Vidéographie: Retour sur le tournage du clip de La journée qui s’en vient est flambant neuve d’Avec pas d’casque
Vidéographie se veut un nouveau volet de la section Musique du Voir où nous revisiterons les tournages de vidéoclips québécois. Cliquez ici pour lire/visionnier toutes nos vidéographies.
On inaugure avec Joël Vaudreuil, réalisateur et musicien au sein d’Avec pas d’casque, qui aborde une oeuvre qui est justement nommée dans la catégorie vidéoclip de l’année du prochain gala de l’ADISQ: la vidéo pour la pièce La journée qui s’en vient est flambant neuve.
Joël Vaudreuil: J’ai fait environ 20 demandes de subventions dans ma vie pour des clips et je n’en ai jamais eu. Un moment donné, je me suis dit que je ne passerais plus mon temps sur des demandes de subventions, mais bien sur des clips animés. Monter un tel clip me prendrait sûrement autant de temps que de préparer une demande qui serait refusée.
Après une série de clips du genre, le label nous a dit que ça serait le fun de faire un clip qui ne soit pas animé. Je leur ai donné une condition: si on a le financement, je ferais un clip avec des chats vu que notre chargée de projet les adore. De plus, elle devra jouer dans le clip elle aussi. J’ai donc monté un concept très drôle, qui se voulait presque une blague… puis quand j’ai eu les sous, c’est là que j’ai constaté toute la complexité derrière pour le faire… et c’est là que tu réalises à quel point c’est important d’avoir une équipe.
J’ai engagé des gens beaucoup plus professionnels et expérimentés que moi pour m’aider et me conseiller. Il y a deux parties au clip: une tournée par les chats, une tounée par une vraie équipe. Pour ce faire, j’ai engagé Louis-Philippe Blain qui est un ami ainsi qu’un directeur photo très talentueux. J’ai mis ça bien en évidence sur le plateau: « Si vous me voyez « caller » des trucs cons, dites-le moi!»
Le volet avec les chats a été plutôt compliqué. On a fait pas mal de tests. L’accessoiriste sur le clip en était une d’expérience. Je crois que son premier clip remontait à 1981! Son titre était accessoiriste, mais elle faisait beaucoup plus. C’est elle qui a trouvé les chats. Ça a à l’air niaiseux, mais des chats de cinéma, ça coûte 1000$. Elle a trouvé un “pet shop” qui était prêt à nous louer une cage pleine de chatons! Oh, et les caméras des chats sont des gadgets pour de l’espionnage. Les caméras qu’on a louées servent habituellement pour filmer des gardiennes à la maison, genre.
Le tournage s’est super bien passé: une journée sans anicroche, sauf que comme on travaillait avec des chats, j’ai dû me priver de collaborer avec certaines personnes, car elles étaient allergiques. Aussi, comme j’ai monté le clip, je peux vous dire que visionner 45 heures de matériel tourné par des chats, ce n’est pas si l’fun que ça!
Avec pas d’casque est actuellement en tournée un peu partout au Québec. Détails sur avecpasdecasque.com.