu’une tournée médiatisée de trois jours pour convaincre une majorité de Québécois que les 80 milliards de dollars «investis» dans le Plan Nord sur les prochains 25 ans leur profiteront réellement à eux, les véritables propriétaires des ressources naturelles du Québec…
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Pendant ce temps, en voici justement des Québécois qui, face à l’industrie fort controversée du gaz de schiste, se mobilisent pour lui interdire carrément l’accès à leurs terrains. Un geste s’inscrivant dans cette mobilisation plus large qui traverse le Québec depuis plusieurs mois.
Comme quoi, l’exploitation des ressources naturelles risque fort d’être un dossier «chaud» pendant la prochaine campagne électorale.
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Conditionner tôt les jeunes esprits…
Un bel exemple parmi d’autres de la convoitise de cette industrie: en juin dernier, Le Devoir rapportait ceci.
Talisman Energy – la même multinationale albertaine qui couvre la rémunération de Lucien Bouchard comme lobbyiste-en-chef du gaz de schiste au Québec – «a opté pour une campagne de relations publiques pour le moins inusitée afin de tenter de convaincre la population de la pertinence d’exploiter le gaz de schiste: un cahier à colorier destiné directement aux enfants et distribué aux États-Unis.
Le héros de cette courte bande dessinée, un dinosaure souriant déguisé en travailleur du secteur gazier, se nomme Talisman Terry. Plus précisément, il s’agit d’un «Fracosaurus», une allusion au processus de fracturation hydraulique nécessaire pour extraire le gaz naturel du sous-sol. Aux États-Unis, on utilise d’ailleurs le plus souvent le terme «fracking» pour décrire cette méthode qui suscite de plus en plus d’inquiétudes en raison des risques environnementaux qu’elle pose.
Talisman Terry présente aux jeunes une «source d’énergie propre appelée gaz naturel» qui se trouve en abondance dans le Nord-Est américain, une zone où se situe le shale de Marcellus, de loin le plus important du genre en Amérique du Nord. «Le gaz naturel est un carburant fossile propre. C’est l’une des plus propres, des plus sûres et des plus utiles sources d’énergie qui soient», peut-on lire au début de ce cahier à colorier, à côté d’une maison, d’un chat souriant et d’une lune souriante dans le ciel. Le document est disponible sur le site du Devoir.»
Pour la voir, c’est ici.
Et pour un tout autre point de vue, voir cet ouvrage fort intéressant sur le sujet.
De Normand Mousseau, le tire du livre est La révolution des gaz de schiste, paru en 2010 chez Multimondes.
Bonjour
Le phare ou le mirage de Jean Charest.
http://blogues.canoe.ca/ygreck/general/inukshuk/#comments
Méfions-nous des politiciens comme le Maire Labeaume, Jean Charest et l’autre, Marcel Aubut, toujours là quand se présentent une occasion de piger dans les coffres de l’état. Si ça flop, pas grave, c’est jamais eux-autres qui payent, c’est les contribuables qui ramasent la note.
À la tête du Comité olympique canadien et ancien président des Nordiques de Québec, Me Marcel Aubut étend son champ d’influence, lui qui rêve maintenant du Klondike québécois.
« C’est un coup de coeur, je vois ça comme la Baie-James de Bourassa», se réjouit celui qui, grâce à cette nouvelle nomination, pourra prendre part à l’aventure. »
http://tvanouvelles.ca/lcn/economie/archives/2011/11/20111120-173410.html
On pourra – comme c’est l’habitude bien ancrée – continuellement trouver à redire à tout ce que pourra dire ou faire un politicien. N’importe lequel politicien. D’autant plus que, trop souvent hélas, ce que disent ou font les politiciens d’ici et d’ailleurs n’est pas trop édifiant.
Malgré tout, il arrive parfois que des politiciens fassent quelque chose s’avérant plus utile que de coutume.
C’est ainsi que le controversé et dépensier maire de Montréal Jean Drapeau a beaucoup fait pour Montréal, et du coup indirectement pour le Québec, et même pour le Canada. Tandis que de leur côté, autant René Lévesque que Robert Bourassa ont compris que l’avenir passerait par le secteur énergétique.
À présent, c’est au tour de l’actuel premier ministre Jean Charest d’y aller d’un projet qui pourrait fort bien se révéler le gros moteur économique des prochaines années. Et comment accueille-t-on trop souvent l’initiative et les efforts déployés? Avec beaucoup de cynisme. Avec des accusations de probable braderie.
Parfois, je me demande pourquoi qui que ce soit voudrait se fatiguer à faire quoi que ce soit. Alors qu’il serait tellement plus facile et reposant de rester bien tranquillement à la maison, à se bercer au coin du feu, une apaisante petite camomille à portée de la main, et simplement tricoter de jolies ceintures fléchées pour ses petits-enfants.
Et oublier l’imbécile idée de la politique. Dans quelque camp que ce soit.
Je n’ai plus confiance en cet homme qui voulait avoir les deux mains sur le volant mais qui en réalité a beaucoup plus reculé qu’avancé car, malheureusement pour lui, les journalistes et la population n’ont pas hésité à gratter un peu plus les dossiers, découvrant ainsi les pots aux roses.
Non M. Perrier. Charest n’a plus ma confiance et je me méfie complètement de cet homme, champion de la duplicité. Si son Plan Nord est si important et si prometteur, Charest n’a qu’à s’exclure de sa réalisation comme je l’ai écrit plus bas. Il est le seul responsable du manque de confiance qu’un bonne partie de la population lui témoigne.
M Perrier.
Jean Charest a provoqué cette situation.
Moi je ne crois plus en lui et son plan nord a beau être son grand projet , il reste bien des vérifications à faire sur l’intégrité de Jean Charest et de ses valets.
Il ne faut pas chercher longtemps.La corruption le suit partout même dans le Nord.
Messieurs Perrier et Thibaudeau me semblent avoir tous les 2, raison. Faut être prudent, considérant le passé pas tellement édifiant du PLQ Charest, mais ne pas condamner à l’avance une affaire sans braiment la connaître. Nous avons les partis d’opposition pour veiller au grain à ce sujet.
D’après les données officielles du gouvernement Charest, l’État devrait récolter, avec le plan nord, pour 15 milliards de dollars en redevances, taxes et impôts…pour un investissement de 80 milliards !
Preuve que le vérificateur-général avait raison (lisez son rapport sur l’industrie minière de grâce): le modèle d’exploitation actuel des ressources naturelles nous endette ! (Mais profite largement aux minières).
Que ce modèle a été rejetée dans presque tous les pays du monde (même la plupart des pays d’Amérique latine, d’Asie et même plusieurs pays d’Afrique ont rejeté ce modèle d’exploitation néo-colonialiste)
On sait qu’on va se retrouver avec de nouveaux sites orphelins (à nos frais). Que les redevances sont calculées sur les « profits » (valeur extraite – coûts d’exploitation)…selon les données fournies par les minières elles-mêmes, et non sur la valeur extraite (comme c’est la cas un peu partout à travers le monde).
On sait aussi que le gros de l’investissement de 80 milliards sera fait en infrastructures…alors qu’on n’a pas encore fait le ménage dans l’industrie de la contruction.
On sait aussi que ces ressources ne sont pas renouvellables: une fois exploitées et vendues à l’étranger, elles ne seront plus là pour les générations futures. Il est de notre devoir de s’assurer qu’on en tire le meilleur profit.
Vous n’êtes pas tannés qu’on nous endette au profit d’une poignée de transnationales et de spéculateurs ?
Pourquoi ne pas prendre le modèle suivi par la Norvège, le Brésil, l’Équateur et tant d’autres: participation de l’état à au moins 51% dans tous les projets.
On toucherair des dividendes (tellement plus élevées que les maigres redevances qui ne sont même pas versées d’ailleurs).
On garderait le contrôle des opérations; donc on pourrait:
– s’assurer qu’une partie des profits soit mise de côté pour dépolluer les sites (au lieu de laisser les contribuables payer de leur poche)
– obliger que les investissements locaux profitent vraiment à long terme aux communautés locales
– s’assurer que l’exploitation se fasse dans le respect de l’environnement et des habitants
De plus, on aurait accès aux documents que les conseils d’administration préfèrent garder secrets (nous réservant souvent de très désagréables surprises des années plus tard)
Chat échaudé a peur de l’eau froide dit-on. Comment faire confiance à un gouvernement qui a présenté tellement de projets qui devaient être de petits bijoux mais qui se sont révélés n’être que des manigances pour favoriser les amis du parti ? Sans doute quelqu’un pourrait en faire la longue liste.
Le Plan Nord de Charest, si j’ai bonne mémoire, est sorti comme un lapin du chapeau du magicien. Y a-t-il eu des consultations auprès d’experts et auprès de la population ?
Si Charest étai un vrai démocrate et s’il désirait réellement travailler au plus grand bien de la société québécoise, il n’hésiterait à mettre dans le coup tous ceux et celles qui pourraient concernés par son projet. Il n’hésiterait pas une seconde à écouter les critiques qui pourraient enrichir son projet.
En réalité, peut-on être certain que l’actuel premier ministre du Québec n’est pas simplement en train de mettre en place des raisons pour qu’on lui élève à lui aussi une statue ?
Personnellement je n’ai plus aucune confiance en cet homme et en son parti. S’il veut que son Plan Nord progresse et si il le voit comme étant si important pour le Québec, il n’y a qu’une seule solution : créer un collège d’experts indépendants et multidisciplinaires dont le mandat serait revoir de fond en combles toutes les données et le toutes les modalités d’actualisation de ce projet. Bref, s’il veut que nous adhérions à son plan, Charest et son gouvernement doivent impérativement s’en extraire car ils sont le principal obstacle à sa réalisation.
Personnellement, je ne connais pas le livre de monsieur Mousseau sur le gaz de schiste, mais je peux chaudement recommander le livre de Philippe-Vincent FOISY & Julien McEVOY, aux éditions VLB, collection « parti pris actuels », intitulé assez polémiquement « Le scandale du gaz de schiste ».
À sa lecture, il devient assez évident que le « scandale », ou à tout le moins les manoeuvres dans les coulisses du pouvoir politique et économique se sont unies (comme la société civile ou les groupes de pression n’arrivent pas à la faire) afin de placer tout leur petit monde à des postes-clés afin de permettre à tout un chacun de s’enrichir en prétendant enrichir la province.
Bonne lecture!
Faire confiance ou pas au PLQ Charest n’y changera strictement rien, nous l’avons élu majoritaire et il a la capacité de faire ce qu’il veut avec son Plan Nord…veut, veut pas. Il pourrait « toffer » encore 2 ans et, si le Plan Nord paraît bien alors, le PLQ pourrait bien être élu pour une quatrième fois en ligne.
Le Plan Nord ne représente pas le projet du siècle . Trop floue, trop n’ importe quoi, rien de concret et de précis, beaucoup de zones grises et SURTOUT un projet porté par une équipe douteuse dont le chef de cette équipe traine un CV de Premier Ministre des plus médiocre. Un projet semblable mais plus transparent et mené par des gens crédibles pourraient être intéressant.
L’appétit plus que féroce du privé face à l’exploitation de nos richesses naturelles devrait nous tenir en alerte constamment. Nous avons déjà un exemple frappant de la façon dont ces gens se comportent avec l’histoire récente de l’exploitation du gaz de schiste par une industrie des plus arrogante et des moins respectueuse du bien commun et du partage des richesses. Avec la saga de notre petit affairiste Caillé et de ses amis tous plus proche les uns que les autres du gouvernement du PLQ nous avons la responsabilité comme citoyens de nous méfier grandement de ces gens.
Et mise a part Québec Solidaire et Amir Khadir je ne vois pas qui dans l’opposition osera faire face a notre célèbre face a claque Lulu Bouchard. Legault et Deltell sont déjà acquis et complaisants par envers cette industrie et Pauline Marois semble marcher sur des œufs à chaque fois que Lulu Bouchard se retrouve dans son entourage.
L’exemple de la saga du gaz de schiste et le bilan désastreux de ce gouvernement d’incompétents et de ratoureux que représente celui de John James Charest nous amènent à faire attention à toutes formes d’actions venant de cet entourage nauséabond !
Si tous les citoyens avaient l’attitude défaitiste qu’évoque M. Bousquet, il est évident que Charest ferait tout ce qu’il veut. Mais heureusement tous ne pensent pas comme M. Bousquet. La preuve en a été faite à plusieurs reprises, à commencer par la création de la fameuse commission Charbonneau où, sous la pression publique, Charest s’est encore mis en marche arrière quitte à complètement ridiculiser son ministre Fournier.
Cette attitude de soumission a le don de me mettre dans tous mes états. C’est comme si on se donnait une raison pour approuver ce que le sens commun condamne. Généralisée, une telle attitude devient de la lâcheté pour la personne qui la pratique.
M. Bousquet, si vous avez un peu de mémoire et un peu de bons sens, vous savez très bien que Charest et son gouvernement ont l’habitude de reculer devant l’absurdité, le bon sens et la pression populaire. Pourquoi faites-vous comme si vous ne saviez pas ? Si vous approuvez le Plan Nord de Charest, dites-le carrément. Cessez de ménager le chou et la chèvre. Cessez de vous cacher devant des raisonnements abscons. Mettez vos culottes quoi !
Nos dirigeants politiques sont trop souvent des personnes qui ne voient que ce qui est au bout de leur nez et qui leur servira à leur prochaine réélection.
Il en est ainsi de la recherche de sources d’énergies. N’oublions pas que le gaz de schiste et tous nos autres produits miniers resteront dans le sol tant et aussi longtemps que nous ne les extrairons pas. Cette logique évidente nous permet également de se dire que si nous attendons les développements technologiques qui nous permettraient de faire sans danger ces extractions, nous ne pourrons pas être perdants. Il est en effet évident qu’à long terme, sur une période de dix, vingt ans ou même plus, les gisements au niveau mondial qui sont le plus facilement exploitables se tariront inexorablement. (Lire à ce sujet : La face cachée du pétrole, écrit par Eric Laurent) Celles qui resteront, par le phénomène de la rareté, verront leur valeur s’accroître significativement. Donc un meilleur prix avec moins de danger d’exploitations. Qu’avons-nous à perdre d’attendre ? Qui a intérêt à brusquer les choses quitte à provoquer des catastrophes écologiques ? Poser la question c’est y répondre.
Les lecteurs intéressés pourraient par exemple aussi consulter la revue Science&Vie no 1130 de novembre dernier où on présente un dossier intitulé : «Nucléaire sans uranium c’est possible : plus sûr, plus propre … et pourtant ignoré depuis 50 ans». Voilà un bon exemple du lobby des intérêts financiers en place et de la surdité des politiciens.
Si les citoyens ne tiennent pas la bride de nos politiciens, personne ne le fera. Mais ce sera nous qui paierons. Ce sont d’ailleurs toujours les citoyens qui paient ! Le Plan Nord ne fera pas exception. À nous d’y voir.
MM. Lagassé et Anonymus ont parfaitement raison. Il faut interdire l’exploration du gaze de schiste par la méthode de fracturation qui empoisonne les sous-sols, et il faut aussi s’assurer que le maximum de revenus de l’exploitation des richesses naturelles tombe dans les coffres de l’état. Les exploitants se satisferont de faire un profit raisonable, profit dicté par les élus, nos représentants. C’est nous qui tenons le gros bout du bâton.
On aura remarqué que M. Charest, dans sa salade pour nous vendre son Plan Nord, ne parle que de salaires mirobolants, jamais de redevances ou de remplissage de coffres de l’état par l’exploitation minière. Parce que le salaire est tout ce que peut vendre M. Charest. Pour le reste, c’est tintin, que dale, rien, ou à peu près rien.
M. Charest n’a que mépris pour le Québécois moyen ou pauvre. Seuls les riches trouvent crédit à ses yeux. Chose curieuse, en France, son ami Sarkosy a accepté une loi interdisant l’exploration et l’exploitation du gaze de schiste par la méthode de la fracturation. Ne valons-nous pas au moins autant que les Français? Ne sommes- nous pas dignes du même respect? Il y va de notre santé, de notre accès à de l’eau non contaminée, de l’eau potable.
Au USA, les rapports défavorables à l’exploration\exploitation des gazes de schiste par la fracturation pleuvent. Seuls les sociopathes favorisent encore cette approche.
M. Anonymus, si le Plan Nord est bon, il mérite d’être adopté par le PLQ ou le PQ ou Québec solidaire ou l’ON ou la CAQ. Je n’ai encore rien contre le Plan Nord comme tel, seulement contre le PLQ.
En passant, le PLQ de M. Charest ne recule pas devant tout. Il a plus reculé quand il était minoritaire ou, comme l’enquête sur la construction, quand il sait que les conclusions vont arriver après la prochaine élection.
C’est très bien de mettre enfin vos culottes et de nous dire que vous êtes pour le Plan Nord malgré toutes les critiques qu’il engendre.
Mais je constate que vous continuez à avoir une mémoire sélective envers le PLQ et Charest. Mais ça c’est une autre histoire évidemment.
http://archives.radio-canada.ca/economie_affaires/affaires/clips/17154/
Vous verrez le maire de Québec.Est-ce un hasard ?