Première soirée du Festival OFF de Québec hier soir, une journée avant le début du gros.
Dans une Méduse étonnement fraîche, du moins la première partie de soirée, les festivaliers ont afflué tranquillement pour finalement composer une foule plus qu’honnête pour le premier groupe de la soirée, Men I Trust + Careful.
Composé de deux djs, bassiste, batteur, guitariste-claviériste et quelques chanteurs invités, la formation de Québec a tenté de faire danser le public, mais celui-ci n’a pas si bien répondu à cet appel. Il a semblé apprécié, mais peut-être faisait-il trop chaud pour danser (suggestion farfelue, c’était frais en dedans). La musique du groupe peut se danser, mais ça dépend de la pièce aussi. Ils ont souvent un côté très soul et feutré, malgré le côté pop, disco et rythmé.
Première expérience live avec la troupe et je ne suis pas complètement convaincu. J’aimerais que les gars poussent la machine un peu plus. La texture est belle, c’est bien exécuté, mais il y a quelque chose encore un peu trop basique et je suis persuadé qu’ils sont capables de faire plus, de faire mieux. Dans la finesse des arrangements, offrir plus de variété dans les mélodies, délaisser certains canevas. Laissez-vous aller les gars, allez plus loin que de jouer dans vos influences, vous êtes dans un énorme terrain de jeu.
Suivant dans la salle voisine Ludovic Alarie, jeune homme de 19 ans proposant un folk-rock assez aérien, planant, introspectif. Pour un jeune homme de cet âge, on voit le potentiel, mais on cherche peut-être trop à consacrer les jeunes artistes. Les chansons se ressemblent, il manque encore de la chair autour, même si ça se veut minimaliste. Sans parler d’un manque visible d’expérience de scène. Évidemment, il faut tous commencer quelque part, mais la musique ne compensait pas, ici. Adèle Trottier-Rivard semblait une vétérante à côté des deux autres.
Millimetrik présentait son dernier né, Lonely Lights. Derrière ses machines, jouant parfois de la batterie électronique, Pascal Asselin s’amusait ferme hier soir. J’ai toujours de la difficulté à décrire sa musique, un électro aux premières allures minimalistes, mais pourtant recherché et bien charnu, toujours un aspect introspectif tout en n’oubliant pas qu’il était un batteur et qu’il accorde une grande importance à la section rythmique. C’est une musique qui nous happe avec laquelle il faut se laisser embarquer dans la vague pour l’apprécier complètement. Avec un VJ sur place, sa musique était bien accompagnée sur l’écran géant, mais sans rien enlever à ses prestations, je trouve que sa musique s’écoute mieux avec une bonne grosse paire d’écouteurs, seul, dans un endroit confortable.
Finalement, cette soirée d’ouverture à Méduse se terminait avec un nouveau projet, Blood & Glass, groupe impressionnant sur papier, où Créature rencontre Patrick Watson, pour résumer rapidement. Je n’ai pas vu la prestation au complet, mais les six chansons entendues m’ont fait le même effet que celles écoutées sur bandcamp: pas sûr. Il y a des idées, des trucs très sympathiques, des mariages réussis, mais parfois les arrangements vocaux, féminines et pouvant être haut perchés, plaisaient moins à mes grosses oreilles.
J’avais pris des photos durant les prestations, mon ordinateur qui a une tête de cochon et semble avoir un cancer généralisé m’empêche de les importer, je vous envoie donc vers les photos de Marion Desjardins, qui sont, de toute façon, pas mal plus belles que les miennes.
Ce soir, je vais aller voir la finale de la Ligue d’improvisation musicale de Québec, à Méduse. Je vous inviterais aussi à aller voir The Great Novel sur le parvis de l’Église St-Jean-Baptiste. Tous les détails de la programmation ici.
Bon OFF!