Vous l’avez peut-être lu la semaine passée: ma collègue Noémie C. Adrien a écrit un petit quelque chose sur la Cabane à sucre du Laurie Raphaël.
Or, j’ai eu la chance inouïe d’être assise dans la salle à manger dimanche matin pour me délecter de ces cinq services imaginés par Raphaël Vézina, le fils des proprios qui (accessoirement) donne aussi son nom au réputé restaurant. Un menu hyper créatif sous le thème de l’érable.
Ça commence avec un triptyque d’amuse-gueules servi sur une mince bûche percée pour accueillir les bâtonnets. Jumelé à la nappe en Vichy, on peut presque décrire ça comme « de la scénographie culinaire ».
Dans nos bouches: pieuvre BBQ, oeuf de caille au vinaigre d’érable et saumé fumé laqué à froid à l’érable.
Pendant ce temps, on étanche notre soif avec l’un ou l’autre des breuvages alcoolisés thématiques: un mousseux dans lequel on trempe de la barbe à papa maison ou (mon préféré!) un délicieux cocktail mixant Sortilège, bière d’épinette et cannelle.
Relativement facile à recréer à la maison, en plus. On ajoute des tranches de lime et le tour est joué!
Ce qui suit a rendu jaloux le couple Jeanne-Maybe du blogue montréalais On Déjeune via Instagram.
Grosso modo, c’est un beigne sandwich au flan avec porc confit, bacon et ananas. Le tout, complété par un espuma à l’érable et au clou de girofle. J’ai eu une petite émotion.
Le service d’après a de quoi surprendre n’importe quel néophyte qui entretient une image ultra fancy du Laurie Raphaël. Le chef de la maison ne se prend pas trop au sérieux, si bien qu’une soupe poulet et nouille (servie dans un bol de styromousse!) fait office de troisième service.
Mais… quelle soupe poulet et nouille! La magie opère à cause du choix des ingrédients, le thym de printemps en infusion et le cheddar Perron qui fond dans le bouillon.
Le quatrième service est sans doute le plus conservateur: lapin à la Royale, truffe et foie gras avec petits légumes et pommes de terre duchesse.
Un exercice de style hyper réussi qui m’a fait sentir comme une genre de Lady du début du siècle dernier. Faut dire que la coutellerie y fait pour beaucoup!
On couronne ça (ouf, quel jeu de mots!) avec une gaufre décadente dont chacun des interstices ont été remplis de chocolat, de beurre d’érable, de sirop ou d’argousier.
On est déjà plus-que-bourrés, mais impossible de résister.
Vous voulez y aller? La bonne nouvelle, c’est que c’est franchement abordable. 55$ pour les adultes, 20$ pour les enfants et ça inclut la tire d’érable à volonté, gentiment servie par nul autre que la superstar gastronomique Daniel Vézina.
À vivre les samedis et dimanches jusqu’au 12 avril. Plus d’infos via laurieraphael.com