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New York – Expo Murakami

Super vide
L’expo s’achève bientôt et c’est aussi bien ainsi. Elle n’aurait jamais dû avoir lieu. Fuyez si vous passez par là. Takashi Murakami sévit ces jours-ci au Brooklyn Museum avec ses tableaux, sculptures et vidéos qui vampirisent les mangas (bandes dessinées japonaises). Celui qui a vendu le peu de talent qu’il avait à la compagnie Louis Vuitton pour décorer des sacoches quétaines (qui valent plusieurs milliers de dollars), y expose la postmodernité dans ce qu’elle a de plus superficielle. Jeff Koons se fait battre sur son propre terrain. Pourtant, il semblait impossible d’aller plus bas. À côté de Murakami, Koons, grand imposteur de l’art contemporain, a des allures d’intellectuel hermétique. Murakami se prétend en plus théoricien… On croit rêver! Si le ridicule ne vous fait pas peur, allez voir cette expo, pour y apprendre que ce pseudo artiste japonais a inventé un «concept» pour définir son «art». Murakami souhaite effacer la limite entre l’art populaire et la grande culture et, pour ce faire, il utilise le néologisme de «Superflat». Il croit ainsi décrire un art de la surface qui se veut une suite aux recherches sur les texture des artistes modernes. En fait, ce terme ne cache qu’une forme de représentation totalement vide de sens. Une boutique Vuitton placée au cœur de l’exposition (!), vendant des produits pour nouveaux riches signés Murakami, montre comment l’art actuel est trop souvent d’une vacuité attristante. À voir si vous aimez Britney Spears.
Jusqu’au 13 juillet. Brooklyn Museum à New York