Leonard Cohen : Du son des origines à la maturité
De 1967 à 1974, Leonard Cohen enregistrera quatre albums studio et un album live marqués par ce son original qui fera sa renommée: feutré, organique, intimiste, dominé par les cordes de nylon de sa guitare et sa voix ponctuée en toute subtilité par celles de ses choristes. Les deux premiers, Songs of Leonard Cohen (1967) et Songs from a Room (1969), demeureront des classiques, véritables recueils de poésie chantée. C’est l’époque, bien évidemment, de Suzanne, Sisters of Mercy et Bird on a Wire, des succès passés à l’histoire. On retient aussi quelques perles plus confidentielles, moins populaires auprès du grand public, telles que les magnifiques The Stranger Song et The Old Revolution.
Songs from Love and Hate (1971) et New Skin for the Old Ceremony (1974), tout en s’inscrivant dans la même esthétique poétique et musicale, s’engagent sur des sentiers plus rock et blues et un son parfois moins intimiste avec des titres comme Diamonds in the Mine etIs This What You Wanted? Les pièces mémorables s’inscrivent toutefois dans la tradition du «son» Cohen: Famous Blue Raincoat, Joan of Arc ou Chelsea Hotel #2. Cette période prendra fin avec la parution de la compilation de ses plus grands succès, The Best of Leonard Cohen, en 1975.
Cohen n’échappera pas aux remises en question de la fin des années 1970 et à la transition musicale des années 1980. Deux albums en complète rupture avec son empreinte originale – Death of a Ladies’ Man (1977) et Recent Songs (1979) – paraîtront, sans trop d’éclat. Il faudra attendre six ans pour entendre Various Positions (1985) et confirmer le son synth-pop qui marquera les futurs succès de I’m Your Man (1988) et The Future (1992). Toujours feutré et intimiste, le son organique est remplacé par une orchestration plus synthétique destinée principalement à porter les textes forts. Dance Me to the End of Love, Hallelujah, Everybody Knows, I’m Your Man et The Future s’inscrivent comme des points forts de ce son renouvelé et complètement assumé. Des classiques, solides, au même titre que ses premiers succès.
La décennie qui suivra sera marquée par un retrait quasi total de la vie publique et la sortie ensuite de deux albums qui passeront plus ou moins inaperçus. Ten New Songs (2001), qui s’inscrit dans la continuité du nouveau son exploré dans les années 1980, et Dear Heather (2004), qui fait presque office d’expérience d’enregistrement DIY. Il faudra attendre en 2012, soit 20 ans après la parution de The Future, pour voir arriver Old Ideas, un album texturé et accompli, où s’entend la maturité de l’artisan qui peut puiser dans tous les registres acquis par l’expérience.
Popular Problems, qui paraît cet automne (le 23 septembre sur Sony), marque le 80e anniversaire de Cohen. Le premier extrait diffusé sur le web, Almost Like the Blues, un texte noir et tragique, porté par une trame ponctuée de calme et d’introspection, laisse croire à un album longuement mûri. Le son Cohen, comme le font les grands crus, a su vieillir tout en souplesse.
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Léonard Cohen qui es-tu?
Tu es l’homme qui éveille mon coeur et mon âme à la plénitude. Tu représente l’Homme parmi les hommes.
Tu es musique, poésie, tendresse, vérité, splendeur, profondeur, beauté, jeunesse éternelle, compassion, générosité, consolation, réconfort et tellement plus. Tu es homme-Dieu. Tu portes et dégages cette énergie sacrée.
Ta musique, ton écriture sont teintées de la grâce d’un coucher de soleil. Tu charmes par ton sourire. Ton élégance fait chavirer. Ton sourire rend fébrile. Tes yeux même fermés sont savoureux. Te voir chanter procure un plaisir incomparable. Ta voix unique nous enferme dans une douceur insatiable. Le respect que tu as envers le public est sans pareil. Tu demeures le Grand des grands.
Léonard Cohen, jamais je n’oublierai la grandeur de ton être.
Léonard Cohen je vous aime