Il y a 30 ans : Gerry Boulet – Rendez-vous doux
Publiée sur une base régulière, cette chronique vise à souligner l’anniversaire d’un album marquant de la scène locale.
Chronique d’une mort annoncée, Rendez-vous doux est le testament musical de Gerry Boulet, l’album qui a fait de lui le rockeur le plus emblématique de l’histoire du Québec. Dans la foulée de son 30e anniversaire, on revient sur sa genèse et son impact, en compagnie de trois personnes qui y ont collaboré : Breen LeBoeuf, Raymond Duberger et Michel Rivard.
Né en 1946 à Saint-Jean-sur-Richelieu, Gérald Boulet s’initie au saxophone vers l’âge de 10 ans, en même temps qu’il apprend les rudiments de l’orgue à l’église. En pleine adolescence, le compositeur et interprète abandonne l’école et intègre, aux côtés de son frère Denis Boulet, différents groupes aux résonances yé-yé tels que Les Doubletones, The Twistin’ Vampires, The Fabulous Kernels et, surtout, Les Gants Blancs, auquel se joindront Michel «Willie» Lamothe et Jean «Johnny» Gravel.
Au tournant des années 1970, la mode yé-yé laisse rapidement place à une tendance rock plus brute et expérimentale au Québec, et c’est dans ce contexte que Les Gants Blancs changent leur formule pour devenir Offenbach. Avec le parolier Pierre Harel, qui amène une couleur jouale plus assumée à sa proposition, le groupe connaît un succès d’estime avec un premier album, Soap Opéra, en 1972, mettant ainsi la table à une popularité grandissante qui culminera six ans plus tard avec l’incontournable Traversion.
Marquée par un début en dents de scie, causé notamment par l’échec commercial de l’album Rock Bottom, tout en anglais, la décennie 1980 amène son lot de questionnements au sein de la formation dorénavant signée sous CBS.
C’est durant cette période trouble que Gerry Boulet entreprend la création d’un premier album solo, Presque 40 ans de blues, avec l’appui de la major américaine. Ses motifs artistiques sont toutefois loin d’être poussés. «En gros, Gerry voulait s’acheter un bloc sur Panet, proche du Village, et voulait faire un album pour que la compagnie de disques lui donne une avance», se souvient le bassiste Breen LeBoeuf qui, tout comme John McGale, avait joint Offenbach lors de sa refonte presque complète en 1978. «À ce moment-là, il était pas mal sur le party. En studio, il était souvent paqueté de la veille, encore saoul à tenter d’écrire une toune. Il nous jouait des couplets au piano tout croche, sans nécessairement avoir de refrain en tête. Malgré tout ça, il y avait quand même des bonnes affaires. Quand tu as le talent et l’esprit jovial qu’il avait, tu tombes sur des bonnes affaires par accident.»
Le succès de ce premier opus solo est loin d’être unanime. «L’équipe de CBS manquait de stratégie marketing», juge Raymond Duberger, propriétaire et directeur artistique du studio Multisons, où Gerry a enregistré l’album. «Ça peut paraître surprenant maintenant, mais à l’époque, les gens ne reconnaissaient pas tant que ça Gerry Boulet. À mon avis, il y aurait dû avoir sur la pochette un sticker qui le décrivait comme le chanteur d’Offenbach.»
En 1985, Offenbach reprend du service pour un 8e album studio, Rockorama, marqué par le début d’une connexion professionnelle avec Michel Rivard, qui y signe cinq textes. «J’avais déjà souvent croisé les gars d’Offenbach dans le temps de Beau Dommage. Malgré nos styles opposés, il y avait toujours eu beaucoup de respect de part et d’autre. Quand Gerry m’a appelé, il m’a envoyé quelques chansons du groupe, sur lesquelles tout était enregistré sauf les textes. Je me suis mis à écrire en pensant à la voix de rockeur de Gerry et, donc, en sortant de mon personnage et de mes préoccupations. Les gars ont tellement aimé le résultat, Seulement qu’une aventure, qu’ils m’ont rappelé pour que j’écrive quatre autres textes. Ça a été le début d’une belle complicité artistique.»
Vers la fin de l’enregistrement, les membres d’Offenbach choisissent les pièces qui composeront officiellement Rockorama. Par un curieux concours de circonstances, les chansons composées par Gerry Boulet sont laissées de côté au profit de celles de John McGale. «Offenbach, ce n’était plus uniquement Gerry comme au début. John prenait de plus en plus de place, assumait la direction artistique… Bref, Gerry a pris un peu de recul. Ça faisait 16 ans qu’il roulait avec Offenbach, et là, il commençait à se dire qu’il était peut-être le temps de penser à lui, à sa carrière», explique Duberger.
Juste avant la sortie de l’album, le chanteur annonce à ses acolytes qu’il quitte l’aventure. Dans les mois qui suivent la parution, une dernière tournée panquébécoise culmine avec un mémorable spectacle d’adieu au Forum, qui sera immortalisé sur disque l’année suivante. «On ne pouvait tout simplement pas continuer Offenbach sans lui», indique LeBoeuf. «Quand on a su qu’il quittait, on a mis le paquet pour en donner le plus possible à nos fans. On voulait finir en beauté, travailler en harmonie plutôt que de tirer la couverte d’un bord ou de l’autre.»
«Prendre la décision de quitter Offenbach, ça l’a rongé par en dedans», croit Duberger. «D’avoir investi autant d’énergie contre vents et marées et que ça finisse de même, ça l’attristait. Il me disait : ‘’Je viens d’abattre 16 ans de ma vie…’’ Je sais pas si ça l’a tellement troublé qu’il a fini par développer de quoi en dedans, mais dans tous les cas, c’est une décision qui s’imposait. Le groupe avait des plans de peut-être refaire de la musique en anglais, mais Gerry, lui, ne croyait pas [au potentiel international que laissait entrevoir CBS]. Pour lui, c’était le Québec ou rien.»
En 1986, Boulet entame sa lancée en solo en se produisant aux quatre coins de la province avec Michel Gélinas au saxophone, Carl Tremblay à l’harmonica et son fidèle allié Johnny Gravel à la guitare. «Gerry voulait garder contact avec le public et faire une couple de cennes. À mon souvenir, c’était assez fucké comme show. Y’avait pas de drum, et les gars étaient pas mal blastés», se rappelle LeBoeuf.
Maladie et testament
À la recherche d’un réalisateur de disques pour son album Les gitans reviennent toujours, Lucien Francoeur trouve en Gerry Boulet le complice idéal. «En quelque sorte, c’est là que Gerry s’est découvert un goût pour la réalisation. On peut dire que cette expérience l’a amené à développer son autonomie. Surtout, ça lui a prouvé qu’il était capable de faire un disque sans Offenbach. Il pouvait assumer sa carrière», dit Duberger.
Enregistré en février 1987, ce cinquième effort solo de Francoeur paraît à l’automne sous A&M. À ce moment, Gerry est aux prises avec des maux de ventre assez prononcés. «Déjà en studio, il nous parlait de ça», poursuit le propriétaire du studio Multisons. «L’une des gérantes du label, Véronique Béliveau, lui avait dit d’aller voir son médecin. Il était pas trop fort sur la santé, mais juste avant le lancement, il a accepté d’aller passer des scans à l’hôpital.»
«Au lancement de Lucien, Gerry est venu me voir pour me dire qu’il rentrait à l’hôpital le lendemain matin», se souvient LeBoeuf. «Il m’a dit quelque chose comme : ‘’J’ai une ostie d’affaire qui m’a poussé dans le cul… Ils vont m’ôter ça pis je vais être correct.’’ Mais je le voyais dans ses yeux qu’il était craintif.»
«En fin de compte, les médecins lui ont dit qu’il lui restait six mois à vivre», poursuit Duberger. «C’est là que l’idée de léguer son testament musical lui est venue. Plus que jamais, il pensait à ce qu’il allait laisser à sa femme, à ses enfants, à son public. Il avait arrêté de penser à lui et voulait tout simplement faire le meilleur album possible.»
«Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai paniqué pas mal», ajoute le bassiste. «À l’époque, je commençais à travailler sur mes affaires et je voulais qu’il réalise mon album. Dans ma tête, il était supposé être là pour moi… Ça m’a vraiment fucké la tête, cette histoire-là, car c’était tellement un bon ami pour moi. On s’entendait pas sur toute, mais on s’en câlissait. On avait décidé de se soutenir l’un et l’autre, même quand on n’avait pas raison.»
Atterré par la situation, LeBoeuf accepte d’accompagner son bon ami dans ce qui s’annonce pour être son ultime album. Entouré de quelques proches, il entend des maquettes que Gerry a composées en décembre 1987. «Il voulait nous montrer où il en était et, tout de suite, j’ai été impressionné par la qualité de ses mélodies. Il avait un sens harmonique incroyable et une façon intéressante d’écrire des trucs accessibles, tout ça sans jamais vendre son âme. D’un seul coup, c’est comme si la maladie avait déclenché une urgence chez lui, l’urgence de faire un truc plus grand public, beaucoup moins rock. Il voulait léguer un testament populaire.»
Pour arriver à ses fins, Boulet renouvelle en partie son entourage, faisant notamment appel au preneur de son Jacques Bigras et au saxophoniste Richard Leduc pour coréaliser l’album avec lui. À la guitare, son choix s’arrête sur Jeff Smallwood, Richard Lemoyne et Clément Giroux plutôt que sur son allié de longue date Johnny Gravel. «Au début, je comprenais pas trop pourquoi il le laissait de côté», admet LeBoeuf. «Je lui ai demandé : ‘’Pis Johnny lui?’’ Il m’a répondu qu’il voulait pas que ça sonne trop comme Offenbach. Il avait fait l’équation qu’il devait tirer un trait sur son passé pour avoir un son qui était plus accessible.»
Avec les maquettes de ses nouvelles compositions sous le bras, Boulet part ensuite à la quête de textes. Il retiendra notamment ceux de Denise Boucher (Angela et Un beau grand bateau) et de Plume Latraverse (Deadline et Maximum), deux de ses fidèles collaborateurs. Toujours ouvert aux nouvelles rencontres, il fait aussi une place à un poète méconnu du grand public, Jean Houde, qui lui soumet les textes de la chanson titre et des Yeux du cœur. «Gerry l’a découvert en sortant d’un bar lorsqu’il est tombé face à face avec l’un de ses poèmes accrochés sur un poteau. Il a contacté le gars tout de suite. C’était vraiment un gars de flash, de feeling. Surtout, il était très pointilleux dans son choix de textes. Il voulait pas chanter n’importe quoi», soutient Duberger.
C’est dans cette optique qu’il contacte à nouveau Michel Rivard, l’un des paroliers les plus en vue du Québec à ce moment. «On s’est rencontrés, et il m’a laissé une cassette avec ce qui allait devenir La femme d’or et Toujours vivant. Le souvenir que j’avais gardé de notre échange, c’est que La femme d’or, c’était sa toune de chameaux. Il trouvait qu’il y avait quelque chose de moyen-oriental dans cette musique-là. Je sais pas pourquoi, mais j’ai pas du tout embarqué dans cette imagerie-là au départ. Je suis plutôt arrivé avec une chanson très près de mon univers à moi. Ça s’appelait Moineau de ville et ça avait la même couleur urbaine que ce que j’avais fait avec Beau Dommage. Gerry a été très déçu. Il m’a clairement dit : ‘’Je peux pas chanter ça… C’est pas moi!’’ Et, sincèrement, il avait raison. J’avais échappé la puck. Je suis reparti sur l’idée de sa toune de chameaux, et ça m’a amené vers l’image d’un gars seul sur une dune. J’ai construit la toune de même, et ça a été un coup de foudre automatique de son côté.»
Quelques semaines plus tard, Boulet rappelle Rivard afin de lui demander s’il a eu le temps de plancher sur l’autre chanson. «Entre-temps, j’avais appris qu’il était gravement malade, à un point où c’en était presque inexorable. Je me suis donné moi-même le défi de parler de ça sans que ce soit dramatique. La musique était joyeuse, énergique, donc je voulais éviter de parler d’une fin possible pour plutôt parler du fait qu’il est toujours vivant, qu’il est combatif. Quand je lui ai envoyé ça, j’étais assez stressé. Est-ce qu’il allait accepter que ça s’appelle Toujours vivant? Finalement, il était hyper content de mon approche positive. J’ai pas du tout eu besoin de réécrire une nouvelle version.»
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En juillet 1988, l’enregistrement de Rendez-vous doux s’amorce au studio Multisons. «En l’espace d’un mois, tout était fait», se rappelle le propriétaire et directeur artistique. «La préprod’ avait été faite en hiver et, là, tout le monde était prêt. Les musiciens sont rentrés en studio et, en une semaine, on avait les basic tracks de basse, de drum et de guitare. Après, on a pris une semaine pour les overdubs et le reste pour la voix et le mix. Ça faisait différent des enregistrements d’Offenbach qui s’étendaient souvent sur plusieurs mois.»
Entièrement dédié à sa musique, Gerry Boulet profite également de ces sessions de studio pour enregistrer les voix a cappella de ce qui deviendra l’album posthume Jézabel six ans plus tard. «J’étais convoqué pour des session en après-midi, mais des fois, j’arrivais le matin et je le voyais chanter d’autres chansons au piano. De plus en plus, il savait qu’il allait s’en aller bientôt et il voulait nous laisser des enregistrements de qualité», se souvient LeBoeuf. «En studio, il y avait beaucoup de beau monde avec nous autres. Personnellement, c’était ma première expérience avec Mario Labrosse à la batterie, et j’ai bien aimé ça car il avait un tout autre son que les batteurs que j’avais connus dans Offenbach. Au lieu de chercher de quoi de brutal, on voulait quelque chose de plus raffiné. Les arrangements étaient plus larges aussi. Y’avait des synths, des brass, plus de claviers… C’était très bien fait.»
Michel Rivard est également de la partie pour la session de Toujours vivant. «Il m’a demandé de venir le coacher en studio pour les accents toniques et le phrasé. Au passage, il m’a demandé de chanter l’harmonie avec lui.»
Pour Les yeux du cœur, le rockeur désire réaliser un fantasme artistique : chanter en duo avec Marjo, alors au sommet de sa popularité. Les négociations sont toutefois très longues. «Curieusement, les deux ne se connaissaient pas beaucoup. Marjo faisait partie de Corbeau, qui était entre autres composé d’anciens d’Offenbach. C’était donc pas naturel pour elle de se rapprocher de Gerry. Mais il y tenait tellement… Et à force d’essayer, il a réussi, mais à la toute dernière minute! Je me rappelle du jour où elle est arrivée en studio. Ça a été un moment déterminant pour le succès de l’album», pense Duberger.
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Rendez-vous doux paraît en octobre 1988 sous Disques Double. Quelques jours après son lancement, Boulet frappe un grand coup au Gala de l’ADISQ en y chantant son duo avec Marjo. Lancé sur les radios commerciales peu après, Les yeux du cœur devient «la locomotive de l’album», atteignant un succès qui dépasse largement celui du premier extrait Angela. L’opus est sacré disque d’or (50 000 exemplaires vendus) en février 1989, puis disque platine (100 000 exemplaires) en juin. «Je regardais les chiffres sortir et j’en revenais pas. Avec Offenbach, on n’avait même jamais osé rêver à des chiffres de même. À un moment donné, je me disais qu’il devait y avoir deux copies dans chaque maison», blague LeBoeuf.
Hauts et bas en tournée
Le bassiste est aux côtés de Gerry Boulet lorsqu’il entame sa tournée avec une énergie quasi salvatrice. Les six mois prévus au compteur sont dépassés depuis longtemps, et le rockeur traverse une période salutaire. «C’était formidable! Il avait pas peur de se laisser aller et de partir sur la go. On était quand même moins sur le party qu’avant, mais y’avait des exceptions. On pouvait parfois passer des 24 heures debout. Je me rappelle d’un soir, bien assis au Bistro à Jojo, où on était ben fuckés. J’ai demandé à Gerry : ‘’Est-ce que ton docteur sait que tu dérapes de même?’’ Il m’a regardé et m’a dit que tout était sous contrôle. Je savais que c’était pas vrai, mais ça donnait rien que je le contredise.»
À l’automne de la même année, les efforts de Gerry sont récompensés : il met la main sur la statuette du spectacle rock de l’année à l’ADISQ, en plus de remporter celle de l’album rock. Celles de l’interprète masculin et de la chanson populaire de l’année lui échappent toutefois au profit de Roch Voisine.
La tournée s’essouffle quelque peu après cette consécration. «Il allait souvent passer des scans entre les shows et, à un moment donné, notre directeur de tournée nous a annoncé sur le bord d’une piscine d’hôtel qu’on allait prendre un petit break. Les scans étaient pas bons, et Gerry devait retourner passer une autre chirurgie. Le dernier show qu’on a fait, c’était dehors dans une tente pour un centre de désintoxication de Pointe-du-Lac, quelque part durant l’été 1990. Après le show, les bye-bye ont été tough. On savait pas si on allait se revoir ou pas…»
Gérald Boulet rend son dernier souffle le 18 juillet 1990 à l’âge de 44 ans. Pour Breen LeBoeuf, la pilule est difficile à avaler. «J’ai été fâché contre lui pendant au moins un an après son décès. Je sais pas pourquoi, mais je trouvais qu’il avait mal fait ça. C’est juste absurde… C’était pas supposé se passer de même! Jusque-là, j’avais été un gars chanceux dans la vie. Des tragédies, j’en n’avais pas beaucoup vécues. Je savais pas comment dealer avec la peine que j’avais. Tout se convertissait en rage.»
À l’automne, un ultime hommage lui est rendu au Gala de l’ADISQ, là où il remporte également le Félix de la chanson populaire de l’année pour Un grand bateau. Pendant ce temps, Rendez-vous doux continue d’obtenir un succès phénoménal, dépassant la marque des 300 000 copies vendues quelque temps après la tragédie. Musicalement, l’impact que cet album a sur la musique québécoise est palpable, comme en témoignera le succès de Dan Bigras, Éric Lapointe, France D’Amour, La Chicane et autres artistes rock à la facture pop. «À mon avis, c’est Gerry Boulet qui a défoncé la porte pour le rock au Québec», tranche Rivard. «Sa voix était unique, et il a su s’en servir d’une manière remarquable. Il avait aussi un instinct artistique incroyable. Il était capable de donner vie à des textes et les faire passer à l’Histoire. C’était pas juste un rockeur à la voix éraillée, c’était un poète par procuration. Quand il chantait un texte, on avait l’impression que c’est lui qui l’avait écrit.»
Trente ans après la sortie de cet album, Raymond Duberger continue d’en souligner et d’en célébrer son importance : «Ce disque est l’aboutissement du rock francophone, incarné avec brio par un individu qui s’est révélé à travers sa création.»
«Pour moi, c’est un petit chef-d’œuvre», poursuit Breen LeBoeuf. «Quand j’entends les tounes encore aujourd’hui, je les aime. Malgré la mort qui reste en arrière-plan dans les textes, ça me rappelle une belle époque. On savait qu’on avait un bel album à présenter.»
«C’est un album magnifique. Je suis tombé sous son charme dès le départ», ajoute Michel Rivard. «Personne ne souhaitait que cet album soit son dernier, mais maintenant qu’on a du recul, on doit admettre qu’il n’aurait pas pu nous laisser un aussi puissant testament que ça.»
Rendez-vous doux – disponible sur iTunes