Et voilà, c’est reparti…
Lundi, 28 mai, la FECQ, la CLASSE, la FEUQ et la TACEQ sont convoquées pour une rencontre avec la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, pour ce qui sera, sans aucun doute, la dernière et ultime tentative de négocier cette fameuse «sortie de crise» après plus de trois mois de grève étudiante, au moins 2 000 arrestations, des blessés dont on demeure sans nouvelles, des centaines de manifs et des sessions précédentes de négociation torpillées à chaque coup par le gouvernement lui-même.
Pour un gouvernement qui, pour des raisons aussi électoralistes qu’idéologiques, n’a JAMAIS vraiment voulu régler ce conflit dans la conciliation quant à l’objet même de la grève, soit la hausse des frais de scolarité, le vent a tourné et lui colle dorénavant le dos au mur très solidement.
Électoralement, l’entêtement du gouvernement et l’adoption de sa loi 78 ont fait leur oeuvre. Le PLQ en paie maintenant un prix évident dans les sondages les plus récents. Le rapport de force, il l’a bel et bien échappé.
Or, dans les faits, ce «vent», il monte lentement, mais sûrement depuis des semaines.
Ce vent, c’est une mobilisation étudiante qui ne s’est jamais démentie depuis le début.
Ce dimanche, en point de presse, l’ancien premier ministre Jacques Parizeau, en conférence à l’Université Laval dans le cadre des États généraux sur la souveraineté, disait ne tout simplement pas en revenir de voir un gouvernement laisser pourrir un conflit pendant plus de trois mois.
Mais surtout, il disait sentir «à l’heure actuelle un extraordinaire réveil d’une génération»… Ce qui, tout en traçant un lien avec les mouvements «Occupy» et des Indignés, n’irait pas non plus sans rappeler les débuts de la Révolution tranquille.
Très vrai. Leurs appuis, rappelons-le aussi, ce mouvement les puise dans toutes les générations.
Ayant couvert moi-même plusieurs des manifestations et encore tout récemment, quelques sessions de «casseroles», autant à Montréal que sur la Rive Sud, la colère, ce constat saute immédiatement aux yeux.
Ce vent qui monte depuis des semaines, ce sont ces manifestations quotidiennes et dont les rangs sont de plus en plus nombreux, déterminés et diversifiés.
En fait, cette colère, elle monte sourdement contre le gouvernement Charest depuis 2009 alors que s’accumulaient déjà des d’allégations de collusion, de corruption et de copinage, lesquelles n’ont jamais cessé depuis.
Ce vent, c’est cette colère maintenant décuplée par l’adoption de la loi 78 dont le but politique réel était de restreindre les libertés les plus fondamentales des Québécois: celles d’expression, d’association et de réunion pacifique. Une colère qui n’en revient pas des arrestations massives de la dernière semaine.
Surtout, une colère qui se «casserole» bruyamment et pacifiquement tous les soirs, à 20h00, à travers le Québec. Ce mouvement de désobéissance civile lancé par François-Olivier Chené, professeur de science po au cégep de St-Hyacinthe vient rappeler au ministre de la Justice qu’il désinforme vertement et sciemment les Québécois lorsqu’ils leur dit, faussement, que la désobéissance civile, c’est du «vandalisme»…
Ce vent, ce sont des centaines de juristes qui, lundi soir, tiendront à Montréal une marche «togée» silencieuse contre cette loi 78 tout simplement honteuse. Une loi qui, de manière pourtant tout à fait prévisible, fut décriée sur toutes les tribunes et est contestée devant les tribunaux.
Ce vent, c’est ce professeur de philosophie, qui, revêtu de son costume de Panda et parfaitement conscient du danger réel de brutalité policière, accompagne les étudiants en grève dans les manifs. Ce faisant, il illustre parfaitement comment face à un gouvernement fermé, on peut se faire aussi subversif, dans le sens noble du terme, que pédagogue et pacifique. Comme en témoigne, ici, une des nombreuses vidéos qui circulent sur le web.
Pour écouter l’entrevue qu’il accordait à l’émission «Dessine-moi un dimanche», c’est ici, autour de 8 minutes.
AnarchoPanda – comme il est maintenant connu jusque dans la presse internationale – il a même dorénavant sa propre page Wikipédia -, marque aussi l’intelligence, la créativité et la solidarité qui caractérisent ce mouvement sans précédent au Québec.
Et, en effet, ce vent, c’est aussi une couverture internationale aussi critique du gouvernement Charest dans ce conflit qu’elle s’est faite admirative d’un mouvement étudiant vu comme étant imaginatif, volontaire, politisé, mobilisé, informé et conscient des enjeux.
Des enjeux qui, indépendamment de la nature réelle du dénouement éventuel de cette grève – car n’est encore réglé -, finiront par transcender cette dernière à plus long terme puisque dans les faits, ce mouvement s’inscrit aussi dans une prise de conscience plus large des iniquités croissantes du néolibéralisme ambiant .
Finalement, le seul vrai «dégel» qu’aura provoqué Jean Charest dans les trois derniers mois, c’est celui de la parole citoyenne…
Bref, la «rue» que certains puissants se plaisent tant à dénigrer parce qu’elle les confronte à leur propre mépris de la population, de nombreux citoyens l’ont reprise avec fierté pour s’y exprimer. Haut et fort.
Une première au Québec depuis des lustres…
Et donc, ironiquement, alors que son propre entêtement, sa loi 78 et la mobilisation citoyenne sans précédent ont poussé ce gouvernement dans les câbles, voilà que même le milieu des affaires – soit un des critiques les plus virulents du mouvement étudiant – le presse maintenant de trouver pronto une solution au conflit. Question de sauver jusqu’aux festivals des conséquences que pourrait avoir sur leurs affaires une grève qui perdurerait jusqu’à l’automne…
Et lorsque le milieu des affaires parle, le gouvernement, habituellement, écoute.
Bref, le premier ministre n’a plus le choix. La pression est devenue intenable et sa loi 78, contestée pour cause d’inconstitutionnalité flagrante, mérite l’abrogation, pure et simple.
Bref, il s’est condamné lui-même à devoir trouver maintenant un terrain d’entente avec les associations étudiantes.
Sinon, les conséquences politiques et économiques cumulées seront telles, que son parti, avec ou sans lui, risque fort d’en être tenu directement responsable par une partie substantielle de la population lors de la prochaine élection générale.
À suivre…
***
Dernière heure (en ajout à ce billet, plus tard, dimanche soir):
Plus tard en soirée, dimanche, (via @LauraBeeston) sur twitter, on apprenait que ce 30 mai, les fameuses «casseroles» se feraient même entendre a mari usque ad mare.
Et pas seulement contre la hausse des frais de scolarité au Québec, la loi 78 et le gouvernement Charest… mais aussi contre le gouvernement Harper – la filiation idéologique entre les deux à certains égards étant ce qu’elle est…
Pensée du jour:
Loi de l’Histoire énoncée par Péguy : « Depuis les Cités grecques et même avant, les Cités sont défendues par les gueux et livrées par les riches, car les riches n’ont que des biens temporels à perdre alors que les gueux ont à perdre ce bien: l’amour de la patrie. »
Confirmé par Henry Guillemin dans a narration de l’épisode de la Commune de Paris.
et encore ce magnifique Charles Péguy étudié en belles-lettres au collège:
» le triomphe des démagogies est passager mais les ruines sont éternelles »
En voilà une autre à méditer. C’est de Tacite:
«Où ils font un désert, ils disent qu’ils ont donné la paix.»
En effet, les ruines sont du domaine temporel et la démagogie ne peut d’aucune force détruire l’amour de la patrie.
Merci Josée pour ce billet. Il résume bien le potentiel de ce mouvement « populaire ». Je suis cependant étonné de voir la résistance des gens en région.
Il est vrai que le mouvement n’est pas clair. Il manque de cohérence, ou de définition. J’ai l’impression qu’avec le temps, il devient cependant plus clair.
Pour moi, il correspond à un ras de bol généralisé sur plusieurs facettes. La goutte fut la loi 78, la brutalité policière et la gratuité de la violence, la désinformation médiatique à finalement eu raison du peu de retenue qu’il me restait et me voici maintenant dans la rue à cogner des chaudrons.
Le vent tourne sur l’apathie Québécoise et avec un peu d’espoir, nous pouvons accomplir de grandes choses.
Pour un mouvement qui n’est pas clair, je trouve que vous le définissez très bien. Bravo
Permettez-moi au nom de tous ici de vous remercier Mne Legault d’avoir pris position en faveur de la cause étudiante en complet désaccord avec certains de vos confrères démagogues à la défense du soldat Charest plutôt que de ceux qui subissaient ses représailles par le biais de la police anti-émeute.
.
Et ça continue, le coup la Brinks#2
Après les martaques, les gaz lacrymogènes et les balles de plastique, la culpabilité maintenant. Gilbert rozon et compagnie, dans une contre-attaque orchestrée sur toutes les tribunes nous prédit cinq années de malheur si le théatre St-Denis ne fait pas salle comble lors du prochain gala Just For Laughs à cause des manifestations… Une autre preuve éloquante du jeu de l’ascenseur en politique québécoise. Subventions contre dons à la caisse libérale+ une déclaration ou deux en faveur de la loi#78.
A bas les masque, passons aux choses sérieuses.
Charest qui a cédé pour des «pinottes» tous nos droits d’exploration du gaz, des mines et du pétrole à des bineries et on n’a aucun droit de savoir ce qui est vraiment arrivé lors du bradage en règle de nos propres ressources naturelles qui nous appartiennent en droit. Ces deux articles de journaux sont d’ailleurs éloquents : «Les redevances minières, un secret bien gardé : Québec refuse de dire quelles compagnies ont versé des redevances à l’État en 2010 et 2011» et «Île d’Anticosti. Pétrolia refuse de dévoiler l’entente avec Hydro-Québec et le gouvernement». Pourtant, l’ex-ministre libérale Nathalie Normandeau, devenue justement lobbyiste pour les sociétés d’exploration, avait demandé à Pétrolia de rendre publique la dite entente. Les dirigeants de Pétrolia ont dit non.
http://blogues.journaldemontreal.com/lauzon/actualites/que-tombent-les-masques/
Ella a le dos large la crise étudiante ces temps-ci comme bouc émissaire. Franchement, la crise économique aux USA et en Europe y sont pour rien vous croyez!
Rozon : » Money talks… »le reste est négligeable.
M. Gratton, M. Rozon pousse aussi sur le gouvernement Charest pour qu’il négocie avec les étudiants au plus coupant. Faut faire la part des choses qui ne feront pas prospérer le Québec dans l’anarchie pendant que les Québécois, principalement les étudiants, négligent, en grand nombre, de VOTER quand c’est le temps, ce qui favorise le PLQ, évidemment..
evidemment qu’il pousse sur le gouvernement,,, sinon, il serait un imbécile.
Ce que je souligne c’est plus pour une question d’affaires que de principes.
Si j’étais lui. je le soulignerais grandement :
» messieurs, cette situation va jouer contyre notre Festival.
voilà
PS. Graton avec un seul t
LCN et RDI continuent à parler du « conflit étudiant » seulement. Ils ne savent pas qu’en minimisant les autres manifestants, casseroles et autres c’est à dire le peuple, ils jettent de l’huile sur le feu.
C’est la révolte du peuple québécois ce dont il s’agît ici, rien de moins.
Tous les soirs à 20h00, mon conjoint et moi, parfois accompagnés d’une voisine, faisons résonner dans notre cour ou sur la rue, nos casseroles, en appui à nos enfants, qui se sont fait taper dessus, comme le rappelle si justement Parizeau. J’ai dit ici plusieurs fois à quel point la vision ou la pensée de nos enfants tabassés me faisait souffrir.
Je me dis ce soir que nous aurons vécu une sorte de « Martyr des saints Innocents ». Je dramatise à peine. Car oui, nos enfants ont été brutalisés, persécutés. Certains plus militants ont été traqués, suivis, harcelés, fichés, arrêtés arbitrairement. Être étudiant revendicateur et militant est devenu un crime.
Il y a quelque chose de pourri au pays du Québec, et on sait où est la pourriture.
Lorsque cette crise sera réglée, il faudra une grande réforme de la police. Cette réforme visera à réduire, ou à tout le moins encadrer de façon serrée, les pouvoirs des policiers. Nous avons assisté à trop de débordements, d’abus de pouvoir, de manque de discernement. La police en appelle constamment à l’élargissement de ses pouvoirs, mais elle abuse allègrement de ceux qu’elle a déjà.
Je présume que lorsque nos jeunes accèderont au pouvoir, ils lui règleront son compte. Du moins, je l’espère. La qualité de notre démocratie en dépend.
Je m’attends toujours à avoir des appuis ici à ce sujet, et ce en vain. J’en suis constamment étonnée. J’ai l’impression de parler dans le vide, juste pour moi-même.
Mais je viens de trouver aujourd’hui un appui de taille dans la page Idées du Devoir:
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/351076/quasi-impunite-pour-les-policiers
Je me réponds à moi-même, le sujet semblant dénué d’intérêt pour les habitués du blogue. Un autre appui à ma cause: http://www.ledevoir.com/societe/justice/351049/une-loi-speciale-c-est-l-orgie-totale
« La brutalité policière déployée depuis le conflit le sidère. Ses clients sont traités « comme de la merde », ses clientes sont traitées « de salopes ». Assez pour qu’il exige une commission d’enquête. « Pour régler le problème de la brutalité policière, il faut commencer par admettre qu’il y en a », tranche-t-il. »
Voilà. Mêlé de près aux victimes, il le sait de façon intime plus que vous, chers habitués indifférents à la terrible injustice qui sévit jour après jour en notre beau pays.
Monsieur Bousquet qui défend Rozon maintenant . Bien sûr le grand chef des p’tits bouffons du Québec brasse des affaire$ donc il devient un homme respectable . Un homme qui porte le veston et la cravate du parvenu grâce aux subventions des québécois . Un homme que la loi 101 indispose ! Un homme d’affffffèrrre qui connaît la politique et la chose sociale autant que ses petits comiques .
C’ est drôle comment la droite qui aime bien s’en prendre aux artistes en général et aux syndicats semble vouloir faire exception pour la gang de p’ tits comiques dont la majorité font dans le pipi-caca et les » jokes » de brasseries comme nous avons été a même de constater a la soirée des Jutras ! Le nivellement vers la bas c’est ce qui semble le plus payant dans ce domaine . Martineau le sait bien lui qui a été engagé par Hi-Ha Tremblay pour ses qualités » d’ élite » de la petite droite du Québec !
Je suis très heureux que les appuis envers le parti corrompu qui nous gouverne diminue . Le problème auquel je suis incapable répondre malheureusement c’est qu’étant donné que le taux de participation aux prochaines élections risque d’être élevé pour qui les jeunes étudiants voteront -ils ? Pas sûr que Pauline Marois les fassent fantasmer beaucoup !
Et nous savons tous qu’ une division du vote francophone même avec un taux de participation élevé risque de servir les intérêts des apôtres de la corruption étatisée !
Le gov’t avait annoncer une hausse, et a dit »NON » aux étudiants, à une dimunition du montant annoncé. NON! Qu’est ce que les étudiants n’ont pas compris avec le mot »NON »? Franchement après 33 ans sans augmentation… ! Le gov’t a du plier 2 fois après avoir décider qu’il ne changerait pas d’idée, et de la, la débandade….qui a mené à l’anarchie! Je n’ai auccun respect pour ces dures de comprenures! Amen! Je voudrais vous suggérer de visionner un excellent documentaire très bien fait, que j’ajoute içi: http://www.youtube.com/watch?v=AE8iBW91hbE&feature=related
http://www.independance-quebec.com/falardeau/divers/bouffons-texte.html
(Avertissement: ce qui suit va à l’encontre des idées reçues par nombre de personnes sincères et estimables. Les positions énoncées ne cherchent aucunement à envoyer le moindre blâme à ces personnes. Tous et toutes ont le droit le plus strict à leurs opinions. La recherche de la vérité, voilà ce qui devrait nous guider – et non une dommageable animosité réciproque. Merci de bien vouloir comprendre ce qui motive cette énième intervention de ma part sur le dossier-étudiant.)
+ + + + + + + + + + + + + + + + +
Encore des «négociations» avec les associations étudiantes? Une magistrale perte de temps. Et c’est écrit rouge sur blanc.
A s’esquinter à vouloir régler un faux problème, on ne fait qu’aboutir à de fausses solutions.
Très majoritairement, lorsque démocratiquement consultés, les étudiants on rejeté l’idée d’aller en grève. Ce n’est qu’une petite minorité, qui en a forcé quelques autres à être contre leur gré privés de cours, qui a opté pour le boycott. Ah oui… pardon: pour la grève…
Évidemment, je vous entends d’ici rouspéter. Voilà encore l’aveugle qui vient nous dire ce qu’il faudrait voir… Non, je ne suis pas aveugle. Pas encore, du moins. Simplement borgne (depuis cette exérèse du côté droit en 2004).
Donc, comme je me fatigue à le répéter depuis trop longtemps, cette affaire de hausse de droits de scolarité n’a été qu’un prétexte.
Et pour quiconque remiserait (le temps d’un rapide clin d’œil) sa rage au placard afin de bien regarder ce qu’il en est avec ces droits de scolarité, force serait de constater qu’en ce qui concerne l’accessibilité aux études supérieures, c’est une mer calme par beau temps. Aucun empêchement à moins de vraiment être ultra-tatillon et totalement déconnecté.
Ce dossier des frais n’a vraiment servi que de tremplin. Qu’une occasion d’aller chercher plein de marcheurs jeunes et vigoureux pour une toute autre cause. Quelle cause? Vous avez déjà oublié? Oui, je sais. La mémoire est une faculté qui oublie…
Reculons un peu jusqu’au 7 avril dernier. Voici ce que déclarait alors M. Gabriel Nadeau-Dubois lors d’un rassemblement tenu au Monument national:
«Notre grève est déjà victorieuse parce qu’elle nous a permis de voir la route de la résistance. Il est là, le vrai sens de notre grève. 250 000 personnes, ça ne sort pas dans la rue parce que ça ne veut pas payer 1625$ de plus. Il est là le sens de notre grève, dans la durée, dans la poursuite demain de la résistance.»
Il devrait être lumineusement évident que le dossier des droits de scolarité ne sert que d’écran de fumée depuis plus de trois mois déjà. Ce n’aura été qu’un prétexte commode pour enrégimenter des semelles par milliers. Ce dossier est un faux problème auquel on ne saurait que trouver de fausses solutions.
Désolé de casser le «party»…
prenez un 15 minutes pour lire – dans Le Devoir de ce matin-:
1.la chronique de Jean-Jacques Streliski, prof associé aux HEC, intitulée : questions
2.l’édito de M.Andrée Chouinard: » l’art du compromis »
3 .le billet de Stéphane Baillargeon: « Qu’est-ce qui se passe ? »
..et ensuite, cogitez dans le silence total de ..30 secondes.
Premièrement de qui est ce texte ? Un peu plus d’honnêteté intellectuelle vous aurait amenée à identifier le ou les auteurs de ce texte réactionnaire. Connaissez-vous l’utilisation des guillemets : «» ?
Deuxièmement vous écrivez : «Les positions énoncées ne cherchent aucunement à envoyer le moindre blâme à ces personnes.» Franchement M. Perrier si vous ne voyez pas dans ce texte à sens unique un blâme, c’est que votre sens de l’analyse et votre capacité de compréhension sont fortement émoussés.
Enfin, quant à réelle votre motivation, elle évidente depuis très longtemps. Elle se résume en votre incapacité chronique à reconnaître la pleine et entière responsabilité du gouvernement libéral de Charest, tant dans ce dossier que dans de nombreux autres depuis qu’il est au pouvoir. En fait vous êtes un libéral indécrottable qui a perdu tout sens critique.
Le gouvernement s’est piégé lui-même. Il a été le promoteur de la crise et en devient maintenant la victime. C’est vraiment un gouvernement en dérive qui a perdu ses repères. Il a voulu jouer d’astuces et de stratégies et se retrouve aujourd’hui pris au piège d’une mise en scène qu’il ne contrôle plus. Comme si la vérité est plus forte que le mensonge.Comme si l’hypocrisie devient caduque car les évidences sont fortes.
Au sujet de M.Parizeau, je suis toujours un peu surpris de ses tournures d’esprit. C’est en soi un peu prétentieux de dire que oui notre crise identitaire trouve une réponse dans ce mouvement de jeunesse. C’est peut-être une indication, peut-être un début de réponse, pas plus. Pas la charrue avant les boeufs. Oui pour alimenter la flamme mais non pour la contrôler, la définir, lui donner un sens avant même qu’il y ait un sens.
Pour que la parole citoyenne s’ exprime autrement que par ce conflit, on verra après la résolution de ce conflit qui faudra bien un jour prochain règler. Je souhaite ardemment que la parole se démocratise et qu’elle s’exprime dans des mots sauf que j’en doute.
» peut-être un début de réponse, pas plus » »
D’accord avec vous.
Votre texte, Mme Legault est tout à fait pertinent et juste. Permettez-moi d’ajouter une dimension qui m’apparait essentielle pour bien décoder les réelles intentions du gouvernement Charest dans le dossier du conflit étudiant.
Commençons par nous poser la question suivante : pourquoi le gouvernement Charest a-t-il choisi la voie des augmentations des frais de scolarité en faisant croire que c’était là le seul moyen d’améliorer le financement universitaire ?
J’ai régulièrement soutenu qu’avec toute son armée de hauts-fonctionnaires, de spécialistes et de stratèges, le gouvernement Charest était très bien en mesure de prévoir les levées de boucliers qui découleraient de sa décision. Comment peut-on raisonnablement croire que le gouvernement Charest n’a rien vu venir.
Nous avons entendu ou nous avons lu une pléthore d’experts, d’analystes ou même de simples observateurs attentifs, déclarer que d’autres avenues pouvaient être empruntées pour faire des économies réelles pouvant être utilisées pour améliorer le financement de l’éducation supérieure sans accroître le fardeau financier des étudiants et des étudiantes du Québec. Encore ce matin, des spécialistes du logiciel libre, dans Le Devoir p.7, dans une lettre ouverte à la ministre de l’Éducation (http://www.ledevoir.com/politique/quebec/351040/le-logiciel-libre-pour-resoudre-la-crise) soutiennent que le gouvernement Charest devra dépenser, juste au ministère de l’Éducation, 904 millions de dollars pour faire la migration logiciel vers Windows 7. D’autres spécialistes ont proposé d’autres solutions fiscales pouvant assurer que les objectifs déclarés du gouvernement Charest soient atteints.
Bref, avant même la naissance de ce triste conflit étudiant, le gouvernement Charest a délibérément choisi une solution menant tout droit à cette guerre que nous connaissons depuis plus de 3 mois. Est-ce pour se venger de la rebuffade qu’il a essuyée en 2005 de la part du monde étudiant ? Est-ce pour des motifs électoralistes ? Est-ce pour des motivations idéologiques néolibérales visant un toujours plus grand désengagement de l’État ? Sans doute TOUTES ces raisons expliquent les décisions du gouvernement Charest dans ce dossier.
Évidemment nous devons reconnaître que l’éternelle usure du pouvoir a aveuglé le gouvernement Charest dans sa capacité de savoir quel brasier il allumait. Nous devons également nous rendre compte de son extraordinaire incompétence à gérer cette crise.
En conclusion, je soutiens que cette crise a été VOLONTAIREMENT orchestrée par le gouvernement Charest et qu’il est le premier et le principal responsable de tous les maux, de tous les blessés, de tous les embêtements, de toutes les arrestations, de toutes les pertes financières qui seront la conséquence de ce conflit.
Mais consolons-nous, un géant est peut-être en train de se réveiller qui obligera ce funeste gouvernement à négocier sa propre reddition.
Monsieur Perrier !
Vous nous parlez de recherche de la vérité tout en vous faisant ( pas très subtilement ) porte-parole de votre bon gouvernement dans ce conflit qui perdure grâce a l’ incapacité de John James Charest de régler le moindrement un problème sans avoir recours a la justice , a la police et aux merveilleuses Commissions bidons qu’ il aura mise sur pied depuis sa présence comme Premier Ministre du Québec !
Commission sur les accommodements raisonnables, Bouchard –Taylor, mise sur pied pour se faire du capital politique devant un Mario Dumont qui se servait de la même stratégie électorale ?Et dont le rapport fut remisé dans un obscur tiroir après des millions de beaux $ dépensés pour RIEN !
La Commission Bastarache dont l’objectif était pour Charest de se refaire une image de politicien honnête. Objectif complètement raté après des millions de beaux $ de dépensé pour RIEN compte tenu que la majorité de la population aura été du côté de Monsieur Bellemare !
Et La Commission sur l’effondrement du Viaduc de la Concorde avec le grand ami des libéraux Pierre marc Johnson. Encore des millions de beaux $ dépensés pour RIEN !
Et que dire de la grande comédie burlesque soit la mise sur pied de la Commission Charbonneau !!! Auront nous encore dépensé des millions pour faire condamner quelques petits sacrifiés de la corruption étatisée comme ce fut la cas de la Commission Gomery ou les vrais coupables jouent au golf en nous ayant même pondus de beaux bouquins remplis de grosses menteries !
La recherche de la vérité demande un minimum d’impartialité ! Ce que je n’ai pas et vous non plus Monsieur Perrier ! Je ne suis pas impartial car je suis contre l’augmentation des frais de scolarité depuis le début. Je ne suis pas impartial car je suis un citoyen québécois complètement écœuré de la gouvernance de ce petit Premier Ministre du nom de John James Charest ! Je ne suis pas impartial parce que j’en ai plein mon casque de la propagande médiatique qui semble favoriser la putasserie des nos dirigeants actuels et des petits amis qui s’alimentent a même leurs mamelles !
M. Perrier, quand vous mentionnez que la prochaine négociation entre VOTRE gouvernement et les leaders étudiants sera une magistrale perte de temps est-ce un vœu de votre part ? Vous souhaité que votre chef Charest maintienne le chaos et que la grosse police continuent de « varger « sur les étudiants en appliquant une loi 78 que même les juristes du Québec considèrent comme immorale et illégale ?
Est-ce là votre grande recherche de la vérité Monsieur Perrier ?
Monsieur Drouin,
Je crois que la réponse est celle qui s’adresse à votre question: « Est-ce pour des motivations idéologiques néolibérales visant un toujours plus grand désengagement de l’État ? »
À l’instar de Stephen Harper, Charest est un conservateur idéologue, qui veut transformer la société québécoise et se débarrasser du modèle issu de la Révolution tranquille. Surtout, il veut effacer la différence québécoise, et canadianiser le Québec. Pour lui, la différence québécoise est une aspérité sur l’uniformité canadienne, qu’il cherche à faire disparaître.
Un article du Devoir, donnait un bon aperçu de ses visées:
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/350951/la-carotte-et-la-matraque
Par ailleurs, je pense qu’il a sous-estimé la détermination des étudiants et l’ampleur que la crise prendrait. Il n’a pas su s’adapter à la situation, croyant que son entêtement finirait par avoir raison des événements. Grave erreur!
Je suis d’accord avec vous, et je vais plus loin: il est criminellement responsable des nombreux blessés.
Que le sang de nos enfants blessés lui retombe sur la tête!
S’essoufflera? S’essoufflera pas?
Pendant combien de temps la poêle à frire revendicatrice continuera-t-elle à rythmer les chaudes soirées du trop court été montréalais?
Il devient difficile de cerner la part que tiennent encore les doléances légitimes des étudiants dans l’éloquente clameur qui monte de la rue inlassablement. L’issue des négociations en cours, quel qu’il soit sera-t-elle suffisante pour que le virtuose du caquelon réintègre tranquillement dans sa chaumière et cesse de cuisiner le PLQ?
Avec la loi 78, Charest a poussé le bouchon dans le fond de la bouteille. Quoiqu’il fasse, le majordome de Sagard est désormais une tête brûlée. L’écœurantite aiguë a dépassé le seuil critique. Dans une dizaine, il est fort à parier que la joyeuse ritournelle des marmitons rythmera le bramement indigeste de la F1. Il y aura de la flicaille à profusion, sur Crescent, pour assurer la sécurité des rutilantes Ferrari, des adeptes du silicone, et autres douchebags… L’œil de la communauté internationale étant irrémédiablement tourné vers nous, les poulards marcheront sur des œufs et devront agir avec circonspection et discernement. L’image de Montréal pourrait en prendre un sérieux coup et c’est avec un plaisir sans cesse renouvelé que les réseaux sociaux veilleront au grain.
Parlant de tête brûlée, inévitablement, nous serons un jour appelés aux urnes. Puissent les Québécois s’acquitter de leur devoir de citoyen avec le même enthousiasme débridé dont ils font preuve, lorsqu’il battent à l’unisson le sautoir et le chinois.
Le nœud du problème politique québécois, c’est que nous sommes toujours aux prises avec cet anachronisme qu’est le système parlementaire à la britannique. N’en avez-vous pas ras-le-bol de cette alternance blanc-bonnet bonnet-blanc? 8 ans aux prises avec un parti néo-libéral conservateur de centre-droite courbant l’échine devant la mafia et la haute finance, suivi de 8 ans aux prises avec un parti de centre-droite courbant l’échine devant les syndicats…
J’invite ceux de gauche qui s’apprêteraient spontanément à donner leur votre à des tiers partis, à méditer sur ces lapalissades :
1. La priorité absolue? Sortir Charest.
2. La majorité de l’électorat logeant au centre, le seul parti susceptible de battre le PLQ, c’est le PQ.
3. N’en déplaise à Amir, dans le contexte actuel, donner son vote à un tiers parti, c’est donner une chance au PLQ de revenir au pouvoir, ce qui serait catastrophique pour l’avenir du Québec.
Or, beaucoup, dont votre humble interlocuteur, ne se retrouvent ni dans le PLQ, ni dans le PQ post-Parizeau, encore moins dans le simulacre d’ADQ qu’est la CAQ : qui voudrait être représenté par des personnages à la ligne de conduite aussi confuse que François Rebello? Une portion non négligeable de la population est contrainte à voter « contre », à voter « stratégique », d’où la pléthore d’abstentionnistes.
Toutefois, il existe une solution à ce nœud gordien. Il s’agit d’exiger que le PQ insère dans sa plate-forme l’idée d’une réforme en profondeur du mode de scrutin. Ça veut dire des élections à date fixe, la représentation proportionnelle, l’instauration d’une démocratie participative et d’un gouvernement 2.0, d’une transparence exemplaire.
Dans l’attente de la campagne électorale, je vous laisse sur ces quelques liens dignes d’intérêt :
Carré rouge à Cannes – Isabelle Maréchal se fait délicieusement varloper par Xavier Dolan :
http://lemechantloup.wordpress.com/2012/05/25/nul-nest-prophete-en-son-pays-mais-je-vous-ecris-de-france/
Un professeur titulaire d’une Chaire de recherche écrit à Jean Charest :
http://la-lanterne.eu/chroniques/lettre-ouverte-au-premier-ministre-du-quebec/7220
Anticosti – Le vol du siècle
http://corruptionliberale.com/anticosti_la_trahison_de_nathalie_normandeau/
Texte à méditer et à partager sur le web: Le temps des bouffons, Pierre Falardeau
http://www.independance-quebec.com/falardeau/divers/bouffons-texte.html
Du grand Dutrizac ce midi au 98.5 Fm. Monsieur est ben tanné et il ORDONNE aux leaders étudiants de négocier comme du monde. Hey ! On ne ri plus ! Quand l’élite intellectuel du Québec et un des ses porte-parole, le grand monsieur Dutrizac, se disent tannés Charest et les étudiants sont mieux de marcher droit !
Imaginez-vous que les agences d’escortes ont une baisse d’affaire de 65 %. En entrevue avec le grand Dutrizac, mademoiselle ou madame Johanna propriétaires de SIX agences de rencontres se dit très inquiète. Une bonne entrevue entre deux élites du Québec. Miss Johanna de nous dire du haut de ses talons….. hauts que « Montréal étant en plus une ville de BS « …..Une sociologue en puissance la madame !
Charest est à la veille de bouger ! Quand la prostitution ne va plus RIEN ne va ! Et imaginez si les « pushers « et les propriétaires de bars douteux se mettent de la partie ! Le Québec Inc. est en danger ! Rozon et Johanna, même combat !
Dommage pour les escortes: leurs clients sont trop occupés à matraquer des manifestants…
Le flop de Charest, dans toute cette histoire, se situerait-il à un autre niveau? Avec cette désinvolture, il a attisé la colère de tous et il a raté son objectif: créer la main d’oeuvre pour son fameux Plan Nord. En augmentant les frais de scolarité, il espérait remplir les rangs de la formation professionnelle et des programmes techniques du collégial pour répondre à la demande des entreprises qui ont la main mise sur les futures projets d’exploitation. Malheureusement pour lui, la classe moyenne et les étudiants lui ont répondu franchement par les diverses manifestations. Maintenant, il est peinturé dans le coin et devra répondre promptement pour sortir de ce bourbier.
Je trouve que votre hypothèse est extrêmement judicieuse. En effet, elle cadre très bien avec la grande stratégie néolibérale visant à assujettir les populations aux exigences de la ploutocratie cupide qui a pris les rennes des presque tous les gouvernements. À ce sujet voir le fils :« L’Enceclement; la démocratie dans les rets du néolibéralisme»
(http://encerclement.info/synopsis.html)
Madame Legault, j’aimerais d’abord vous dire que j’ai bien aimé votre analyse avec Pierre Maisonneuve à RC ce-midi.
Bravo !
Maintenant, vous évoquez, dans votre billet, la nécessité que Charest abroge son inique loi 78. Pour le Québec et TOUTE la société québécoise, pas seulement pour les étudiants, cela serait une excellente chose à faire. Mais pouvons-nous réellement seulement espérer que Charest puisse faire un tel geste ? C’est aussi improbable que des ailes poussent à un cochon même si on le peinturait en rouge.
Antérieurement, le gouvernement Charest nous avait habitué à le voir faire marche arrière. Mais aujourd’hui, avec toutes ses déclarations imbéciles, volontairement provocantes et insultantes pour de larges pans de la population québécoise, j’estime que ce gouvernement se retrouve, non pas le dos au mur mais le dos au précipice qu’il a lui-même creusé. Il lui est donc impossible de faire, comme c’est son habitude, marche arrière car il tombera dans le vide. Et il le sait.
J’ai bien peur que ce gouvernement déconnecté de la réalité sociale du Québec, confronté à sa fin toute proche, tentera un dernier coup de force pour sauver sa face grugée par ses longues et pénibles années de pouvoir. Est-ce que ce sera des élections ? Est-ce que ce sera la démission pure et simple de Charest accompagnée d’une élection estivale ? Je n’en serais pas surpris. D’autant plus que si les représentants des étudiants, se rendant évidemment compte que toute sa stratégie a amené ce gouvernement sur le bord friable du précipice, décident de ne pas plier sur leur demande originale, annulation des hausses de scolarité, et exigent évidemment le retrait pur et simple de la loi 78 ainsi que l’abandon des poursuites et amendes aux étudiants et étudiantes arrêtés en masse au cours de manifs légitimes (on ne laisse pas tomber ceux qui nous ont soutenus dans la rue). Il est de plus en plus évident que le Gouvernement Charest a brûlé toutes ses cartouches. Il ne lui reste, comme dans la légende de Dollard des Ormeaux qu’à lancer le baril de poudre qui lui sautera à la figure.
J’espère que les représentants des étudiants dans leur négos avec le gouvernement soient capables de prendre leur temps pour achever la bête. Ainsi les observateurs et les médias auront le temps de se rendre compte que l’horrible cycle Charest est en train de se terminer comme un mourant irrémédiablement atteint de la gangrène qui le fait littéralement pourrir sur place. Alors on pourra se débarrasser de ce cadavre puant qui empeste depuis trop longtemps toute l’atmosphère de la société québécoise.
****
UN NOUVEAU JOUR VA SE LEVER
paroles et musique: Jacques Michel
«Viens
Un nouveau jour va se lever
Et son soleil
Brillera pour la majorité qui s’éveille
Comme un enfant
Devenu grand
Avec le temps»
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Une superbe vidéo à partager: «Casseroles – Montréal, 24 mai 2012» de Jeremie Battaglia, qui fait un tabac en ce moment aux États-Unis (via Dominic Arpin):
http://www.buzzfeed.com/elisabeths2/viral-montreal-protest-video-5qsq
Très, très très beau vidéo !
Alors, j’aimerais savoir se qu’en notre ministre Bachant qui ne voyait dans les manifs dans la rue que des prétextes au vandalisme ainsi que le ministre de la Justice qui a déclaré : «La désobéissance civile, c’est un beau mot pour dire vandalisme». Or ces manifs «casseroliennes» sont des manifs illégales …
OUPS !
Correction : …savoir CE qu’en pense ….
Merci pour votre lien madame Legault vers ce superbe et tonique vidéo, enfin, bravo à l’artiste et bravo à ses magnifiques sujets…
Du beau au milieu de toute cette « chnoutte » que ça fait du bien…
Arthur Lamothe avait réalisé en 1969 un documentaire marquant intitulé :
Le mépris n’aura qu’un temps.
Le temps du mépris est terminé !
Le tonnerre des casseroles aura fini par faire trember le gouvernement sur son socle et j’espère que ce tonnerre résonnera encore longtemps.
A M Perrier.
Votre mise en scène ressemble à un avertissement que l’on donne au public avant la projection d’un film .
Vous auriez pu simplifier votre avertissement par ceci.
Avertissement: ce commentaire s’adresse a tous les libéraux qui négocient avec courage et détermination.
Depuis la grève étudiante, vos opinions écrites de diverses façons ne sont guère surprenantes.
Relisez vos textes , le contenu est toujours le même .
Dites-le ouvertement sans chercher à contourner le sujet.
http://www.youtube.com/watch?v=sGBM5yc1xz0
En musique M Drouin ça donne le goût de sortir nos casserolles.
M. Drouin et Mme Thibaudeau, je poursuis:
« Comme un enfant
Devenu grand
Avec le temps
Viens, un nouveau jour va se lever
Et son regard
Se moquera de l’autorité de César
Car les enfants
Défient les grands
Quand vient le temps »
Le temps semble venu, pour les enfants devenus grands, de se moquer de l’autorité de César…
Paroles prémonitoires?
Oui et non. C’est le cycle du monde.
Vous avez raison. On n’a plus les moyens de se faire voler debout par la mafia libérale. Plutôt que d’abdiquer je vous suggère de les mettre dehors du pouvoir.
Ce qui m’inquiète davantage, c’est la docilité et la naïveté vis-à-vis le pouvoir, surtout celui qui est corrompu, et que nous avons malheureusement au Québec, en ce moment. Je crois que la contestation est nécessaire. C’est un signe de santé et de vitalité.
Ceux que je ne comprends pas sont les « suiveux » du gouvernement corrompu!
Votre questionnement m’amène à méditer un comportement humain fort répandu qui a été synthétisé par cette parole de Edgar Morin dans « Pour sortir du XXè siècle » :
«[…] Une conviction bien assurée détruit l’information qui la dément.»
Ça m’amène à réfléchir sur les effets de la propagande, de la désinformation, de la publicité, etc.
L’antidote pourrait bien être l’éducation.
Peut-être tournons-nous en rond …?
Stats Rocanada: 45% des rocanadians ne payent pas d’impôt.
M. Drouin a encore une fois bien résumé la question : stratégie de néo-libéralisme.
Cette fois, la maxime qui dit : »qui trop embrasse mal étreint » s’impose.
Pourquoi avoir brusqué les choses? Avec la stratégie préconisée par Mme Marois aux Coulisses du pouvoir : augmenter les frais en suivant la hausse du coût de la vie, pour éventuellement hausser d’avantage les frais une fois la parité de la diplômation atteinte, nous serions arrivés éventuellement, avec le temps, à une situation qui aurait paru acceptable à la majorité des contribuables. Le feu n’était pas aux bâtiments.
Cela dit, je suis toujours en faveur d’une fiscalité équitable, ce qui n’est pas le cas présentement; et toujours en faveur de la gratuité scolaire, ce que le PQ n’a jamais mis en place. On est de centre-droit ou on ne l’est pas.
Je voterai quand même pour QS, dans mon comté, car je tiens mordicus à protester contre le PLQ et le PQ, un peu trop similaires à mon goût.
Quand au programme croquignol qu’un(e) intervenant suggérait, je rappèlerai que l’exécutif décide de ce qui serait respecté du programme. M. Landry est allé à l’encontre d’une résolution du parti parce que cela froissait sa philosophie néo-libérale : la nationalisation des éoliennes. Je ne l’ai pas oubliée celle-là.
Un programme, c’est beau. L’application du programme, plus beau encore, mais reste à voir. Je ne suis pas optimiste. 🙁
Je soutiens toujours que nous sommes en face de la stratégie du chaos, plusieurs fois expliquée par notre hôtesse et pas d’autres sur ce forum. Créer une crise épouvantable pour faire passer un objectif, un moindre mal, que les électeurs n’auraient jamais accepté de prime abord. Reculer pour mieux sauter. Vieux comme le monde.
On se joue de nous.
» et par d’autres sur ce forum » Désolé!
Il faudrait donner une sorte de médaille de la paix à ce prof de Saint-Hyacinthe qui a parti le mouvement des casseroles. Je suis d’avis qu’il nous a sauvé beaucoup de violence au cours des derniers jours. Qu’on se souvienne, le mouvement des casseroles a vraiment pris de l’ampleur au lendemain de ces manifs qui ont été marquées par des arrestations massives (500 à Montréal et 200 à Québec). Ce soir-là, le SPVM avait usé d’intimidation en faisant traverser la place Émilie Gamelin à son escouade anti-émeute avant la manif. C’était clair que ce soir-là, elle voulait mettre un point final aux manifs nocturnes. Le lendemain, on a vu une expansion phénoménale des casseroles qui a fait reculer la police et donner un caractère joyeux aux manifs.
Je suis très impatient que les journalistes commencent à expliquer dans les médias comment et pourquoi les embêtements attribués aux manifs carré-rouge, anti loi 78, anti collusion/corruption, les concerts de casseroles etc., sont en fait les résultats directs de la politique d’affrontement menée contre les étudiants afin de réaliser les objectifs néolibéraux de désengagement de l’État.
Il est grandement temps qu’on explique que si les réservations des chambres d’hôtel sont en baisse à Mtl, c’est directement imputable à la politique d’affrontement de Charest. Il y a-t-il des journalistes capables de démontrer que si des activités touristiques très importantes pour Mtl et tout le Québec sont remises en cause, c’est directement imputable à la politique d’affrontement de Charest ? Qui osera expliquer que toutes ces désagréables conséquences sont directement le résultat de l’incompétence du gouvernement Charest qui n’a pas eu la compétence de gérer la crise qu’il a volontairement provoquée ?
Il va tout de même falloir rendre à César ce qui appartient à César.
Mes espoirs d’une solution négociée? Je crois que les chances des étudiants sont excellentes, mais je crains la roublardise d’une Michèle Courchesne. Elle ment, dit n’importe quoi. Il faut se souvenir de l’histoire du calendrier scolaire qu’elle a voulu modifier en catimini, et une fois démasquée, sous de faux prétextes. Dernièrement, elle invoquait ne pas pouvoir rejoindre les étudiants, alors que tous pouvaient les rejoindre immédiatement.
Je n’ai pas confiance en cette bonne femme: elle n’est pas sincère et ne cherche qu’à rouler les gens. Elle fait de belles risettes devant les caméras mais est tout à fait capable de planter son couteau entre les omoplates de ses interlocuteurs lorsqu’ils ont le dos tourné.
Je me demande aussi si Charest veut vraiment régler ou s’il veut plutôt déclencher des élections. S’il choisit cette dernière alternative, il aura les étudiants dans les pattes pour sa campagne. De plus, Montréal les aurait également en pleine saison touristique. Or, on sait que le monde des affaires montréalais fait pression sur lui pour que la situation soit réglée pour l’été.
Peut-être qu’à cause de cela, il devra régler.
Finalement, les chances des étudiants sont bonnes!
Mais j’entendais Reynald Bourque, professeur de R.I. retraité, à la radio de la SRC ce midi, et il ne semblait pas très optimiste. J’avoue que cela m’a donné un coup.
Finalement, je ne sais plus…
Les dessous de la négotiation
La dernière fois, Mne Courchesne se disais entreouverte maintenant elle n’est fermée à rien.
Donc ouverte à tout.
Dans le Journal de Mourial aujourd’hui, la blonde à Martineau (Sophisme Durocher) dit que nous sommes revenus au pires heures de l’époque du Maccarthysme aux États-Unis, dans les années 50.
Les artistes qui n’appuient pas la cause des étudiants se cachent chez eux, ne disent leur opinion que sous le couvert de l’anonymat et sont terrorisés à l’idée que leurs « camarades » découvrent ce qu’ils pensent vraiment.
Je commence à regretter de ne pas avoir un blogue dans le JdM, tu peux dire n’importe quelle ineptie digne d’un secondaire 3 et ça rapporte suffisament pour t’acheter une maison à Outremont.
Voilà, sur les blogues du J de Mourial on accepte pas une diversité d’opinions (lire de gauche), seuls les commentaires des perroquets des jouirnalistes et grosniqueurs de ce journal sont acceptés.
M.Gascon
Trouvez-en seulement un qui prononce le nom de Jean Charest, je vous met au défi.
200 millions en subvention pour le Colisée Québecor, c’est pas des peanuts jetés à l’eau pour rien.
Malheureusement il se trouve que 200 millions de dollars mal dépensés, ce sont des peanuts, ce ne devrait pas être le cas mais ce l’est. Vous voulez parler d’argent, parlons des 40,000,000,000 de dollars perdus (sans enquête) par la Caisse de dépôt, par la faute de Charest qui en a modifié les statégies d’investissement ( 200 colisées ), parlons des milliards payés en trop pour les infrastructures à la grandeur du Québec depuis des années, parlons aussi des 300,000,000,000 de dollars pratiquement donnés à des petits amis avec la vente de l’île Anticosti . Trois cents milliards de dollars ! 300,000,000,000$, ça c’est de l’argent, c’est 1500 fois le colisée : un colisée (ou un hôpital) dans chaque municipalité presque jusque dans la plus petite bourgade de la province.
http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/28/01-4529358-les-leaders-etudiants-devoilent-leur-plan-de-match.php
Quels sont vos espoirs pour une résolution de conflit négociée?
Mme Legault,
C’est évident que les représentants des étudiants se sentant appuyés par les citoyens ordinaires et leurs casseroles, seront sûrement plus d’attaque face à la ministre Courchesne et son armada de mercenaires. Alors comme je l’ai écrit précédemment espérons que les représentants des étudiants donnent tout de même la chance au gouvernement de bien définir les offres qui leur seront faites. Mais je serais surpris qu’ils ne demandent pas à un moment ou l’autre le retrait de la 78 ainsi que l’annulation des poursuites et amendes contre les quelques milliers de manifestants. Auquel cas, comment réagira le gouvernement ? Pas certain qu’il envisage aller dans cette direction.
Donc je dirais que la situation se résume à ceci : comment le gouvernement peut-il ne pas perdre la face devant des étudiants qui dans l’opinion d’une importante partie de la population ont gagnés la bataille. Il s’agit de voir à quel point ces derniers seront arrogants et si le gouvernement concèdera que son premier ministre l’a mené dans un cul de sac.
Mes espoirs d’une solution négociée? Je crois que les chances des étudiants sont excellentes, mais je crains la roublardise d’une Michèle Courchesne. Elle ment, dit n’importe quoi. Il faut se souvenir de l’histoire du calendrier scolaire qu’elle a voulu modifier en catimini, et une fois démasquée, sous de faux prétextes. Dernièrement, elle invoquait ne pas pouvoir rejoindre les étudiants, alors que tous pouvaient les rejoindre immédiatement.
Je n’ai pas confiance en cette bonne femme: elle n’est pas sincère et ne cherche qu’à rouler les gens. Elle fait de belles risettes devant les caméras mais est tout à fait capable de planter son couteau entre les omoplates de ses interlocuteurs lorsqu’ils ont le dos tourné.
Je me demande aussi si Charest veut vraiment régler ou s’il veut plutôt déclencher des élections. S’il choisit cette dernière alternative, il aura les étudiants dans les pattes pour sa campagne. De plus, Montréal les aurait également en pleine saison touristique. Or, on sait que le monde des affaires montréalais fait pression sur lui pour que la situation soit réglée pour l’été.
Peut-être qu’à cause de cela, il devra régler.
Finalement, les chances des étudiants sont bonnes!
Mais j’entendais Reynald Bourque, professeur de R.I. retraité, à la radio de la SRC ce midi, et il ne semblait pas très optimiste. J’avoue que cela m’a donné un coup.
Finalement, je ne sais plus…
N.B.: J’ai publié le même texte plus haut par erreur. Mes excuses.
Entendu à la radio aujourd’hui: Charest hésiterait à déclencher des élections pour le 9 juillet parce que les sondages ne lui sont guère favorables dans son comté… Faut dire qu’il y a eu pas mal de sauvagerie faite aux étudiants dans Sherbrooke…
Mme Courchesne est là pour faire diversion en attendant le jour J.
Entre temps, observons le ballet. On va nous en mettre plein la vue.
J’espère me tromper, mais…
Si je suis la logique de ce gouvernement, la solution négociée passe par le prisme du choix de scénarios électoraux. Tout me semble calculer, tout semble tourner autour de considérations autre que la vraie question, soit celle des frais de scolarité. L’absence de volonté de négocier de ce gouvernement et la démission surprise de Mme Beauchamps qui a probablement compris qu’elle se désâmait pour rien, voyant que le calcul stratégique primait sur une solution négociée.
Avec ces récentes rumeurs d’un déclenchement électoral pour le 9 juillet, je ne pense pas qu’il puisse y avoir un règlement négocié. Le gouvernement va tenter de faire porter l’odieux sur les étudiants et faire oublier son bilan plus que pitoyable.
Vous voulez dire « va tenter de faire oublier son bilan ». Ce serait plus exact. Mais d’autres le rappelleront, ne vous inquiétez pas.
Il paraît que le 9 juillet, ce n’est pas bon pour Charest dans son propre comté (i.e. dans les sondages). Alors…