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État d’urgence par l’ATSA

Certains ont reproché à l’ATSA (l’Action Terroriste Socialement Acceptable) de faire plus de l’activisme que de l’art… Évidemment, ce type d’intervention ne correspond pas à la vision traditionaliste et vieillotte de l’art, ni à une réaffirmation très actuelle de l’objet d’art achetable par un riche collectionneur (ou par un musée). Et je dois dire que j’aimerais bien que ce type de manifestation (ou l’objet ne prime pas) se répande encore plus dans ce 21e siècle où la valeur de l’oeuvre se jauge souvent au prix qu’elle a sur le marché de l’art.
Du 25 au 29 novembre, Place Émilie-Gamelin, c’est la 11e édition du manifestival l’État d’urgence, organisé par l’ATSA. Bien sûr, il s’agit de donner gîte et couvert à des sans-abris pendant quelques jours, mais aussi de créer une fête artistique, un lieu d’échange offert à tous, puisque bien sûr le grand public et les moins pauvres sont aussi acceptés…
Vous y verrez des installations de Donigan Cumming, Jean-François Lemire, Phil Allard, Sérgio Cezar, Hans Winkler, Geneviève Massé… Marie Chouinard sera présente sur la scène extérieure le 29 novembre à 14h. Les quatre membres de Zébulon donneront une prestation le 25 novembre à 21h, Caïman Fu le 28 novembre à la même heure… Les films Hommes à louer de Rodrigue Jean et Le Barbier de Julie Descarpentries seront projetés respectivement le 26 et 27 à 23h. Et ce n’est qu’un petit aperçu des multiples activités. La programmation complète se retrouve sur www.atsa.qc.ca
Dans notre époque où les valeurs de droite gagnent du terrain et sont de plus en plus banalisées, il est bon de voir des artistes développer une œuvre qui inclut sans condescendances des gens marginaux.

Photo : Martin Savoie