Pour cette deuxième journée du OFF et première du Festival d’Été de Québec, je me suis collé qu’au premier. Navert aurait pu être intéressant au FEQ, mais mon horaire me coinçait. Chocolat était aussi un beau rendez-vous, mais il était en même temps que Paul Michelo au OFF (en théorie… la pratique aura été différente, apparemment).
En arrivant au Complexe Méduse, avant même de rentrer dans une salle, c’est le party dans le hall. Antoine Bordeleau, Jean-Michel Letendre-Veilleux et Jean-Étienne Collin-Marcoux de Beat Sexü chauffent la piste de danse avec des vieux succès funks, électro, pop.
Plusieurs personnes m’avaient vanté Paul Michelo. Et bien que peu de gens ne le connaissent encore, il a déjà un public fidèle chantant ses chansons. La contagion est rapide et plusieurs spectateurs ont dû être contaminés à leur tour, hier soir.
Paul Michelo, c’est un pastiche des chanteurs français, un brin Dutronc, un brin Johnny Hallyday, un brin Claude François, un brin Wampas. Généralement rock, le disco et la pop ne sont jamais loin. Il arrive avec une fourrure et repart le torse nu parsemé de flocons dorés. Il parle du «Festival OFF du Canada» (au lieu de Québec), de son avion qui l’attend sur le tarmac et de Claude «Clau-Clau» Bégin qu’il a vu par hasard et qui l’a fait crié comme un dingue. C’est diablement efficace, soutenu par de bons musiciens (notons, par exemple, le Batinses Mathieu Girard à la basse). Beaucoup de plaisir, mais le projet est jeune et toutes les pièces ne font pas mouche, mais vous allez en entendre parler, ça c’est sûr.
J’ai filmé la dernière chanson avec mon cellulaire (excusez donc la qualité visuelle et sonore!).
Auparavant, j’avais commencé ma soirée sur la rue St-Jean, au parvis de l’église St-Jean-Baptiste, avec Fire/Works. Mea culpa, je n’étais pas à jour. J’ai beaucoup aimé Grand voyageur sorti en 2012 et je les avais vus en prestation à cette époque. Ils ont depuis sorti un autre album, Shenanigans, en octobre 2014, que je n’ai pas écouté. Le duo est aussi devenu quatuor sur la scène.
En entrevue quelques heures avant le spectacle, à CKRL, ils avaient annoncé un spectacle plus rock, afin d’adopter la formule du spectacle extérieur. C’est en effet un Fire/Works plus rock que j’ai vu sur scène. Leur folk aérien était encore là, mais cédait sa place à un folk rock et même à des envolées carrément rock.
Un beau moment, bien fait, mais un peu moins original que la proposition vue il y a quelques années.
Par la suite, Juste Robert, de Québec, présentait les pièces qui vont se retrouver sur leur premier album et qu’ils viennent d’enregistrer. Un rock inspiré par les chanteurs folk, il reprend d’ailleurs une pièce de Cohen. J’y sens aussi un côté R.E.M. et Violent Femmes. Il y a un côté rock alternatif des années 85-95 dans Juste Robert.
Claudia Gagné fignole de belles lignes de basse, Hugo Lebel s’amuse sur sa guitare, l’accordéon de Laurence Petitpas ajoute une belle couleur et le tout est bien soutenu par la batterie de Yves Marquis. Avec l’album qui sortira, Jean-Robert Drouillard pourra assumer qu’il fait de la musique et ajouter «auteur-compositeur-interprète» à côté de «sculpteur».
CE SOIR: au OFF, c’est Zéphyr Artillerie au parvis de l’église St-Jean-Baptiste à 21h et Syzzors à la salle Multi à 23h. Au FEQ, je miserais sur Dylan Perron à Place d’Youville à 18h et Jérôme Minière à 20h45 à l’Impéral. Sinon, mention quand même pour Émile Bilodeau qui m’intrigue depuis les Francouvertes, Sagot et Arthur H qui sont respectivement avant et après Minière, dans la même salle.