Ma soirée a commencé avec Dylan Perron, le grand gagnant des dernières Francouvertes, à Place d’Youville, au Festival d’Été de Québec. Il était 18h, la foule était très présente dans les marches côté cour, plus parsemée sur le parterre et le soleil nous bombardait de ses rayons lumineux et chauds. Tout ça a un peu freiné l’énergie de Dylan et de sa gang. Eux avaient bien l’énergie, mais elle n’était pas très contagieuse. C’est dommage, parce que le bluegrass a besoin de la réponse de la foule pour prendre véritablement son envol. Pourtant, le public semblait aimer. Peut-être est-ce l’heure, la digestion du souper, la chaleur, mais ça bougeait pas assez. Je suis parti après 30 minutes… Peut-être ai-je manqué le party tardif.
Arrive au parvis de l’église St-Jean-Baptiste, traditionnel lieu du OFF de Québec. Sur place, Félix Dyotte. D’entrée de jeu, je dois vous avouer que je n’ai jamais aimer Chinatown, ni l’album solo de Félix. Pas au point de trouver ça pénible, toutefois, contrairement à cette prestation. Seul avec une guitare, parfois accompagnée par une choriste-claviériste, ses chansons dépouillées des arrangements révèlent beaucoup trop leur faiblesse. Ceci les désavantage, ce qui n’arrive pas normalement quand les compositions sont solides… ou mélodiques.
Gigi French avait le mandat de rallumer ce parvis. Je suis toujours mitigé devant Gigi French. Elle propose des trucs parfois intéressants, mais dans l’ensemble, je n’accroche pas. Chanson française jazzée, livrée ici avec une guitare, une contrebasse, une batterie et un vibraphone. Le public a semblé apprécié, mais elle n’a pas réussi à créer un contact – il faut dire qu’elle n’a pas beaucoup parlé non plus.
Si j’ai persisté à rester sur le parvis de l’église St-Jean-Baptiste, c’était pour assister au retour de Zéphyr Artillerie, groupe de country un brin punk, pigeant autant dans la complainte ouvrière que dans les histoires de brosses d’Oscar Thiffault. Il y a une irrévérence chez Zéphyr qui m’a toujours plu. Bref, c’était là la vraie proposition country de la soirée, pas sur les Plaines! (Keith Urban, country, pfft!)
Le son, un défi à cet endroit, n’était pas bon partout. J’ai eu à me promener pour différentes raisons sur le site et une partie du public n’aura pas pu tout apprécier. N’empêche, leur musique est efficace et on sent que Québec s’ennuyait de Zéphyr, le parvis était plein jusqu’à la rue St-Jean. L’ambiance que j’ai cherchée toute la soirée est arrivée. Le public dansait et en redemandait.
J’ai terminé cette soirée sur la rue St-Vallier, au Complexe Méduse, toujours au OFF, avec Syzzors. Ce n’est pas facile de décrire ce qu’ils font. Électro-pop, certes, mais rock aussi, avec une large place à la section rythmique – à mon grand bonheur. Les claviers vont beaucoup plus jouer dans les textures. Raphaëlle Chouinard a un aplomb autant scénique que vocal. Leur bassiste est un délice à écouter.
Je parlais d’ambiance tantôt? Il y en avait, là! Ça aurait pu lever encore plus, je crois, si le spectacle avait duré un peu plus longtemps, mais probablement que plusieurs les découvraient aussi, les figeant au début comme l’est un chevreuil éblouit par les phares d’une voiture. Belle découverte!
CE SOIR: Un samedi tranquille pour moi. Je vais laisser le monde aller voir Foo Fighters sur les Plaines. Je suis en ondes jusqu’à 17h30 (CKRL, tous les jours du festival, en direct du Sacrilège, avec Tanya Beaumont et toute l’équipe), je vais alors tenter d’attraper KenLo et VLooper sur le parvis de l’Église St-Jean-Baptiste qui y sera dès 17h. Je vais voir si ça m’adonne, mais Dear Criminals à 13h au SPOT, c’est tentant.
Medora est un jeune projet de Québec intéressant, toujours au parvis, à 20h. Amateurs d’électro, Das Mortal à 2h du matin, à Méduse. Amateurs de rock déconstruit, Yonatan Gat semble pour vous, minuit, à Méduse. Amateurs de rock’n’roll, Lyse and the Hot Kitchen, à 22h, toujours à Méduse.