L’insignifiant et mondain Dali fut un des premiers à lancer le bal en travaillant avec Elsa Schiaparelli. Mais depuis les années 90, l’industrie du luxe de la nippe a presque fusionné avec une autre industrie du luxe, celle de l’art décoratif qu’est devenue une bonne partie de l’art contemporain. Un des plus grands collectionneurs d’art est Bernard Arnault, patron de LVMH (Louis Vuitton, Marc Jacobs, Céline, Guerlain, Fendi, Donna Karan, Givenchy, Kenzo, Moët et Chandon, Dom Pérignon, Château d’Yquem…). Un autre est François Pinault qui dirigeait il n’y a pas si longtemps le groupe PPR (Gucci, Boucheron, Balenciaga, Alexandre McQueen, Yves Saint-Laurent, Puma…). Cartier a ouvert une fondation pour l’art contemporain à Paris, Prada a fait de même à Milan. Et pour 2012, Vuitton a annoncé l’ouverture de sa fondation à Paris avec un bâtiment signé Frank Gehry. Murakami fait des sacs Vuitton, mais Sylvie Fleury, Bruno Peinado, Ugo Rondinone, James Turrell, Zaha Hadid aussi. Fendi a aussi réalisé une expérience du genre avec Sylvie Fleury, Kendell Geers, Nicola Guerraz, Jeff Koons, Orlan… Dernier enfant de cette cuisine fusion très lucrative : Anish Kapoor a créé une bague pour Bulgari en or rose et en acier. fr.bzero1.bulgari.com/l-espace-anish-kapoor/anish-kapoor-interprete-b-zero1.html
WOW !
La chose ressemble plus à une pièce de moteur de voiture qu’à une œuvre de Kapoor, mais cela n’est pas bien grave, le contrat a dû être très séduisant, c’est in, tout le monde en parle… Soyons futiles, cela fait tellement du bien. Ne pensons plus, laissons-nous flotter dans un univers de jolies choses. Cessons de critiquer, amusons-nous, après tout ce n’est que de l’art… oups… ce n’est que de la mode.
Modart : une nouvelle victime
Nicolas Mavrikakis
Monsieur Mavrikakis nous révèle que l’art contemporain lucratif est entre les mains de riches marchands/capitalistes/créateurs de tout acabit. Quelle nouvelle ! De l’insignifiant Dali à l’insignifiant Jeff Koons, l’art a échappé au pouvoir religieux, principal mécène du passé.
Qui devrait décider qu’une production dite artistique serait valable et signifiante ? Les historiens d’art, les chroniqueurs médiatiques, les conseils de la culture, les politiciciens, le peuple en délire qui n’en fini plus de rire à tous ces festivals, les âmes sensibles et cultivées qui n’ont pas un sous en poche ?
Revenez sur terre monsieur Mavrikakis l’art a toujours été acheté par les gens riches, souvent célèbres, et plus c’est cher plus l’oeuvre apporte du prestige à son possesseur. N’oublions pas que c’est souvent un bon placement. Il y aura bien un autre imbécile qui sera prêt à payer plus cher pour la même oeuvre dont l’aura atteindra des millions si le détenteur sait se placer dans les bons réseaux de mystification.