À la une du Devoir de ce matin, Jacques Duchesneau, l’omniprésent ex-directeur de l’Unité anticollusion (maintenant gobée par l’Unité anticorruption), revient sur la présence du crime organisé dans l’industrie de la construction.
Ici, mais aussi en lien avec celle de l’Ontario et des États-Unis…
À cela, il ajoute à nouveau sur ce qu’il appelle le «contrôle de l’octroi des contrats publics» et la fixation des prix par collusion, le rôle présumément joué par une brochette de firmes de génie-conseil, d’entrepreneurs eux-mêmes, de syndicats ainsi que le «monde politique» et ses collecteurs de fonds.
Bref, il s’agirait ici d’un système aussi informel que réel, dont la résultante serait de détourner et de dilapider ainsi au fil des ans des milliards de dollars en fonds publics.
Il revient également sur un aspect important de son fameux rapport de l’automne dernier, mais auquel on s’est peu attardé.
Soit son hypothèse qu’il y aurait également, chez certains des donneurs de contrats publics, ce qu’il qualifie d’«enrichissement personnel»: «Il est catégorique: «Chaque fois qu’il y a un contrat d’accordé, il y a un montant d’argent donné à quelqu’un, une somme qui disparaît de l’écran radar. […] Il y a des gens occupant de hautes fonctions qui s’enrichissent personnellement.»»
L’ex-chef de police et ex-candidat à la mairie de Montréal occupé à préparer une série documentaire sur la corruption, y réitère aussi sa confiance en la commission Charbonneau. De toute évidence, un optimiste dans le long terme.
Mais également, dit-il, dans un «travail d’investigation» qui «doit se poursuivre»: «Si l’année 2011 a été l’année des indignés, j’espère que 2012 sera l’année des indignes! Il faut leur mettre de la pression, parce que nous, comme citoyens, on a payé la note».
Or, pour reprendre le titre d’une récente chronique, 2011 fut aussi l’«année des indignes»…
La question étant si, un moment donné, ceux et celles qui y participent, facilitent et/ou profitent de l’existence de ce système, finiront un jour par subir ce que Jacques Duchesneau qualifie de «conséquences»…
Et si, un moment donné, on cessera de détrousser impunément les coffres publics…
Nous ne sommes plus capables d’entretenir nos routes, nos ponts et plein d’infrastructures.
Nos écoles regorgent de champignons qui mettent en danger la santé de nos enfants et de leurs enseignants.
Les listes d’attentes dans nos hôpitaux ne finissent plus de s’allonger et les urgences continuent de déborder.
Les fonds de pension sont proches de la banqueroute.
Mais nous avons eu les moyens pendant des années de verser des milliards de dollars supplémentaires pour la corruption et la collusion.
Nous sommes aux prises avec un gouvernement, le gouvernement Charest, qui a tergiversé pendant près de 3 ans avant d’accepter de mettre en place une commission d’enquête qu’il aurait bien aimé n’être qu’une potiche, un bibelot, mais qu’il a dû accepter, encore une fois en reculant, à mettre en place à la deuxième tentative.
Nous commençons à voir les résultats concrets du «MODÈLE Charest» : le Québec recule significativement au niveau de l’emploi. C’était prévisible. D’une part la bonne performance du Québec depuis quelques années était essentiellement due à la mise en place en catastrophe d’un vaste programme de réfection de nos infrastructures rendu nécessaire par l’effondrement du viaduc de La Concorde et par la publication du rapport de la Commission d’enquête sur le viaduc de la Concorde présidée par P-M Jonhson. Ce programme qui a bénéficié de quelques milliards de dollars n’était donc aucunement planifié par Charest et son gouvernement. D’autre part, peut-on blâmer les investisseurs privés d’hésiter, sinon carrément refuser d’investir des sommes très importantes dans une province aux prises avec une corruption et un système de collusion dénoncé par tous mais dont le gouvernement fait la sourde oreille ? Évidemment NON !
Le «MODÈLE Charest» a toujours été une vaste supercherie. Nous voyons aujourd’hui où il nous mène.
Alors qui osera contredire M. Duchesneau dans ses dénonciations ? Uniquement ceux et celles qui ont intérêt à ce que la vérité reste cachée.
Ne nous laissons surtout pas aveugler par un autre écran de fumée, mais celui-là terriblement plus dispendieux : le Plan Nord de Charest.
Anonymus dit: D’autre part, peut-on blâmer les investisseurs privés d’hésiter, sinon carrément refuser d’investir des sommes très importantes dans une province aux prises avec une corruption et un système de collusion dénoncé par tous mais dont le gouvernement fait la sourde oreille ? Évidemment NON !
On ne peut les blâmer en effet, mais de la même façon qu’on ne peut les blâmer d’hésiter à vouloir investir dans une province tiraillée par une question nationale sans issue, où une gauche nationaliste avide de pouvoir et phobique du privé fait fuir systématiquement les investisseurs et blâme ensuite le fédéral!
Charest est responsable du marasme dans lequel on est, mais il n’est pas le seul responsable… Trouvez-moi une solution valable autre que juste se plaindre et de grâce, proposez autre chose que la souveraineté et de voter pour québec solitaire!
Sinon on passe au prochain appel…
Votre manque d’imagination est flagrant. D’abord le chois de votre pseudonyme indique bien une intention à brouiller les cartes.
Votre nom «Anonymus 2» indique bien que vous êtes déjà en retard, que vous arrivez deuxième, comme de nombreux fédéralistes évidemment.
De plus votre rhétorique sent le réchauffé. On l’a déjà connue quand le PQ a pris le pouvoir. Vous vous souvenez du coup de la Brinks ? Moi oui. Alors ayez au moins la décence de changer de pseudonyme. Comme on dit : «premier arrivé, premier servi»
Plus DISPENDIEUX et sournois.