Rap local : Hip Hop You Don’t Stop, Paranoize et Lil Deezy
Chaque semaine, cette chronique vise à mettre en lumière les plus récentes sorties rap québécoises et à faire un étalage non-exhaustif des prochains shows hip-hop à ne pas manquer.
Hip Hop You Don’t Stop, alternative positive //
Festival incontournable des quartiers Côte-des-Neiges et Notre-Dame-de-Grâce, Hip Hop You Don’t Stop revient avec une programmation plus massive, qui fait une place de choix à tous les éléments de la culture hip-hop.
Pour sa onzième année, HHYDS fait le grand saut et ose une formule ambitieuse sur cinq jours.
Après l’expo de photo de mercredi, le festival propose une conférence avec les principaux animateurs de radio hip-hop de la métropole (jeudi), un spectacle avec des rappeurs de la relève (vendredi), un graffiti jam (samedi) et son traditionnel barbecue festif Elementakiza (dimanche), qui mélange compétitions de breakdance et de barbiers, séances de graffitis sur camion et prestations d’artistes clés de la scène montréalaise (Illa J et Dramatik, entre autres).
«Le but ultime, c’est d’aller chercher les jeunes défavorisés de CDN et de NDG afin de leur proposer des alternatives positives à travers les arts. On veut leur donner des outils pour qu’ils puissent s’exprimer», explique le responsable des communications de l’évènement Marc Pagliarulo-Beauchemin (alias Egpyto). «C’est aussi une façon de faire le pont entre les milieux communautaires et culturels.»
Financé par le Centre national de prévention du crime à sa première année, HHYDS a depuis élargi son mandat. S’apparentant à une grande fête de quartier familiale lors de son évènement de clôture, le festival est également un des rares de la métropole à rassembler tous les éléments fondateurs de la culture hip-hop.
«Il y a aussi Under Pressure qui, depuis une vingtaine d’années, rassemble tous les éléments du hip-hop, mais disons qu’il est généralement plus axé sur le graffiti», dit Pagliarulo-Beauchemin, qui a été le principal organisateur de HHYDS entre 2006 et 2015. «Nous, on est vraiment un festival d’arts urbains à la mission communautaire. C’est un peu pour ça qu’on ne se limite pas au hip-hop. Par exemple, il y a une grosse communauté jamaïcaine à NDG et CDN, donc on a souvent programmé du reggae dans les années précédentes.»
Présenté par Prévention CDN-NDG et Elementality (et soutenu financièrement par Patrimoine Canada et différents programmes municipaux), HHYDS met également en vedette des artistes internationaux de renom. Lors du graffiti jam de samedi, on pourra voir à l’œuvre le graffeur français Shadow, qui participera à la création d’une «immense murale de 4000 pieds carrés». Dimanche, lors d’Elementakiza, les festivaliers pourront participer à un atelier gratuit donné par Ana «Rokafella» Garcia, célèbre danseuse de Spanish Harlem, et Gabriel «Kwitstep» Dionisio, b-boy, chorégraphe et directeur artistique de la troupe new-yorkaise Full Circle.
Bref, toutes les raisons sont bonnes pour aller faire un tour dans l’ouest de l’île en fin de semaine. «NDG et CDN, c’est vraiment un microcosme particulier», analyse le responsable des communications. «Ça a souvent l’air loin pour les gens du centre-ville et du Plateau, mais dans les faits, ça prend moins de 30 minutes de transport.»
HHYDS Radio – L’impact de la radio sur la scène hip-hop montréalaise : Cinéma Dollar, 22 septembre (19h)
HHYDS Showcase Queens and Kings – mettant notamment en vedette W.O.R.D., les champions d’End of the Weak, DJ Skribe, DJ Téhu, Bboyizm Dance Company et Dj Santiago Automata : Centre d’essai de l’UdeM, 23 septembre (18h)
HHYDS Graffiti Jam – mettant notamment en vedette Shadow, Fonki, Ankh One, Fleo, Strike, Astro et DJ Manifest : 2161 Melrose, 24 septembre (midi)
HHYDS Elementakiza – mettant notamment en vedette Rokafella, Kwikstep, Illa J, Dramatik, Strange Froots, Alquimia Verbal, Urban Science et Susiety : Parc Notre-Dame-de-Grâce, 25 septembre (midi)
[youtube]MTNhPfDbH_o[/youtube]
Nouveautés d’envergure //
Quelques semaines après la sortie de La Coupe, un deuxième album idiot à souhait, Les Anticipateurs envoient un paquet de remix.
[youtube]HhMYrQcsmCM[/youtube]
Comme à chaque mois depuis le début de l’année, Osti One livre un seize barres inspiré.
[youtube]25mubfbPHSk[/youtube]
Lil Deezy prouve une autre fois qu’il est l’un des plus talentueux de son collectif, Les 13 Salopards.
[youtube]gjyyQCwuA1g[/youtube]
J.u.D. sort l’artillerie lourde pour ce remix double mélangeant 7/11 de Beyoncé et Ça que c’tait d’Alaclair Ensemble.
En vedette dans cette même chronique il y a deux semaines, le Montréalais GrandBuda propose un clip pour le premier single de son album If It Happened To Me, prévu pour le 14 octobre.
[youtube]0IRe4FulvCI[/youtube]
Corrosif se joint à Jibré sur l’excellente Fresh, produite par Le Mariachi.
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Paranoize et Ruffneck viennent prêter main forte à Spartack sur Rien à prouver, extrait de son album Encre mortelle.
[youtube]ZIOm4XCprzs[/youtube]
Rappelant quelque peu Tinashe, la chanteuse R&B montréalaise OneNessa offre le premier extrait de son EP, en collaboration avec le rappeur Bilo Da Kid.
[youtube]XjNSsI5oA5I[/youtube]
Entre hip-hop, soul et R&B, Al Right présente un alliage musical somme toute unique au Québec. Il vient tout juste de dévoiler le clip de Paris (Version 2), chanson tirée de son EP Castle Days.
[youtube]dZsUnIeDRaw[/youtube]
Top 3 shows //
3 : Brown
Se promenant partout au Québec depuis le printemps, le quatuor père-fils-Dawg Brown s’offre un premier spectacle montréalais en tête d’affiche. En bonus : un DJ set de l’incroyable VNCE.
Quai des brumes (Montréal), 22 septembre (21h30)
2 : Agrirock
Le festival maskoutain Agrirock sort de son créneau habituel et propose une soirée hip-hop d’envergure ce vendredi avec Bad Nylon, Brown et Dead Obies.
Zaricot (Saint-Hyacinthe), 23 septembre (20h)
1 : Artbeat Montréal / Voyage Funktastique
Artbeat, la soirée par excellence des beatmakers montréalais, s’allie avec le nouveau label Voyage funktastique (de Walla P et Dr. MaD) pour une table ronde hip-hop avec Charlie Shulz, Tibe, Jåmvvis et NeoMaestro. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la relève du beat est forte.
Artgang (Montréal), 24 septembre (22h)