La méga manifestation étudiante du 22 mars fut plus qu’un succès.
Elle aura marqué un retour en force au Québec d’une mobilisation collective puissante portant un message qui l’est tout autant: l’accès à l’éducation supérieure sans égard aux revenus des étudiants ou de leurs parents doit être protégé.
Les manifestations de 200 000 personnes, ça ne court pas les rues, si vous me passez l’expression…
Il fallait la voir défiler, avec un calme et une résolution peu communs, cette mer d’étudiantes et d’étudiants, de professeurs, de parents, de simples citoyens sympathiques à la cause, d’artistes, d’écrivains, de syndicats, etc.
L’ayant couverte du début à sa fin, je ne saurais par contre vous en parler mieux que ce magnifique texte de mon collègue Jean-François Nadeau paru dans Le Devoir de ce vendredi. Un texte qui rend avec brio l’atmosphère et le message de cette manif historique.
À lire, vraiment.
Cette manifestation marque aussi un temps fort dans le combat pour l’opinion publique qui est bel et bien engagé entre le gouvernement Charest et les associations étudiantes. Et d’un sondage par ici, et d’un autre sondage par là.
Or, au-delà de ces coups de sonde et de l’entêtement du gouvernement, il reste ces centaines de milliers de Québécois, jeunes et moins jeunes, mobilisés et conscientisés, capables aussi de porter leur message auprès de la population.
Le voici d’ailleurs fort bien résumé dans cette vidéo (*) produite par des étudiants en télé de l’UQAM.
À visionner. Vraiment.
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(*) Courtoisie de Jean-Hugues Roy sur twitter.
La colonie de vers de terre « se fait brasser le canayen-franças » en ce moment par ce sursaut militant estudiantin; le terrier des invertébrés subit présentement les contre-coups d’un tremblement de terre citoyen que j’espère les fera sortir de leurs confort et indifférence.
Depuis maintenant plus de 20 ans que la secte néo-libérale au Québec tente de nous ramener aux contextes politique, social et économique d’avant la Révolution tranquille, à l’ère de l’obscurantisme, à la Grande Noirceur.
Espérons que ce sursaut citoyen estudiantin ne sera pas qu’un feu de pailles, qu’il est un présage d’une véritable révolte citoyenne globale contre le pouvoir néo-libéral au Québec et le régime bananier de John James.
La hausse de 75% des droits de scolarité sur cinq ans ( $325. X 5 = $1625./an ) n’est qu’une des multiples mesures néo-libérales de John James et ses laquais voulant imiter le modèle des sociétés multipliant les injustices sociales, contre les moins fortunés, les plus démunis et accordant plus de privilèges aux mieux nantis et plus fortunés.
JOHN JAMES HARPER, BASTA !!! DÉGAGE !!!
La Ministre Lyne Beauchand vient de dire que les étudiants ont quitté la salle de négociation l’an dernier et qu’ils ont chosi la politique de chaise vide.
Probablement que les étudaints ont constaté qu’il était impossible de remplir une cruche avec le bouchon dessus.
Alors maintenant que les choses sont claires, qu’est-ce qu’on fait? Il y a les bons étudiants et le méchant gouvernement, les bons qui sont contre et les pas bons qui sont pour , il y a ceux qui ont raison et les autres qui ont torts, il y a ceux qui ont vu 200 000 manifestants et ceux qui en ont vu 100 000, il y a ceux qui applaudissent la démocratie étudiante et ceux qui ont été moins impressionnés. Personnellement, 150 000 personnes qui sortent dans la rue par un froid sibérien contre la guerre en Iraq, ça me touche davantage que x milliers de personnes qui par un après-midi ensoleillé décident de faire l’école buissonnière tout en disant » pas dans ma cour ».
Mon Dieu que c est beau tout ç a ..moi pas être responsable de mon avenir, on va laisser les autres payer pour moi. Maudit que c est dont québécois. On pelte en avant et on verra. Dans 25 ans les universités seront encore de plus bas calibre, mais pas mon problème.
tu crois vraiment qu’il n’y a aucun autre moyen de financer les université que d’endetter les étudiants? tu manques d’imagination, f.lemay.
Peut-être que si l’éducation était 100% gratuite, vous auriez pu vous aussi aller à l’école?
Le modèle québécois c est pas ça qui va faire des enfants forts.
Y a personne qui veut se prendre en main et dire..si on veut faire un pays faut se relever les manches et en payer le prix. Y a rien de gratis et plus çc a va plus en s en rend compte, malheureusement y a bens des aveugles.
On veux tu le contingentement des université gratuites au Danemark et en Norvège ou encore moins seront admis . Wake up !!!
pourtant, toi, f.lemay, t’es super fort! tu es une exception?
Inutile école buissonnière. Vaudrait mieux voter à la prochaine élection générale pour élire un parti qui pourrait améliorer, d’ici environ 1 an, le système de bourses et de prêts aux étudiants pour les élèves de la classe moyenne.
Vive les votes pour changer la direction des choses !
Attention les étudiants !
Cet affrontement entre les étudiants et le gouvernement pourrait bien aider le PLQ Charest à se faire réélire, contre toute attente et récents sondages.
J’écoutais ce soir à RDI un hommage au grand comédien Gilles Pelletier qui a célébré ses 87 ans jeudi…
Tout un hommage à cette institution- je parle de Pelletier- mais aussi de l’autre institution Radio-Canada qui célèbre ses 75 ans
Même un souverainiste se sent obliger d’admettre le rôle exceptionnel joué par RC au Québec au niveau de la Culture.
Gilles, chapeau !!
Bravo ! C’ était une belle manifestation et ça faisait plaisir de voir des jeunes qui ne se laisse pas manipuler par le Parrain d’ une mafia étatisée . Bien sûr les frileux qui chialent a l’ année longue contre le gouvernement les fesses bien assis dans leur sofa et qui s’ en prennent aux étudiants qui osent s’ affirmer et affronter les pleutres qui nous gouvernent continuent de faire des leçons de morales aux autres en dénigrant deux qui passe a l’action .
Pourtant le modèle québécois que nous avons présentement est celui d’ un gouvernement corrompu a Québec depuis trois mandats . Le gouvernement actuel est méprisé par 75 % de la population et quand une partie de cette popualtion décide d’ afronter ce gouvernement nos frileux se tournent de bord et appuient le gouvernement qu’ ils méprisent . Un Québec qui méprise ses jeunes par manque de courage c’ est pathétique .
M. Bousquet
Votre PQ est incapable de prendre une décision franche concernant l’appui aux étudiants because la chef Marois qui est en mode électorale et qui flotte sur un nuage n’ ose pas trop brasser la cage du gouvernement en place . Belle démonstration de la gouvernance souverainiste . J’ai hâte de voir Pauline en campagne électorale essayer de faire le moins de bruit possible quand les adversaires lui demanderont comment elle entend régler le problème des frais de scolarité ! A oui c’ est vrai ! Pauline Marois semble vouloir utiliser la technique de John James Charest et faire de comités , des commissions ou n’ importe quoi pour gagner du temps tenter de s’ esquiver ! Comme probablement le dossier de la loi 101 et de l,article numéro 1 du PQ . La peur qui remplace les convictions ! Beaucoup de québécois y trouveront une raisonnance !
Etre en avant dans les sondages pour un parti politique devenu un parti de pouvoir plutôt que d’ un parti de convictions amènent les gens de ce parti a jouer » safe » pour plaire a tout le monde ! Les étudiants s’ en souviendront sûrement !
M. Asselin, entre le gel et le dégel des frais de scolarité, il y a la modulation des prêts et des bourses. M. Castonguay, le responsable de notre « castonguette » en santé, a suggéré, à la télé, cette semaine, des aménagements pour les oubliés, ceux, plusieurs dans la classe moyenne, qui passent dans les craques du plancher de la réforme du PLQ, du genre :
Le Québec augmente les limites de prêts qui ne seront remboursés qu’à la vitesse des revenus gagnés avec une limite de temps qui pourrait effacer les soldes restant…genre. Pour ça, faut négocier ce genre de choses avec les étudiants en même temps de serrer la vis aux dépenses scolaires folles.
Le PQ n’a pas de réponses simplistes à l’avance. Quand on veut négocier, faut pas avoir une position arrêtée avant de commencer.
Je sens que vous êtes d’accord avec ce genre de choses, M. Asselin. Si c’est le cas, merci bien.
M. Bousquet
Exactement ce que je dis , le PQ préfère faire dans le compliqué parce que le » simpliste » demande de l’ honnêté et du courage .
Prendre les suggestions de M. Castonguay , le Parrain des Cie d’ assurances privés qui veulent mettre la main sur notre système de santé ne donnera pas au PQ l’image de sainteté que Pauline voudrait bien préserver !
Le PLQ est pour les frais de scolarité ! La CAQ est pour les frais de scolarité ! QS est contre les frais de scolarité et L’ ON est contre les frais de scolarité !
Le PQ ? NOUI !
Le PLQ de John James Charest est passé maître dans l’art de l’ esquive ! Lors du débat des accommodements raisonnables en 2007 Dumont gagnait en faveur populaire pendant la campagne électorale et Charest ( piètre PM mais fin renard quand-même ) mis sur pied la Commission Bouchard-Taylor qui après une éternité est des millions de $ dépensé pour RIEN , accoucha d’ une souris ….inutile . Charest qui fait face a la grogne populaire concernant les odeurs nauséabondes de corruption qui englobe son parti mis dur pied une Commisson Bidon seulement pour redorer son blason et salir celui de Mosnsieur Bellemare . Des millions de dépensés pour RIEN , un show de petits avocats des plus profiteurs , un juge Bastarache copain -copain avec le PLQ et Charest qui ressort de l’aventure avec un blason aussi morne et suspect qu’ avant l’aventure couteuse et inutile .
Avoir épargné l’ argent dépensé pour rien dans ces deux pièces de Vaudeville ridicule celle-ci aurait pu servir pour investir dans les universités .
Et voila que Pauline Marois , avec la peur de perdre son avance dans les sondages , adopte dans cette tactique de sauver du temps en voulant multiplier les débats couteux en $ et en temps . Même tactique dans tout les dossiers » chauds » de l’heure pour Pauline Marois !
La gouvernance souverainiste de Marois ressemble drôlement a la non-gouvernance typique du PLQ !
La plupart des gens qui critiquent le mouvement étudiant le font en fonction de critères économiques, notant au passage que l’État québécois est endetté et qu’il faut tous se serrer la ceinture.
Certes, à première vue ça semble logique. C’est ce que sur toutes les tribunes nos gouvernements et certains groupes influents nous ressassent ad nauseam.
Mais nos gouvernement font des choix, des choix dictés par certains intérêts corporatistes qui depuis des décennies ont modifié les parts respectives des entreprises et des particuliers dans les revenus des gouvernements. Au nom d’un sacro-saint marché économique qui se doit d’être concurrentiel, on a constamment diminué les charges des entreprises, pour imposer davantage les particuliers, et ce depuis les années 1920.
Pendant ce temps, les recettes gouvernementales diminuent en raison de ces choix, et comme le mentionne Mme Legault dans un texte publié en 2010, les États ont opté pour une tactique qui vise à « affamer la bête », pour que les services offerts par les gouvernements soient de plus en plus fragilisés, et éventuellement transférés vers le privé.
http://voir.ca/chroniques/voix-publique/2010/02/24/un-marche-de-dupes/
Nos dirigeants ne souhaitent qu’une chose: que chaque problème (créé par eux) soit vu individuellement, de façon à ce qu’à chaque nouveau problème on applique la même solution, soit une hausse de frais pour le contribuable.
Le problème n’est pas l’absence de richesse et l’endettement de l’État. Le problème c’est que les gouvernements ont choisi, de manière idéologique, d’affamer l’État en diminuant ses revenus.
L’éducation n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Nous pourrions faire des choix autres, il suffit d’en prendre conscience et de voter pour des gens qui auront le courage d’effectuer des changements.
Je fais partie de cette classe où je fais juste assez d’argent pour vivre correctement, c’est-à-dire arriver à payer l’essentiel. On peut faire une croix sur tout ce qui s’appelle « luxe » : maison, voiture récente, voyages, câble, restaurants, retraite décente … Simon vieux frigo ou mon vieux tacot rendent l’âme, c’est le bouton panique. À la fin de l’année fiscale, je reçois 40 $ d’un gouvernement et en dois 300 à l’autre …
Il y a un an, ma fille de 26 ans, qui a quitté le nid depuis belle lurette, a décidé d’entreprendre un BAC en nursing. Malgré des prêts qui lui ont été accordés, entre les études et le boulot, elle manquait autant de temps que de sous pour arriver à survivre et à maintenir de bons résultats académiques. De mon côté, je vivais la frustration et la culpabilité d’une mère (très monoparentale) qui n’a pas les moyens de lui donner un bon coup de pouce financier afin qu’elle puisse se concentrer davantage sur ses études que sur sa survie. En décembre, elle a fait un « burn-out ». Sa dernière session s’est terminée avec une moyenne de A+, plusieurs kilos en moins, des dettes et … un retour sur le marché du travail. Pendant ce temps, on manque de spécialistes de tout accabit …
Si le cas de ma fille était unique, je n’en parlerais même pas. Une hausse de 75 % des droits de scolarité sur 5 ans … ce n’est pas un remède, c’est un « band-aid » à l’effigie d’un clown qui ne colle pas …
En tant que contribuable de la classe moyenne, faire ma part pour permettre à notre jeunesse d’accéder à des études supérieures, c’est contribuer à la santé de mon peuple. Par contre, me faire « taxer » pour une pathologie de pourvoir excessif et dissolu, ça me donne de l’urticaire …
Tout est dans la manière.
Je ne connais pas les systèmes d’éducation des pays scandinaves, mais peut-être est-on plus sévère dans les critères d’admission à l’université.
L’éducation gratuite est un mythe. Oui, on ne paie pas pendant les études mais on rembourse après avoir trouvé du travail.
Il y a plusieurs façons de gérer cette question et elles ont toutes été présentées au forum publique. Les gouvernement en place, au cours de l’histoire récente, n’ont rien voulu savoir. Et le PLQ est le pire de tous sur toute la ligne.
C’est une question de volonté et de courage politique(s). Mais nos politiciens ne sont pas renommés pour ces deux qualités. Ils ont tous le courage et la volonté nécessaires pour accomplire les basses-oeuvres de la classe dirigeante. Là, y a pas de problèmes. On sait de quel côté le pain est beurré et par qui. Mais pour le bien commun… On est aux abonnés absents. Tous les partis ayant déjà été au pouvoir dans l’histoire récente sont coupables.
Merci Julie Gratton !
Hélas nous sommes rendu dans une société ou bon nombre de citoyens seraient prêts a payer de leur poche un amphithéâtre pour acceuillir une équipe de hockey composée de millionnaires acheté par un multi-millardaires qui pourraient a lui seul se payer quelques amphithéatres sans trop de problème . Le PQ de Pauline Marois , qui semblait d’ accord avec cette initiative vient dire aux étudiants que peut-être que oui , peut-être que non ou les deux a la fois , qu’un gouvernment péquiste se penchera sur leur problème .
Le PLQ tant qu’ a lui est égal avec lui-même ! Epargner les » petits amis » du pouvoir et faire payer la classe moyenne . La CAQ qui n’ est rien d’ autre qu’ un PLQ pour le vote francophone , semble se diriger vers la même idéologie de servitude très » lucide » envers le privé !
Ce que je trouve dommage c’ est que nous nous sommes habitués a blâmer nos semblables pour la putasserie et la manipulation de nos dirigeants !
L ‘argent sort pas les fenêtres depuis plus de trois mandats Libéral et ont s’ en prend aux jeunes , aux syndicats , aux BS et aux programmes sociaux ! Et ces dirigeants des plus effrontés nous parlent de » payer notre JUSTE part ! ………Basta …… »
D’accordo … Adesso basta !
Bravo à vous Julie et à votre fille.
Ce que vous écrivez décrit la réalité et cette manifestation des étudiants est la plus mémorable.
Quand on entend les grands-parents parents et étudiants condamner ces frais , on ne peut être indifférent.
Jean CHAREST et sa Ministre nient la réalité.
Qui paiera pour nous ? Ces étudiants auront-ils droit à la sécurité de vieillesse et régie des rentes ?
Jean Charest courtise les riches mais oublie que ce sont les pauvres qui paient des impôts .
Ce sont les pauvres qui paient les impôts? Où avez-vous pêchez ça? Informez-vous un peu que diable!