La comédie d’erreurs de la commission Charbonneau se poursuit.
Après des débuts chaotiques aux allures d’improvisation qui n’en finissent pas de finir, voilà qu’une commission d’enquête sur la corruption dans la construction , l’infiltration du crime organisée et le financement des partis politiques – une commission réclamée par plus de 80% des Québécois pendant trois ans – sera presque… secrète.
Et donc, contrairement, entre autres, à la commission Gomery sur le scandale des commandites, la commission Charbonneau semble vouloir multiplier les exceptions aptes à assurer que plusieurs témoignages «se déroulent derrière des portes closes plutôt qu’en public». Voir ici.
Au point où un consortium de médias comprenant, entre autres, La Presse, The Gazette, le Globe and Mail, les réseaux CTV et Global Television, de même que Transcontinental, se sont opposés aux dites restrictions.
Or, la commission n’en tiendra aucunement compte. Ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’exercice de la liberté de presse, du droit des citoyens à l’information et à une justice publique.
Pis encore, aux yeux des citoyens et des experts, la commission Charbonneau perd peu à peu de sa crédibilité.
Bref, une impression troublante s’installe.
Une impression à l’effet que l’«univers clandestin» dont faisait état le rapport Duchesneau peut continuer de dormir sur ses deux oreilles.. et les deux mains dans les poches des contribuables.
En année électorale, c’est par contre une excellente nouvelle pour le gouvernement Charest…
Un gouvernement sourd, aveugle et muet …
Lourdement handicapé …
Charest nous ramène à l’époque de Duplessis, lentement mais sûrement. Mais son remplaçant se pointe rapidement
.
Comparez la vitesse d’exécution du gouvernement à ‘utiliser la force contre la classe ouvrière comparativement avec le casino des Mohak, l’escouade marteau et maintenant cette autre commission d’enquête bidon qui va coûté plusieurs millions sans donner de résultats avant 2022!
22, v’là les flics!
L’escouade anti-émeute est intervenue pour faire face à la centaine d’employés d’Aveos Performance aéronautique qui manifestaient devant les bureaux de l’entreprise, bloquant le boulevard Côte-Vertu à Montréal.
http://tvanouvelles.ca/video/1521200790001
L’escouade anti-émeute intervient au Centre-ville
La manifestation des étudiants s’est déroulée dans le calme jusqu’à l’intervention, vers 13h30, de l’escouade anti-émeute. L’escouade anti-émeute a utilisé à plusieurs reprises des bombes sonores et des gaz lacrymogènes afin de disperser les étudiants et défaire la barrière.
Pendant ce temps à Québec, le Maire Labeaume s’est dit outré et scandalisé car
le conseiller municipal indépendant Yvon Bussières a embauché sa femme en 2009, 2010 et 2011 et lui a versé un salaire provenant de fonds publics.
L’épouse du conseiller aurait reçu près de 11 500 $. Cette pratique est proscrite depuis l’adoption d’un nouveau code d’éthique pour les élus municipaux, l’automne dernier.« Quand je lis que le maire a l’air surpris, je tombe en bas de ma chaise » — Anne Guérette
« Il savait depuis longtemps que Monsieur Bussières embauchait sa femme », a déclaré la conseillère.
Selon Anne Guérette, Régis Labeaume a même délibérément changé le règlement municipal pour nuire aux conseillers indépendants.
Ces séances à huis clos seront-elles au moins filmées? Ainsi, éventuellement, aux procès qui devraient suivre, ces témoignages pourraient servir de pièces à convictions.
S’il est trop tôt pour s’indigner en toute connaisance de cause, il est pour le moins permis de s’interroger sur le bien fondé de ces décisions. La Cour Suprême a été plus restrictive dans ses exceptions permettant le huis clos.
Comme le faisait remarquer le Club des Ex, il sera possible à toute personne assignée de réclamer le huis clos en invocant une ou plusieurs raisons au répertoire. On semble avoir prévu tous les scénarios (scenari pour les puristes) 🙂 Sans compter les autres raisons non mentionnées spécifiquement mais dans les coulissses attendant d’être invoquées.
On est loin de la Commission Gummery. Il est vrai que le millieu n’est pas le même. Oui, il y a des criminels à cols blancs parmi les témoins attendus, mais il y a aussi des criminels de droit commun, des bêtes, des brutes, des cols bleues qui ne sont pas des enfants de coeur. Alors que l’on veuille protéger des témoins qui dénoncent de dangereux criminels, je le comprends. Mais avec toutes ces précautions verrons nous seulement un seul témoignage publique?
Il est trop tôt pouir juger, mais l’enfant se présente mal.
A suivre de près.
un scénario, des scénarios (nouvelle orthographe)
Charbonneau et le chef :
Madame, vous nous ramenez en arrière !!
J’avais oublié le titre de cette pièce de théâtre : bravo !@!
Charest nous avait bien averti. Il voulait avoir les deux mains sur le volant. Il semble bien avoir mis les deux mains sur le volant de la commission Charbonneau.
Nous risquons donc encore une fois de se faire enfirouappés par ce gouvernement qui ne gère que pour lui-même. Désolant !
Sans doute que Mme Charbonneau ne déçoit pas M. Charest, son vrai boss.
Le secret est dans le secret, ni vu, ni connu que je t’embrouille le québécois crédule, pendant que les dettes de nos 2 gouvernements s’accumulent, accélérées par les scandales, retours des intéressés dons à l’affamée et grasse caisse électorales Libérale provinciale.
caisse électorale et pas électorales. Correction légèrement en retard, s’cusez !
La journée ou John James Charest a mis sur pied cette Commission Charbonneau j’avais déjà de sérieux doutes. D’abord envers madame la juge Charbonneau elle-même qui accepta un mandat qui n’était pas clair et qui semblait déjà arrangé avec le gars de vues, en l’occurrence notre Parrain bien-aimé !
Donc un départ toute croche pour la mise sur pied de cette Commission que le PM du Québec ne voulait pas pour tout l’or du monde. La pression médiatique et citoyenne l’obligea d’agir mais connaissant ce politicien manipulateur et malin dont je me méfie depuis ses 9 années au pouvoir j’étais convaincu et je le suis encore que cette mascarade ne servira qu’à gagner du temps pour ainsi donner la chance au PLQ et son chef d’aller en élection sans que personne de leur entourage ne soit éclaboussé ! C’était ÉCRIT dans le ciel !
Imaginez tout l’argent qui sera dépensé dans cet exercice des moins crédibles dont le rapport retrouvera le même chemin que celle de la Commission Bastarache et celle de nos deux moineaux, Bouchard Taylor, sur une tablette à ramasser de la poussière ! Cet argent jeté par les fenêtres aurait probablement aidé la cause des étudiants qui doivent faire la grève à cause de la mauvaise gestion des deniers publique ?
J’espère que le peuple ne se laissera pas hypnotiser encore une fois par ces illusionnistes amateurs !
Ce que l’on pourra noter d’intéressant ici, de très symptomatique des réactions «instinctives» de plusieurs dès que de près ou de loin une question pourrait avoir le moindre rapport avec le premier ministre Jean Charest ou son gouvernement libéral, tout de suite l’indignation fuse.
Que Jean Charest aille – ou seulement fasse mine d’aller – à gauche ou à droite, ou encore se contente de faire du surplace, de ne pas bouger ou réagir, voire qu’il ne soit même pas sur les lieux, le réflexe de plusieurs sera inévitablement de le blâmer.
Alors puisque, peu importe quoi, Jean Charest et son gouvernement seraient coupables à priori de tout et même de plus encore – et on finira bien par trouver coupable de quoi en plus… – qu’aurait vraiment à gagner Jean Charest que la commission Charbonneau se déroule comme ceci plutôt que comme cela? La «cause» n’est-elle pas déjà entendue en ce qui le concerne?
Alors?
Et puis, l’insinuation persistante chez certains à l’effet que la juge Charbonneau ne serait finalement qu’une juge fantoche tenue en laisse, et conséquemment sans la moindre crédibilité, vaut-elle en réalité? La présomption résiste-t-elle à l’examen?
Le commentaire (un peu plus haut) envoyé par M. Serge Gingras rejoint ma propre opinion. Trop tôt encore pour juger du mérite ou du démérite de telle ou de telle autre façon de procéder. Et puis, cette commission Charbonneau est fort différente de la commission Gomery. Cette fois de très louches, très malcommodes, très dangereux individus seront vraisemblablement interpellés et dénoncés. Un huis clos aurait dès lors bien davantage pour but de veiller à la sécurité des témoins que de supposément viser à cacher la vérité au public en agissant en catimini.
Comme le mentionne dans son intervention M. Gingras, que les audiences soient filmées et cela pourra éventuellement servir pour étayer des accusations.
Tâchons, dans la mesure du possible, de ne pas être exagérément paranoïaques…
M. Harper gouverne pour les pollueurs, M. Charest gouverne pour les p’tits amis Libéraux provinciaux qui reçoivent contrats et permis du gouvernement de son parti.
Nous sommes loin du PQ de M. Lévesque, très loin mais proche de l’Union Nationale de Duplessis, plus proche de Dieu que de la justice et de l’honnêteté.
J’ai entendu le procureur de la commission tenter de justifier ces « restrictions ».
Un des points sur lequel il revenait sans cesse, c’est que la commission allait respecter le règlement qui l’a constituée et qui spécifie qu’il faut « publiciser » les travaux de commission.
Oui, le terme utilisé et répété ad nauseam était : « publiciser ». Comme si l’important était d’assurer le « marketing » de la commission.
Je suis tanné de ces gouvernement qui confondent: consultation et information avec marketing.
Des réactions intinctives M.Perrier ?
Seriez-vous en train de faire de la projection ?
Je crois plutôt que c’est votre » instinct » protecteur envers John James Charest qui alimente vos propos contrairement à votre réaction cognitive rationnelle !
A venir jusqu’ a ce jour , madame la juge n’ aura en aucun moment donnée l’impression qu’elle contrôle l’ agenda et que son AUTORITÉ n’ est pas entâché par l’ombre de son patron , John James Charest !
Vous savez M. Perrier ce n’ est certainement pas la faute des citoyens si Charest trébuche et se met continuellement les pieds dans les plats ! Les exemples depuis son arrivée au pouvoir seraient trop nombreuses pour être soulignés ici mais le 85 % de québécois qui ne font plus confiance a ce gouvernment vient nous confirmer que votre commentaire concernant le rôle de la pauvre victime que vous semblez vouloir coller a votre homme ne tient pas la route !
Mais non, Monsieur Asselin…
Jean Charest n’est aucunement une «pauvre victime». Il est tout simplement devenu assez impopulaire et cela fait que plusieurs sont du coup instinctivement portés à le blâmer peu importe quoi.
Pour ma part, je me range du côté de l’opinion déjà exprimée par Monsieur Gingras.
La commission Charbonneau n’est pas comparable à la commission Gomery.
Les joueurs qui seront mis en cause ne sont probablement pas des enfants de choeur – et le besoin de protéger les témoins a dès lors préséance sur tout le reste. Autrement, il y a de gros risques que rien de concluant ne sorte jamais de cette commission Charbonneau.
Qui oserait vouloir dire ce qu’il sait s’il risque sa sécurité et celle de sa famille?
Seul du huis clos, filmé pour éventuelle utilisation future, me paraît être l’avenue sensée dans pareille situation.
AH ! Vraiment très surprenant !!! Vraiment très, très, surprenant qu’une commission PUBLIQUE, réclamée pendant trois ans par 80% de la population et manigancée – oups ! – organisée par nul autre que John James, chef de l’association de magouilleurs liberals formant le gouvernement depuis 10 ans, se déroulerait dans le plus grand secret. Je suis bouche-bée, sans mot, devant une telle éventualité que, aussi sans surprise, les complices membres du KLP ( Kwibek Liberal Party ) sur ce blogue vont s’empresser d’applaudir. P’tite vie va !!!
M. Perrier,
Le premier ministre Charest et son parti, le PLQ, n’ont pas arrêté de nuire au Québec. Les seuls bons coups qu’ils faisaient c’étaient quand il reculaient face à des décisions qu’ils présentaient comme étant fermes, sans possibilité de quoi ce soit d’autre.
Alors quand vous nous demandez de ne pas être paranoïaques vous me faites bien rire. Nous ne sommes pas paranoïaques. Nous sommes lucides, alors que vous semblez bien souffrir d’un conditionnement irrépressible vers l’adulation de la pensée de ce faux libéral directement issu des conservateurs fédéraux. Brisez vos chaines M. Perrier. Libérez-vous de vos vieux réflexes de colonisé fédéral !
Enfin M. Perrier, dites-vous bien que ce n’est pas à une séance de cinéma que je veux être convié dans 15 ou 20 ans. Je veux être témoin de ce qui se fait dans cette bizarre de Commission Charbonneau. La justice, si elle veut être prise au sérieux doit être publique. Pas derrière des portes closes.
Si Madame Charbonneau a peur, qu’elle cède sa place à d’autres. Je vous rappelle que la Commission Cliche et la Commission d’enquête sur le crime organisé, mieux connue par son acronyme CECO, n’avaient pas seulement des enfants de coeur dans sa mire.
Tout de même étonnant que, ne cherchant qu’à défendre la collecte efficace de «renseignements» d’une commission devant se démener dans les eaux troubles de la magouille et du crime, on veuille me prêter des intentions peu avenantes…
La «peur» des témoins pourrait facilement tout faire foirer.
Auriez-vous un moyen plus efficace pour inciter les uns et les autres à venir déballer leurs sacs? Faites-le nous savoir – et sans délai!
M. Perrier !
La Commission Charbonneau est comparable aux autres commissions bidons misent sur pied par Charest !
D’ abord la Commission Bouchard -Taylor dont l’objectif n’ était rien d’autre que de couper l’ herbe sous le pied de Mario Dumont qui gagnait des points en campagne électorale a cause des accommodements raisonnables ! Combien nous a coûtés cette Commission ? Et les résultats de la dites Commission ? M. Bouchard lui-même s’est plaint que le rapport ce soit retrouvé sur une tablette !
Et la Commisison Bastarache ? Combien de $ pour cette niaiserie dont l’objectif était de dénigrer M. Bellemare et redorer l’image de John James Charest . Objectif manqué car la majorité de la population s’ est rangée derrière Bellemare !
La Commission Charbonneau aura le même » style » soit la signature de notre PM qui redoute plus que tout au monde que des gens proches de lui et de sa petite famille libérale viendraient nuire à la prochaine campagne électorale ! En ce qui concerne la juge Charbonneau je n’ai aucune confiance en elle car je sais qui est au-dessus d’elle !
Et les témoins, et leurs familles?
Voilà où tout devient très inconfortable. Iriez-vous publiquement témoigner, à la place de potentiels dénonciateurs, vous?
D’autres y penseront certainement à deux ou trois fois avant de s’exposer à de très déplaisantes représailles…
Aucune bonne solution n’existe. Seul un huis clos filmé, pour amasser des témoignages pouvant subséquemment servir me paraît l’option la moins pire en la circonstance.
Pas d’accord? C’est votre droit le plus strict de différer d’opinion.
Encore une fois, on demande aux journalistes de faire un travail d’enquêtes et de nous fournir de l’information.Alors que les tribunaux existent pour nous assurer d’un semblant de justice, on dirait que maintenant le pouvoir judiciaire est subordonné à l’exécutif.Vive la démocratie libérale!!
J’espère que le barreau, qui est notre dernier rampart, va réagir comme il a réagit aux tentatives du gouvernement Charest de trafiquer le mandat de la commission. J’espère aussi que les journalistes vont continuer à nous informer comme ils le font si bien.Quand même curieux de constater que le quatrième pouvoir se subordonne de plus en plus au pouvoir judiciaire.
Très intéressant votre commentaire.
Nous devons en effet remarquer que n’eut été du travail des journalistes, les citoyens s’en seraient fait passer très souvent depuis que Charest est au pouvoir. Il me semble que c’était moins fréquent avant qu’il prenne le pouvoir. Ai-je raison ?
Alors comment avoir confiance en un gouvernement qui essaie toujours de nous passer un sapin ? Les citoyens ont entièrement raison de se méfier et de se direr à chaque fois que le premier ministre ouvre la bouche que c’est pour nous fou**** ! 🙁
N’oublions pas que le quatrième pouvoir, la presse et les médias, a souvent les coudées plus franches que le judiciaire qui, par des décisions budgétaires ignomineuses, peut facilement être harnaché au profit du politique. N’est-ce pas ce que font abondamment tant Harper que Charest ?
JDD
«La différence qu’il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c’est que de temps en temps les oiseaux s’arrêtent de voler !»
[Coluche]
@ Serge Gingras
Innocent ou naïf M. Gingras ? À vous de choisir. Peut-être candide …
Jean Charest n’a jamais voulu avoir une vraie commission d’enquête. Il a tout fait pour l’éviter. Et voila que Mme Charbonneau met en place toute une panoplie de raisons pour empêcher le public de savoir ce qui se passera dans SA commission. Drôle de coïncidence n’est-ce pas.
Je préfère prévenir que guérir. Dans des cas comme ceux dont nous discutons attendre le fait accompli veut, la plupart du temps dire qu’il est déjà trop tard. Le mal est fait et personne ne peut revenir en arrière.
Croyez-vous vraiment qu’un beau matin, un col bleu en se levant dira : « Tiens aujourd’hui je vais aller casser les deux jambes de la commissaire !» Non, il y aura un col blanc ou une cravate en quelque part.
Je vous prédis qu’on va encore voir des coups fourrés visant à encore plus édulcorer cette commission qui semble bien mal parti, avouons-le. C’est pas Charest ni Fournier qui vont en pleurer.
M. Perriewr
Vous semblez être d’ accord qu’ il y’ aurait effectivement des gens dangereux dans l’entourage de » votre » homme John James Charest et son parti ! Donc pour la démocratie le respect des citoyens il faut ABSOLUMENT que les coupables paient pour leurs crimes !
Si des témoins ont trempés dans la corruption et la malversation pourquoi soudainement leur statut social , la famille et les enfants deviendraient un prétexte pour les cacher du publique ! Par contre pour les témoins ayant rien a se reprocher et pouvant rendre un témoignage qui pourrait aider cette Commisison a faire le travail dont elle est supposée servir je suis en accord avec le huis clos !
Malheureusement je ne suis pas sûr que l’ objectif de cette Commission est de mettre a jour la corruption et les gens qui gravitent autour depuis de années ! Tout comme la Comission Gomery , les vrais coupables continueront de se promener librement et quelques sacrifiés , de petits poissons , écoperont …. business as usuel !
Voilà pourquoi je ne me suis pas jointe au concert d’éloges envers la juge Charbonneau. Je pensais bien qu’il y avait anguille sous roche. D’ailleurs, dès le départ, cette supposée excellente magistrate a accepté un mandat qu’elle n’aurait pas dû accepter, on le sait. Qui se souvient aujourd’hui que le mandat qu’elle avait accepté n’était pas une véritable commission d’enquête publique? On se perdait en conjectures sur les motifs qui l’avaient poussée à accepter de présider un tel cirque. Ce n’est qu’après plusieurs pressions, après avoir été l’objet de dénonciations, qu’elle a fait la demande de bénéficier de tous les pouvoirs d’une commission d’enquête publique. Il en allait de la crédibilité de la commission, et peut-être de la sienne.
L’autre motif qui a nourri mon scepticisme est la nomination de Roderick MacDonald. Voici ce qu’on pouvait lire dans l’édition du Devoir du 10 novembre 2011:
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/335725/charest-cede-sur-toute-la-ligne
« Par ailleurs, M. Macdonald a déjà une opinion bien arrêtée sur la commission d’enquête à laquelle il participera. Dans un texte publié dans Le Devoir au début d’octobre, M. Macdonald écrivait que «les commissions publiques les plus désastreuses ont été celles qui examinaient le passé pour enquêter sur des crimes allégués». Or c’est précisément en quoi consiste une partie du mandat de la commission Charbonneau. Les commissions d’enquête les plus réussies «ont été mandatées pour gérer l’avenir», affirmait-il. Il déplorait aussi le «cirque médiatique» qui peut accompagner les commissions publiques qui «ont souvent l’effet de compromettre la preuve qui aurait été nécessaire pour assurer l’assise d’une accusation criminelle». Il y a moins de deux semaines, à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Fournier citait d’ailleurs Roderick Macdonald pour justifier la décision du gouvernement de ne pas tenir une véritable commission d’enquête. »
Voilà pourquoi M. Macdonald a été choisi. Afin qu’une véritable commission d’enquête publique n’ait pas lieu. Avec la complicité de la juge Charbonneau qui a bien compris les desiderata du gouvernement Charest à ce sujet.
@ Serge Gingras
Innocent ou naïf M. Gingras ? À vous de choisir. Peut-être candide … J D Drouin
Je comprends le huis clos pour protéger des témoins à charge, c’est-à-dire, des témoins qui viennent dénoncer des criminels, à cols blancs ou à cols bleues. Je ne vois pas pourquoi il est impérieux de protéger des suspects par un huis clos, sauf pour les encourager à se mettre à table, avec ou sans avocats.
Evidemment, un témoin que l’on soupçonne de crimes paraît bien mal lorsque sa performance est publique. Les trous de mémoires, les mensonges, les demie véritées et les refus de témoigner n’augurent rien de bon pour son futur procès.
S’il s’agit de présidents d’une firme d’ingénirie qui refusent de collaborer, cela terni la réputation de la firme. S’il s’agit d’un entrepreneur en construction ou d’un chef syndical, déjà sali car associé par le passé à des éléments criminels, cela ne l’empêchera pas de dormir. Il est déjà noirci et n’en continue pas moins de fonctionner impunément.
Ma préoccupation allait pour les braves qui oseraient dénoncer des coupables. Ceux-là doivent être protégés par le huis clos s’il le faut. Les autres, je préfèrerais le juger de visu et de mes oreilles.
Les entrepreneurs victimes du système témoigneront fort probablement publiquement car ils veulent dénoncer le système qui les floue, les prive de gagner leur vie et celles de leurs employés honnêtement. Ces gens-là ont tout à gagner en y allant avec tambours et trompettes. Ce sont les criminels qui voudront éviter les feux de la rampe.
Candide? Oui!