Ce matin, un sondage CROP-La Presse confirmait, à quelques points près, les résultats d’un Léger Marketing-QMIdatant du 16 février dernier: la CAQ continue de perdre des appuis; le PQ en gagne; le PLQ fait de la bicyclette politique stationnaire…
Dans le CROP, le PQ est à 30% (+ 9 points en un mois), le PLQ à 29% (idem) et la CAQ à 26% (- 5 points). (Dans le Léger Marketing, les chiffres étaient respectivement de 29%, 29% et 28%.)
Chez les francophones, par contre, le PQ est à 36%, la CAQ à 31% et le PLQ à 18%. (Le Léger Marketing plaçait le PQ à 35% et le CAQ à 32%).
Notons que pour le PLQ, ces résultats faiblards auprès des francophones est une tendance lourde depuis plusieurs, plusieurs mois.
Constat: à l’instar de la situation politique au Québec depuis l’arrivée sur scène de la CAQ, l’électorat se fait changeant. Hormis les noyaux durs respectifs du PQ et du PLQ, l’électorat demeure volatil. De toute évidence, il magasine.
Mais ça magasine surtout chez les électeurs traditionnellement péquistes. À son apogée l’an dernier – et, en fait, dès la mise sur pied de la coalition il y a plus d’un an par François Legault et Charles Sirois -, la CAQ grugeait nettement plus d’appuis dans les talles péquistes que libérales.
On peut donc avancer cette hypothèse: les appuis perdus par la CAQ retournent lentement au bercail du Parti québécois. Du moins, pour le moment. Puisque, encore une fois, la situation est volatile.
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La CAQ perd des plumes
Les facteurs de ce mouvement à la baisse sont sûrement nombreux et variables – l’électorat, par définition, n’étant pas monolithique.
Au-delà de la fin des «chicanes» publiques au Parti québécois et du syndrome «béton» de Pauline Marois, il importe de regarder du côté du parti qui perd des plumes pour le moment. Soit la CAQ.
On parle beaucoup du «facteur» François Rebello – l’ex-député péquiste passé à la CAQ et qui, depuis, enligne les déclarations contraires aux positions de son nouveau chef. Or, le facteur Rebello est plutôt un reflet de la confusion et de la cacophonie qui s’est installée au sein de la CAQ depuis quelques semaines.
Sans oublier toute cette histoire de financement de la CAQ. Dans une seule firme d’avocats, 46 de ses membres ont donné généreusement à la Coalition Avenir Québec. Le problème étant la concentration prononcée des dons dans une seule firme. Et pas n’importe laquelle: celle dont le patron est également responsable du financement de la CAQ. Dans une ère où bien des citoyens en ont soupé de cette «vieille» manière de faire de la politique, l’étiquette «frais et nouveau» de la CAQ en a souffert. C’est certain.
La CAQ a également échoué dans sa tentative d’être reconnue comme groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.
Quant à son discours populiste appelant à la confrontation avec les syndicats, il est peut-être populaire auprès de l’ancienne base adéquiste. Mais dans une population où le taux de syndicalisation des travailleurs frôle les 40%, ça commence à faire pas mal de monde à indisposer.
Sans compter qu’à mesure que le temps passe, les positions de la CAQ sont mieux connues de l’électorat. Et, pour le moment, certaines semblent commencer à avoir de la difficulté à passer.
Maintenant, cette difficulté est-elle ou non passagère? Comme dirait le chef caquiste: «on verra». Les prochaines semaines et les prochains mois le diront. D’autant que les 20 et 21 avril, la CAQ tiendra son congrès de fondation et sa plateforme électorale sera éventuellement peaufinée.
Quant aux candidats à venir, eh bien, si la CAQ devait perdre quelques plumes supplémentaires dans les prochains sondages – un «si» pour le moment -, il est évident que le recrutement de candidats dits «vedettes» deviendrait d’autant plus difficile pour François Legault.
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L’avertissement de Justin Trudeau
Il y a également un nouveau joueur qui s’est invité dans la dynamique politique québécoise.
Son nom est Stephen Harper. Plus précisément, le Stephen Harper majoritaire. Celui qui vire de plus en plus à droite tout en ignorant de plus en plus le Québec.
Au point où récemment, nul autre que Justin Trudeau déclarait en entrevue que si le Canada devenait celui de Stephen Harper – «fermé, anti-intellectuel et mesquin» -, il songerait même «peut-être à faire du Québec un pays».
Évidemment, aussi étonnante fut sa déclaration, elle ne faisait aucunement un souverainiste du fils de Pierre Trudeau et aussi, député du Parti libéral du Canada!
Dans les faits, Justin Trudeau lançait plutôt un avertissement au Canada anglais et aux fédéralistes.
Son avertissement, décodé, allait comme ceci: faites attention, ce qui se passe au fédéral avec le gouvernement conservateur pourrait, à terme, alimenter le mouvement souverainiste.
(Voir aussi ma chronique «What does Canada want?»).
Mais comme le Québec est en année électorale et que le PQ, de toute manière, ne s’engage pas à faire la souveraineté s’il prend le pouvoir, l’attitude générale du gouvernement Harper semble alimenter le PQ en premier lieu.
Pourquoi? Parce que le PLQ et la CAQ ne disent mot sur le sujet. Ou si peu.
Ce n’est donc pas un hasard si depuis quelques semaines, Pauline Marois joue directement sur ce terrain – celui de la critique du gouvernement Harper. Un terrain laissé vacant par le PLQ et la CAQ.
Dans le cas des libéraux, c’est que, hormis le dossier du registre des armes d’épaule, les libéraux fédéralistes craignent toujours de trop monter l’électorat contre Ottawa.
Quant aux caquistes, François Legault et Charles Sirois – son dorénavant «silent partner», si vous me passez l’expression anglaise – ont carrément choisi d’enterrer une question nationale réduite dans leurs discours à des «chicanes» inutiles. Confirmant ainsi que la CAQ, dans les faits, est un parti fédéraliste prônant le statu quo… comme le PLQ de Jean Charest.
Comme je l’écrivais ici, si Mme Marois s’en prend autant à Stephen Harper, c’est essentiellement pour tenter de positionner le PQ comme le parti apte à porter un discours nationaliste classique pendant que ses deux principaux adversaires refusent de le faire.
Bref, Mme Marois s’adapte aux nouvelles circonstances face au virage à droite de plus en plus en plus marqué du gouvernement Harper. Ce faisant, pour le moment, elle profite du silence libéral et caquiste sur le sujet.
Un silence qui, par ailleurs, s’étend jusqu’au dossier linguistique. Et ce, malgré l’inquiétude croissante chez les francophones quant au recul du français comme langue de travail, du commerce, d’accueil, de l’affichage, etc.
Rien n’est joué…
Pour le moment, si l’on prend les résultats du dernier Léger Marketing et le dernier CROP, on obtiendrait quelque chose comme un gouvernement péquiste minoritaire.
Or, si M. Charest voulait avoir les deux mains sur le volant, dans un parlement où le PLQ et la CAQ seraient à l’opposition (un à l’opposition officielle, et l’autre comme second, mais qui sait lequel?), un gouvernement péquiste minoritaire aurait à toute fin pratique les deux mains attachées derrière le dos. Attachées par le refus prévisible des libéraux et des caquistes de voter pour la plupart des politiques proposées par le PQ. Dont le renforcement de la Loi 101, l’application de celle-ci aux cégeps, l’adoption d’une constitution québécoise, d’une charte de la laïcité, etc., etc., etc.
Mais attention.
En cette fin février, rien n’est joué. La situation est volatile.
Les plaques tectoniques de la politique québécoise bougent. Mais elles ne semblent pas savoir encore tout à fait dans quelle direction elles entendent aller…
Pour le moment, la seule certitude est que si la CAQ continue de perdre des appuis, ces derniers iront en bonne partie, ou retourneront, au PQ…
Mais si la CAQ remonte….
Bref, comme on le voit, la lecture de la boule de crystal est un sport risqué. Surtout par les temps qui courent…
Et il l’est en tout premier lieu pour le premier ministre Jean Charest, lequel n’est pas sans savoir qu’à cause de la commission Charbonneau, il devra de toute manière déclencher des élections avant ses audiences les plus potentiellement coûteuses, politiquement, pour son gouvernement.
Ce qui, on dirait bien, laisse ce printemps ou le début de l’automne…
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La diaspora péquiste rentrera-t-elle au bercail?
Pour Mme Marois, la question n’est pas simplement cosmétique.
Le départ l’an dernier des Lisette Lapointe, Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Jean-Martin Aussant a fait très mal. Tous de grosses pointures dans le mouvement souverainiste, pas seulement au PQ. D’autant plus que Jacques Parizeau fait aussi partie de ceux qui s’opposent farouchement à l’approche Marois sur la souveraineté.
Or, on dit que M. Curzi réfléchit à son avenir. Mme Beaudoin ne se représentera pas. M. Aussant a formé un nouveau parti indépendantiste – Option nationale – et semble peu impressionné par le nouveau «comité» du PQ sur la souveraineté tant que le parti ne prendra pas une position plus claire sur son option.
Quant à Mme Lapointe devrait annoncer d’ici deux semaines ce qu’elle fera à la prochaine élection.
À suivre…
Un souverainiste solide, pas trop masochiste, qui veut gagner la prochaine élection pour SA cause, se doit de voter pour le PQ, capable de gagner et d’obtenir, pour le Québec, plus de souveraineté, autant que les Québécois voudront en obtenir.
Monsieur Gilles Bousquet, bien dit !
À la lueur de ce portrait de l’instantané que vous nous faites, madame Legault, avec ses éclairages clairs ou plus flous, ça s’impose de voter pour le Parti Québécois.
J’aime la nuance apportée à l’interprétation du message, maladroit, de Justin Trudeau. D’ailleurs si maladroit qu’on a confondu le messager avec le message. Vous le dites, le message voulait sonner l’alerte auprès des fédéralistes et le Canada anglais. L’alerte ne sera pas entendu, ou par si faiblement, à mon avis. Mais c’est intelligent de la sonner.
Parce que je n’ai jamais vu un gouvernement fédéral tant travailler pour la souveraineté, sans le désirer évidemment, mais encore plus grave, sans s’en soucier, tellement il se sent maintenant indépendant par rapport au Québec.
Finalement, le Canada aura fait l’indépendance avant le Québec.
En tout respect, mes analyses n’«imposent» aucunement à qui que ce soit de voter pour un parti ou un autre. Bien au contraire.
S’il y en a dont l’objectif est d’écrire pour convaincre de voter pour ceci ou pour cela tout en se prétendant être indépendants d’esprit, cela les regarde. C’est entre eux et leur conscience. Mais «convaincre» n’est surtout pas mon métier, ni mon but. Vraiment pas..
Mon métier est d’offrir des analyses politiques. Librement. Point.
Ceci, en passant, constitue une mise au point et non une amorce de débat.
Tout à fait d’accord avec vous Madame Landry! Et,sans vouloir me vanter, je l’avais prédit! Je pensais que la fin du Bloc à Ottawa et un gouvernement conservateur majoritaire seraient les meilleurs alliés du PQ ! Cette situation ne pouvait que faire apparaître le fossé entre le Québec et quelques millions de canadiens. Pas tous, évidemment! J’en connais, en Colombie Britanique par exemple, qui s’ennuieraient du Québec s’il devait sortir du Canada! Et maintenant, je me risque à prédire que si Thomas Mulcair devenait un jour Prime Minister of Canada, les appuis au PQ diminueraient…
Merci Mme Landry.
Le ROC est nationaliste canadien mais avec la reine anglaise, le Québec est nationaliste québécois mais dans un Canada serviteur à la place de dominateur, la différence entre l’actuelle fédération de provinces, faussement nommée confédération en 1867 et une véritable confédération d’États souverains qui ressemble plus à l’Union européenne.
La simple séparation, la sortie du Canada du Québec, les Québécois, à tort ou à raison, les Québécois, sauf 12 %, n’en veulent pas. M. René Lévesque l’avait bien compris au référendum de 1980 et Messieurs Parizeau, Bouchard et Dumont, à celui de 1995.
Jusqu’à présent, tout semble aller tel que je l’anticipe depuis plusieurs semaines ou quelques mois. En particulier en ce qui concerne la CAQ.
Ainsi, plus François Legault se pointe le nez dehors, moins ça clique de son côté. Et puis, le caquetage dissonant et intempestif de recrues (accueillies non pas pour leurs qualités mais plus platement en raison de leurs disponibilités), a pour effet d’envoyer un message confus à celui déjà pas particulièrement clair se résumant à un éloquent «On verra»…
Alors, la CAQ n’aura probablement été qu’un mirage ayant séduit de loin mais se révélant, au bout du compte, peu séduisant vu de près.
Là où le risque de pronostics s’avère très périlleux, par contre, c’est en ce qui concerne le PQ et Pauline Marois. La résilience tout à fait remarquable de celle-ci a d’ailleurs assurément de quoi faire rager Jacques Parizeau, lequel a pourtant fait tout ce qu’il pouvait pour saboter le navire péquiste.
Je m’attends donc à une nouvelle sortie nuisible dans les médias de la part de l’ex-chef péquiste…
Cela combiné à des faux pas (toujours possibles) de Mme Marois ainsi que de probables difficultés à adroitement concilier avec le reste de sa plateforme (axée sur la gouvernance souverainiste) les récents irritants venus – bien malgré elle! – s’immiscer dans son programme (les RIP, l’âge du vote, et je ne sais trop quoi d’autre) et leurs effets repoussoir sur un segment de l’électorat, rien n’est encore gagné pour la dame de béton.
Et Jean Charest? Celui-ci n’a vraiment rien d’autre à faire qu’à observer jusqu’à quel point ses adversaires se nuiront eux-mêmes à l’interne, en famille, et aussi se taperont dessus entre adversaires. Puis, de déterminer la date du prochain scrutin une fois l’opposition bien essoufflée et déjà épuisée…
@claude perrier
claude! tu écrivais ça le 26 novembre dernier:
« …ce sera – à la prochaine élection provinciale québécoise – soit la CAQ ou, plus probablement le maintien au pouvoir du PLQ. Avec encore comme premier ministre Jean Charest. »
toute une anticipation, ça, mon claude!
Depuis le 26 novembre dernier? Ça alors!
Je devrais peut-être tenter ma chance en astrologie ou en prédictions, avec pareil instinct d’anticipation…
Merci d’avoir su relever l’existence chez moi d’une faculté plus aiguisée encore que je ne m’en étais moi-même rendu compte!
@claùde
c’est que, claude, il y a « quelques mois », tu anticipais une lutte à finir entre les deux partis qui aujourd’hui mordent la poussière. et tu soulignes tes talents de devin? hum…
mais passons.
tu termines en suggérant que petit jean n’aurait qu’à profiter du spectacle en attendant sa réélection. tu me donnes l’impression d’être enthousiaste face à cette tournure. dis-moi, claude, pourquoi le québécois moyen, moi en l’occurrence, devrait-il partager ta vision?
Toujours aussi frondeur, hein?
Evidemment les meneuses de claques d’un parti politique en particulier aiment bien faire aller leurs ponpons quand les sondages leurs sont légèrement favorables et ils sombrent facilement dans l’ironie et le mépris quand c’est le contraire.
Actuellement les sondages sont favorables au PQ mais les écarts entre les trois partis de têtes sont tellement minimes qu’une petite gaffe d’un des chefs de partis ou la moindre révélation concernant un membre de ces partis peuvent renverser la donne.
Par contre la baisse d’appui a la CAQ me réjoui beaucoup. Ce nouveau parti mi-figue mi-raisin, sans étiquettes et des plus racoleur commence à nous monter son vrai visage celui de l’opportunisme, qualité (ou défaut) très répandue chez les » business man » qui aiment brasser des affaires …entre eux évidemment !
Au PQ je continue de croire que la chef Pauline Marois n’est pas aussi populaire que son parti chez les électeurs mais la petite passe croche que Duceppe aura subit , probablement de la part de personnes du camp souverainiste , fait en sorte que les électeurs face a un PLQ qui pue de plus en plus , de la CAQ qui cafouille de plus en plus et d’un Duceppe qui n’est plus dans la course le PQ augmente légèrement ses appuis ces jours -ci !
Bien sûr certains groupies de Pauline ne manqueront pas de faire dans l’excitation démesurée et de ridiculiser les gens qui souhaitaient un changement de chef au PQ. Pourtant les électeurs auraient élu majoritairement le PQ avec Duceppe comme chef dans un sondage récent !
Je suis souverainiste et je préfère voir le PQ en avance plutôt que de trainer derrière les deux autres partis importants dans les sondages. Si jamais je vote pour le PQ aux prochaines élections se sera dans le cas ou les partis seront dans une course à finir dans les dernières journées de la campagne ou que le PQ sera très en avance. Par contre, mon vote en sera un de solidarité envers l’option souverainiste et non a cause de mon admiration pour une chef qui risque de se mettre les pieds dans les plats encore quelques fois compte tenu du temps qu’il reste avant la journée du scrutin.
Bonjour madame Legault,
C’est vrai que l’électorat est, présentement, très volatile.
La démonstration sans équivoque que la CAQ est un parti fondamentalement fédéraliste (autrement Sirois ne serait pas là et Pit Bill Johnson n’y aurait pas donné son appui) fera en sorte que de plus en plus d’électeurs vont retourner en premier lieu au PQ et aussi au PLQ.
Il me semble aussi que le 0 croissance de l’économie québécoise est en train de faire mal à Charest.
C’est pourquoi tous ses efforts pour le happening du Grand Nord.
Comme il semble y avoir beaucoup d’ententes secrètes avec le monde des affaires incluant le crime organisé et la mafia pour le développement de ce projet, bien là non plus, l’électorat (surtout francophone) ne voudra pas s’embarquer pour un autre mandat de quatre ans de corruption chronique.
Si c’est possible, Charest ne déclenchera pas d’élections générales à moins d’une embellie coté économie ( son seul cheval de bataille).
Pour madame Marois, si elle continue à démontrer qu’elle veut faire du Québec un pays souverain, ses attaques envers Harper et son désir d’intégrité vs la corruption de Charest devraient lui apporter de précieux votes additionnels.
Vous possédez apparemment des «informations» dont nous n’avons pas pris connaissance, Monsieur Lachaine. Ainsi, vous écrivez sans broncher ce qui suit:
« Comme il semble y avoir beaucoup d’ententes secrètes avec le monde des affaires incluant le crime organisé et la mafia pour le développement de ce projet (…) ».
Vous seriez fort aimable de bien vouloir élaborer à ce sujet, à donner des noms et présenter des contenus que recèleraient ces «ententes» illicites évoquées.
Merci.
Réglons d’abord le cas de Justin Trudeau. Nous avons eu à une certaine époque Bourassa le tricheur. Nous avons également eu le vrai Trudeau, celui qui avait mis sa tête sur le billot. Nous devrions donc être immuniser contre la fourberie et le mensonge. N’oublions pas que JT appartient au même parti que celui qui a accepté toutes les compromissions et les vilénies lors du référendum de 95.
Le discours de Justin Trudeau aura-t-il un impact dans le ROC ? J’en doute car il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et le ROC, surtout celui de Harper, jouit de ne plus avoir le Québec dans les pattes. La quasi disparition du Bloc est pour le ROC un mirage jouissif : ils se sont débarrassés du diable et de son principal suppôt, Duceppe. Ils peuvent donc maintenant façonner le pays à l’image qu’ils ont depuis si longtemps imaginée, le plus à droite possible. Donc la fracture Québec-ROC est bien partie pour s’accentuer et devenir d’une telle évidence que même le ROC ne pourra que constater la réalité d’un pays ingouvernable.
La CAQ continuera à perdre des plumes. Cet amalgame hétéroclite d’arrivistes politiques démontre que l’absence de ciment réel entre ses éléments ne pardonne pas. Aussitôt que les tensions apparaissent, les fissures se produisent. Mais sur la scène politique, la CAQ pourra perturber le tableau global. Mais si le PQ joue bien ses cartes, nous pourrions bien assister à la décomposition du PLQ au profit de la CAQ, laissant à la nébuleuse souverainiste un plus grand espace. Le défi du PQ (ou de toute autre organisation solide) est donc de «fédérer» les éléments souverainistes déjà en orbite disparate.
Quant au PLQ et Charest, ils sont sur le bord du précipice et la commission Charbonneau, comme je l’écrivais il y a quelques jours, bien qu’elle semble aux prises avec des divergences intérieures qui expliquent sans doute la sortie publique mais maladroite de la juge Charbonneau, la commission Charbonneau pourrait bien les y culbuter.
Je persiste donc à toujours penser que nous vivons une période charnière de l’histoire du Québec où les astres sont encore susceptibles de prendre un alignement surprenant et inattendu pour les fédéralistes, les pessimistes et les cyniques de tous acabits et même pour les souverainistes fatigués et usés.
@Josée Legault : Ma formulation était maladroite. Je me reprends, à la lueur de votre texte, ça s’impose à moi de voter pour le Parti Québécois.
J’apprécie votre mise en garde qui apporte une nuance importante par les temps qui courent où certaines analyses n’en sont plus à force de vouloir convaincre par l’entre-ligne. Le sous-texte quoi !
Merci pour votre précision!
Réponse à monsieur Claude Perrier,
Vous utilisez le même stratège que JJCharest et son intelligent ministre de la Justice : « Donner des noms, présenter des contenus que recèleraient ces « ententes » illicites évoquées » ou comme vous souhaiteriez me dire « Fermez-vous la ».
Or quand j’aurais terminé de vous fournir tout ce que vous demander dans votre message, la Commission Charbonneau, l’escouade Marteau et le rapport Duchesneau pourraient tous aller se rhabiller car j’aurais « prouvé » toutes ces faits que JJCharest identifient encore comme des « allégations » à l’Assemblée Nationale.
Ce que j’ai affirmé dans mon texte de ce matin et que je continue à affirmer, comme 70 à 80 % de Québécois, c’est ceci : Comme il semble (j’ai employé le mot « semble » dans mon premier texte) y avoir beaucoup d’ententes secrètes avec le monde des affaires incluant le crime organisé et la mafia pour le développement de ce projet….
D’autre part, comme vous agissez souvent, sur ce site, en justicier et redresseur de torts pour les articles qui ne font pas votre affaire, je vous demanderais de nous fournir des éléments de preuve que mes affirmations sont fausses.
Merci
Très intéressante réponse de votre part, Monsieur Lachaine.
Ainsi, il «semble» (eh oui…) que vous ne disposez pas en fait de ces «informations» que j’ai assez malencontreusement souhaité obtenir. Ces «informations» sur lesquelles reposait votre commentaire.
Que des allégations populaires donc, presque à la mode du jour, oserais-je même ajouter – mais des allégations qui seraient partagées par «70 à 80% de Québécois» martelez-vous. Évidemment, c’est du solide, ça…
Enfin, j’ignorais jusqu’à ce que vous me l’appreniez que j’agirais en «justicier et redresseur de torts» ici. Et moi qui pensais n’exprimer que des points de vue plus proches de la «réalité». Du moins celle que je perçois.
C’est fou ce qu’on peut écrire parfois…
Au Québec, le crime organisé se porte bien. Pourquoi? Parce que les élus et leurs complices : des hommes d’affaires, y trouvent leurs comptes.
Au Québec, des journalistes d’enquêtes travaillent courageusement à dénoncer ces magouilles. Dans les autres provinces, on préfère ne pas éveiller le chat qui dort. Ça sent mauvais ailleurs aussi mais on se bouche le nez. C’est là où se situe la différence fondamentale. Ici, on en parle. On dénonce. Voilà un trait de notre spécificité. Nous ne sommes pas plus corrompus. Nous sommes plus honnêtes, plus ouverts.
Ailleurs au Canada, on fait comme si de rien n’était. Ça c’est de l’hypocrisie, de la lâcheté.
On dirait que les québécois ne savent plus ou donner de la tete selon les sondages. Il faut dire qu’avec les politiciens qu’on a , ils ont bien raisons . Charest pue la corruption, le mensonge et l’hypocrisie; Legault qui semble porté par le vent de l’improvisation et de l’opportunisme; Mme Marois »notre douèrière aux diamants »,l’indestructible dame de béton qui est meme prete à sortir l’idée de l’indépendance des boules à mites et meme des »référendums »sectoriels pour accéder au pouvoir(enfin). C’est bien évidemment mon opinion très partiale . Mais étant souverainiste »presque de naissance »(mon père détestait les Trudeau et tout ce qui était »Canadian ».J’ai été élevé dans cet esprit-là donc je vais voter pour le PQ peut importe qui est à sa tete. Je crois que l’avenir du Québec est de devenir un pays.
M. Bradette, est-ce que porter des diamants serait une objection à la souveraineté du Québec ? Première nouvelle. Ils vont peut-être en extraire dans le Nord québécois…bientôt, par les Chinois ou ne se sais qui.
Quoi qu’il arrive à la CAQ sur le fond. Reste le château fort de Québec et de Chaudière Appalache où la CAQ à 40% procure la clé d’un gouvernement minoritaire.
Deux bases régionales sont recherchées par la CAQ: Québec et la Montérégie-Laurentides Lanaudière qui du nord au sud touche Montréal avec une population de francophones banlieusards. La clé pour le PQ consiste de rejoindre les classes moyennes francophones ouvertes à l’endettement privé et nationalistes ce qui signifie que l’idée d’abolir la contribution santé de 200 dollars pour un service public inégal est une première très bonne idée qui cible une classe moyenne qui très majoritairement est loin de se rapprocher de la classe riche. Le 450 est essentiel quant à la survie ou plutôt à la maintenance du PQ d’autant que la très grande majorité de ses députés élus le 8 décembre 2008 proviennent de Montérégie-Laurentides!
Et que le but stratégique de Legault-Sirois est donc de consister à arracher au PQ le 450 pour le démolir et prendre sa place comme alternance au PLQ qui de fait est monolithique électoralement par le West Island, la petite Italie montréalaise et l’Outaouais des fonctionnaires fédéraux.
Québec et sa région appalachienne sont difficilement accessibles au PQ depuis 1998, fruit d’une radio poubelle qui se rêve dans le Red Bull Crashed Ice, sport casse cou d’hiver d’autant jouissif que l’appellation reste anglophone et anglophile! En persistant dans son régionalisme politisé, Québec créé en premier lieu les conditions d’un gouvernement minoritaire tant que le PQ se retrouve dans Lanaudière-Montérégie ou selon l’envers du raisonnement, Québec crache sur le PQ pendant que les libéraux se maintiennent autour de 20 à 25% du vote franco.
Le PQ par sa politique de la suppression de la taxe santé a rappelé que son encrage au centre gauche est une condition comme la souveraineté autonomiste de cette époque pour se donner une identité politique stable capable de rejoindre le citoyen québécois dans une cohérence qui tienne. Si la gouvernance souverainiste est déterminé autour de trois points articulés: une constitution québécoise, la langue française à Montréal, l’intention d’augmenter les champs de compétence à Québec par un itinéraire évolutif mais non immobile ou confus. L’hystérie libérale et caquiste sur de nouveaux référendums d’instabilité politique qui seraient produits par un gouvernement péquiste ne pourraient prendre dans l’opinion populaire.
Le PQ devra adopter un plan d’ensemble ouvrant un programme de gouvernement articulé en partie précis en partie général dont les axes stratégiques et tactiques seront incorporés là sur le plan interne.
Le premier point sur lequel j’insiste exclusivement sera de mettre l’emphase sur une ÉQUIPE Marois, l’emploi de la majuscule symbolise que c’est par des idées clés et une équipe de candidats dont Daniel Breton s’est avéré l’un des points de remontée du PQ que le PQ-Marois pourra espérer former un gouvernement probablement minoritaire qui si minimalement correct en étant menotté par les libéraux et caquistes pourrait être ultérieurement (comme pour les conservateurs en 2011) être réélu là majoritaire.
La politique volatile comme elle l’est ici fait prendre en considération la forte probabilité d’un gouvernement minoritaire futur dans l’ordre alphabétique qu’il soit caquiste, libéral ou péquiste. Si Legault ne semble pas être le chef charismatique intelligent attendu par plusieurs qu’il est un point d’interrogation? P.Marois n’existe comme chef que par le support d’une équipe forte puisque comme pour J.Parizeau hier des préjugés sont développés a son endroit renforcés par ses erreurs et ce manque de charisme qui affecte les chefs politiques.
Le chef politique le plus redoutable reste Charest depuis 9 ans dont Duceppe est le seul a pouvoir figurer dans la même catégorie. Charest a tout de même presque perdu en 2007, Duceppe a connu son échec le 2 mai. Néanmoins si J.J.Charest est usé politiquement, il reste plus que G.Duceppe encore, le politicien le plus agressif, le plus belliqueux et le plus meurtrier politiquement dans la même race que les Sarkozys de ce monde terrible qu’est le nôtre obsédé par la maîtrise perverse du pouvoir pour le pouvoir!
Legault comme Marois auront à faire face en septembre ou décembre de cette année à moins (d’une démission politique de Charest incapable personnellement de faire face à une défaite dans son compté de Sherbrooke) à une possible bête blessée enragée de la politique prête à toute la démagogie possible pour se maintenir au pouvoir.
Alors, selon mon point de vue partisan assumé, L’Équipe Marois devrait songer à se réconcilier avec G.Duceppe et invité celui ci à être le lieutenant de la chef car l’agressivité d’un Duceppe vaut essentiellement celle de Charest.
Votre présentation des forces en présence est très intéressante, à mon avis.
Mais autant je vois difficilement la CAQ ou le PQ tirer favorablement la «couverte» de son côté, chacune de ces formations n’étant pas majoritairement rassembleuses, il ne reste alors que la presque inévitable victoire électorale du PLQ. Une probabilité qui s’impose.
Et cette opinion n’a rien à voir avec une quelconque préférence. Que le simple résultat d’une observation de la réalité.
@perrier
par « PLQ », tu entends bien le parti libéral du québec? celui qui, scandale après scandale, c’est aliéné tout le québec sauf les anglais et toi?
bon, et quelle est ta définition de « rassembleur », maintenant? il me manque ça, aussi, pour pouvoir décoder ton commentaire…
La prochaine élection sera une guerre totale à moins qu’un parti dans les sondages ne devienne imbattable.
Bonjour,
Merci Mme Legault,
Il serait intéressant de faire l’adéquation avec le sondage sur les orientations de la CAQ. C’était au mois de novembre, je crois, où les répondants étaient scindés en 2 groupes distincts, à 50 – 50, quant aux questions soulevées par le programme initial de la CAQ (souverainiste ou pas, évaluation des enseignants ou pas).
Je saisis l’opportunité pour mentionner que QS est stable à 9 ou 8 % depuis plusieurs mois. D’ailleurs, on prévoit l’entrée à l’Ass Nat des 2 co-chefs de QS sur threehundredeight.blogspot.com. M. Bernier mentionne aussi qu’O.N. est autours d’un ou deux %, ce qui pourrait faire revenir Aussant sous sa bannière, sans que cela ne soit acquis.
Il serait aussi intéressant d’intégrer les sondes qui adressent la question de la souveraineté, afin de départager l’adhésion aux idées du P.Q., d’O.N. de Q.S. et même de la C.A.Q.
Finalement, les autres Peuples, Premières Nations, les Saxons des «îles de l’ouest». Il serait intéressant de connaître ce qu’eux en pensent aussi, puisque nous partageons la même carte électorale, les même territoires de chasse, et possiblement le même genre de problèmes.
Boule de cristal, dites-moi s’il-vous-plaît, est-ce que plus de 60 % de l’électorat se déplacera le Jour des Urnes. Ô boule de cristal.
P. T.Simard
M. Bouchard écrit : «Alors, selon mon point de vue partisan assumé, L’Équipe Marois devrait songer à se réconcilier avec G.Duceppe »
Mme Marois ne s’est jamais chicanée avec M. Duceppe. Elle a passé son temps à lui demander de l’aider. C’est M. Duceppe qui a refusé. Il voulait absolument être chef du PQ et rien d’autre, ce que Mme Marois a refusé lui accorder.
M.Duceppe va revenir cet automne comme possiblement Ministre des affaires inter-gouvernementales dans un gouvernement majoritaire, grâce à lui. Le retour au bercail de Louise Beaudoin et de Pierre Curzi ne sera que cosmétique pour ne pas dire nuisible.
M Bousquet.
Prouvez-moi ce que vous affirmez.Gilles Duceppe a toujours aidé Pauline Marois mais je soupçonne que dans ce même parti l’a trahi.
Très étrangement , on accusait Gilles Duceppe d’avoir outrepassé des dépenses au fédéral. A mon avis, il fut coulé par cerains souverainistes..
Gilles Duceppe n’a pas demandé la chefferie mais je pense que sa présence aurait dérangé Madame Marois.
Si Gilles Duceppe était à la tête du parti québécois , les sondages seraient encore plus forts pour ce parti.Je spécule c’est vrai mais choisir entre Pauline et Gilles D très facile.
C’est mon opinion mais Gilles Duceppe est un des meilleurs politiciens que je connaisse …
Votre opinion exprimée, Mme Thibaudeau, est très sincère.
Et, qui plus est, vous avez probablement raison quant à la possible meilleure sélection de Gilles Duceppe comme chef du PQ. En ce qui a trait à une éventuelle victoire de cette formation politique.
Mais, c’est encore Mme Marois qui mène…
M. Perrier,
Vos commentaires sont toujours écrits de la même façon. Dans un premier temps vous répétez ce qu’un autre à écrit, et dans un deuxième temps vous répétez ce que jean charest a dit. C’est lourd.
Pourquoi ne pas vous inspirer du chasseur d’épais, franc, original et frais?
Est-ce que les gens se sont donnés la peine de lire le programme du Parti Québécois?
Nos systèmes de santé et d’éducation fonctionnent tout croche, et qu’est-ce que le PQ nous propose? Abaisser l’âge de voter à 16 ans, créer une chambre des régions, permettre des référendums d’initiative populaire. Rien que des bonbons farfelus qui n’apportent aucune solution aux problèmes éprouvés par nos institutions.
Les Québécois veulent du changement et seraient prêts à voter pour un parti qui est grandement responsable de notre situation actuelle (ils ont été au pouvoir assez d’années pour contribuer à l’alourdissement de l’état). Méchante belle incohérence.
Je crois que seule la CAQ propose des idées nouvelles qui visent à s’attaquer aux problèmes de nos institutions. Quant à moi, Legault est le seul qui a le courage de dire les vraies affaires et remettre en question nos vaches sacrées. La CAQ subit une crise d’adolescence ces jours-ci, et c’est normal: le parti est âgé d’à peine 3 mois! Avec le temps, le parti va s’organiser et faire preuve de plus de cohésion. Qu’on leur donne la chance et le temps d’établir leur programme avant de critiquer.
la caq veut faire rentrer le privé en santé. oh! surprise, sirois possède des cliniques toutes prêtes à venir à notre rescousse »!!
c’est pour ça que tu vas voter? aye gros changement.
l’indépendance du québec, ça, me semble que ça pourrait être considéré comme du vrai changement.
imagine! au lieu d’être les manitobais et les saskatchewanais qui décident comment ça marche, ça serait nous! je vois ça comme un avantage.
« Je crois que seule la CAQ propose des idées nouvelles qui visent à s’attaquer aux problèmes de nos institutions. »
Cela fait des mois que j’épluche le « programme » de la CAQ. Il n’y a rien de fondamentalement nouveau. En fait, il passe complètement à côté des vrais problèmes des réseaux de la santé et de l’éducation pour s’attaquer à des réformes des structures de gestion. Bref, les vieilles idées managériales qu’on applique systématiquement depuis les années 1980.
C’est tellement plus facile pour un gestionnaire managérial de se contenter de faire des réformes des structures de gestion que de s’attaquer aux vrais problèmes. C’est même ce à quoi porte naturellement la paresse intellectuelle de ce type de dirigeants: Appliquer les vieilles recettes qui consiste à faire des plans sur le papier et laisser la première ligne se démerder avec le chamboulement que cela cause….pour relancer d’autres réformes de structures quand les choses se calment.
Pour le reste, les positions de la CAQ sont tellement semblables à celles de Charest que les qualifier de « nouvelles » revient à désigner le gouvernement Charest comme « novateur »:
– corruption: « Laisser la police faire son travail », avec quelques petites mesures ponctuelles qui ne s’attaquent pas au fond
(et voire Sirois, de la CIBC, 12e fortune du Québec, ex-recruteur de Charest, principal impliqué dans le scandale des FIER, etc.)
– gaz de schiste: Beau discours, mais pas de moratoire
– contrôle des ressources naturelles: on garde le régime minier actuel (même s’il nous endette), avec quelques ajustements mineurs; seule concession à l’opinion publique: possible participation du gouvernement (mais toujours obligatoirement minoritaire) dans « certains » projets, à déterminer plus tard
– immobilisme constitutionnel
– environnement, fiscalité, lutte à la pauvreté, etc.: Rien, nada, pas important
Ai-je besoin de continuer ?
Cela fait des mois que je défie et supplie les caquistes de nous expliquer quelques sont ces idées tellement novatrices. Tout ce que je reçoit c’est du caquetage (des slogans): « Changement », « nouveauté », « aller de l’avant », etc.
Vraiment ! Je sais que Pauline Marois est chef mais ce que j’ai écrit n’a AUCUN rapport avec votre réponse.
Relisez ce que j’écris ….
En ce qui concerne vos opinions je n’ai pas à en faire aucune remarque.
Monsieur Perrier en tout respect d’un adversaire honorable, la tendance de fond plurielle pour un gouvernement libéral réélu tout court ou splendidement majoritaire!
-Pas d’usure gouvernementale depuis dix ans.
-Pas d’écrasement du vote francophone durable dans les 20%.
-Le départ d’un chef belliqueux Charest fort en propagande mais dont l’arrogance et la complaisance ont épuisés la majorité des Québécois.
-La fin d’un gouvernement Harper anti Québec, anti francophone qui ne nuit pas au PQ en bonne partie par sa québéphobie mais qui nuit davantage aux libéraux et aux caquistes.
– L’absence d’une commission Charbonneau qui dans le meilleur des cas fera des dommages collatéraux graves contre le PLQ.
Pourquoi continuer cette litanie…. c’est déjà beaucoup.
La tendance de fond dans les sondages c’est le rejet viscéral du Parti Libéral du Québec qui existe depuis 1867 après 10 ans de gouvernance inqualifiable!! Le plus vieux des partis que ce PLQ!
Il y a oui un possible gouvernement libéral minoritaire mais une chance sur quatre.
Et majoritaire ça me semble impossible!
Même avec un nouveau chef.
@Phil Gagnon
La CAQ subit une crise d’ adolescence ????
Avec les élections qui arrivent a grand pas pensez-vous réellement que la CAQ aura le temps de devenir adulte ????
Concernant votre cassette de » c’ est la faute au PQ » vous rejoignez l’innefable John James Charest qui même rendu a son troisième mandat utilise encore l’image de la pauvre vicime du gouvernment précédent !!!
Il y’ a des limites a la démagogie quand même ! L’état du Québec actuel est l’héritage d’ un gouvernment corrompu que nous endurons depuis plus de dix ans !
Vous avez lu le programme du PQ et il n’ y a rien d’ autre que le projet d’ abaisser le vote a 16 ans , la chambre des régions et les référendums d’ initiatives ?
Etes-vous vraiment certain que c’est le programme du PQ que vous avec lu ou tout simplement un entre-filet dans un journal de quartier ?
Franchement !
M. Asselin,
Au niveau de la gouvernance de l’état, le PQ et le PLQ c’est la même chose. Ce sont deux partis qui gouvernent avec les sondages, qui s’assurent de ne pas trop faire de pépeine à personne et qui surtout ne veulent pas remettre en question notre structure gouvernementale bureaucratique et sclérosée.
L’état désolant des finances publiques est le résultat de la gestion malsaine que ces deux partis ont exercé au cours des 30 dernières années. Le Québec possède maintenant la 6ième dette la plus élevée au monde, dans la même catégorie que l’Espagne et les États-Unis. Et Marois ne propose absolument rien pour remédier à ce problème. Le PQ ne fera qu’accélérer notre course vers le mur. Et attendez de voir lorsque l’inflation va se pointer le nez dans 2-3 ans et que les taux d’intérêt vont augmenter. Une dette de 245 milliard: voilà un bel héritage que l’on lègue à nos enfants.
http://www.iedm.org/fr/e
C’est dommage de voir que le Québec aura probablement à vivre éventuellement une crise des finances publiques pour que sa population se réveille et prenne enfin conscience du problème.
Si des stars démissionnaires reviennent au PQ, il faudrait suggérer ce scénario invraisemblable à Claude Meunier pour un nouvel épisode de « La P’tite Vie »! M. Charest ne finirait pas de s’en « bidonner ».
Le seul démissionnaire qui pourrait revenir c’est P.Curzi. L’ironie peut être prématurée. Aussant fonde O.N, L.Lapointe est une souverainiste pressée, L.Beaudoin ne se représentera pas.
M. Bouchard, Mme Beaudoin pourrait revenir au PQ, même si elle ne se présente pas, pour finir en beauté, avec son parti préféré, après avoir déchiré sa blouse sur la façon de M. Labeaume de s’assurer la venue des nouveaux Nordiques qui, contrairement au CH, devrait favoriser les joueurs québécois, principalement, les francophones. Si ça devenait le cas, beaucoup de Montréalais changeraient de club préféré.
Mme Lapointe sauterait immédiatement comme candidate pour l’ON de M. Aussant, si les sondages étaient plus élevés pour ce parti mais…ils ne le sont pas, fait que, elle demeure simple membre de ce parti en plus d’être membre du PQ. Double allégeance ici.
Son époux Parizeau, le mutin en chef de Mme Marois, ne doit plus savoir quoi faire avec la remontée de sa chef dans l’opinion publique. Est-ce que son candidat de remplacement favori était M. Aussant, M. Duceppe ou M. Curzi ?
Mystère, dans son cas, ça semblait être : Anybody but…Pauline. Mme Lapointe doit attendre les prochains sondages pour se décider : Tenter de gagner avec le PQ en s’excusant, pour revenir, auprès de Mme Marois ou tenter de perdre avec l’ON en se collant à ses principes séparatistes pressés.
Et le futur sauveur de la patrie, Gilles Duceppe, celui qui, sur ce blogue et ailleurs, tous les souverainistes voyaient comme grand chef, homme d’état avec l’étoffe du futur président de la République, il serait passé à l’oubli puisque Madame a sauvé sa job et lui doit répondre de quelques irrégularités comptables mineures ? On a plus les chefs qu’on avaient. Mr. Berlusconi traversait de bien pires scandales presque à toutes les semaines et ce pendant plusieurs années.
Embellie péquiste/gauchiste juste assez pour que Mme reste en poste et jamais assez pour rallier la population autour d’un projet de souveraineté qui écarte complètement la droite et le centre-droite. Les enfants de 16 ans vont voter pour taxer les riches, bravo, quelle beau programme. Il va falloir redéfinir les riches comme étant la minorité au Québec qui paie de l’impôt.
Oui, les riches Québécois sont, de plus en plus, francophones.
Nos riches anglophones québécois sont déjà partis en grand nombre pour l’anglaise l’Ontario, principalement, après la victoire du PQ en 1976, ce qui en a effrayé plus d’un, en privant notre gouvernement provincial, de recettes fiscales pour faire baisser le prix des riches résidences de Westmount, dont quelques francophones ont bénéficié. Le malheur des uns…