FME 2016 jour 2 : la routine s’installe
L’émerveillement des premières heures a tranquillement laissé place à la routine festivalière, hier à Rouyn-Noranda. Une routine essentiellement composée de nourriture frite rapide, de boissons houblonnées et de tympans rudoyés. Compte-rendu analogue d’un deuxième jour assez mouvementé merci.
On commence l’après-midi en force avec un agréable party de piscine sous le signe du soleil. Pendant que les Deuxluxes offrent une charmante prestation, on découvre un Snail Kid à mobilité réduite.
Il y a beaucoup de gratuités ici, et certains hot-dogs sont même pré-moutardés.
On ne peut plus brave, cet homme s’offre un bain de circonstance, alors qu’il fait à peu près 16 degrés. C’est sous une pluie d’applaudissements qu’il ressort la tête de l’eau.
Trois heures 20. Direction Place de la citoyenneté pour un incroyable spectacle de La colonie de vacances, projet à quatre groupes initié par le batteur de Deerhoof. Sur place, on ne sait pas trop où donner de la tête puisque l’action se déroule à quatre places en même temps. Le résultat est impressionnant : les groupes se renvoient la balle comme s’ils étaient des maitres du pingpong.
Musicalement, on est près d’un proto-grunge à la Sonic Youth et d’un math rock à la Battles.
Une petite promenade dans le centre-ville de Rouyn s’impose en cette journée ensoleillée.
Deux de nos coups de cœur :
À la Légion, vers 17h30, Laurence Nerbonne offre une prestation appréciable qui satisfait autant le jeune public que celui plus âgé, particulièrement proéminent dans la section arrière de la salle, près du bar.
Sur scène, Nerbonne affiche une belle confiance et une tenue rose désinvolte.
À la scène Paramount, la soirée s’amorce en petit monsieur.
À quelques semaines de la sortie de son très attendu premier album solo, KNLO ouvre les festivités avec son groove des grandes occasions. Appuyé par Caro Dupont et Sev Dee, le rappeur réussit peu à peu à soulever l’intérêt d’une foule juvénile qui s’était majoritairement déplacée pour voir Dead Obies et, surtout, le fringant Jo Rocka.
Meilleur chandail.
Le nouveau doyen du rap québécois, Robin Kerr, s’amène ensuite sur scène avec ses deux fils, Jam et Snail Kid. Comme d’habitude, le mélange de hip-hop et de reggae galvanise l’auditoire. De plus en plus à l’aise sur scène, Brown est à la hauteur de la qualité exceptionnelle de son album homonyme, paru en janvier dernier.
Petite marche nocturne agréable vers l’Agora des arts. Les périodes de franche rigolade sont nombreuses.
Avec pas d’casque enivre le parterre de l’Agora en jouant avec une précision irréprochable l’intégralité de son quatrième album, qui parait officiellement aujourd’hui. Au rappel, quelques classiques d’Astronomie et de Dans la nature.
Stéphane Lafleur est définitivement le roi du calme et de la plénitude.
Retour à la scène Paramount pour le rappel de Dead Obies. Au parterre, les jeunes énervés se poussent et glissent abondamment dans la bière pendant la décharge Tony Hawk.
Parce qu’une fois ce n’est pas assez, on retourne voir les Deuxluxes, cette fois à la scène Évolu-Son. On est éblouis par la voix électrisante d’Anna Frances Meyer.
Et puisqu’on ne change pas une recette gagnante, on termine le périple à l’infatigable Bar des chums. Ce soir, c’est Mich et Caro qui s’occupent de l’ambiance musicale.
Cette porte de toilettes ne fait vraisemblablement pas l’unanimité.
Le reste de l’histoire est nébuleux.