Je sors d’un excellent
événement. Se tenait hier et aujourd’hui au Musée d’art contemporain, le
colloque L’exposition mise en œuvre
qui a permis une importante réflexion sur le travail du commissaire. Y
participait Bruce Altshuler, qui a publié en 2008 ce livre essentiel qu’est Salon
to Biennial. Il y avait aussi la
très volubile et captivante Chus Martinez du Musée d’art contemporain de
Barcelone, la brillante Kate Fowle directrice de l 'Independent Curators
International (ICI) à New York, Daina Augaitis conservatrice en chef et
directrice associée de la Vancouver Art Gallery, Michèle Thériault de la
Galerie Leonard et Bina Ellen, Marie Fraser du MAC…
J’attendrai avec grande
impatience la publication des actes de ce colloque.
Je note pour l’instant
comment plusieurs des participants ont réfléchi à la manière dont le travail du
commissaire (qui a pris depuis les années 60 une ampleur considérable) pouvait
participer à une radicalité plus grande du monde de l’art (que cela soit de
l’extérieur ou de l’intérieur des institutions). Voilà question essentielle. À
écouter les divers participants et à voir la salle (comble), je me disais qu’il
était peut-être temps pour des expos plus extrêmes et provocantes dans nos
musées. Michèle Thériault rappelait comment en 2009 l’expo Vides, une
rétrospective à Beaubourg (où un
étage du musée fut vidé, ce qui permettait entre autres d’exposer le lieu
d’exposition, les conditions de monstration des oeuvres) a eu un excellent
accueil. Certes, elle rappelait aussi comment ce musée est toujours rempli de
visiteurs. Quoi qu'il en soit, la critique reçut la chose avec grand intérêt.
Voilà leçon à retenir.
En attendant un tel extrême,
à quand une simple expo à Montréal sur l’histoire du commissariat au Canada et au
Québec?