Alors que déjà plus de 200 000 étudiants font grève contre la hausse des droits de scolarité décrétée par le gouvernement Charest, qu’ils gagnent en appuis et que les manifestations se multiplient à travers le Québec, le ministre des Finances présentera son budget fort probablement «électoral» ce mardi, 20 mars.
Que les Québécois se considèrent avertis. Raymond Bachand leur prépare rien de moins, selon ses propres mots, qu’une «révolution culturelle».
Et quelle définition Raymond Bachand donne-t-il de cette «révolution»? Celle-ci: que «chaque citoyen, quand il demande quelque chose à l’État, il se demande c’est quoi la juste part, comme moi je dois faire» /sic/.
Le mot d’ordre de la dite révolution sera donc «que chacun paie sa juste part» des services publics. Et qui définira cette présumée «juste part»? Son gouvernement, bien sûr…
Or, on conviendra que ce concept de «juste part» est en fait une boîte de Pandore d’où peuvent sortir de nombreuses interprétations contradictoires. Mais comme le gouvernement tranche…
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Vous avez dit «juste part»?
Mais «juste part», comme dans quoi?Comme dans payer selon ses revenus? Ou comme dans payer selon ce que l’on utilise?
Réponse: selon le ministre, ce serait la seconde définition plutôt que la première. Bref, le contraire de l’équité. Voilà bien ce que cache invariablement le discours ambiant sur l’«austérité».
Et donc, La Presse Canadienne de rapporter que cette «juste part» est ceci: «un contribuable qui veut obtenir un service public doit accepter de payer de sa poche une partie de la facture».
Pardon? Le ministre est-il en train de dire que cela ne se fait pas déjà par le biais des impôts et des taxes collectifs? Est-il en train de dire que les hausses constantes ces dernières années côté tarifs et taxes ne comptent pour rien?
Pour tout dire, cette «révolution culturelle», le ministre des Finances ne vous le dit pas, mais elle est déjà en branle depuis plusieurs années. Appelons-ça une application arbitraire du fameux principe de l’«utilisateur-payeur». Un «principe» aux antipodes de celui de l’équité puisqu’il s’applique indépendamment des revenus réels des contribuables.
On parle ici d’augmentations d’une pléthore de taxes déguisées et de tarifs pour des services gouvernementaux, dont Hydro-Québec, les droits de scolarité, l’assurance-médicament, etc. ; des hausses de taxes, dont celle sur l’essence; de la fameuse «taxe santé» de 200$ pour tous sans égard à vos revenus ou d’un maximum de 400$ par famille.
Illustration concrète, courtoisie de Jean-Marc Salvet dans Le Soleil:
«Une famille de deux adultes et deux enfants s’appuyant sur des revenus annuels de 60 000 $ paiera 811 $ de plus cette année pour permettre à l’État québécois d’éponger son déficit budgétaire. Cette même famille paiera 1044 $ l’an prochain. Les hausses de taxes programmées pour éliminer le déficit budgétaire du Québec ont un impact très concret.
Un couple gagnant 70 000 $, et ayant aussi deux enfants, déboursera pour les mêmes fins 870$ cette année. Une somme qui s’élèvera à 1104 $ en 2013.»
Et cela, c’est pour la classe moyenne. Imaginons l’impact dévastateur sur les travailleurs et travailleuses à petits salaires – ce que les Américains nomment les «working poor». Imaginons aussi celui sur les plus pauvres encore.
Pendant ce temps, l’«effort» budgétaire exigé vise essentiellement les particuliers et ce, de manière de plus en plus ouvertement inéquitable entre eux.
Pis encore, cet «effort» continue à ne pas être exigé, proportionnellement, des entreprises. Cela fait d’ailleurs quelques décennies que la part contribuée à l’assiette fiscale globale des gouvernements par les particuliers augmente peandant que celle des entreprises diminue.
Pourquoi le ministre des Finances ne leur demande pas à elles aussi de faire leur «juste part»? Incluant les minières et les gazières qui salivent déjà devant le Plan Nord de Jean Charest…
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Une «révolution culturelle» qui, dans les faits, ne date pas d’hier
En cela, plus ça change…
En témoigne d’ailleurs cette chronique qui précédait le budget de 2010 et où j’expliquais, entre autres, la légendaire stratégie néolibérale, ou néoconservatrice, que l’on nomme «affamer la bête».
Vous y trouverez aussi que la fameuse «révolution culturelle» dont parle aujourd’hui Raymond Bachand, il en parlait également déjà en 2010. Et ce, avec l’aide d’économistes plutôt identifiés à la droite.
Dans cette chronique, vous verrez comment, en 201o, le gouvernement Charest justifiait en partie son approche en se réclamant aussi, entre autres, de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard.
En témoigne ici ce numéro spectaculaire de l’Infolettre du PLQ du 23 février 2010. Allez-voir. Ça vaut la peine…
Et pour boucler la boucle, vous verrez que tout ce beau monde s’entendait entre autres choses sur… devinez quoi? Eh oui. Le dégel des frais de scolarité…
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Et vous, qu’en pensez-vous de la «révolution culturelle» du gouvernement Charest?
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Addendum
– Une lecture pré-budgétaire importante sur les paradis fiscaux (suggérée sur twitter par «Koudonk»).
– Pour la version intégrale, c’est ici.
– Ce lundi soir, 19hoo: émission spéciale de deux heures sur la question des droits de scolarité à «24 heures en 60 minutes» sur les ondes de RDI
«chaque citoyen, quand il demande quelque chose à l’État, il se demande c’est quoi la juste part, comme moi je dois faire»
aye c’est bien dit! quelle verve!
on se voit le 22.
Qu’est-ce que je pense de la révolution culturelle du gouvernement Charest?
J’en pense qu’elle est le résultat maladroit et lâche de son incapacité à contrôler ses dépenses au fil des bientôt neuf dernières années.
Combien a-t-on investis en infrastructure au cours des dernières années? Quelle proportion de ces investissements est allée au crime organisé?
Combien de fois les intérêts des amis du partis sont passés devant les intérêts des contribuables?
Combien de gestes réels ont été posés pour augmenter l’efficacité de la fonction publique?
Le panier est percé et personne n’a le courage politique de prendre les décisions pour y remédier.
Résultat? Le panier doit être renfloué grâce aux contribuables captifs et majoritaires: ceux faisant partie de la classe moyenne et très moyenne.
Les riches auront toujours la mobilité, l’accès aux meilleurs fiscalistes et l’oreille des politiciens. De plus, ils ne sont pas si nombreux. Les faire payer d’avantage, quoi qu’on en pense idéologiquement, est donc une possibilité limitée dans la pratique.
L’état Québécois est depuis longtemps un abri ayant permis à notre société distincte de survivre et de prospérer. Grâce à la loi 101, grâce à son système d’éducation, grâce à l’aide apportée à la culture, grâce à une représentation internationale, etc.
Mais depuis 15 ans, j’ai malheureusement l’impression que ce même état est entrain de nous étouffer avec sa lourdeur, son endettement, son interventionnisme exacerbé (60G$ pour le Plan Nord… vraiment?), son manque de contrôle honteux des dépenses d’infrastructure et, avant tout, son manque de leadership à sa tête.
Des questions pertinentes…
Bonjour Mne Legault
Dépassements de coûts ou le pied sur la gorge.
Incapable de justifier des hausses d’impôt pour rembourser la dette qui n’arrête pas de grimper, le très impopulaire gouvernement Charest y va par la bande sournoisement, hypocritement, lâchement pour soutirer encore plus d’argent à la classe moyene qui travaille plus de la moitié d’une année juste pour satisfaire l’incompétance administrative de ce foutu gouvernememen tdécroché de la réalité.
Il semble de plus en plus évident que le Plan nord de Jean Charest ne passe pas les plus élémentaires études économiques sur la question et que la population découvre peu à peu que c’est une autre fourberie qui s’en va droit dans le mur, encore à nos frais.
En effet. Sur le Plan Nord, cet éditorial de ce matin de Jean-Robert Sansfaçon le résume assez bien: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/345363/plan-nord-un-engagement-premature
« un contribuable qui veut obtenir un service public doit accepter de payer de sa poche une partie de la facture » … le Plan Nord … les p’tits copains du parti … les rackets de la construction … hé ben … des services publics ? … on débourse de nos poches une partie des « fractures », pour ça, pas de doute !
Besoin de dire ce que je pense du gouvernement actuel et de sa « révolution culturelle » ?
Une culture de gros t-bones pour la haute et une culture de purée de pois chiches pour la classe moyenne et les moins nantis … la voilà leur « juste part » …
Il y a plus que jamais urgence d’un réveil collectif au Québec pour la sauvegarde d’acquis toujours fragiles visant une société toujours plus juste et équitable.
Des générations antérieures se sont déjà élevées contre le capitalisme sauvage, doit-on être revenu à cette ère avant de combattre l’idéologie néo-libérale de John James et ses laquais ?
Nous devons collectivement nous ressaisir avant de nous voir sombrer irrémédiablement dans le Plan sud de John James, sa « plan-sudisation » du Québec; il faut tirer tout azimut sur son dessein roi-nègre, sa volonté d’imposer aux Québécois un régime de république bananière, pour sa bien-aimée colonie rocanadian, la Province of Kwibek.
JOHN JAMES HARPER, BASTA !!!
Pour se faire élire, en 2003, Jean Charest répétait ad nauseam que les Québécois étaient les plus taxés en Amérique du Nord. Dans cette perspective, il était normal que les Québécois soient ceux qui paient le moins pour leurs études… La situation a-t-elle changé si radicalement? Payons-nous à ce point moins d’impôts?
Madame Beauchamp dit qu’elle veut ramener, proportionnellement, la contribution des élèves à celle de 1968(?). Est-elle consciente qu’à cette époque les cours étaient donnés la plupart du temps par des professeurs plutôt que par des chargés de cours; est-ce que la ministre Beauchamp envisage de faire éliminer cette floppée de cours bidon et inutiles qui envahissent maintenant tous les corpus et qui sont donnés par des incompétents? Ou le retour aux années 60 ne concerne-t-il que nos bidous?
Je n’entends que de vagues promesses quant à l’utilisation des fonds supplémentaires qui sont exigés des étudiants. Exigences, elles, par ailleurs très bien détaillés : je doute du sérieux de l’affaire.
Parce qu’on paie peut-être moins cher qu’autrefois, mais il ne faut pas oublier que les cours valent moins cher, aussi…
J’aime payer des impôts.
Une bonne façon de « profiter du système » et tirer profit des lourds impôts qu’on verse au gouvernement provincial ? De s’éduquer gratuitement sur tout et rien, d’assister à des conférences passionnantes, de s’intéresser à des expositions variées, de sauver du papier imprimé : aller régulièrement à la Grande Bibliothèque du Québec ! Cette « ruse » contre l’État et l’Économie aurait pu produire un Bougon…
« Révolution culturelle »
De la bouche de ces mêmes gens qui travestissent les mots de notre langue. Je me souviens encore de:
« Nous sommes prêts » ? Haha!
« Les deux mains sur le volant » ? Ouahaha!
Leur révolution culturelle sort tout droit du bureau des lucides. Ce que j’en avais compris alors était que l’on devait payer nos services. Qu’on ne faisait pas notre juste part.
Des taxes et des impôts, il faut le dire, les plus élevés en Amérique pour payer nos services.
Maintenant tu payes en plus lorsque tu les utilises.
Lucides vous dites?
C’est peut-être une révolution culturelle à la Mao qu’ils veulent finalement.
Ce n’est peut-être pas une coïncidence si la chaleur arrive si tôt. La nature elle, pense à nous, parce que j’ai pas fini de prendre la rue.
Il ne faut pas prendre les cupides pour des lucides. Les premiers sont stupides.
C’est terriblement déprimant. Trente ans de néo-libéralisme et on entend encore de la part des autorités les mêmes discours. Quasi du copier-coller.
Et plus ça va, plus on coule et plus on nous répète les mêmes « solutions » qui ont causé les problèmes.
Cela me fait penser aux médecins du Moyen-âge: « Vous n’êtes pas au meilleur de votre forme ? Vous n’avez pas le choix: ça vous prend une saignée! »
« Vous vous sentez un peu faible après la saignée ? Ça vous en prend une autre ! »
« Vous vous sentez de plus en plus faible ? C’est parce qu’on ne vous a pas fait assez de saignées ! »
« Ayez confiance! Quand le traitement sera fini, vous serez en parfaite santé! En attendant, ça vous prend absolument une autre saignée! C’est urgent! «
Un gouvernement de riches pour les riches élu par des pauvres qui, gavés de Star Académie et de Randy Cunneyworth, sont amenés à voter contre leurs propres intérêts. Ça commence drôlement à ressembler à la dynamique de nos voisins du sud…
J’en pense que tout ce discours de Bachand ne sert, avant tout, qu’à nous faire envaler une autre couleuvre, celle de la culpabilité citoyenne.Il essaye de nous faire croire qu’ il a fait tous les efforts pour rationnaliser et contrôler ses dépenses et que c’est à notre tour de contribuer, Comme quoi, au royaume de la faible taxation des entreprises, il ne peut que venir piger dans nos poches.C’est du cynisme et de l’hypocrisie à l’extrême.
Se draper du discours de la nécessaire solidarité exigée de tous, ne fait que cacher, un peu plus, toutes ces magouilles, toutes ces manoeuvres de ce gouvernement qui ne fait qu’enrichir ceux qui attendent après avoir contribuer.
À ce compte, on pourrait exiger de ce gouvernement que les entreprises, privilégiées par le système d’allocation de contrats, versent au trésor public, une commission proportionnelle selon ce principe d’utilisateur-payeur.
Votre position reflète une préoccupation relative à l’équité verticale (entre les riches et les pauvres). Votre formulation n’implique-t-elle pas que vous estimez que la tarification des services publics (ou de certains services publics) vous paraîtrait équitable si tous les individus avaient le même niveau de revenu?…
Le problème est que le fait que notre société est composée d’individus n’ayant pas le même niveau de revenu n’efface pas l’iniquité horizontale (entre les individus ayant les mêmes caractéristiques socio-économiques – dont le même niveau de revenu) découlant de la sous-tarification des services publics.
Or il existe une façon de viser l’équité verticale à laquelle vous croyez (une répartition plus égale de la richesse) sans engendrer autant d’iniquité horizontale qu’on le fait en sous-tarifant les services publics. Il suffit d’effectuer des transferts directs en espèces des riches vers les pauvres.
À moins que je ne vous comprenne mal, ces «transferts» des plus riches vers les plus pauvres, ne couvrent à peu près jamais les pertes que ces derniers essuient avec les augmentations de tarifs pour des services essentiels. (Je parle bien ici de taris et non de la TVQ qui est d’un tout autre ordre.)
Sur cette question, je persiste à avancer qu’une fiscalité réellement progressive – incluant le retour à une contribution proportionnellement plus importante des entreprises à l’assiette fiscale globale – demeure le premier moyen, pas le seul, d’assurer une redistribution plus équitable pour les individus de la richesse collective.
« À moins que je ne vous comprenne mal, ces «transferts» des plus riches vers les plus pauvres, ne couvrent à peu près jamais les pertes que ces derniers essuient avec les augmentations de tarifs pour des services essentiels. »
Je ne crois pas que le phénomène que vous mentionnez puisse justifier que l’on fasse des pressions pour de la sous-tarification horizontalement inéquitable des services publics.
À mon avis, il justifie plutôt qu’on fasse des pressions pour que les transferts des riches vers les pauvres soient ajustés de manière à ce que les pauvres en général ne soient pas affectés négativement par des tarifications horizontalement équitables des services publics.
Françoise David protège quels intérêts ? Pierre Falardeau se pose la même question !
Québec Solidaire selon Pierre Falardeau,
« Mère Thérèsa David n’est pas de gauche! » DIVISER POUR REGNER, Sept 2009
http://www.youtube.com/watch?v=i3DW1IZXVQY&feature=share
»Dire qu’on est de gauche, ne rend pas intelligent » – Pierre Falardeau
Je suis surpris de lire que les étudiants gagnent en appuis alors qu’un récent sondage montre le contraire auprès de la population. Autre chiffre significatif: 76% de la population ne veut pas verser un cent de plus pour financer les universités. Ce débat est vicié car le focus ne porte que sur la situation des étudiants. Puis-je me permettre de vous dire que la question de l’accessibilité aux soins de santé est beaucoup plus grave chez les aînés, eux qui n’ont ni les moyens de bloquer des ponts, ni de travailler quelques heures de plus pour résoudre leur « grave problème ». Nous sommes vraiment une société du chacun pour soi et les étudiants exercent les mêmes stratégies corporatistes que nos syndicats du secteur publique.
il est possible d’être à la fois contre la hausse des frais de scolarité et contre la hausse des taxes/impôts. oui oui!
la santé? ben oui, c’est important ça aussi, t’as raison.
manifester contre la hausse des frais de scolarité telle qu’imposée par le parti libéral est une stratégie syndicale corporatiste? peux-tu élaborer stp?
Mais il y a aussi un lien entre ce qui se passe dans le système d’éducation et celui des soins de santé. J’y reviendrai dans ma chronique.
Si on veut rester au pouvoir, il ne faut pas cracher dans la soupe. C’est-à-dire qu’il ne faut pas chercher des poux aux généreux contributeurs à la caisse électoral.
Hier, J’ai lu un article sur Vigile.net où on expliquait la situation de la Grèce. Il y a des milliards de $ cachés dans les refuges fiscaux par les gens les plus riches du pays, et pas question d’aller chercher une cenne chez ces gens-là.
La philosophie du PLQ est plus que révoltante. Elle est répugnante. Comme le soulignait Mme Legault, nous contribuons déjà aux coûts des services par les taxes et l’Impôt. Alors, exiger que l’on débourse une fois de plus sous prétexte que cela répond à un besoin pressant, immédiat fait lever le coeur.
Au PLQ, on nous méprise. On se garde bien d’imposer d’avantage les banques et les actionnaires d’entreprises florissantes, comme les pétrolières\gazifère. Surtout pas. On préfère sucer le sang de gens sans défense, qui n’aiment pas ça eux non plus, mais leurs contributions à la caisse sont moins impressionantes que celles des nantis.
Passe-moi le sel, je te passerai le séné.
Vivement QS au pouvoir qu’on ait enfin un parti politique qui sera dans notre camp.
Le gouvernement est en panne..toute la province est en panne..sommes nous prêts à faire quelque sacrifice..NON..voulons encore plus de choses gratuires OUI .
La province étouffe sous la dette, et prochainement nous recevront moins d Ottawa
ou est la porte de sortie pour faire de nous une province riche et capable de se suffire a nous même…pas demain la veille.
Sommes nous sur la même route que plusieurs pays en Europe??? ..probablement.
un bijou de contradiction, ça f.lemay!
scoop: le jour où nous notre province se suffira à elle-même, ce ne sera plus une province… attention à ce que tu souhaites!
Affamer la «bête» aviez-vous dit ? Que voilà une évidence qui teinte un très grand nombre de décisions prises par nos gouvernements.
Bien sûr les motivations sont camouflées sous les efforts de réduire la dette par exemple. Ou on nous casse les oreilles avec les réductions d’impôts qui permettraient aux citoyens de voir ses impôts de baisser de quelques dollars. Mais la vérité c’est que la tendance néolibérale de actuels gouvernements c’est essentiellement de réduire la taille de l’État.
L’objectif final tant du gouvernement Charest que de celui de Harper est de complètement désengager l’État dans le plus d’activités possibles et d’octroyer au privé la responsabilité de rendre ces services en lui donnant du coup l’occasion de faire un généreux profit. Au final et à terme, le citoyen paiera plus et ne sera pas mieux servi.
J’ajouterais que les solutions mises en œuvre par les gouvernements néolibéraux sont prévues, pour justement générer de nouveaux problèmes qui justifieront des mesures encore plus dramatiques, l’abandon de nombreux services.
Ce crédo, comme il se doit, amène tout l’appareil étatique, mais surtout les élus, à emprunter une route toute tracée d’avance où on laissera de côté d’autres solutions aux mêmes problèmes.
Le budget Bachand saura-t-il nous surprendre ? Sans doute par les chiffres qui imposeront des mesures dont les citoyens feront les frais. Mais pouvons-nous nous attendre à la mise en place d’une nouvelle vision de la société québécoise ? Pouvons-nous espérer par exemple des mesures qui favoriseraient l’accroissement de l’entreprenariat coopératif ? Pouvons-nous espérer l’apparition d’un programme semblable mais amélioré par l’expérience, d’un nouveau «Plan Paillé» qui favoriserait la création de petites entreprises ? Verrons-nous un Régime d’épargne Action III plus avantageux et surtout mieux «vendu » que son prédécesseur. N’oublions pas que la première mouture de RÉA, instauré en 1979, a permis de lever 1,7 milliards de dollars de capitaux et a profité à des Bombardier, Cascades et Couche-Tard notamment.
Je serais extrêmement surpris si Bachand nous surprenait autrement que par des coupures et de mauvaises nouvelles.
Charest s’appuyant sur Bouchard… Hum! D’un conservateur à l’autre, on se ressemble, en effet! Assez gênant pour le PQ, cette association!
En fait, Bachand emploie de bien gros mots pour qualifier ce qui n’a rien de révolutionnaire, mais constitue plutôt une accélération du désengagement de l’État québécois, qui a débuté, vous l’avez souligné, sous l’impulsion du déficit zéro du PQ.
J’espère seulement que le nouveau PQ de Mme Marois, s’il accède au pouvoir, viendra civiliser la sauvagerie dans laquelle on tente d’enfoncer le Québec, sous prétexte de le rendre pareil à ses voisins, ce qui n’a aucun sens pour une société qui se veut différente, et doit se donner le droit de l’être. Malgré les Standard & Poor’s et Moody’s de ce monde.
En parlant de l’emprise de ces derniers, souvenons-nous que Bouchard s’est mis à genoux devant eux. Bachand et Charest sont en train de leur lécher les bottes.
Madame Grogières..notre société se veut différente et c’ est très bon même bien diluée, MAIS s avons nous les moyens de se retrouver seuls. Même indépendants nous ferons affaires avec les Moody’s de ce monde . veut veut pas et même si ces maisons ont causé en grande partie la crise récente. Vous connaissez le dicton
No Man is an Island et ç a devient de plus en plus vrai.
Arrivé au tout début du rêve, je ne crois plus aux miracles.
Been there..done that.
Après 40 ans d’argumentation sur la Souveraineté, je ne peux pas croire que des citoyens du Québec pensent encore que le sophisme « Indépendant=Solitude » tienne encore la route. Je suis un adulte indépendant et j’ai une vie sociale normale, tout comme le peuple québécois indépendant aurait des relations courantes avec les autres peuples qui ont un pays. Par contre, c’est incontestable que le contraire de « l’Indépendance, c’est la Dépendance »!
F. Lemay :
Même les plus colonisés peuvent avoir leur chemin de Damas. Pourquoi penser que sans la tutelle du Canada nous serions seuls. N’est-ce pas ce que vous insinuez ? Vous pensez selon un mode binaire. C’est 0 ou 1; noir ou blanc !
Il me semble qu’au XXIème siècle on devrait pouvoir dépasser le manichéisme.
Quelqu’un a dit un jour : «Les gens s’empêchent d’agir par crainte d’évènements qui la plupart du temps jamais ne se produiront.»
Finalement, même avec ses nouveaux lassets, Bachand nous étrangle toujours avec le pied sur la gorge.
La classe moyenne.
<< Même indépendants nous ferons affaires avec les Moody’s de ce monde. veut veut pas et même si ces maisons ont causé en grande partie la crise récente. << F. Lemay
Pas nécessairement. Nous ne sommes pas obligés de passer sous les fouches caudines des financières, banquières et autres malfrats, sociopathes qui conduisent le monde à sa perte. La Grèce n'est pas un modèle inévitable.
En gardant possession de notre nouvelle Banque centrale qui elle nous prêtera l'argent dont nous avons, aurons besoin, nous nous garderons du piège à cons qu'est la situation actuelle en Occident.
Etre à la merci des banques n'es pas une loi naturelle, c'est une décision politique que tous les gouvernements regrettent. La France, jusqu'en 1973, n'était pas coincée dans ce système asphixiant. Il a fallu attendre l'arrivée d'un banquier aux commandes pour précipiter la France dans le même merdier où était déjà les pays voisins. La France donnait un mauvais exemple en restant à l'écart. C'est M. Pompidou, banquier lui-même, mais je peux errer, qui avec une joie sans borne, un enthousiasme délirant confia au Minautore financier 60 millions de victimes non consentantes.
Le Québec indépendant n'est pas obligé de répéter les erreurs du Canada.
Une Banque centrale à notre service;
Une bourse où il est interdit de spéculer. Seuls les investissements à long termes sont acceptés. C'est la seule façon de servir les capitalistes investisseurs.
Interdiction au gouvernement central d'emprunter aux banques commerciales.
Pas d'agences de notations sur notre territoires. Les banques devront avoir leur propre personnel chargé d'analyser les risques.
Etc
On a du pain sur la planche et aussi des planches de salut. Il faut se tenir loin des requins. Voilà un beau et bon programme.