1ère édition du Festival BleuBleu : Entre ciel et mer
Musique

1ère édition du Festival BleuBleu : Entre ciel et mer

On m’avait dit que c’était un endroit paradisiaque et je ne peux que confirmer cette affirmation. Ce week-end, j’ai pris part à l’édition initiatrice du festival BleuBleu – mis sur pied par une équipe de jeunes femmes dévouées -, avec les copains de CHOQ et d’Urbania, entre autres. C’était une première édition super agréable sans anicroche – du moins du point de vue spectateur. Le temps était bon à Carleton-sur-Mer et nous avons vécu toutes sortes d’émotions – que d’agréments – ainsi qu’une fête de la Saint-Jean-Baptiste mémorable. 

Il y a eu de la nostalgie avec Michel Rivard vendredi soir. Pour se rendre à son concert à la chapelle du Mont-Saint-Joseph, il fallait monter un bon 15 minutes en voiture. Au coucher du soleil, avec la mer d’un côté et les éoliennes au loin, c’était tout simplement magnifique. Le genre de vue qu’on n’oubliera pas de sitôt.

Le spectacle de M. Rivard était intéressant puisqu’il était en trois temps. Seul avec sa guitare, l’ancien membre de Beau Dommage a d’abord chanté un amalgame de chansons de sa discographie en s’assurant de bien nous mettre en contexte en racontant les histoires qui ont mené à l’écriture des textes. J’en retiens que M. Rivard est un fin observateur qui aime s’imaginer la vie d’inconnus pour en faire de douces chansons desquelles on peut retirer toutes sortes de leçons. Vers la fin de la soirée, il nous a fait plaisir en présentant quelques morceaux de son tout nouveau spectacle À l’origine de mes espèces, une pièce de théâtre musicale d’auto-fiction composée de récits, de poésie et de récentes chansons. Puis, alors qu’il nous avait déjà charmé avec ses anecdotes et sa bonne humeur contagieuse, Michel Rivard a conclu son spectacle solo avec de grands classiques, notamment Je voudrais voir la mer

Les paroles Je voudrais voir la mer se gonfler de soleil, devenir un bijou aussi gros que la Terre on pris tout leur sens le lendemain, samedi, alors qu’on a consacré une bonne partie de la journée à admirer la mer scintillante. Après une marche sur le bord de la plage et un arrêt à la charmante Brûlerie du Quai, on a sauté à bord du bateau Mer l’eau à la marina. Norman Parent, un chansonnier du coin, a entonné des classiques de Neil Young, Cat Stevens, Leonard Cohen et bien plus alors qu’on contournait, à travers des bouffées d’air et d’eau salées, la Pointe Tracadigash, le camping et les plages avoisinantes. Un moment plein de sagesse. 

À la tombée du jour, l’auteure-compositrice-interprète Pomme nous a fait vivre beaucoup de mélancolie. Dans un décor de cabane à pêche et dans le cadre d’un concert acoustique fort joli, la voix de la jeune Française a résonné droit au coeur. J’ai vraiment été charmée par son aisance en solo et par la beauté des paysages évoqués dans ses chansons. On brûlera, tirée de son album À peu près, était particulièrement d’adon:

Je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras
Que la mer nous mange le corps
Que le sol nous lave le cœur

On a vécu l’euphorie aussi, samedi soir, alors que le groupe montréalais Choses sauvages a vraiment viré le bar Le Naufrageur su’l top. L’album homonyme sorti l’an dernier est déjà très accrocheur, mais sur scène, les gars sont hyper énergiques. Difficile de ne pas se sentir interpellé à groover avec eux. Il y a eu grand moment de communion sur le single La valse des trottoirs et sur Damoclès en fin de spectacle. Deux gars ont tenté le bodysurfing en accrochant les lampes au plafond. Yeah! Puis, plus tard, les duos De.Ville et Musique Nouvelle nous ont convié à un afterparty électrisant aux accents de musiques arabes et techno respectivement. 

Le sentiment de communion s’est aussi pointé le bout du nez dimanche midi, alors que BleuBleu invitait les gens à un pique-nique collectif au sommet du Mont Saint-Joseph. Le vent était frisquet là-haut, mais la vue toujours aussi grandiose. On s’est réchauffés en écoutant quelques chansons du groupe Les Gerry’s, qui reprennent des hits de Gerry Boulet en formule a cappella, et on a partagé nos merguez et nos crottes de fromage avec des cyclistes affamés. 

On a terminé notre périple à Carleton-sur-Mer avec un copieux souper de homard et une Saint-Jean super festive. On a pris part à un grand mouvement de train pendant Canailles avant de regarder les feux d’artifice, puis voir s’élever un énorme feu sur la plage. Alaclair Ensemble, en formule à 4 MCs, a tout donné, mettant ainsi un terme à cette première édition de BleuBleu avec toute l’énergie qu’on leur connait. Une conclusion qui rime avec satisfaction. 

En résumé: quel excellent week-end. Je reviens à la maison avec les poches remplies de souvenirs. Merci et longue vie à BleuBleu! 

festivalbleubleu.com

À lire aussi : notre article au sujet de la genèse de BleuBleu