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FCVQ: La grande fête de Paul à Québec

Hier soir (jeudi 17 septembre), le Festival de cinéma de la Ville de Québec (FCVQ) présentait sa soirée d’ouverture au Palais Montcalm (transformé en cinéma) avec le film Paul à Québec.

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L’acteur principal vient de Québec, le film se passe à Québec, dans un festival de cinéma de Québec, c’était pas mal incontournable comme choix.

Chapeau pour l’ambiance. La Place d’Youville est métamorphosée. L’ambiance est chaleureuse et festive en même temps. D’un côté, le Cabaret scintille, le Palais Montcalm de l’autre côté a des allures royales, la place publique est un sympathique cinéma extérieur et le tout est traversé par un énorme tapis rouge, icône du cinéma.

J’avais un peu oublié que les soirées d’ouverture pouvaient être longues. Il y a quand même eu environ 30 à 45 minutes de discours avant la projection. C’est quand même beaucoup. Le maire, la députée, la sous-ministre, le commanditaire, les jurys, la productrice, le réalisateur … Ça faisait beaucoup pour un seul bloc.

Malgré un problème de verre de contact qui m’irritait un oeil, j’ai quand même résisté aux discours et à ma difficulté à regarder l’écran. La grande question: cela valait-il la peine? Oui, mais pas tant que ça.

paulaquebec

Le film de François Bouvier respecte le ton de la bande dessinée. On y sent la même volonté d’humanité, de simplicité, de pudeur et d’intimité. J’ai toutefois préféré la bande dessinée, que j’ai lue il y a quelques années, quand même.

J’ai préféré la manière dont les silences et le rythme de la bande dessinée permettent de prendre ces émotions, de toucher à cette vie familiale tout en gardant une distance avec les cases, avec le livre dans mes mains.

Le film est grand public, très grand public. Ce n’est pas un défaut en soi. Au contraire, c’est ce qu’il devait être. Touchant et sensible – et ça, il le fait. L’approche cinématographique donne toutefois, à mon goût, une couleur qui flirte un peu trop avec les limites du quétaine. Cet équilibre est dur, est parfois maladroit, parfois réussi, mais il y a aussi de belles trouvailles, comme de terminer avec les planches de Rabagliati plutôt que tenter de le transposer en «vrai».

À la limite, j’ai trouvé aussi que le Paul de la bande dessinée nous passait plus d’émotion dans ses traits que dans les yeux de François Létourneau – sans dire qu’il a fait un mauvais travail. Ceci repose en partie sur la force narrative de la bédé. Toutefois, si Gilbert Sicotte n’est pas nommé pour un trophée pour son interprétation de ce grand-père frappé par un cancer et que l’on voit faisant semblant d’être en forme jusqu’à son dernier souffle, je serais vraiment surpris.

J’espère surtout que ce film donnera envie aux gens de lire des «Paul» et que ce même Paul donnera envie aux gens de lire de la bande dessinée!

Le FCVQ se poursuit jusqu’au 27 septembre! Je vous en reparle certainement!

http://www.fcvq.ca/